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PS, Forum de la Rénovation


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PARIS, 15 déc 2007 (AFP) - Le premier secrétaire du PS François Hollande a déclaré samedi que les socialistes "reconnaissent l'économie de marché", forme "la plus efficace" de création de richesses, ce qui ne les empêche pas d'être "critiques à l'égard du capitalisme".

"S'il y a un aggiornamento à faire, c'est que nous reconnaissons l'économie de marché, mais que nous avons un rapport critique au capitalisme et que nous combattons le libéralisme", a déclaré M. Hollande, en concluant le deuxième "Forum de la rénovation" du PS qui avait pour thème "les socialistes et le marché".

Le numéro un du PS a affirmé que "les socialistes ont toujours agi en économie de marché" et qu'"ils l'ont plutôt bien géré" quand ils étaient au pouvoir.

"Dites que vous voulez agir dans l'économie de marché, tout simplement. Nous la reconnaissons, elle est là", a dit M. Hollande, devant quelques centaines de responsables et militants PS réunis à la cité des sciences de La Villette.

Selon lui, elle est "sans doute la forme la plus efficace pour produire de la richesse". Mais, a-t-il ajouté, "nous ne la confondons pas avec le capitalisme (…) ou le libéralisme". :icon_up:

La "conception" que les socialistes doivent retenir, c'est celle d'"une économie de besoins" car "le rôle de l'économie, c'est de satisfaire des besoins", a-t-il dit, reprenant le rapport introductif de l'eurodéputé Harlem Désir.

Le premier secrétaire a d'autre part estimé que la priorité devait être donnée, dans la stratégie de croissance, à "redresser la compétitivité des entreprises", ce qui ne signifie "pas l'abandon de la politique de la demande".

Quant au mode de développement, il s'est prononcé pour "une économie de marché sociale et écologique".

Tous ces points sont "des convergences majeures" entre socialistes, a-t-il souligné.

M. Hollande a énoncé "trois divergences à trancher" lors du prochain congrès, que ces forums de la rénovation servent à préparer.

- le rôle de l'Etat, certains plaidant pour "un Etat facilitateur", d'autres pour "un Etat plus présent";

- le libre échange et ses protections: entre les deux, "il y a toutes les gradations d'une politique extérieure commerciale" et "il faut en débattre". Il a proposé de poser deux règles, celles "du juste commerce" et du "travail décent";

- la question de l'Europe: pour certains, elle est "en soi un moyen d'engager la régulation indispensable", pour d'autres, elle est "un cheval de Troie de la mondialisation". "A quel niveau fixons-nous les curseurs" pour faire prévaloir la régulation, a-t-il demandé.

M. Hollande a estimé en conclusion qu'avec ce forum, les socialistes avaient "avancé pour être plus clairs devant les Français et plus lucides sur eux-mêmes".

Ont assisté à tout ou partie de ce forum Bertrand Delanoë, Henri Emmanuelli, Vincent Peillon, Jean-Luc Mélenchon, Michel Rocard, entre autres. Ségolène Royal avait adressé une contribution écrite, reprise d'un passage de son livre "Maintenant" publié en mars dernier.

LE MONDE - Les socialistes se sont penchés, samedi 15 décembre à Paris, sur leurs rapports avec le marché lors du deuxième "forum de la rénovation". Les mauvaises langues jugeront que, dix-huit ans après la chute du mur de Berlin, il est temps que le PS admette le caractère incontournable de l'économie de marché. Le rapport introductif du forum ne leur donne pas tout à fait tort.

Ce texte, présenté par le député européen Harlem Désir, admet que "les socialistes donnent encore, parfois, le sentiment d'un malaise et d'une acceptation par défaut seulement des réalités du marché". Malgré le virage du "réalisme économique" pris en 1983, ils n'ont pas clairement formulé leur conversion comme l'ont fait depuis longtemps les socialistes allemands, suédois, ou espagnols.

Pour le PS, la question du marché doit se poser en termes de dosage : désormais, il s'agit de définir le périmètre des activités - justice, santé, énergie ou eau - qui exigent "un contrôle public strict". Le rapport souhaite éviter tout amalgame entre secteur public et missions de service public qui, précise-t-il, peuvent être assurées par des entreprises privées. Or, c'est au moment où le PS ne diabolise plus ce principe que celui-ci menace de se dérober. La mondialisation, constate le groupe de travail, a "rouvert l'ère du soupçon entre les socialistes et le marché".

Dès lors, c'est moins sur le marché que sur la globalisation que devraient porter les débats organisés, samedi, à la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette. Le document présenté pose le principe que "nous ne sommes pas tant face à la mondialisation que dans la mondialisation". Celle-ci a permis à des économies émergentes de sortir du sous-développement et de favoriser le recul de la pauvreté, mais elle s'est aussi accompagnée d'une montée des inégalités. Face aux tenants du libéralisme, les socialistes doivent donc oeuvrer en faveur de "règles de juste commerce", édictées par les institutions internationales et les Etats, mais aussi de normes sociales fondées, notamment, sur le concept de "travail décent".

Trouver sa place dans la mondialisation exige que l'économie française se dote "d'une stratégie offensive et d'un positionnement efficaces", ce qui impose de mieux orienter l'activité des entreprises, y compris des PME. Cette approche conforte le ralliement du PS en faveur d'une politique de l'offre visant à mettre l'accent sur le développement de l'investissement productif et l'attribution d'aides sélectives aux entreprises. :doigt:

Elle permet aussi de mettre en exergue des préoccupations environnementales afin de faire émerger "un autre modèle de développement qui substitue le capital humain (recherche-développement, innovation, services) aux ressources fossiles dans le processus de création de richesses".

Désormais, l'horizon du PS doit être de construire "une économie de marché écologique et sociale". Hormis quelques divergences portant sur la nature du capitalisme financier ou l'opportunité de mettre en oeuvre, au plan européen, des dispositifs commerciaux permettant de protéger à titre transitoire certains secteurs, les travaux de la commission ont été, de l'avis général, "plutôt convergents".

Harlem Désir observe que "les divergences ne recouvraient pas les clivages habituels des courants". Curieux parti que le PS, capable de dégager des consensus sur des sujets "de fond" pendant qu'en coulisse, les couteaux s'aiguisent en vue du prochain congrès.

Jean-Michel Normand

A voir, sinon, le rapport de Harlem Désir: http://www.box.net/shared/static/x479bhkxm6.pdf

Juste un effet de manche?

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j'ai la même ambiguité :

Pour le PS, l’économie

de marché est «efficace»

S.P. (lefigaro.fr), avec AFP

15/12/2007 | Mise à jour : 15:56 | Commentaires 4

.

Lors du deuxième «Forum de la rénovation» samedi, François Hollande a admis que c’était la forme «la plus efficace» de création de richesse, tout en critiquant le capitalisme.

Les socialistes et le marché ? Sujet épineux pour un parti dont une partie de ses membres reste mal à l’aise face à l’économie de marché. C’est pourtant sur ce thème qu’était organisé samedi le deuxième «Forum de la rénovation». Le premier secrétaire François Hollande s’est voulu clair : les socialistes «reconnaissent l’économie de marché», forme «la plus efficace» de création de richesses, ce qui ne les empêche pas d’être «critiques à l’égard du capitalisme».

«Nous combattons le libéralisme», a-t-il réaffirmé devant quelques centaines de responsables et militants PS réunis à la cité des sciences de La Villette à Paris. Selon lui, «les socialistes ont toujours agi en économie de marché» et «ils l’ont plutôt bien géré» quand ils étaient au pouvoir. Le premier secrétaire a d’autre part estimé que la priorité devait être donnée, dans la stratégie de croissance, à «redresser la compétitivité des entreprises», ce qui ne signifie «pas l’abandon de la politique de la demande».

Etre «plus lucides»

Quant au mode de développement, il s’est prononcé pour «une économie de marché sociale et écologique». Tous ces points sont «des convergences majeures» entre socialistes, a-t-il souligné. Hollande a énoncé «trois divergences à trancher» lors du prochain congrès, que ces forums de la rénovation servent à préparer. Primo : le rôle de l’Etat, certains plaidant pour «un Etat facilitateur», d’autres pour «un Etat plus présent».

Deuxième divergence : le libre échange et ses protections. Entre les deux, E«il y a toutes les gradations d’une politique extérieure commerciale» et «il faut en débattre». Il a proposé de poser deux règles, celles «du juste commerce» et du «travail décent». nfin, dernier point : la question de l’Europe. Pour certains, elle est «en soi un moyen d’engager la régulation indispensable», pour d’autres, elle est «un cheval de Troie de la mondialisation». «A quel niveau fixons-nous les curseurs» pour faire prévaloir la régulation, s’est-il interrogé.

François Hollande a estimé en conclusion qu’avec ce forum, les socialistes avaient «avancé pour être plus clairs devant les Français et plus lucides sur eux-mêmes». Une phrase prononcée devant, entre autres, Bertrand Delanoë, Henri Emmanuelli, Vincent Peillon, Jean-Luc Mélenchon et Michel Rocard. De son côté, Ségolène Royal avait adressé une contribution écrite, reprise d’un passage de son livre «Maintenant» publié en mars dernier.

http://www.lefigaro.fr/politique/2007/12/1…st-efficace.php

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Cette approche conforte le ralliement du PS en faveur d'une politique de l'offre

La bonne blague.

Enfin, malgré les inepties habituelles, il faut quand même noter un certain progrès (très relatif).

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La bonne blague.

Enfin, malgré les inepties habituelles, il faut quand même noter un certain progrès (très relatif).

Hélas, tant qu'Hollande sera aux manettes, je ne pronostique aucun réel progrès du PS.

Non pas que le bonhomme pense mal (au contraire, il sait bien quelle est la seule issue du PS, et ce, depuis des années), mais il est si soucieux d'apparaître comme l'unificateur, qu'il ne rompra jamais assez clairement avec l'aile gauche.

Lisez ses déclarations et les termes qu'il utilise. Il flatte chacune des options, il nuance tout, il ne rejette rien. Il fait mine d'exiger des arbitrages en posant des questions de fond, mais dans la formulation elle-même il annonce la mollesse des positions qui en sortiront.

Il construit une très fragile modernisation comme l'on bâtirait un château de cartes sur une plage venteuse, sans doute pour qu'on ne puisse pas lui reprocher de n'avoir rien tenté…

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Hélas, tant qu'Hollande sera aux manettes, je ne pronostique aucun réel progrès du PS.

Non pas que le bonhomme pense mal (au contraire, il sait bien quelle est la seule issue du PS, et ce, depuis des années), mais il est si soucieux d'apparaître comme l'unificateur, qu'il ne rompra jamais assez clairement avec l'aile gauche.

Lisez ses déclarations et les termes qu'il utilise. Il flatte chacune des options, il nuance tout, il ne rejette rien. Il fait mine d'exiger des arbitrages en posant des questions de fond, mais dans la formulation elle-même il annonce la mollesse des positions qui en sortiront.

Il construit une très fragile modernisation comme l'on bâtirait un château de cartes sur une plage venteuse, sans doute pour qu'on ne puisse pas lui reprocher de n'avoir rien tenté…

A propos de Hollande, je me disais récemment que s'il continue, il va finir par battre le record de présence à la tête du parti socialiste, le titulaire du titre demeurant à ce jour Guy Mollet :icon_up: .

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A propos de Hollande, je me disais récemment que s'il continue, il va finir par battre le record de présence à la tête du parti socialiste, le titulaire du titre demeurant à ce jour Guy Mollet :icon_up: .

Il s'accroche "pour l'honneur" mais il est complètement cuit… Cependant son agilité peut effectivement lui permettre de rester encore quelques temps… pour le plus grand désavantage du parti (et de notre beau pays…).

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Il s'accroche "pour l'honneur" mais il est complètement cuit… Cependant son agilité peut effectivement lui permettre de rester encore quelques temps… pour le plus grand désavantage du parti (et de notre beau pays…).

Pour peu que l'on se place dans le camp des prédateurs, je veux bien le concéder.

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Pour peu que l'on se place dans le camp des prédateurs, je veux bien le concéder.

Egalement lorsque l'on se place dans le camp de ceux qui aiment à se ballader en ville ou en campagne, à la montagne ou à la mer, dans le camp des gastronomes, des curieux de l'Histoire et des histoires, dans le camp des amoureux de la liberté (il en reste), dans le camp des badauds dans les musées ou les cafés, dans le camp de ceux qui aiment les jolies dames, et même dans certains camps bien cachés, auprès de gens qui essayent de faire de ce pays qui a tant pour réussir, un pays où l'on réussit :icon_up: !

@Nick : mimolette ou Guimolette ?

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Il s'accroche "pour l'honneur" mais il est complètement cuit… Cependant son agilité peut effectivement lui permettre de rester encore quelques temps… pour le plus grand désavantage du parti (et de notre beau pays…).

S'il n'y avait que lui, il aurait été dégagé depuis longtemps.

En fait, ce sont trois générations de socialistes qui ont disparu en 2002. Les vieux, les ministres et ministrables de Jospin, et les jeunes loups de 2002 qui tablaient sur une victoire de Jospin pour commencer leurs carrières dans les cabinets ministériels.

Pire, les dégâts ont touché tous ceux qui ont fait parti de la coalition Jospin, même ceux qui en sont parti, car ceux-là ont été désignés responsables de l'affaiblissement de Jospin lors de la présidentielle (Chevènement, PC, Verts).

Bref, depuis 2002, qu'il y a-t-il à gauche?

Besancenot.

Laguiller surannée.

Royal icone médiatique vide de contenu.

Bayrou qui rêve de prendre des parts d'un électorat qui continue de l'assimiler à un mec de droite…

Car tel est le problème: les partis de gauche sont morts, mais pas leurs électorats…

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S'il n'y avait que lui, il aurait été dégagé depuis longtemps.

En fait, ce sont trois générations de socialistes qui ont disparu en 2002. Les vieux, les ministres et ministrables de Jospin, et les jeunes loups de 2002 qui tablaient sur une victoire de Jospin pour commencer leurs carrières dans les cabinets ministériels.

Pire, les dégâts ont touché tous ceux qui ont fait parti de la coalition Jospin, même ceux qui en sont parti, car ceux-là ont été désignés responsables de l'affaiblissement de Jospin lors de la présidentielle (Chevènement, PC, Verts).

Bref, depuis 2002, qu'il y a-t-il à gauche?

Besancenot.

Laguiller surannée.

Royal icone médiatique vide de contenu.

Bayrou qui rêve de prendre des parts d'un électorat qui continue de l'assimiler à un mec de droite…

Car tel est le problème: les partis de gauche sont morts, mais pas leurs électorats…

Allons allons, il reste encore quelques personnes comme DSK, Cambadélis, et leurs amis… Nous n'atteignons pas la panacée, mais ils sont plus ragoûtants que ceux que tu cites, et pourraient donner un peu d'oxygène à cette pauvre gauche.

Quant à l'électorat, certes Ségolène a fait le plein, mais parmi ses électeurs beaucoup n'ont voté que contre Sarkozy (quoique, en y pensant, beaucoup d'électeurs de Sarkozy n'ont symétriquement voté pour lui que pour échapper à Ségolène -j'en fus).

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Royal est l'incarnation du vide.

DSK est mouillé avec l'échec de Jospin. Il lui faudra être extraordinaire à la tête du FMI pour pouvoir rebondir. Bref, il est politiquement mort lui aussi. Comme Royal, le maximum qu'il pourra faire est de devenir candidat socialiste à la présidentielle.

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