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Keynes, ou le mimétisme comportemental


Winsor

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Les crises depuis 70 ne sont pas totalement indépendantes du magma de fixation de taux, de changes, et autres entre les différents pays.

Et donc d'une multiplication des incertitudes. Si tu empruntes en dollars à 0% comme c'est ajd pour prêter à 10% dans je ne sais quel pays, et bien, tu as des risques de taux et de changes croisés.

Les crises mexicaines/asiatiques ont été le résultat de bulles qui doivent toujours éclater. Maintenant que le déclenchement soit une rumeur, peut-être, mais les fondamentaux étaient bancals.

Ah, OK.

En gros, il s'agirait que les manipulations de taux des BC, qui n'ont évidemment pas toutes les mêmes priorités ni les mêmes politiques, ont tendance à accentuer les fluctuations, et parallèlement à précipiter les cascades autoréférentielles.

Sinon, tu penses qu'une inflation due à l'entrée massive de capitaux ou métaux précieux, est néfaste ou pas ?

A mon avis, il y a pas de risques de mal-investissement, mais pour ce qui est de l'effet Cantillon…

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Ah, OK.

En gros, il s'agirait que les manipulations de taux des BC, qui n'ont évidemment pas toutes les mêmes priorités ni les mêmes politiques, ont tendance à accentuer les fluctuations, et parallèlement à précipiter les cascades autoréférentielles.

Sinon, tu penses qu'une inflation due à l'entrée massive de capitaux ou métaux précieux, est néfaste ou pas ?

A mon avis, il y a pas de risques de mal-investissement, mais pour ce qui est de l'effet Cantillon…

Dans le cas de mouvement de métaux précieux dans un modèle de monnaie or, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, il y a une contrepartie réelle aux prix qui changent en local : les prix vont changer ailleurs, car la monnaie se sera déplacée.

Maintenant, en fiat, la monnaie ne se déplace pas vraiment, tu ne payes pas vraiment en dollar un ouvrier chinois, il faut forcément que ce dollar soit converti en yuan quelque part. Aussi, les politiques mercantiliste de développement des pays émergents n'y vont généralement pas avec le dos de la cuillère avec leur création monétaire.

C'est une question que je suis précisément en train d'étudier en lisant la littérature sur les mouvements de capitaux internationaux et la relation avec les politiques de taux/changes. Mais pour l'instant, je suis dans la brume.

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Dans le cas de mouvement de métaux précieux dans un modèle de monnaie or, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, il y a une contrepartie réelle aux prix qui changent en local : les prix vont changer ailleurs, car la monnaie se sera déplacée.

Maintenant, en fiat, la monnaie ne se déplace pas vraiment, tu ne payes pas vraiment en dollar un ouvrier chinois, il faut forcément que ce dollar soit converti en yuan quelque part. Aussi, les politiques mercantiliste de développement des pays émergents n'y vont généralement pas avec le dos de la cuillère avec leur création monétaire.

C'est une question que je suis précisément en train d'étudier en lisant la littérature sur les mouvements de capitaux internationaux et la relation avec les politiques de taux/changes. Mais pour l'instant, je suis dans la brume.

C'est tout aussi compliqué pour moi.

Les politiques propres à chaque BC font que les mouvements de capitaux d'un pays à l'autre sont parfaitement aléatoire, ce qui fragilise davantage le système financier. C'est également propice à la formation de bulles.

Si la hausse des prix est due à un rythme effréné de l'extraction d'or, il faut rappeler qu'on investit pour déterrer l'or. Ce n'est pas comparable à la création monétaire, qui s'apparente plus à l'activité d'un faux-monnayeur. Il n'y a pas d'effet cantillon

Pour ce qui est des entrées d'or, si ce n'est pas dans ce style , il y a fort à parier que l'effet cantillon s'enclenche. Est-ce propice à la formation de bulles ? Sans être certain de moi, je pense que oui. Mais elles n'ont dans ce cas qu'une faible ampleur.

Le discours habituel de l'économiste mainstream étant de dire qu'il n'y a aucune preuve qu'une stabilité monétaire (étalon or) n'engendre pas de fluctuations. Pour éviter les envolées et chutes de prix, l'inflation et la déflation, les bulles et les krachs, dans le doute il vaut mieux avoir une banque centrale pour maintenir des prix stables, ce sans quoi, disent-ils, une économie saine n'est pas possible.

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C'est tout aussi compliqué pour moi.

Les politiques propres à chaque BC font que les mouvements de capitaux d'un pays à l'autre sont parfaitement aléatoire, ce qui fragilise davantage le système financier. C'est également propice à la formation de bulles.

Si la hausse des prix est due à un rythme effréné de l'extraction d'or, il faut rappeler qu'on investit pour déterrer l'or. Ce n'est pas comparable à la création monétaire, qui s'apparente plus à l'activité d'un faux-monnayeur. Il n'y a pas d'effet cantillon

Pour ce qui est des entrées d'or, si ce n'est pas dans ce style , il y a fort à parier que l'effet cantillon s'enclenche. Est-ce propice à la formation de bulles ? Sans être certain de moi, je pense que oui. Mais elles n'ont dans ce cas qu'une faible ampleur.

Le discours habituel de l'économiste mainstream étant de dire qu'il n'y a aucune preuve qu'une stabilité monétaire (étalon or) n'engendre pas de fluctuations. Pour éviter les envolées et chutes de prix, l'inflation et la déflation, les bulles et les krachs, dans le doute il vaut mieux avoir une banque centrale pour maintenir des prix stables, ce sans quoi, disent-ils, une économie saine n'est pas possible.

"Prix stables" n'est pas sain.

Je n'arrive pas à comprendre comment il est devenu acceptable de nos jours de voir les prix monter continuellement (sauf pour les produits technologiques dont la productivité augmente bcp plus vite que la masse monétaire).

Dans un monde sain, la productivité devrait faire que les prix des choses devraient baisser.

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Peut-être parce que certains estiment que la baisse des prix provoquent une baisse des échanges, un frein aux investissements…

Laisser les prix baisser continuellement fait qu'on subirait une récession perpétuelle.

Il considèrent la hausse des prix étant tout aussi néfaste, une économie saine devrait donc passer par une "bonne" politique monétaire.

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Peut-être parce que certains estiment que la baisse des prix provoquent une baisse des échanges, un frein aux investissements…

Laisser les prix baisser continuellement fait qu'on subirait une récession perpétuelle.

Il considèrent la hausse des prix étant tout aussi néfaste, une économie saine devrait donc passer par une "bonne" politique monétaire.

Il y a confusion entre :

- baisse des prix (qui peut être importante) pendant un krach suite à un boom créé par une politique monétaire inflationniste. Le krach n'étant qu'un retour brutal à la réalité suite à l'illusion créé par le boom monétaire.

et

- baisse des prix, dans un système/modèle monétaire sain, relativement à la hausse de la productivité.

Néanmoins, l'un comme l'autre sont de bonnes choses.

Et je ne comprends pas en quoi une baisse des prix bloque les échanges. Regarde les ordinateurs ou les télévisions, les prix baissent continuellement et on a de meilleurs produits d'années en années, et pourtant, les gens achètent quand même. Maintenant, c'est vrai que si on a des variations de +-1000%, cela risque de bloquer les échanges. Mais de telles variations, à mon avis, résultent dans l'extrême majorité des cas à des manipulations monétaires/réglementaires.

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Un certain Jean-Edouard a écrit 50 articles (très riches et très complets) sur les crises financières.

http://www.mafeco.fr/?q=taxonomy/term/21

http://www.mafeco.fr/?q=node/167

http://www.mafeco.fr/?q=node/169

J'ai pas encore tout lu, mais il cite des modèles, travaillé par des mainstream.

C'est assez sérieux pour que j'y travaille sérieusement. Pour l'auteur du blog, les crises ne sont pas d'origine étatique, c'est tout le contraire.

(J'en sais quelque chose pour en avoir discuté avec lui :doigt: )

Concernant ta remarque sur les modèles, je constate également la même chose.

Un modèle qui s'inscrit dans la même logique des prophéties autoréalisatrices est le modèle de Diamond et Dybvig, mais cette fois, sur les paniques bancaires, qui seraient, selon le modèle, inhérent au système, phénomène aléatoire et incontrôlable. C'est vachement intéressant, si tu veux t'y intéresser.

Mais celui-ci, comme beaucoup d'autres que j'ai étudié, ont le même problème. Ils négligent un aspect essentiel.

Le fait que les marchés s'adaptent, le fait que le cadre dans lequel s'inscrit ces modèles se font dans un contexte où l'état dirige tout et contrôle tout, négligent également d'autres informations, et parfois même quelques faits historiques (c'est le cas de Diamond et Dybvig) etc. etc.

Bien sûr, ce n'est pas ce qui discrédite tous les modèles.

PS: l'ABCT aussi c'est une "théorie" :icon_up:

Hum je me souviens avoir bossé sur le modèle Diamond / Dybvig il y a bien longtemps. Plus beaucoup de souvenirs :s

Pour le reste c'est vraiment un fil très intéressant mais il avance beaucoup trop vite pour moi qui ai peu de temps libre en ce moment, ce n'est pas en passant 10 minutes 2 fois par jour que je peux apporter quoi que ce soit à la discussion… d'autant que les points qui m'intéressent le plus vous les avez déjà dépassés.

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Il y a confusion entre :

- baisse des prix (qui peut être importante) pendant un krach suite à un boom créé par une politique monétaire inflationniste. Le krach n'étant qu'un retour brutal à la réalité suite à l'illusion créé par le boom monétaire.

et

- baisse des prix, dans un système/modèle monétaire sain, relativement à la hausse de la productivité.

Néanmoins, l'un comme l'autre sont de bonnes choses.

Et je ne comprends pas en quoi une baisse des prix bloque les échanges. Regarde les ordinateurs ou les télévisions, les prix baissent continuellement et on a de meilleurs produits d'années en années, et pourtant, les gens achètent quand même. Maintenant, c'est vrai que si on a des variations de +-1000%, cela risque de bloquer les échanges. Mais de telles variations, à mon avis, résultent dans l'extrême majorité des cas à des manipulations monétaires/réglementaires.

L'économiste Fischer disait que lorsque survient la hausse des taux, censée corriger l'inflation, la rentabilité des investissements est complètement renversée. (mal-investissement, mais ça, il n'en parle pas)

Et c'est là que survient le drame : les entrepreneurs sont contraints de licencier ou baisser les salaires. Les ménages en général, perdant confiance, dépensent moins, ce qui encore chuter les prix. Ce faisant, la charge de la dette devient plus lourde, ils dépensent donc encore moins, les prix baissent, la charge de la dette monte etc. etc. etc.

Pour lui c'est ça la déflation. C'est aussi mon avis.

On pourra m'objecter que si l'on spécule sur les prix à la baisse, ça engendre la déflation. Sauf qu'il faut pour cela qu'il se produit une baisse de prix générale et régulière.

Dans le cas des baisses de prix dues à la productivité, les prix ne baissent ni de façon générale, ni de façon régulière, ni de façon homogène. Dans ce cas précis, les baisses de prix (relatifs) sont complètement aléatoires. On ne peut pas spéculer comme on spécule sur une baisse générale et régulière des prix.

Car il dit aussi que la spéculation survient quand les agents, habitués à voir les prix monter (ou baisser dans notre exemple) vont attendre que ça continue.

Maintenant, il est vrai que comme tu dis, les gains de productivité dans les technologies de pointes sont tout simplement énormes.

Et pourtant, on achète ! On ne spécule pas. Mais c'est sans doute parce que ce n'est pas très fréquent; entre plusieurs baisses successives, de l'eau a coulé sous les ponts. Je pense pas qu'on puisse appeler ça une baisse régulière des prix.

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Hum je me souviens avoir bossé sur le modèle Diamond / Dybvig il y a bien longtemps. Plus beaucoup de souvenirs :s

Pour le reste c'est vraiment un fil très intéressant mais il avance beaucoup trop vite pour moi qui ai peu de temps libre en ce moment, ce n'est pas en passant 10 minutes 2 fois par jour que je peux apporter quoi que ce soit à la discussion… d'autant que les points qui m'intéressent le plus vous les avez déjà dépassés.

Hmmm…

Le Diamond et Dybvig disait que comme les investissements des entrepreneurs prennent du temps pour en cueillir les premiers fruits, les banques qui ont prêté cet argent n'ont plus rien dans les caisses (ou si peu). Dès lors, si durant ce laps de temps survient une ruée générale, c'est fini.

C'est une théorie très proche des "esprits animaux" de Keynes, ou des cascades informationnelles. Puisqu'elle fait intervenir ce qu'on appelle les prophéties auto-réalisatrices.

Exemple :

La gazette publie chaque semaine les informations sur la viabilité des investissements, et donc il s'agit de l'argent des clients. Il s'avère que les nouvelles vont pas très bien, selon le journal.

Supposons maintenant que l'information est "bonne", il y a ruée bancaire, OK, no problem.

Dans le cas contraire, l'information étant "mauvaise", il y a ruée bancaire, mais… c'est moche ! et surtout injuste.

C'est comme cela qu'ils démontrent l'utilité d'un fonds de garantie de dépôt.

Maintenant l'histoire montre qu'il a existé en Ecosse, ce qu'on appelle "Option Clauses", qui a exactement la même fonction, en beaucoup mieux puisque la garantie de dépôt s'accompagne… d'aléa moral ! (Diamond et Dybvig se gardent bien de le dire…)

Le hic, cependant, c'est que la panique de 1907 a démarré comme ça. Des groupes d'influents banquiers ont publié des (fausses) rumeurs, ce qui a provoqué des paniques. Je sais pas si c'est vrai, ça semble farfelu comme histoire.

En revanche, si c'est vrai, je me demande bien pourquoi les banques n'ont pas proposé des contrats de type "Option Clause" ?

N'y avaient-elles pas pensé ?! Ou alors elles étaient réellement insolvable, tout compte fait ?

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Hmmm…

Le Diamond et Dybvig disait que comme les investissements des entrepreneurs prennent du temps pour en cueillir les premiers fruits, les banques qui ont prêté cet argent n'ont plus rien dans les caisses (ou si peu). Dès lors, si durant ce laps de temps survient une ruée générale, c'est fini.

C'est une théorie très proche des "esprits animaux" de Keynes, ou des cascades informationnelles. Puisqu'elle fait intervenir ce qu'on appelle les prophéties auto-réalisatrices.

Exemple :

La gazette publie chaque semaine les informations sur la viabilité des investissements, et donc il s'agit de l'argent des clients. Il s'avère que les nouvelles vont pas très bien, selon le journal.

Supposons maintenant que l'information est "bonne", il y a ruée bancaire, OK, no problem.

Dans le cas contraire, l'information étant "mauvaise", il y a ruée bancaire, mais… c'est moche ! et surtout injuste.

J'ai lu le lien que tu avais donné sur D&D. L'idée de base est intéressante, mais une solution assez simple ne réside-t-elle pas dans le système de prêts interbancaires? Il est fort peu probable qu'un phénomène de ruée soit généralisé à tous les établissements financiers. Or, si la banque X est menacée de banqueroute suite à une ruée, d'autres banques peuvent la secourir en apportant leurs liquidités contre un taux d'intérêt rémunérateur satisfaisant pour toutes les parties. Un tel sauvetage est parfaitement rationnel si on conserve l'hypothèse que X possède des actifs sains mais illiquides.

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Hmmm…

Le Diamond et Dybvig disait que comme les investissements des entrepreneurs prennent du temps pour en cueillir les premiers fruits, les banques qui ont prêté cet argent n'ont plus rien dans les caisses (ou si peu). Dès lors, si durant ce laps de temps survient une ruée générale, c'est fini.

C'est une théorie très proche des "esprits animaux" de Keynes, ou des cascades informationnelles. Puisqu'elle fait intervenir ce qu'on appelle les prophéties auto-réalisatrices.

Exemple :

La gazette publie chaque semaine les informations sur la viabilité des investissements, et donc il s'agit de l'argent des clients. Il s'avère que les nouvelles vont pas très bien, selon le journal.

Supposons maintenant que l'information est "bonne", il y a ruée bancaire, OK, no problem.

Dans le cas contraire, l'information étant "mauvaise", il y a ruée bancaire, mais… c'est moche ! et surtout injuste.

C'est comme cela qu'ils démontrent l'utilité d'un fonds de garantie de dépôt.

Maintenant l'histoire montre qu'il a existé en Ecosse, ce qu'on appelle "Option Clauses", qui a exactement la même fonction, en beaucoup mieux puisque la garantie de dépôt s'accompagne… d'aléa moral ! (Diamond et Dybvig se gardent bien de le dire…)

Le hic, cependant, c'est que la panique de 1907 a démarré comme ça. Des groupes d'influents banquiers ont publié des (fausses) rumeurs, ce qui a provoqué des paniques. Je sais pas si c'est vrai, ça semble farfelu comme histoire.

En revanche, si c'est vrai, je me demande bien pourquoi les banques n'ont pas proposé des contrats de type "Option Clause" ?

N'y avaient-elles pas pensé ?! Ou alors elles étaient réellement insolvable, tout compte fait ?

En quoi consiste l"option clauses" ?

Les exemples donnés montrent plutôt ici la faiblesse d'un modèle de banque à réserve fractionnaire, plus qu'une tendance inévitable à la faillite du capitalisme.

Si la banque était une pure banque de dépôt, il n'y aurait pas de ruée bancaire.

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S'il s'avère que les crises sont aussi des phénomènes intrinsèques au capitalisme, ça doit carrément remettre en cause l'idéologie, je suppose. Non ?

Non, ce serait plutôt l'inverse en fait, voir plus bas.

Non.

Les crises sont, pour simplifier, la manifestation à grande échelle du processus essai/erreur qui n'est pas intrinsèque au capitalisme mais à l'espèce humaine.

Aucun système, aucune idéologie ne devrait jamais prétendre pouvoir s'affranchir des erreurs humaines et donc des crises. Pas plus le capitalisme libéral qu'un autre. La confiance en un système peut s'établir en la croyance qu'un système provoque moins de crises, moins graves (selon différents critères) ou moins longues.

A titre personnel, je crois que le libéralisme est le système qui conduirait l'espèce humaine au plus grand progrès (selon mes propres critères) sur le long terme, mais je n'extrapole nullement cette croyance comme un risque zéro de crise économique.

Pour développer, le libéralisme n'a pas pour but de supprimer l'erreur, c'est au contraire une aspiration du constructivisme. Il entend laisser la possibilité à chacun d'agir pour la corriger, par exemple en n'entravant pas les mécanismes qui permettent de les détecter comme le système des prix, vicié par les banques centrales. Dans le cas des cycles économiques, il y en aura toujours car nul ne peut anticiper parfaitement de quoi l'avenir serait fait et subsisteront des effets de mode temporaire. Simplement, ils ne glonfleraient pas autant qu'aujourd'hui avec les injections massives de crédits.

Pour conclure, une citation de Luigi Einaudi, tiré de l'article erreur du Wikibéral:

Le libéralisme est la méthode de la liberté qui « reconnaît la possibilité de toujours pouvoir tomber dans l’erreur et qui s’attend à ce que d’autres cherchent à découvrir cette erreur et à trouver la bonne voie vers la vérité. [..] [Le libéral] sait que c’est seulement à travers l’erreur que l’on arrive à la vérité ».
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J'ai lu le lien que tu avais donné sur D&D. L'idée de base est intéressante, mais une solution assez simple ne réside-t-elle pas dans le système de prêts interbancaires? Il est fort peu probable qu'un phénomène de ruée soit généralisé à tous les établissements financiers. Or, si la banque X est menacée de banqueroute suite à une ruée, d'autres banques peuvent la secourir en apportant leurs liquidités contre un taux d'intérêt rémunérateur satisfaisant pour toutes les parties. Un tel sauvetage est parfaitement rationnel si on conserve l'hypothèse que X possède des actifs sains mais illiquides.

Pas faux.

On raconte aussi que ce sont les grandes banques qui se sont associés pour se mettre d'accord : ne pas mobiliser leur fonds propres, et geler le marché interbancaire. Tout cela n'a servi de prétexte qu'à l'instauration de la Fed (1913).

Maintenant, et pour répondre à vincponcet, je pense qu'il y avait une autre possibilité, dont D&D ne fait pas mention.

Il s'agit du contrat de type "Option Clause" qui consiste à garantir les substituts émis par les banques. Sa particularité est de donner permettre aux banques de suspendre les demandes de conversion en rémunérant les clients, selon la période de suspension.

Cela ne fonctionne que si la banque possède des fonds propres.

Comme je l'ai fait remarqué dans mon post précédent, si l'information est fausse, c'est que la banque possède du capital, et donc, peut proposer des contrats de ce type.

Ce type de contrat a-t-il fonctionné ? Si en croit Selgin, oui. C'est comme ça que les banques écossaises se protégeaient contre les concurrentes, qui parfois, accumulaient quantité de substituts de banques concurrentes pour les présenter d'un seul coup en remboursement, ce qui vide directement la banque "attaquée" de toutes ses réserves. Ça ressemble furieusement à un Bank Run, non ? Si cela a fonctionné contre les attaques sur les réserves, pourquoi pas contre les Bank Run ?

Ce que je lis généralement sur la panique de 1907, c'est que PARCE QUE les grandes banques n'ont pas soutenu les petites banques, celles-ci ont fait faillite.

Si celles-ci disposaient assez de fonds propres, elles pourraient aisément proposer des contrats du genre Option Clause !

Pourquoi elles ne l'ont pas fait… ?

Serait-ce parce qu'elles n'avaient plus de fonds propres ? Dans ce cas, pourquoi ?!

Edit :

Je me rappelle d'une autre chose, je l'avais lu sur le forum de mises.org, mais je sais pas si c'est vrai.

Ça disait que les grandes banques en gelant leur fonds propres ont rationné le crédit, ce qui fait que l'argent ne passe plus, entre les banques; les grandes banques avaient beaucoup de réserves, et les petites, presque rien. Et que ce serait pour ça que les petites banques n'avaient plus de fonds propres, et étaient donc totalement démunies face aux ruées.

Mais ça reste à vérifier !

Et s'il y avait ruée, il ne se passerait rien (la banque rendrait l'argent, et … c'est tout).

Oui.

Parce que tu n'as rien compris du modèle D&D.

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Je suis épaté de voir qu'on peut construire une réflexion, et meme des modèles théoriques, sur le sujet du mimétisme ou des crises financières sans s'embarasser de la moindre considération psychologique, et sans meme parler du sujet qui fait vibrer les marchés : l'argent.

Bah oui il s'agit d'argent in fine. D'en gagner le plus possible et le plus vite possible. Et il s'agit d'etres humains qui prennent des décisions (ce ne sont pas des robots, j'insiste la dessus… un robot fait des calculs mais n'achete rien, désolé).

Donc il faudrait parler d'avidité, de stress, de panique, de bétise pure et simple aussi. Ce ne sont pas des maths fi, et ces modèles basés seulement sur la diffusion de l'information me semblent a coté de la plaque.

On pourrait sans doute prouver qu'un marché pourrait fonctionner sans aucune info, ni sur le produit vendu, ni sur rien… On a bien coté des starts-up. Le prix serait complètement aléatoire, les décisions purement irrationnelle.. mais ca n'empecherait pas notre schmilblick de coter en continu, et on autrait meme des crises brutales.

Je vous reviens…. faut que j'y aille!!!

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Parce que tu n'as rien compris du modèle D&D.

Je te sens crispé. Reprends un M&Ms et parles-nous plus de Dongeons & Dragons.

(à part ça, tu devrais faire attention à ce que tu crois et ce que tu écris)

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A propos du mimétisme, il faut voir un autre truc. Un GROS mouvement de marché prend un certain temps. Pour vous en convaincre regardez des graphs du Dow-Jones ou du CAC40 sur 5 ans ou plus. Il y a bien des mouvements de long terme trés significatifs, trés clairs, trés visibles. Il y a des mouvements longs qui durent bien 2 ans, ou 5 ans par exemple.

De ce point de vue là, il n'est pas idiot d'acheter quand le marché monte, surtout si on joue du long terme. Ou inversement, de vendre quand le marché baisse.

J'aimerais bien coller le graphe pour me faire comprendre mais je ne sais pas faire. Regardez sur Boursorama si vous voulez.

Dans ce raisonnement là, qui est trés pertinent je pense, on se fout complètement du sentiment de court terme, qui est qu'on achète trés cher, ou qu'on vend trés bas. Ca n'a pas d'importance sur du long terme.

C'est donc pertinent de parler de ca quand on parle de mimétisme je crois. Les gens achètent parce que ca monte, et c'est pas aussi con que ca en a l'air.

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A propos du mimétisme, il faut voir un autre truc. Un GROS mouvement de marché prend un certain temps. Pour vous en convaincre regardez des graphs du Dow-Jones ou du CAC40 sur 5 ans ou plus. Il y a bien des mouvements de long terme trés significatifs, trés clairs, trés visibles. Il y a des mouvements longs qui durent bien 2 ans, ou 5 ans par exemple.

De ce point de vue là, il n'est pas idiot d'acheter quand le marché monte, surtout si on joue du long terme. Ou inversement, de vendre quand le marché baisse.

J'aimerais bien coller le graphe pour me faire comprendre mais je ne sais pas faire. Regardez sur Boursorama si vous voulez.

Dans ce raisonnement là, qui est trés pertinent je pense, on se fout complètement du sentiment de court terme, qui est qu'on achète trés cher, ou qu'on vend trés bas. Ca n'a pas d'importance sur du long terme.

C'est donc pertinent de parler de ca quand on parle de mimétisme je crois. Les gens achètent parce que ca monte, et c'est pas aussi con que ca en a l'air.

Surtout quand ils peuvent le faire avec du crédit fiat créé à partir de rien.

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