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L'absentéisme Scolaire


Freeman

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ben ça y'en a qui le font déjà….

Ceux qui le font aujourd'hui sont en fait des exclus du système. Il faut que cette pratique de l'école buissonnière devienne la norme à l'échelle globale pour en tirer ses effets les plus intéressants. Tant que dominera le mythe de l'école que nous connaissons, la société ne pourra jamais s'épanouir au travers d'une perspective véritablement neuve.

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Dell est à la retraite alors qu'il est tout jeune !

Ceux qui ont monté Google sont fortiches eux aussi, mais je ne sais pas du tout s'ils ont fini leur université…

En tout cas c'est à Stanford qu'ils ont étudié et développé leur projet :

Google began in 1998 as an academic research project by Sergey Brin and Lawrence Page, who were then graduate students at Stanford University in Palo Alto, California. It was not the first search engine, of course. Existing search engines were able to scan or “crawl” a large portion of the web, build an index, and then find pages that matched particular words. But they were less good at presenting those pages, which might number in the hundreds of thousands, in a useful way.

Mr Brin's and Mr Page's accomplishment was to devise a way to sort the results by determining which pages were likely to be most relevant. They did so using a mathematical recipe, or algorithm, called PageRank. This algorithm is at the heart of Google's success, distinguishing it from all previous search engines and accounting for its apparently magical ability to find the most useful web pages.

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Celui qui me présente son diplôme d'artiste, je lui chie à la gueule.

Quand nous nous rencontrerons vous pourrez donc déféquer sur mon visage.

Je suis en effet détenteur d'un diplôme d'artiste attestant de ma réussite du Conservatoire de Musique de Bruxelles, section jazz. Ainsi qu'un d'un diplôme de la "Players School of Music" de Clearwater, Floride.

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Cependant, Steve Ballmer n'a pas terminé son université, Michael Dell non plus, je crois, pourtant on peut dire qu'ils ont réussi.

Je me demande si Dell n'a pas terminé ses études. Par contre, il est sûr que Gates n'a même pas achevé sa première année d'université, car il considérait qu'il y perdait son temps. J'avais lu, il y a trois ans de cela, une étude qui indiquait que 50 % des patrons des grosses entreprises actuelles ne disposaient pas d'un diplôme universitaire ou assimilé.

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En attendant, vous réagissez naturellement comme Illich le prévoyait : cela vous semble une folie, ou une connerie de 68ards attardés. "Notre imagination ne sait plus que se tourner vers l'école."

Un type qui chierait dans la rue devant tout le monde aurait beau avoir prévu la réaction des passants, ça n'ajoute aucune pertinence à son acte.

Ca, c'est précisément la théorie du signal. Que je veuille acquérir des connaissances particulières relatives à la fabrication du pain et autres viennoiseries, et je peux effectivement essayer de trouver un organisme qui me formera ; que cet organisme me délivre un diplôme d'aptitudes à la boulangerie selon ses critères, je m'en bat les couilles à partir du moment où je suis effectivement apte à la boulangerie.

Le client ne demande en effet qu'une seule chose : que le produit le satisfasse. Toutefois, si on entre dans une perspective de salariat, le diplôme fait gagner du temps au patron qui ne doit plus s'assurer avant de t'engager que tu possèdes les bases, et qui ne doit pas te former (ce qui signifie moins de coûts). Un postulant avec un diplôme a un avantage sur un postulant sans diplôme, car il coûte a priori moins cher au patron et est, a priori, plus efficace. Détenir un diplôme signifie également être capable de s'astreindre à une certaine discipline, être quelqu'un de régulier (présences à l'école), de travailleur, de pas trop con, etc. Rien de tout cela n'est sûr, mais c'est un indice. Et un patron n'a pas des mois à consacrer à la recherche de l'employé le plus adapté à son boulot.

Dans une société libre, n'importe qui peut se risquer à n'importe quelle activité (…)

Donc pourquoi voudrais-tu empêcher certains de se risquer à suivre une scolarité ?

Par contre, le diplôme biaise le jeu dans le sens où l'on confère au diplômé les soi-disant capacités établies sur le papier : or certains sont sûrement plus capables, mais n'ont pas le diplôme, soit parce que leur génie ne pouvait se cantonner à un enseignement scolaire justement, soit parce qu'ils n'avait pas les moyens de suivre une telle scolarité, etc.

Je suppose que tu es dans ce cas. Si tu n'as pas de diplôme et que tu éprouves des difficultés à trouver un boulot, plutôt que de t'en prendre aux autres, tu ferais mieux de te demander pourquoi tu n'as pas réussi tes études. Et puis, sachant que le marché est plus ouvert aux diplômés, libre à toi de suivre des cours du soir ou, encore plus simple mais plus risqué, d'inventer un diplôme sur ton CV et d'espérer que la boîte ne te le demande pas (je pense que 50% des boîtes sont dans ce cas). Je me souviens d'une étude récemment menée par une université canadienne estimant que 70 % des CV contenaient au moins une fausse référence (troisième cycle jamais suivi, études non terminées, doublement passé sous le boisseau, etc.).

Celui qui me présente son diplôme d'artiste, je lui chie à la gueule.

Tout à fait. Mais sache toutefois que le père de Mozart ou celui de Picasso les ont formés à leur art dès le début. Il n'y a pas de résultat sans effort : on ne passe pas de zéro à génie artistique en se levant un matin. Comme l'a dit John Irving à propos de la formation universitaire en écriture qu'il avait suivie : "ce que j'y ai appris j'aurais fini par le découvrir de moi-même, mais j'aurais perdu 10 ans à chercher".

Mais le savoir de la plupart des êtres humains ne leur vient-il pas d'expériences faites en dehors de l'école ? Admettons que dans certains cas elles le furent dans l'enceinte de l'école, dans la mesure où les habitants des pays riches y passent une part sans cesse plus importante de leur vie.

Ce que l'on a appris vous est souvent venu comme par aventure, et ce que l'on a voulu consciemment apprendre n'a que peu de rapport avec un programme d'enseignement. Ainsi, l'enfant a découvert dès son plus jeune âge le langage, sans qu'il lui fut enseigné.

Ca c'est de la grosse connerie. A moins d'être Archimède, tu ne découvriras pas les équations de masse volumique en prenant ton bain. Illitch confond ce qu'on peut appeler l'expérience (i.e. attitude face à une situation) avec la connaissance. Il est sûr qu'aller faire l'amour à une femme ou aller voler des bonbons est une connaissance utile, mais c'est un moyen très limité de découverte et de compréhension du monde. Fort heureusement, de nombreux génies nous ont précédés et nous permettent de mieux vivre et de mieux comprendre ce qui nous entoure.

Je répète que je ne suis pas spécialement favorable au homeschooling ou à d'autres formes d'enseignement alternatives : je suis contre toute forme d'enseignement. Je suis pour qu'on laisse les gosses traîner où ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent.

Vive l'âge des cavernes.

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LA DISCIPLINE : ENNEMIE OU ALLIÉE DU LIBÉRALISME ? L’ÉCOLE, CAS D’ÉCOLE (par Thierry PECH)

> http://www.enm.justice.fr/ihej/textes_en_ligne_pech.htm

La discipline ainsi conçue est-elle réellement le pire ennemi du libéralisme ? Si l’on se réfère aux modèles typiques de l’organisation disciplinaire – l’ordre militaire, la règle conventuelle… –, cette proposition ne laisse guère de doute. Rien n’est a priori  plus étranger aux aspirations du libéralisme que ces institutions où le principe dominant est presque l’inverse du principe constitutionnel selon lequel le permis est la règle, l’interdit l’exception. Ces modèles suggèrent en effet une normativité substantielle et prescriptive qui encode positivement les comportements et structurent rigoureusement le temps et l’espace. De tels ordres disciplinaires semblent à la fois hostiles aux processus de responsabilisation et à la recherche de l’estime de soi : ils se fondent davantage sur l’obéissance que sur l’obligation.
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La plupart des gamins préfèrent, comme animateur, quelqu'un de ferme avec des principes simples à comprendre plutôt qu'un baba cool. As-tu déjà discuté avec les personnes concernées par l'éducation ? As-tu conscience d'à quel point les enfants peuvent créer des mondes brutaux, manichéens et injustes ?

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Invité jabial
La plupart des gamins préfèrent, comme animateur, quelqu'un de ferme avec des principes simples à comprendre plutôt qu'un baba cool. As-tu déjà discuté avec les personnes concernées par l'éducation ? As-tu conscience d'à quel point les enfants peuvent créer des mondes brutaux, manichéens et injustes ?

C'est marrant, moi j'étais plutôt persécuté par d'autre enfants plus forts que moi, mais même si j'appréciais le fait d'être protégé par des gentils animateurs, j'aurais vraiment préféré l'autre option - etre tout simplement ailleurs qu'avec ces connards.

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4) La solution de remplacement
Selon Illitch, page conseillée
    * Rendre à la vie sociale, au travail, au loisir leur valeur éducative. Encourager le partage de connaissance et l'accès aux moyens éducatifs (dont les entreprises, les machines, etc.)

Merci bien. SI tout le monde était gentil, ca serait pas mal non plus. Et puis les palestiniens et les Israeliens, je ne vois pas le problème, ils n'ont qu'à faire lapaix et tout sera résolu…

    * Donner aux gens la possibilité d'apprendre ce qu'ils veulent et dont ils ont besoin, plutôt que de les contraindre à un programme tout fait.

Quand on est gosse, on ne sait pas ce qu'on veut et ce dont on a besoin.

Paulo Freire parvient au Brésil à apprendre à lire et écrire à des adultes analphabètes en 40 heures de cours, à condition d'utiliser les mots d'un problème qui les touchait directement (ex: la gestion d'un puit, des revendications politiques, etc). Avant de commencer l'enseignement il se renseigne sur de tels problèmes locaux, et enseigne en premier à lire ces mots.

Excellente initiative. Bien connu dans le formation pour adulte. En développement chez les gosses. (apprendre les formes géométriques à partir de la disposition d'une équipe de foot sur un terrain, c'est bcp plus sympa que donner par une vieille fille à lunettes rondes)

    * Mise en place de réseaux éducatifs, grâce à l'ordinateur et à des éducateurs spécialisé pour mettre les gens en relation suivant leurs besoins et intérêts, les guider si nécessaire et les conseiller dans leurs recherches. Créér ensuite des lieux d'échange et réunion.

Ca se met en place progressivement (exemple libéraux.org)

* Donner des crédits éducatifs, utilisables à tout âge (et pas seulement pendant l'enfance), permettant de faire appel à des services (conseillers) ou ressources éducatives, et ce à n'importe quel âge. On pourrait gagner de tels crédits en transmettant à son tour son savoir ou en les achetant

Qui donne les crédits ? Qui finance les services éducatifs ? Si il y a une demande, le marché y répondra. Mais ca ne remplassera jamais l'école.

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Tiens, à propos, un bon bouquin sur des enfants en liberté dans une espèce de parc sans avoir de méchants adultes qui les contraignent à reproduire le système social.

Très drôle. Je suis d'ailleurs surpris que personne ne l'ai sorti plutôt.

Je donne mon interprétation de l'ouvrage : les gosses n'ont pas besoin des adultes car ils peuvent être aussi minables qu'eux et même faire pire. Alors pourquoi feindre de transmettre de bonnes valeurs, une bonne culture, quand on est soi-même un barbare ? Sur l'île, les gosses ne font que reproduire, d'une certaine manière, ce qu'ils ont cru percevoir de leurs aînés : ils tentent de retrouver les repères qu'on leur a imposés dans un monde totalement étranger, ce qui est impossible d'où les dérives et problèmes. Alors plutôt que d'essayer de conserver toujours un monde rassurant avec les repères que l'on connaît et reproduire par la discipline génération après génération l'équilibre et l'ordre dans lequel les mieux conditionnés se sentent si douillets, on devrait aller dans le sens inverse : les gosses devraient pouvoir révéler librement dès leur plus jeune âge leur animalité profonde, plutôt que d'attendre d'être adulte pour le faire et s'en prendre plein la gueule de la part de ceux qui se sont déjà révélés. Le système éducationnel est hypocrite en ce sens qu'il prétend favoriser une bonne socialisation, alors qu'en réalité il ne fait que tenter d'étouffer une réalité qui finit de toute façon par ressurgir.

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J'ai une autre lecture.

Les gosses sur l'île symbolise l'humanité dépourvue de culture, préhistorique, animale, etc. La guerre permanente de tous contre tous.

Dans la vie réelle, cette tendance naturelle de l'humanité est contrée par des idées généreuses et intelligentes sorties du cerveau de quelques hommes plus éclairés que les autres, et très fortement minoritaires.

La civilisation nécessite donc,1) la constitution progressive d'un capital culturel 2) des institutions structurées afin de mettre en contact le plus grand nombre avec les idées de la minorité éclairées

Donc, tradition et école!

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Le sens, c'est simplement que des gosses laissés à eux-mêmes sont des monstres. Je ne comprends pas les gens qui trouvent les enfants mignons. Ce sont de véritables tyrans, des brutes sans coeur. Comme le disait très bien Kant, "la différence entre l'animalité et l'humanité, c'est l'éducation".

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J'ai une autre lecture.

Les gosses sur l'île symbolise l'humanité dépourvue de culture, préhistorique, animale, etc. La guerre permanente de tous contre tous.

Dans la vie réelle, cette tendance naturelle de l'humanité est contrée par des idées généreuses et intelligentes sorties du cerveau de quelques hommes plus éclairés que les autres, et très fortement minoritaires.

La civilisation nécessite donc,1) la constitution progressive d'un capital culturel 2) des institutions structurées afin de mettre en contact le plus grand nombre avec les idées de la minorité éclairées

Donc, tradition et école!

Du Hobbes, donc.

Tu te retrouves bien dans ses propos, au chapitre XVII du Léviathan :

"[l'accord]i des hommes, venant seulement des conventions, est artificiel aussi n'est-il pas étonnant qu'il faille quelque chose d'autre, en sus de la convention, pour rendre leur accord constant et durable ; cette autre chose est un pouvoir commun qui les tienne en respect et dirige leurs actions en vue de l'avantage commun."

Propos auxquels il ajoute, tout naturellement, ce à quoi mène ton raisonnement si tu es cohérent :

"La seule façon d'ériger un tel pouvoir commun, apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et des torts qu'ils pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi à les protéger de telle sorte que par leur industrie et par les productions de la terre, ils puissent se nourrir et vivre satisfaits, c'est de confier tout leur pouvoir et toute leur force à un seul homme, ou à une seule assemblée, qui puisse réduire toutes leurs volontés, par la règle de la majorité, en une seule volonté. Cela revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée, pour assumer leur personnalité ; et que chacun s'avoue et se reconnaisse comme l'auteur de tout ce qu'aura fait ou fait faire, quant aux choses qui concernent la paix et la sécurité commune, celui qui a ainsi assumé leur personnalité, que chacun par conséquent soumette sa volonté et son jugement à la volonté et au jugement de cet homme ou de cette assemblée."

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En plus ce sont de gros pervers (en tout cas moi je l'étais, je suis presque moins pervers maintenant, c'est dire).

C'est clair : tu laisses deux mômes de 5 ans qui ne se connaissent pas forcément seuls dans une piaule, il en font plus que deux enfants de 30 balais !!!

C'est Freud qui avait choqué la bourgeoisie viennoise en déclarant que les enfants faisaient souvent preuve d'une perversité bien plus raffinée que celle des adultes. Ce qui a du choquer, c'est que comme on a tous était des enfants, il fallait dès lors assumer nos vices primitifs. Peut-être aussi qu'une perversité consciente, du coup, n'est plus vraiment de la perversité -

Et puisque Mélo parle de Rousseau, ce dernier dans ses confessions raconte comment les fessés que lui mettait sa gouvernante le faisait bander. Quand je pense qu'on nous fait étudier ça au collége !!! :icon_up:

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Avant de répondre à Patrick, un dernier mot sur le concept d'école telle qu'on la conçoit généralement :

"Il est évident qu’une école où l’on force des enfants actifs à s’asseoir devant des pupitres pour étudier des matières inutiles est une mauvaise école. Une telle école n’est bonne que pour ceux qui croient à son efficacité, c’est-à-dire pour ces citoyens sans imagination qui veulent des enfants dociles, dénués eux aussi d’imagination et qui s’accommoderont d’une civilisation dont l’argent est la marque de succès."

- Alexander S. Neill, Libres enfants de Summerhill -

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"Il est évident qu’une école où l’on force des enfants actifs à s’asseoir devant des pupitres pour étudier des matières inutiles est une mauvaise école. Une telle école n’est bonne que pour ceux qui croient à son efficacité, c’est-à-dire pour ces citoyens sans imagination qui veulent des enfants dociles, dénués eux aussi d’imagination et qui s’accommoderont d’une civilisation dont l’argent est la marque de succès."

- Alexander S. Neill, Libres enfants de Summerhill -

Le plus comique, c'est que la réalité contredit totalement cette citation. L'école française par exemple est de plus en plus "ouverte à l'enfant", "centrée sur ses besoins", "consciente de l'altérité" ; on donne de moins en moins de devoirs aux enfants, il n'y a plus de discipline, on ne pousse plus au moindre effort, et qu'obtient-on ? Une génération amorphe, conne, incapable, aucun artiste digne de ce nom, personne qui sache penser, l'intelligence, le refus, l'indépendance aux abonnés absents, baigné jour et nuit dans une ambiance de non-effort et de sacralisation du loisir, de la fête, de la nullité. La jeunesse actuelle est une bande de veaux régurgitant les préceptes minables qu'on leur a appris et vagissant des slogans vides de sens. C'est de la difficulté, de l'oppression, de la volonté que naissent les individus. Pas du copinage, de la pseudo-gentillesse aliénante et abêtissante.

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