Aller au contenu

La peine capitale


Barem

À vous de choisir :  

59 membres ont voté

  1. 1. Êtes-vous pour la peine de mort ?

    • Oui
      12
    • Non
      47


Messages recommandés

qui décide qu'un cas est extrême ? :icon_up:

Un juge, en ayant éventuellement consulté un jurisconsulte, et s'avançant prudemment à l'éclairage de la jurisprudence. Normal, quoi.

Lien vers le commentaire
La justice n'est pas une science exacte. Je sais, c'est frustrant.

Le débat est clos alors ? :icon_up:

Pourquoi placerait-on la vie d'un homme, qui ne dispose plus de sa liberté de mouvement/d'action, entre les mains de la justice (des Hommes) ?

Lien vers le commentaire
Pourquoi placerait-on la vie d'un homme, qui ne dispose plus de sa liberté de mouvement/d'action, entre les mains de la justice (des Hommes) ?

Parce que, parfois, la détention à perpétuité ne sert à rien, et avilit encore davantage le détenu - sans parler de ses geôliers.

La question est : "A quoi sert une peine" ?

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Oui, car c'est ce qui l'attend en prison. La vidéo en moins.

Et heu, c'est mieux que la peine de mort? J'ai du mal à suivre là.

Bon et puis dans la réalité on colle les pervers avec d'autres pervers, les gardiens sont pas fous, ils ont pas envie d'avoir à gérer plus de meurtres que nécessaire.

Lien vers le commentaire
Parce que, parfois, la détention à perpétuité ne sert à rien, et avilit encore davantage le détenu - sans parler de ses geôliers.

Je suis d'accord.

Mais la peine de mort n'est pas une solution, parce que tout simplement.. On peut se tromper.

Et n'est-ce pas aussi potentiellement très dangereux ? (cf. qui définit ce qu'est un cas extrême ?)

Mais je ne connais pas de solution.. :icon_up:

La question est : "A quoi sert une peine" ?

Si elle ne peut pas donner l'opportunité à un individu de prendre conscience de l'importance de la liberté (et donc aussi du respect de la liberté d'autrui), effectivement, à quoi sert elle ?

Lien vers le commentaire
Et heu, c'est mieux que la peine de mort? J'ai du mal à suivre là.

Bon et puis dans la réalité on colle les pervers avec d'autres pervers, les gardiens sont pas fous, ils ont pas envie d'avoir à gérer plus de meurtres que nécessaire.

Quelle réalité ?

Lien vers le commentaire
Mais la peine de mort n'est pas une solution, parce que tout simplement.. On peut se tromper.

Et n'est-ce pas aussi potentiellement très dangereux ? (cf. qui définit ce qu'est un cas extrême ?)

Mais je ne connais pas de solution.. :icon_up:

D'où l'intérêt de ne la décider qu'au compte-gouttes, et en cas de certitude franche (on est assez loin de la seule intime conviction du juge et / ou des jurés). Une par décennie, ce serait déjà beaucoup, et ça exclurait sans doute jusqu'au pervers dont zyggy parle. C'est dire le caractère exceptionnel de la peine.

Si elle ne peut pas donner la chance à un individu de prendre conscience de l'importance de la liberté (et donc aussi du respect de la liberté d'autrui), effectivement, à quoi sert elle ?

Réparer le dommage causé, permettre au condamné de s'amender, protéger la société civile d'une récidive, protéger le détenu d'un lynchage, faire un symbole et un exemple dont la société civile peut "apprendre". Voilà, en gros, les fonctions que peut avoir une peine. A panacher selon le type de peine, naturellement.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Quelle réalité ?

Un de mes amis a un membre de sa famille en tôle. Donc périodiquement j'ai droit aux anecdotes. Je le redis : on ne met pas les pervers avec les criminels normaux dans les prisons françaises.

Lien vers le commentaire
Réparer le dommage causé, permettre au condamné de s'amender, protéger la société civile d'une récidive, protéger le détenu d'un lynchage, faire un symbole et un exemple dont la société civile peut "apprendre". Voilà, en gros, les fonctions que peut avoir une peine. A panacher selon le type de peine, naturellement.

Je suis d'accord.

Sauf pour le "faire un symbole et un exemple", je ne sais pas jusqu'où cela pourrait mener.

Et le but principal, dans tous les cas, étant de "permettre au condamné de s'amender" (de comprendre l'importance de la liberté (et donc respecter la liberté d'autrui)).

D'où l'intérêt de ne la décider qu'au compte-gouttes, et en cas de certitude franche (on est assez loin de la seule intime conviction du juge et / ou des jurés). Une par décennie, ce serait déjà beaucoup, et ça exclurait sans doute jusqu'au pervers dont zyggy parle. C'est dire le caractère exceptionnel de la peine.

Mais comment peut-on avoir une certitude franche de la culpabilité d'un individu ?

Est-ce qu'on était présent quand le crime a été commis ?

Exemple: l'ADN était la "Rolls" des évidences…

Mais aujourd'hui on peut fabriquer cette évidence. Si l'on a accès à l'ADN de X (au travers d'une base de données créee par un gouvernement par exemple…), on peut introduire des échantillons de sang ou de salive contenant l'ADN de X sur la scène d'un crime.

Et combien ont été 'franchement certains' de la culpabilité d'un individu suite à l'utilisation de cette "évidence" ?

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Et le but principal, dans tous les cas, étant de "permettre au condamné de s'amender" (de comprendre l'importance de la liberté (et donc respecter la liberté d'autrui)).

Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu.

Le rôle d'un peine du point de vue libéral c'est de rétablir la justice. Et d'un point de vue utilitariste, c'est de protéger les innocents contre les prédateurs.

Le repentir n'a rien à voir avec la peine, il ne peut venir que de l'intérieur.

Lien vers le commentaire
car le pitre bobo insignifiant mérite une bonne claque.

Oui, il est insupportable.

Est-ce que plutôt, dans un contexte de 'punition' ou de rétablissement de la justice la torture ne serait pas plus appropriée que la peine de mort ? Je me suis toujours demandé sans réellement avoir de réponse. Car j'ai toujours eu l'impression que la peine de mort 'sauvait' le criminel en lui empêchant, a priori de façon certaine de ressasser ses actes passés et par conséquent de ne pas avoir à supporter le poids de la mauvaise conscience. La torture en tant que telle paraît moins 'expéditive' ( on ne sait jamais, si erreur il y a ) et est-ce que ça n'effraierait pas plus les criminels potentiels ? :icon_up: ( Après quant à savoir si ce serait de la torture 'régulée' et pré-déterminée selon les délits ou alors un " tiens il est à toi, tu as 10 minutes pour t'acharner ! " .. )

Lien vers le commentaire
Oui, il est insupportable.

Est-ce que plutôt, dans un contexte de 'punition' ou de rétablissement de la justice la torture ne serait pas plus appropriée que la peine de mort ? Je me suis toujours demandé sans réellement avoir de réponse. Car j'ai toujours eu l'impression que la peine de mort 'sauvait' le criminel en lui empêchant, a priori de façon certaine de ressasser ses actes passés et par conséquent de ne pas avoir à supporter le poids de la mauvaise conscience. La torture en tant que telle paraît moins 'expéditive' ( on ne sait jamais, si erreur il y a ) et est-ce que ça n'effraierait pas plus les criminels potentiels ? :icon_up: ( Après quant à savoir si ce serait de la torture 'régulée' et pré-déterminée selon les délits ou alors un " tiens il est à toi, tu as 10 minutes pour t'acharner ! " .. )

Et on est sur un forum de libéraux, c'est magique ! :doigt:

Lien vers le commentaire
Et on est sur un forum de libéraux, c'est magique ! :icon_up:

Je ne suis pas sûr de saisir ? ^^

Sinon je n'ai pas dit que je soutenais forcément cette idée, je demandais juste si ça ne paraissait pas plus logique d'être pour une peine de torture plutôt qu'une peine de mort, quand on a tendance à être pour la peine de mort. ( est-ce que ce ne serait pas un compromis plus efficace en fait ? )

Lien vers le commentaire
L'idée de contraindre le criminel à vivre indécemment est une bonne chose, comme je l'ai dit précédemment, mais de là à vouloir pratiquer la torture sur ces individus, quelques soit leurs méfaits, me parait contraire au droit de l'homme.

petit lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_contre_la_torture

Oui nous sommes d'accords ( et je viens de relire votre post en question ).

Ma question s'adresse surtout aux personnes pro peine de mort. Est-ce que dans ce cas la torture serait pire que de décider de la mort de quelqu'un ? Et est-ce que ça ne retiendrait pas plus certains de passer à l'acte ? ( en gardant à l'esprit le caractère 'exceptionnel' ) Ca doit être plus effrayant d'appréhender la douleur d'une torture que la mort par une seringue ? Enfin, je ne sais pas.

Lien vers le commentaire
Oui nous sommes d'accords ( et je viens de relire votre post en question ).

Ma question s'adresse surtout aux personnes pro peine de mort. Est-ce que dans ce cas la torture serait pire que de décider de la mort de quelqu'un ? Et est-ce que ça ne retiendrait pas plus certains de passer à l'acte ? ( en gardant à l'esprit le caractère 'exceptionnel' ) Ca doit être plus effrayant d'appréhender la douleur d'une torture que la mort par une seringue ? Enfin, je ne sais pas.

Tout ceci manque cruellement d'humanité.

Nous parlons tout de même d'une vie, d'un individu.

Et qui voudrais faire un travail pareil ?

Je pense encore une fois que l'incarcération avec une activité productive imposée est le meilleur choix, sans qu'il y est remise de peine bien enetendu, ce qui arrive trop souvent.

Lien vers le commentaire
Tout ceci manque cruellement d'humanité.

Nous parlons tout de même d'une vie, d'un individu.

Oui, mais comme la peine de mort, dans l'idée, sans son irréversibilité.

Et qui voudrais faire un travail pareil ?

On pourrait dire la victime, si elle est en ressent le 'besoin' ( et dans ce cas ce ne serait pas systématique )

Je pense encore une fois que l'incarcération avec une activité productive imposée est le meilleur choix, sans qu'il y est remise de peine bien enetendu, ce qui arrive trop souvent.

+1, tout ça pour dire que je suis de votre avis, et que j'ai évoqué la torture surtout pour avoir des points de vue des personnes pro peine de mort et savoir si ce pouvait être une alternative ou une sorte de compromis.

Lien vers le commentaire
Je pense encore une fois que l'incarcération avec une activité productive imposée est le meilleur choix, sans qu'il y est remise de peine bien enetendu, ce qui arrive trop souvent.

Les travaux forcés sont un mauvais choix. Ecoutons encore le bon et sage Benjamin Constant, qui a tant à nous apprendre sur ce sujet comme sur tant d'autres (le passage est trop long pour que je le recopie depuis la version papier en Français ; ce sera donc en anglais).

Condemnation to public works, so promoted by most of our modern politicians, has always seemed to me to entail drawbacks of all kinds.

In the first place, it is by no means proven to me that society has any other right over those who trouble public order than that of removing them from any possibility of doing harm. Death is part of this right, but work not at all. A man may merit losing the use or possession of his faculties, but he can alienate them only voluntarily. If you allow that he can be forced to alienate them, you fall again wholly into the system of slavery.

Moreover, to impose work as a punishment is a form of dangerous example. In modern societies the great majority of the human race is obliged to do excessive work. What could be more imprudent, impolitic, and insulting than to present work to it as the punishment for crime?

If convicts’ work is indeed a punishment, if it is different from that to which the innocent laboring classes of society are subjected, if, in a word, it is above ordinary human exertions, it becomes a death penalty more extended and painful than any other. Between the Austrian prisoner who, half-naked and his body half in the water, drags ships on the Danube, and the wretch who perishes on the scaffold, I see only a difference of time which favors the latter. Joseph II and Catherine II spoke always of the abolition of the death penalty in the name of humanity, while they inflicted punishments no less fatal and rather longer and harsher.

If, on the contrary, condemnation to public works is not a refined form of death, it is the cause of revolting and contagious depravity. In some countries of Germany, people condemned to this punishment, treated gently, get used to their fate, take pleasure in their opprobrium and, not working in their servitude any more than they would in freedom, they offer the onlooker a picture of gaiety in degradation, happiness in debasement, security in shame. This must produce in the mind of the poor man, whose innocence serves only to impose on him an existence no less laborious and more precarious, notions which by way of comparison make him despondent or lead him astray.

In sum, the sound of chains, these galley slave clothes, all these insignia of crime and chastisement constantly and publicly exposed to our sight, are, for men bearing within them any feeling for human dignity, a punishment longer lasting and more painful than for the guilty. Society does not have the right to surround us with an eternal commemoration of perversity and ignominy.

Cela n'exclut pas qu'un prisonnier puisse améliorer son quotidien par une activité productive, mais à condition qu'il ait consenti à cette dernière.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...