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La médecine dans un monde libéral


Messages recommandés

Je te garantie que les assurances décès, la maintenant, tout de suite, quand tu mange trop salé, tu sens la surprime, et bizarrement, tu mange moins trop salé !

Pour ma part je peux assurer que c'est loin d'être une généralité. Et même bien loin. Si c'était le cas, le simple fait de dire que fumer c'est pas bon suffirait.

D'autre part, l'efficacité, quand elle est là, est progressive et ne répond pas aux comportements parfois impulsifs sur une période très courte et à conséquence très lourde. (du genre : "bon, pour une fois ou deux je peux bien..")

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Il est possible que les riches accèdent à une médecine de meilleure qualité. Mais cela ne vaut-il pas mieux que des soins médiocres pour tout le monde ou un rationnement des soins ? Il suffit d'observer ce qui se passe. Aujourd'hui les dépenses sont prises en charge par la SECU, ce qui conduit à une surconsommation de médecine, avec pour résultat un engorgement des hôpitaux et des spécialistes.

En outre, les riches accèdent déjà à une médecine de meilleure qualité à l'heure actuelle. C'est une vue de l'esprit de penser qu'il est possible d'avoir une qualité égale sur tout un territoire. Sans compter les avantages complètement injustes dont on bénéficie quand on fait partie du système.

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Pour ma part je peux assurer que c'est loin d'être une généralité. Et même bien loin. Si c'était le cas, le simple fait de dire que fumer c'est pas bon suffirait.

Moi ça me suffit, d'autres preferent payer la surprime parce qu'ils estiment que l'argent a moins de valeur que leurs habitudes, dans les deux cas, le systeme fonctionne, l'assurence couvre les deux, et en fonction du risque.

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Le soucis que je cherche à résoudre c'est justement que l'assurance ne fonctionne pas, parfois, quand on n'ose pas appliquer la surprime ou bien quand elle est non applicable car la personne est insolvable.

Quelle réponse donner: si c'est une assurance voiture, réponse simple: t'as plus de voiture. Si c'est une assurance maladie, t'as plus de vie?

Et comment faire évoluer le système actuel vers un "t'as lus de vie" et serait-ce envisageable?

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En lisant ce fil , je n'ai pas vu abordé un argument souvent opposé pour justifier une médecine étatisée: comment soigner des personnes dont la maladie chronique est le résultat d'un comportement "choisi".

Prenons le cas des insuffisants rénaux, parfois des diabétiques qui n'ont pas suivi leur régime et dont le diabète évolue jusqu'à cette insuffisance rénale. Leur responsabilité est engagée. Comment serait géré ce type de comportement dans une médecine libéralisée ?

Quand un insuffisant rénal vient se faire dialyser après avoir fait la fête et avoir pris 5 KG dans le WE. Ca coûte un bras de le filtrer. Aujourd'hui, le système paie et fait l'autruche.

Mais s'il était libéralisé… et comment vendre son éventuelle libéralisation au public alors.

L'idée parait de bon sens. Je rappelle que Raffarin avait évoqué l'hypothèse de ne plus payer par la Secu les conséquences de comportements à risque, comme par exemple les accidents de ski (p'tain, il n'aime pas le ski, ce crétin? :icon_up: ). Il se rendit ridicule.

Outre le refus "visceral" du "peuple de gôch", il y a toutefois un obstacle de taille à une telle démarche: l'incapacité de la science médicale à définir, rapidement et sans ambiguité possible, devant chaque cas qui se présente, la part de responsabilité des différentes causes possibles. On met en évidence, dans le meilleur des cas, des "facteurs de risque" au niveau "collectif". Si on te dit que le tabagisme augmente de x% le risque d'Infarctus, cela provient du constat qu'une population de fumeurs fera x fois plus d'infarctus qu'une population analogue de non-fumeurs. Cela ne permet pas de dire que l'Infarctus de Mr Dupont est dû au tabac. Or… même dans les honnis pays "social-démocrates" (cas de la plupart des pays européens) il persiste malgré tout un "dogme" selon lequel une "culpabilité" doit être individuelle pour être "punie". On ne peut donc pas punir Mr Dupont de par son appartenance à une "classe" ( les fumeurs): il faut démontrer, dans son cas précis, un lien clair et direct de cause à effet entre le tabagisme et l'infarctus. Techniquement impossible.

Par ailleurs: quelles sont les activités humaines "saines" et lesquelles sont "malsaines" ? Si on rentre dans une telle démarche, on risque fort d'aboutir à un "hygiènisme" (une sorte de nazisme sanitaire)… imposé par les assureurs !

Ergo: c'est, pour l'instant, une voie sans issue. Je dis "pour l'instant" car ce type de raisonnement n'a pas germé pour la première fois au monde ici, sur ce forum, dans la tête de wakrap: je crois que de nombreux assureurs, outre-Atlantique, attendent beaucoup des techniques génétiques pour s'enfoncer dans des calculs de regression logistique afin, entre autres, de pouvoir dire à Mr Dupont: je prends en charge seulement x% des coûts de vôtre infarctus - la part du "génétique": le reste provient de vôtre hygiène de vie défaillante… ça vous regarde. Pour l'instant, les techniques sont encore rudimentaires (ou bien le coût de telles procédures dépasse le bénéfice attendu). Mais… qui sait de quoi l'avenir sera fait ?

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Invité jabial
Pour ma part je peux assurer que c'est loin d'être une généralité. Et même bien loin. Si c'était le cas, le simple fait de dire que fumer c'est pas bon suffirait.

Actuellement l'État augmente le prix des clopes pour diminuer le nombre de fumeurs. Eh bien les statistiques prouvent que parmi toutes les mesures anti-tabac, c'est la seule qui marche vraiment.

Le gars qui ne fait pas ce qu'il faut pour gérer son diabète ou autre, c'est normal qu'il paie le surcoût. Et s'il ne peut pas… l'argent de la charité sera mieux utilisé à soigner des gens qui font ce qu'il faut pour aller mieux. Oui c'est horrible. Mais qu'est-ce que j'y peux ? Actuellement, ce sont les innocents qui prennent, en subissant des attentes aux urgences par exemple - qui se traduisent mécaniquement par des morts chaque semaine, que personne ne documente.

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L'idée n'a pas germé dans ma tête, cela a été soulevé lors d'une réunion officielle avec le ministre local.

Lorsque l'on entend dire qu'il va falloir choisir entre ne plus soigner les personnes à partir d'un certain âge à définir car plus de sousous en prenant des mesures relativement opaques, ou bien trouver des voies de responsabilisation de comportements à risques, on arrive au bout d'un système de manière évidente.

D'autre part j'ai évoqué des comportements objectivement à risque, et non des prédispositions. Je me doute bien que parler de comportements clairement définis va créer la tentation de chercher aussi dans les prédispositions, mais là, nous sommes aujourd'hui dans une réalité et des décisions sont en train de se prendre, en tout cas ici, sous les tropiques, et j'aimerai avoir autre chose de constructif à proposer dans les débats.

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Le gars qui ne fait pas ce qu'il faut pour gérer son diabète ou autre, c'est normal qu'il paie le surcoût. Et s'il ne peut pas… l'argent de la charité sera mieux utilisé à soigner des gens qui font ce qu'il faut pour aller mieux. Oui c'est horrible. Mais qu'est-ce que j'y peux ? Actuellement, ce sont les innocents qui prennent, en subissant des attentes aux urgences par exemple - qui se traduisent mécaniquement par des morts chaque semaine, que personne ne documente.

Je suis tout à fait d'accord.

Et c'est en fait ma question du départ. Comment vendre l'idée de libéralisation du secteur médical dans ces conditions, car au point financier où nous en sommes, les réformettes ne peuvent même plus être envisagées, et parler de morts que l'on peut définir individuellement rend le projet invendable.

J'insiste sur ce point : ces comportements à conséquence directe et quantifiable représentent une part importante du budget, et l'absence de soin se traduit par la mort.

Pour faire une analogie, j'évoquerai le ski. Il existe des assurances spécifiques individuelles et additionnelles à payer, incluses dans les forfaits, qui permettent de contourner en grande partie le problème de la collectivisation des dépenses médicales. Mais, pour les comportements que j'évoque, nous sommes déjà dans processus de prise en charge; et qu'il faudrait alors stopper?

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Invité jabial

Je pense qu'on peut plus ou moins forcer les gens à respecter les règles en agissant progressivement selon le principe de l'amende. Même sans jamais interrompre quelque soin que ce soit, les prunes qui arrivent à la maison ça fait mal.

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En lisant ce fil , je n'ai pas vu abordé un argument souvent opposé pour justifier une médecine étatisée: comment soigner des personnes dont la maladie chronique est le résultat d'un comportement "choisi".

Prenons le cas des insuffisants rénaux, parfois des diabétiques qui n'ont pas suivi leur régime et dont le diabète évolue jusqu'à cette insuffisance rénale. Leur responsabilité est engagée. Comment serait géré ce type de comportement dans une médecine libéralisée ?

Quand un insuffisant rénal vient se faire dialyser après avoir fait la fête et avoir pris 5 KG dans le WE. Ca coûte un bras de le filtrer. Aujourd'hui, le système paie et fait l'autruche.

Mais s'il était libéralisé… et comment vendre son éventuelle libéralisation au public alors.

Je pense qu'on pourrait généraliser la question à beaucoup d'autres assurances. Par exemple, les accidents de la route sont aussi bien souvent la conséquence d'un comportement imprudent au volant.

A mon avis, la meilleure solution serait plutôt que la punition, la prévention. Agir en amont par l'éducation des assurés, ou de certaines catégories d'assurés. Concrètement, il s'agirait de programmes de prévention des risques sous la forme de stages, de rendez vous obligatoires, de suivi individualisé…Soit l'assuré accepte de suivre le programme, et il ne paye pas de surprime, soit il refuse, et il paye.

C'est la même chose pour les accidents de la route, ils devraient être prévenus par des actions de prévention auprès des populations à risque.

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Invité jabial

Obliger le gens à assister à des trucs, c'est le meilleur moyen pour qu'ils viennent avec une mauvaise mentalité, et repartent avec l'envie de faire juste le contraire. Par contre je verrais bien les compagnies d'assurance faire passer leur propre "permis de conduire" : examen de conduite par un spécialistes, si pas satisfaisant, on n'assure pas.

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Obliger le gens à assister à des trucs, c'est le meilleur moyen pour qu'ils viennent avec une mauvaise mentalité, et repartent avec l'envie de faire juste le contraire. Par contre je verrais bien les compagnies d'assurance faire passer leur propre "permis de conduire" : examen de conduite par un spécialistes, si pas satisfaisant, on n'assure pas.

Ce n'est pas forcément le point le plus important, l'idée est surtout d'agir en amont, donc par la prévention du risque.

Pour le reste, tout dépend du type d'action de prévention, c'est à évaluer.

Il y a probablement des actions qui marchent moins bien que d'autres, et ce n'est sans doute pas en faisant la leçon aux gens, en les infantilisant qu'on les responsabilise, mais je pense qu'il y a certainement quelque chose à developper de ce côté, un aspect plus "coaching", bien être, meilleure image de soi…il faut insister sur les points naturellements positifs d'une "conduite vertueuse".

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Invité jabial

Faire la morale aux gens ne marche jamais. Tout ça c'est toute la philosophie moderne qui conduit à envoyer des cadres à des séminaires sur l'exploitation, la condition de la femme, le racisme, etc ; dont ils ressortent en se marrant un bon coup en faisant des blagues sur les pauvres, les femmes et les noirs, après avoir discouru sans sourcilier sur l'importance du respect bla-bla-bla.

On ne donne pas des leçons de morale à des adultes. Ça déclenche une saine réaction de rejet immédiat.

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L'idée n'a pas germé dans ma tête, cela a été soulevé lors d'une réunion officielle avec le ministre local.

Lorsque l'on entend dire qu'il va falloir choisir entre ne plus soigner les personnes à partir d'un certain âge à définir car plus de sousous en prenant des mesures relativement opaques, ou bien trouver des voies de responsabilisation de comportements à risques, on arrive au bout d'un système de manière évidente.

D'autre part j'ai évoqué des comportements objectivement à risque, et non des prédispositions. Je me doute bien que parler de comportements clairement définis va créer la tentation de chercher aussi dans les prédispositions, mais là, nous sommes aujourd'hui dans une réalité et des décisions sont en train de se prendre, en tout cas ici, sous les tropiques, et j'aimerai avoir autre chose de constructif à proposer dans les débats.

Autrement dit, pour soulager le fardeau de l'assurance "sociale", deux voies possibles:

1. Re-transférer vers la responsabilité individuelle: c'est la voie que tu viens de décrire.

2. "Rationnement explicite" des soins.

A noter aussi la "rationalisation" (meilleure utilisation des ressources existantes: dans cette hypothèse, il est postulé que la quantité et qualité de soins distribués peut être la même, voire meilleure, pour la même dépense, voire moindre).

Cette troisième voie est la plus "sortable", politiquement (voire "démagogiquement" ?) parlant. Les "soins coordonés" (HMO, "Gate-Keeper", etc) relèvent plutôt de cette voie. On en attendait une amélioration des "performances" ( baisse des coûts et/ou amélioration de la qualité) pouvant atteindre 30%. Rien de vraiment probant, en réalité; du moins, jusqu'à présent ( et à ma connaissance).

Je pourrai te fournir mes reflexions personnelles là-dessus, puisque le sujet me taraude depuis qqes années. Mais cela nécessite de longs débats…

Juste qques remarques:

Je me permets de te signaler que 1 et 2 sont en fait le même problème. Dans le cas 1, tu te demandes ce qui devrait être du ressort de la responsabilité individuelle. Dans le cas 2, tu te demandes en fait ce qui devrait être du ressort de la responsabilité "sociale".

Dans les deux cas, en fait on bute sur un problème de définition, gentiment ignoré par tous: chercheurs mais surtout politiciens: qu'est-ce qu'un risque "social" ?

Les chercheurs les plus honnêtes (et pas nécessairement "libéraux") ont au moins le mérite de reconnaitre cette lacune fondatrice. Tu peux d'ailleurs t'amuser à chercher une définition du risque ( en général) et du risque social ( pourquoi le risque d'incendie de ta maison est-il individuel tandis que celui de tomber malade est "social" ?): il n'y en a pas, du moins à ma connaissance.

Les risques "sociaux" sont simplement énumérés dans le document "fondateur" qu'est la Convention 102 de 1952 de l'Organisation Internationale du Travail.

Ergo:

1. Tous ces systèmes "sociaux" sont à bout de souffle.

2. En absence de base conceptuelle claire, toute proposition est permise.

3. Les hommes politiques sont très peu enclins à assumer le fait que le vice est "structurel", dans l'absence de clarté conceptuelle que je viens d'indiquer: cela suppose d'ouvrir un débat "de fond" que personne ne veut assumer, faute de réponse.

A ma connaissance, la seule "expérience" de "rationnement explicite" des soins "socialisés" reste l'Oregon Health Plan: il a fait couler beaucoup d'encre dans les années '90, a été considéré comme un "semi-échec" et donc… plus personne n'en parle ( le "plan" reste toujours actif dans l'Oregon, mais il a été tellement remanié et amendé qu'il a perdu totalement sa substance d'origine). A mon avis, il n'était pas si inintéressant que cela…

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On ne donne pas des leçons de morale à des adultes. Ça déclenche une saine réaction de rejet immédiat.

Là pour le coup j'ai un doute.

Je ne nie pas que ça provoque une réaction épidermique chez certains, mais je le vois autour de moi, quand une loi - par exemple celle concernant l'interdiction de fumer dans les bars et les restaurants - est proposée, elles est d'abord rejetée, puis à nouveau proposée en étant expliquée, puis les médias en parlent et font du lavage de cerveau en ne présentant que les supposés effets positifs de la loi, finalement la loi est approuvée, les gens restent juste un peu dubitatif et deux ans après tu les vois tous approuver la loi quand tu en parles autour de toi, en disant que c'est génial au moins les vêtements après un resto ne sentent plus la cigarette et tant pis pour les propriétaires, un bar est un lieu public avant tout car ça accueille du public.

J'ai tout de même l'impression que la majorité est capable de succomber au lavage de cerveau moral si tant est que c'est le message général colporté.

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A noter que "ne plus soigner les personnes agées au-delà d'un certain age" est plus un critère opérationnel (simple mais barbare) qu'un critère conceptuel. On pourrait penser que le "concept" implicite serait: la société veut bien soigner les personnes dont l'utilité sociale (?) est jugée encore intéressante. Le critère de l'age apparait alors comme un expédient opérationnel simple à mettre en oeuvre, peut-être même "suffisammment" correct au niveau statistique. Mais il est évident que, quelque soit le seuil (l'age) choisi, il y aura toujours matière à redire: on trouvera beaucoup de "parasites inutiles" avant le seuil et, inversement, des gens "méritants" au delà du seuil.

Partir du concept pour trouver ensuite les critères opérationnels ? Encore faudra-t-il clarifier (et mesurer!!!) la notion d'utilité sociale: il me semble qu'aux yeux des libéraux - abonnés plus aux thèses du subjectivisme de l'école autrichienne qu'aux idées "utilitaristes" - une telle démarche relèverait de l'abomination.

Je te signale, à ce propos, que les QALY's (ou DALY's, si chèrs à l'OMS) ne sont que de échelles cardinales d'utilité: du Bentham rechauffé, à la sauce économetrique…

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Invité jabial
J'ai tout de même l'impression que la majorité est capable de succomber au lavage de cerveau moral si tant est que c'est le message général colporté.

Se soumettre devant la force est une chose. Accepter en est une toute autre. C'est la force de la loi qui a imposé la mesure, pas le "lavage de cerveau" qui va avec. Pour qu'un lavage de cerveau réussisse, il faut 2 générations.

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Se soumettre devant la force est une chose. Accepter en est une toute autre. C'est la force de la loi qui a imposé la mesure, pas le "lavage de cerveau" qui va avec. Pour qu'un lavage de cerveau réussisse, il faut 2 générations.

Peut-être.

Je suis quand même assez frappé des gens qui avaient une méfiance envers les lois réduisant les libertés comme celle-là, mais qui se sont laissés convaincre par les reportages, les discussions ou leur petite égoïsme sans pour autant être militant de la cause anti-tabac, et qui ont tourné casaque quand on leur a parlé du tabagisme passif. Les gens finissent par approuver silencieusement et peuvent parfois devenir inculpateurs. Le même phénomène d'ailleurs pour l'écologie, les écolos étaient des vilains barbus il y a 2 décennnies, aujourd'hui c'est apparemment "in" de trier ses déchets ou de manger bio.

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Les gens finissent par approuver silencieusement et peuvent parfois devenir inculpateurs.

Hmmm… un peu comme ceux qui rasaient le crâne des putes, après la Libération?

Souvent les plus agressifs sont ceux dont les convictions personnelles sont les moins assurées…

Le même phénomène d'ailleurs pour l'écologie, les écolos étaient des vilains barbus il y a 2 décennnies, aujourd'hui c'est apparemment "in" de trier ses déchets ou de manger bio.

Ah, je suis "out" ? :icon_up: Je ne suis pas barbu, je ne trie pas mes ordures, je ne mange pas bio…

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Faire la morale aux gens ne marche jamais. Tout ça c'est toute la philosophie moderne qui conduit à envoyer des cadres à des séminaires sur l'exploitation, la condition de la femme, le racisme, etc ; dont ils ressortent en se marrant un bon coup en faisant des blagues sur les pauvres, les femmes et les noirs, après avoir discouru sans sourcilier sur l'importance du respect bla-bla-bla.

On ne donne pas des leçons de morale à des adultes. Ça déclenche une saine réaction de rejet immédiat.

Je n'ai pas parlé de faire la morale aux gens façon maîtresse d'école…bien au contraire.

Il y a une véritable quête de bien être, de bonne santé dans notre société. Il ne me semble pas impossible dans ces conditions de promouvoir une manière vertueuse de traiter son corps en dehors de tout contexte moral ou économique.

Il est avantageux de ne pas faire n'importe quoi en terme d'alimentation, d'activité physique, de consommation de toxiques, de gestion du stress.

Celui qui mène une vie plus saine est le premier à en recueillir les fruits, et je suis convaincu qu'il existe une forte demande des individus.

Le second point important est l'information concrète. Ok, vous voulez faire n'importe quoi, alors informez vous des risques réels que vous faites courir à votre corps (infarctus, obésité, AVC, handicap…).

Quoiqu'il en soit, tout cela est à évaluer, il faut inclure les individus dans des programmes de prévention, et observer ensuite si cela entraîne un changement réel de leur santé, si ce n'est pas le cas, il faut revoir les choses.

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Il est avantageux de ne pas faire n'importe quoi en terme d'alimentation, d'activité physique, de consommation de toxiques, de gestion du stress.

Celui qui mène une vie plus saine est le premier à en recueillir les fruits, et je suis convaincu qu'il existe une forte demande des individus.

Les anglais se disent sportif quand ils en font. Les francais, quand ils en regardent. Citation de mémoire des Carnets du Major Thompson ( P Daninos)

Par conséquent, la Coupe du Monde, L'Euro en 2016, tussa… on peut pas dire qu'on ne se préoccupe pas de la vie sportive des francais: ils vont transpirer un max, devant les télés !

Quoiqu'il en soit, tout cela est à évaluer, il faut inclure les individus dans des programmes de prévention, et observer ensuite si cela entraîne un changement réel de leur santé, si ce n'est pas le cas, il faut revoir les choses.

Fastoche: on prend un groupe (1 000 personnes, par exemple) et on lui fait mener une vie saine (4 heures de sport par jour, alimentation exclusivement à base de légumes vapeur et bouillie de poisson, etc. ). Et aussi un autre groupe analogue, que l'on bourre d'alcool, lardons, cigarettes, jeux video, etc.

Tout cela pendant 20-40 ans. A la fin, on compare. :icon_up:

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Invité jabial

4h de sport par jour c'est trop. Et puis tes gens enrégimentés à qui on fixe ce qu'ils ont le droit de bouffer, ils vont mourir de suicide après être entrés en dépression.

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4h de sport par jour c'est trop. Et puis tes gens enrégimentés à qui on fixe ce qu'ils ont le droit de bouffer, ils vont mourir de suicide après être entrés en dépression.

Malgré les apparences (?) mon message était ironique. Justement, on ne peut pas faire des études de ce type (dites "prospectives"): les hommes ne sont pas des rats de laboratoire.

Le plus souvent, en épidémiologie,on est obligés à un cheminement inverse (études "retrospectives"): on part des conséquences (groupe "malade" contre groupe "témoin") et on les compare pour voir si on détecte, au sein du groupe "malade", des "facteurs de risque" possibles. Exemple: on prend 1000 depressifs et on les compare soit avec 1 000 non-depressifs soit, idéalement, avec la "population générale" (depressifs inclus!). Supposons que, parmi les depressifs, la taille moyenne est de 1.90 m alors qu'elle est de 1.75 m dans la population générale. Supposons que cette différence soit "statistiquement significative" (tests statistiques assez simples). OK: on vient de mettre en évidence une "corrélation statistiquement significative". Et alors ? Alors… rien.

La palette d'explications possibles à cette corrélation est vaste. Les plus courantes:

- le gigantisme induit la depression (gigantisme = cause depression = effet)

- Les depressifs grandissent plus que la moyenne générale (depression = cause gigantisme = effet)

- il existe une autre cause, responsable des deux phénomènes (cela s'appelle "facteur confondant"). Laquelle ?

- etc. ( tu peux t'amuser à imaginer d'autres logiques explicatives: aucune n'est, à priori, à rejeter)

(mon exemple est volontairement fictif: je ne crois pas qu'il existe un quelconque rapport entre la taille et la depression).

Il est donc facile à comprendre que les études "retrospectives" sont assez peu fiables pour établir des relations de "cause à effet" et encore moins pour quantifier l'impact d'une cause. Ce ne sont que les études "prospectives" qui peuvent offrir ce genre de précision. Mais les études "prospectives" sont coûteuses, longues et surtout - comme on l'a déjà dit - souvent impossible à faire, pour des raisons déontologiques évidentes. D'ou mon ironie et la caricature (volontaire).

A noter que, dans toutes ces affaires, ce ne sont pas "les statistiques qui mentent". Contrairement à ce que l'on croit, on ne "manipule" quasiment jamais "les chiffres" ( sauf "climategate" ? :icon_up::doigt:). Par contre, il est assez facile de "se planter" (ou de "planter les autres") dans la signification à attribuer aux chiffres.

Il n'aurait jamais fallu abandonner l'enseignement de la "Logique" dans les études générales ( collège ou lycée).

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4h de sport par jour c'est trop. Et puis tes gens enrégimentés à qui on fixe ce qu'ils ont le droit de bouffer, ils vont mourir de suicide après être entrés en dépression.

+1, franchement une asurance aussi contraignante repousserait pas mal les clients, il s'agira de trouver un équilbre rien de plus.

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Un monde libéral est mondialisé. Dans ce cas, le tourisme médical serait encore plus important qu'il ne l'est aujourd'hui.

"Ainsi, le journal The Economist cite une étude qui estime qu'un américain peut économiser jusqu'à 85% sur ses frais médicaux en se faisant soigner à l'étranger" (wikipedia)

Il y a d'ailleurs des entreprises US qui avaient déjà commencer à payer leurs employés le voyage médical à Singapour (ex: Hannaford Bros).

Par exemple, on peut imaginer un système où les assurances demanderaient moins de cotisations aux clients qui accepteraient de se faire soigner en Thaïlande.

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Un monde libéral est mondialisé. Dans ce cas, le tourisme médical serait encore plus important qu'il ne l'est aujourd'hui.

"Ainsi, le journal The Economist cite une étude qui estime qu'un américain peut économiser jusqu'à 85% sur ses frais médicaux en se faisant soigner à l'étranger" (wikipedia)

Il y a d'ailleurs des entreprises US qui avaient déjà commencer à payer leurs employés le voyage médical à Singapour (ex: Hannaford Bros).

Par exemple, on peut imaginer un système où les assurances demanderaient moins de cotisations aux clients qui accepteraient de se faire soigner en Thaïlande.

Pour la France, pas de bol: Code de la Sécurité Sociale

Article L111-2-2

Sous réserve des traités et accords internationaux régulièrement ratifiés ou approuvés, sont affiliées à un régime obligatoire de sécurité sociale dans le cadre du présent code, quel que soit leur âge, leur sexe, leur nationalité ou leur lieu de résidence, toutes les personnes exerçant sur le territoire français, à titre temporaire ou permanent, à temps plein ou à temps partiel :

-une activité pour le compte d'un ou de plusieurs employeurs, ayant ou non un établissement en France, et quels que soient le montant et la nature de leur rémunération, la forme, la nature ou la validité de leur contrat ;

-une activité professionnelle non salariée.

:icon_up::doigt:

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