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Une critique libérale du "fétichisme de la marchandise" de Marx?


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Bonjour,

 

Il me semble que l'une des critiques que l'on adresse le plus souvent au libéralisme est sa tendance à "fétichiser" la marchandise, c'est-à-dire à considérer que la valeur d'un bien est intrinsèque et n'a pas de rapport avec l'activité humaine qui l'a produite. Existe-til des auteurs (libéraux ou non) qui se soient penchés sur la critique de concept marxiste? 

 

D'avance merci.

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il y a 4 minutes, LionceauArdent a dit :

Bonjour,

 

Il me semble que l'une des critiques que l'on adresse le plus souvent au libéralisme est sa tendance à "fétichiser" la marchandise, c'est-à-dire à considérer que la valeur d'un bien est intrinsèque et n'a pas de rapport avec l'activité humaine qui l'a produite. Existe-til des auteurs (libéraux ou non) qui se soient penchés sur la critique de concept marxiste? 

 

D'avance merci.

Les considérations de Marx sur la valeur et la fétichisation qui en résulterait datent de la préhistoire de la pensée économique. La révolution marginaliste a balayé tout ça, comme en témoigne le fait que Marx ait, discrètement, cessé de parler d'économie après 1870 (date de ladire révolution dans les concepts économiques).

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il y a 27 minutes, LionceauArdent a dit :

Bonjour,

 

Il me semble que l'une des critiques que l'on adresse le plus souvent au libéralisme est sa tendance à "fétichiser" la marchandise, c'est-à-dire à considérer que la valeur d'un bien est intrinsèque et n'a pas de rapport avec l'activité humaine qui l'a produite. Existe-til des auteurs (libéraux ou non) qui se soient penchés sur la critique de concept marxiste? 

 

D'avance merci.

 

la valeur d'un bien ne lui est ni intrinsèque, ni due à son coût (en travail humain ou autre), elle est l'utilité qu'on lui trouve subjectivement. On peut tout à fait accorder une très grande valeur à quelque chose qui n'a pas, ou très peu, demandé de travail, tout comme on peut n'accorder presque aucune valeur au fruit d'un travail titanesque. 

Le marché de l'art est assez exemplaire de ça. Une grande majorité des artistes (musiciens et wannabe écrivains inclus) fournissent un travail énorme pour une valeur marchande minime, puisque bien souvent le résultat n'a pas beaucoup de valeur pour quiconque hormis eux-mêmes et leurs proches, alors que les oeuvres de quelques autres reçoivent une valeur énorme par l'appréciation subjective du public, et sans forcément qu'il n'y ait beaucoup de travail derrière. (il y a quelques cas extrêmes assez rigolos du coté de l'art contemporain...)

Le marché de l'art n'est pas une exception, il est simplement là où la règle se voit le mieux. Si la règle était autre, comment expliquer une telle exception ? A l'inverse, la très approximative équivalence entre la valeur des marchandises et la quantité de travail (ou le coût en général) nécessaire pour les produire s'explique tout simplement par le fait qu'on ne produit quelque chose que lorsque l'on s'attend à produire plus de valeur que celle que l'on consomme (en travail notamment), et que dans un marché concurrentiel, il est rarement possible d'obtenir beaucoup plus de valeur que ça. 

 

Si fétichisation il y a, c'est plutôt de la part de Marx, qui fétichise le travail, en en faisant quelque chose comme une sorte de prolongation métaphysique de l'essence de l'homme dans la nature. Il le fait à la suite de certains des premiers penseurs libéraux, Locke et Smith en particulier, qui sont à l'origine de l'erreur, mais depuis, le libéralisme a dépassé ça. En tout cas, la théorie libéral s'en est largement débarrassé, même si la fétichisation du travail est toujours culturellement là, à l'inverse des socialistes, qui s'en sont débarrassés culturellement, mais qui en dépendent toujours intellectuellement. 

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Il y a 2 heures, Mégille a dit :

Si fétichisation il y a, c'est plutôt de la part de Marx, qui fétichise le travail, en en faisant quelque chose comme une sorte de prolongation métaphysique de l'essence de l'homme dans la nature.

Voilà. 

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Bienvenue @LionceauArdent,

Ce sous-forum est prévu pour que les nouveaux puissent se présenter donc c'est la bonne occasion de pouvoir le faire, ce qui permet ensuite une meilleur interaction avec le reste du forum (J'ai bien noté que tu es inscrit depuis plus de 10 ans).

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Bonjour donc, et désolé d'avoir fait mauvais usage de ce forum... Je suis en effet membre depuis fort longtemps mais ne vient ici que très rarement. Je ne suis pas sûr d'être un libéral patenté, je me définis plutôt comme conservateur. Conservatisme qui, selon la définition que je lui donne, est méfiant quant à la propension de l'État à s'immiscer dans tous les aspects de la vie du citoyen. C'est donc à l'aune de cette méfiance envers l'État que je m'intéresse au libéralisme. C'est la lecture de "Le regard politique" de PIerre Manent qui aiguisé mon intérêt pour la chose politique, pour le libéralisme dans sa sous-variante "aronienne" et l'histoire des idées politiques. J'apprécie des auteurs des auteurs tels que Philippe Némo, Jean-Louis Harouel, Julien Freund. 

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Le 29/04/2024 à 14:01, Rincevent a dit :

Voilà. 

On pourrait dire pareil des propriétaristes pour qui c'est le travail qui est un prolongement de la propriété privée

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