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Contre-pratique Du Libre échange Piscicole...


Oso

Messages recommandés

La Commission Européenne a institué cette semaine une nouvelle barrière douanière sur le saumon norvégien. Colères des importateurs.

[…]

Le marketing démocratise un produit, dont la demande augmente. Les producteurs augmentent la capacité, jusqu'à étouffer le marché. Ils sont tenus de baisser leurs prix, voire de brader. Et pour ne pas casser le marché à l'échelle européenne, la Commission est finalement obligée d'imposer un prix minimal d'importation. A croire que l'Etat (ou l'Europe en l'occurrence) est le garde-fou naturel du libre-échange ?

[…]

L'Ereupo du pêcheur (Oso le Zine)

J'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut parer le libre échange de toutes les vertus, quand on voit les conséquences, spécialement sur un domaine aussi critique que l'agro alimentaire…

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Eh ben sache que le coût des barrières douanières que l'on va ériger en leur faveur, c'est le couillon de consommateur qui le supportera.

Autrement dit, ils font main basse sur le portefeuille des autres. Super, non ?

Le coût des barrières ? Les importateurs vont être tenus de poser des cautions en douane, qui leur seront restituées en fin d'exercice s'ils prouvent avoir respecté le prix minimum. Un peu plus de charges sur les importateurs, donc prix augmenté pour le consommateur. Conséquence : diminution de la demande, retour vers la qualité. J'ai bien compris ?

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…retour vers la qualité.

La qualité, la qualité… warfff… le traditionnel cache-sexe du protectionnisme honteux. Qui s'est jamais plaint de la qualité du saumon. Pas moi, ni toi, ni aucun consommateur. Le plouc de base, qui, autrement, n'aurait jamais mangé du saumon, est très content de la qualité du saumon qu'on lui offre au supermarché. Et celui qui ne s'en contente pas, il paye déjà le prix pour avoir la qualité supérieure. Que les protectionnistes de tous bords arrêtent d'essayer de nous faire croire qu'ils visent la satisfaction du consommateur ; ça nous ferait des vacances.

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La Commission Européenne a institué cette semaine une nouvelle barrière douanière sur le saumon norvégien.

Pas seulement norvégien : le chilien également.

La voilà, la réalité crue du protectionnisme : faire chier le consommateur et les producteurs des pays du Tiers-Monde sous couvert d'une hypocrite et dégueulasse moraline bien-pensante. Mais bien sûûûr, la pauvreté dans les pays en voie de développement c'est rien qu'à cause de la faute au néo-ultra-libéralisme sauvage dévoreur d'enfants (et à Bush aussi).

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Le marketing démocratise un produit…

Faux. Le libre marché fait baisser les prix et démocratise, de fait, un produit.

Les producteurs augmentent la capacité, jusqu'à étouffer le marché. Ils sont tenus de baisser leurs prix, voire de brader.

Bravo, tu viens de comprendre le marché ; et c'est où le problème ?

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Les producteurs augmentent la capacité, jusqu'à étouffer le marché. Ils sont tenus de baisser leurs prix, voire de brader.

Bravo, tu viens de comprendre le marché ; et c'est où le problème ?

d'autres producteurs vont diminuer leur production, augmenter leur qualité, rendre leur produit plus particulier pour viser un marché différent.

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Ase : "Qui s'est jamais plaint de la qualité du saumon. Pas moi, ni toi, ni aucun consommateur."

Tu rêves ? Le saumon fumé maintenant, c'est un bout de plastoc dans une poche plastoc… et le saumon d'élevage frais, c'est gras et insipide. Et comme l'élevage produit en masse, le saumon sauvage est moins pêché, donc atrocement cher, bref je mange plus de saumon.

Turuk : "et [les transformateurs francais] veulent pas transformer le saumon norvégien qui est pas cher?"

Bah si, c'est des bons libre-échangistes, ils visent le moins cher pour permettre à tous les citoyens de pouvoir enfin acheter du saumon fumé (qui ne sera plus le saumon fumé qui a construit l'image de marque "saumon fumé" évocatrice de délices gustatifs et de connotations festives).

Ase : "Pas seulement norvégien : le chilien également"

La Norvège vers l'UE : 400 000 tonnes de saumon en 2003. Le Chili en 2004 : 40 000 tonnes. C'est donc un effet de bord.

Ase : "Le libre marché fait baisser les prix et démocratise, de fait, un produit."

Faux dans le cas des produits de luxe ou semi-luxe. Mais c'est les producteurs qui ont voulu transformer un produit de luxe en produit de grande consommation, c'est donc une décision marketing qui a entraîné la recherche du moindre cout. (par opposition au foie gras par exemple, qui garde, malgré les produits dérivés, une connotation luxe).

Ase : "Bravo, tu viens de comprendre le marché ; et c'est où le problème ? "

C'est pas le marché, ca, ce sont les excès d'un marché déreglementé sans conscience.

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Je relève certaines erreurs dans ton texte, outre son manque de clarté :

- tous les snobs disent que le saumon a perdu en qualité, mais s'il était si mauvais que ça, les ventes n'auraient pas explosé (à moins que tu ne penses que les gens sont des marionnettes aux mains de directeurs marketing méphistophéliques) ;

- le saumon disponible en Europe dans les années 60 n'était pas du saumon sauvage danois, écossais, etc. mais du saumon pêché au Canada ou aux USA, surgelé et, de fait, vraiment dégueulasse ;

- le saumon sauvage se vend toujours : son prix a d'ailleurs diminué par rapport à son prix dans les années 60-70, vu que la demande pour ce type de saumon a diminué (parce que tous les anciens consommateurs de saumon sauvage ne partagent pas ton avis quant à la merdicité du saumon d'élevage).

Quant au reste, j'avoue ne pas vraiment saisir ce que le libre-échange vient foutre dans l'histoire. Le secteur de la pêche est l'un des plus réglementés d'Europe, bénéficiant de milliards de subsides, de droits de douanes faramineux, de réglementations, etc. Tu te trompes d'accusé.

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Tu rêves ? Le saumon fumé maintenant, c'est un bout de plastoc dans une poche plastoc… et le saumon d'élevage frais, c'est gras et insipide.

So what ? Si le consommateur est dégoûté, il peut toujours payer plus cher un saumon de meilleure qualité.

…bref je mange plus de saumon.

C'est TON problème. Pourquoi vouloir faire chier les autres consommaterurs qui sont relativement satisfaits du rapport qualité/prix du saumon vendu dans les grandes surfaces. Remarquons ici ta démarche illogique : car tu pourrais avoir du saumon de meilleure qualité si tu te décidais à y mettre le prix. Ce que nous réserve le protectionnisme européen c'est un saumon d'aussi médiocre qualité, mais beaucoup plus cher. Génial.

La Norvège vers l'UE : 400 000 tonnes de saumon en 2003. Le Chili en 2004 : 40 000 tonnes. C'est donc un effet de bord.

Raison de plus, admirons la mesquinerie européenne. Ils font vraiment gerber tous ces décideurs européens bien-pensants versant leur larme de crocodile sur Allende. Mais quand il s'agit VRAIMENT d'aider le Chili - ou du moins pas l'emmerder - il n'y a plus personne.

Faux dans le cas des produits de luxe ou semi-luxe. Mais c'est les producteurs qui ont voulu transformer un produit de luxe en produit de grande consommation, c'est donc une décision marketing qui a entraîné la recherche du moindre cout. (par opposition au foie gras par exemple, qui garde, malgré les produits dérivés, une connotation luxe).

Négatif. C'est bien le marché qui a permis l'abaissement des prix car cela était techniquement possible et rentable. Pour le foie gras, ce sera la même chose le jour où l'on pourra gaver de manière industrielle les oies. Les coûts baisseront. Certainement la qualité. Mais si le rapport qualité/prix reste correct, le foie gras cessera d'être un produit de luxe.

C'est pas le marché, ca, ce sont les excès d'un marché déreglementé sans conscience.

Tu n'as toujours pas démontré quels sont les excès reprochés. Et depuis quand le marché devrait avoir une conscience ? Foin d'hypocrisie : le protectionnisme européen ne vise qu'à protéger des intérêts sectoriels bien égoïstes et les consommateurs ne pourront qu'en souffrir car il seront moins nombreux à pouvoir se payer ce saumon "protégé". Une fois encore, ce seront les plus pauvres qui trinqueront. Merci qui ? Et le pire est que rien n'assure que la qualité s'améliorera pour ceux qui décideront à payer le coût supplémentaire : ayant leur marché protégé, pourquoi les producteurs se casseraient-ils le cul à vouloir améliorer leur produit ?

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Oso, tu devrait réfléchir un peu sur "Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas".

Ca te permettrait de comprendre d'abord que cette prétendue mesure est en fait parfaitement ridicule.

Ce n'est pas parce que tu impose un prix plus élevé que tu obtient une qualité supérieure.

Et en plus tu ne peux même pas fixer de prix minimum : l'importateur peut avoir un accord secret avec l'exportateur norvégien pour que ce dernier lui reverse une rétrocommission occulte (équivalente à une baisse du prix réel), qui servira à payer un politicien. En fait, tu peux même parier que c'est le but de la manoeuvre : mettre des honnetes commerçants dans l'illégalité pour tout à la fois forcer ces commerçants à verser des pots-de-vin et leur en donner les moyens. C'est sans doute difficile à imaginer ou même à croire pour un simple citoyen confiant dans la bonté de l'étatiste moyen, mais le politicien n'est pas un socialiste moyen, il est dans un milieu vicieux où l'honneteté est pire qu'un crime : une condamnation à l'échec. Ceci n'est pas une élucubration personnelle, c'est la réalité. Il y a quantité de système de prix minimum dans le business agro-alimentaire, qui sont tous, sans exception, des sources de lucratifs trafics, parfois légaux (les règles sont toujours mal faites, il y donc souvent des échappatoires légales), le plus souvent non, et qui sont tous, sans exception d'une inefficacité redoutable (dans le meilleur des cas, le rendement entre l'effet escompté et l'énergie dépensée ne dépasse pas 20%). C'est une des raisons pour lesquelle il faut en permanence réformer ces systèmes débiles. Ils faudraient les supprimer, mais là tous les Oso de la Terre se mettraient à gueuler au meurtre, à l'assassinat, au spectre de l'ultra-libéralisme (le moderne loup-garou, l'éventreur qui, c'est sûr, est le coupable de tous les "crimes économiques" inexpliqués) , bref : à la fin du monde ; alors, politiquement, c'est trop difficile.

Et si tu creuses toutes les actions possible, tu vois rapidement que l'état ne peut rigoureusement rien faire d'autre que foutre un flic de la Stasi derrière tout le monde et fusiller les traitres, sinon ça ne marche pas…

"C'est pas le marché, ca, ce sont les excès d'un marché déreglementé sans conscience." C'est beau comme du "Alter-éco"… Le marché est un thermometre, si les résultats ne te plaisent pas il ne faut pas le bloquer sur la température minimal "normale" (sic), il faut regarder plus profondément.

Tu veux de la qualité ? paye toi du saumon sauvage !

Tu ne veux pas épuiser la ressource ? arrête d'acheter, ou participe à une action du WWW pour payer une réserve naturelle !

Mais jamais, jamais, ne compte sur l'état. Il ment, il triche, et il rate tout ce qu'il entreprend.

Bien sur, c'est dur de comprendre que l'action d'Oso tout seul peut avoir un effet bien meilleur que l'action puissante d'un état fort, mais il faut sortir de cette fascination pour la puissance. En pratique, cette puissance n'est efficace que par une utilisation brutale, sans nuance, et alors elle a des effet collatéraux infiniment plus nuisibles que le peu de bien qu'elle peut faire.

Voilà. C'est simple : le marché à certainement des défauts, mais tout prétendu remède est pire encore.

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Je ne vois vraiment pas le problème avec le saumon. Je n'aime pas le saumon fumé de grandes surfaces, je n'en achète pas, en revanche, j'ai mangé un excellent saumon sauvage pendant les fêtes.

Pour moi, le saumon reste un produit de luxe et de qualité et je n'en mange pas souvent. Ceux qui achètent du saumon bon marché à la pelle toute les semaines ont un produit assez médiocre à bas prix, tout le monde est content.

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dans la meme optique on a plus qu'a restreindre le nombre de voitures etrangeres, de facon a permettre a nos constructeurs français d'eviter "trop de competition" des constructeurs etrangers.

ca a été proposé par certains quand les mitsubishi, Nissan et autres sont apparues

meme chose pour le vin, le fromage… quant a blamer l'etat de l'agro alimentaire sur le libre marché, c'est une mauvaise plaisanterie.

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- tous les snobs disent que le saumon a perdu en qualité, mais s'il était si mauvais que ça, les ventes n'auraient pas explosé (à moins que tu ne penses que les gens sont des marionnettes aux mains de directeurs marketing méphistophéliques) ;

- le saumon disponible en Europe dans les années 60 n'était pas du saumon sauvage danois, écossais, etc. mais du saumon pêché au Canada ou aux USA, surgelé et, de fait, vraiment dégueulasse ;

- le saumon sauvage se vend toujours : son prix a d'ailleurs diminué par rapport à son prix dans les années 60-70, vu que la demande pour ce type de saumon a diminué (parce que tous les anciens consommateurs de saumon sauvage ne partagent pas ton avis quant à la merdicité du saumon d'élevage).

Si les ventes ont explosé, c'est parce que les marchands ont sorti le saumon fumé de sa case "luxe", en tirant les prix vers le bas : pour tirer les prix, il faut diminuer les couts, donc élever en masse. Et le saumon d'élevage est effectivement médiocre en qualité, en général (y a des bons saumons d'élevage, quasiment aussi cher que le saumon sauvage).

Conséquence collatérale de l'élevage intensif : disparition des populations sauvages en Ecosse et en Norvége par multiplication des maladies.

Le saumon sauvage est cher, fort cher. Les pêches francaises n'en ramenent pas beaucoup.

So what ? Si le consommateur est dégoûté, il peut toujours payer plus cher un saumon de meilleure qualité.

C'est TON problème. Pourquoi vouloir faire chier les autres consommaterurs qui sont relativement satisfaits du rapport qualité/prix du saumon vendu dans les grandes surfaces. Remarquons ici ta démarche illogique : car tu pourrais avoir du saumon de meilleure qualité si tu te décidais à y mettre le prix. Ce que nous réserve le protectionnisme européen c'est un saumon d'aussi médiocre qualité, mais beaucoup plus cher. Génial.

Raison de plus, admirons la mesquinerie européenne. Ils font vraiment gerber tous ces décideurs européens bien-pensants versant leur larme de crocodile sur Allende. Mais quand il s'agit VRAIMENT d'aider le Chili - ou du moins pas l'emmerder - il n'y a plus personne.

Négatif. C'est bien le marché qui a permis l'abaissement des prix car cela était techniquement possible et rentable. Pour le foie gras, ce sera la même chose le jour où l'on pourra gaver de manière industrielle les oies. Les coûts baisseront. Certainement la qualité. Mais si le rapport qualité/prix reste correct, le foie gras cessera d'être un produit de luxe.

Non, on a appris au consommateur que moins cher, c'était mieux, il suit le mouvement et refuse d'acheter cher, quitte à bouffer de la merde.

Tout - ou presque - est techniquement possible. Le jour où un marchand de foie gras voudra casser les prix, il fera élever des oies en Chine et cassera le marché.

Ce n'est pas parce que tu impose un prix plus élevé que tu obtient une qualité supérieure.

Gem, je suis d'accord. Mais on ne parle de prix élevé, juste d'éviter la course au prix le plus bas "à tout prix". Pour info, le prix fixé est aux alentours de 2 E du kilo de saumon.

Sur les dérives possibles de tout système de régulation, je suis partiellement d'accord avec toi.

En même temps (et pour prendre un exemple à l'absurde), ce n'est pas parce que certains crimes ne sont pas élucidés qu'il faut cesser de pourchasser les criminels, si ?

Si tu lis mon blog, Oso le Zine, tu constateras que je ne suis pas "étatiste", loin s'en faut. Cela dit c'est assez amusant de lire les libéraux déchaînés comme si la moindre mise en garde contre la dérive des marchés portait atteinte à l'éthique la plus haute… (non, je vais pas donner de nom, même si je pense très fort à Ase :doigt: )

Ton passage sur les trafics de l'agro-alimentaire manque cruellement d'exemples.

"il faut en permanence réformer ces systèmes débiles. Ils faudraient les supprimer, mais là tous les Oso de la Terre se mettraient à gueuler au meurtre" => tu vois une position qui n'est pas complètement ultra-libérale, et tu imagines le syndicaliste CGT… tu tombes à coté de la plaque sur ce coup-ci.

De même pour la suite, où tu me parles comme à un bachelier crétin sortant de son cours d'histoire dispensé par un barbu douteux, change de registre, gars, j'ai failli m'énerver :icon_up:. Pour l'anecdote, une petite analyse du totalitarisme doux par le biais du signalement routier , ou bien ceci (qui n'est pas de moi, mais qui traduit le fond de ma pensée), qui rejoint, en plus enlevé, ton prêchi-prêcha sur la puissance et la force…

dans la meme optique on a plus qu'a restreindre le nombre de voitures etrangeres, de facon a permettre a nos constructeurs français d'eviter "trop de competition" des constructeurs etrangers.

ca a été proposé par certains quand les mitsubishi, Nissan et autres sont apparues

meme chose pour le vin, le fromage… quant a blamer l'etat de l'agro alimentaire sur le libre marché, c'est une mauvaise plaisanterie.

Mauvais exemple, changer d'exemple. C'est terrible ca, on parle d'une régulation pour éviter la casse des prix sur un produit sensible, tu vois ultra-protectionnisme et hyper-réglementation. Les visions poétiques de marché purement auto-régulés, c'est très joli, mais avec ce genre de raisonnements, une tronconneuse te tombe sur le bras, tu attends que le mouvement de la chaine s'arrête par frottement naturel contre l'os de ton bras ? Moi j'arrête la tronconneuse ! Cela fait-il de moi un protectionniste effréné ?

Les soubresauts des marchés sont des mouvements couteux en hommes et en argent, il ne s'agit pas de tout bloquer, mais de limiter l'agitation. Une limitation basse sur le prix d'un produit pendant 48 mois, ca peut permettre aux cours de se tasser, à l'industrie de se réorganiser légèrement pour éviter de viser au toujours plus bas, toujours plus merdique.

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Il faut savoir de quoi on parle : Politique protectionniste ou politique anti baisse des prix.

Si puisqu'apparemment il s'agit de la deuxième, je ne vois pas au nom de quoi l'on peut justifier un truc pareil, puisque là absolument personne n'y gagne : Le consomateur achète moins, le producteur vend moins, et là pour le coup le marché est saturé, gaspillage, perte massive, toute l'industrie est perturbée et doit trouver d'autre moyens de réduires ses coups, en réduisant sa production, donc en employant moins de gens > licenciement, augmentation du chommage, perte nette pour le marché intérieur, absolument n'importe quoi.

Ya rien de plus absurde qu'une politique empéchant les prix de baisser, c'est du sabordage économique qui ne profite à personne. Encore le protectionnisme peut se comprendre (pas pour autant se justifier) parce que dans l'histoire ya un bénificaire, mais là franchement…

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Oso, la politique de l'UE concernant l'agro alimentair est étatisée au possible et cela remonte à avant cette barrière là sur le saumon.

Tu reproches à l'ultra libéralisme ce que fait l'étatisme.

Je note que tu prends le consommateur pour un con, perso, je suis un individu lambda et je n'ai aps l'impression de me faire couilloner par de la publicité.

Je m'en fous de ton saumon, j'achète de la truite, élevée à 4 km de chez moi !!

Le foie gras : je le trouve moins cher que n'importe qui, car je l'HT cru et kje le fais cuire moi meme.. pourtant il était moins cher…. mais pas de moins bonne qualité.

Sophiste.

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hum, excuse-moi, mais je trouve tout ça un peu confus. Tu évoques plein de problèmes différents.

* la question du position luxe d'un produit. Moi, je trouve ça plutôt bien qu'un produit en sorte pour devenir plus commun, mais bon, chacun son avis. Pourvu qu'on ne force personne…

* l'impact de l'élevage sur l'écosystème (maladie des saumons sauvages, et je rajoute surpêche pour produire les farines de poisson destinées à nourrir les bestiaux, etc. ). C'est une bête "tragédie des communs", qui se traite comme telle, et non par un système indirect et inefficace.

* poursuite des criminels. Parce que produire du saumon pas cher (et éventuellement pas bon, par exemple de la "qualité" d'un surimi séché) c'est un crime ?

* tu veux des exemples de trafic agroalimentaire ? En voilà quelques uns (sans les noms, désolé ; le jeu n'en vaut pas la chandelle) : exportation virtuelle, ou exportation vers de fausses destinations, de produits beneficiants de subventions ; (ré)importation cachée de produits fortement taxés, ou pouvant bénéficier de subvention à l'export ; déclaration d'utilisation d'un produit bénéficiant de subvention d'incorporation (par exemple : du beurre) alors qu'on utilise un autre produit (par exemple : de l'huile) ; maquillage de comptabilité matière afin de produire plus que ce qu'on en a le "droit" (produits laitiers ; fraude généralisée en Italie, conduisant à une amnistie générale en 2002) ; délit d'initié sur les niveaux de primes variables, permettant d'optimiser les propositions à l'administration ; utilisation de stocks publics pour des opérations de marché (vente secrète de produits officiellement stocké, puis rachat ultérieur du même produit en période de prix plus interressants) ; déplacement virtuel pour toucher les primes de transport (au lieu de déplacer le stock de A à B, on vend le stock en A et et on fait passer un stock déjà présent en B pour celui qui vient de A) ; mélange de matière à faible valeur dans une matière à plus forte valeur, dans les limite détectable ou en-deça des limites administratives ; choix "judicieux" des échantillons destiné à prouvé la qualité de la marchandise vendue à l'administration (qui, ne l'utilisant pas, n'est pas vraiment soumise aux problèmes technologiques provoqués par une qualité non conforme)… C'est pas compliqué : pour chaque contrainte, il y a une forme lucrative de contournement de cette contrainte.

* un marché n'est pas une tronçonneuse. Une activité n'est pas un bras. Les marchés sont autorégulés mais ça ne veut pas dire qu'ils tiennent toujours en équilibre : ils sont chaotiques et surprenant. C'est pour ça que les marchés financiers existent, d'ailleurs : pour limiter l'impact des variations de prix sur l'activité, ils permettent de simuler une vente à prix fixe, moyennant l'équivalent d'une prime d'assurance.

Si le problème c'est la qualité, il faut regarder du côté des labels ou tout simplement des marques. Par contre, la taxation du prix ne sert rigoureusement à rien. Si les fraises espagnoles sont moins chères que les françaises, elles ne sont pas (forcément)moins bonnes, si le saumon des norvégiens est moins cher que l'écossais, ce n'est pas forcément de la merde. Mais peut-être qu'ils utilisent tout simplement du soja importé, au lieu de devoir recourir à des produits plus cher dans l'UE à cause de la PAC (je n'y connais rien en élevage de saumon, c'est juste un exemple qui me parait plausible)…

Les "soubresauts" des marchés sont simplement l'expression de la liberté et de l'imprévisibilité des consommateurs et des producteurs. Ils sont le mouvement brownien qui déplace l'économie (un peu, très peu, même : les médias font tous un foin de la fermeture d'une usine ou même d'une classe, mais quand on aditionne tous ces phénomènes, ça ne représente que quelques % de l'économie ). Je ne vois pas l'intérêt de brider les choix des consommateurs, parce que quelques producteurs se plaignent d'être remplacés par quelques autres (du même produit, ou d'un produit différent mais concurrent) ; d'autant qu'excuse-moi, mais entre un écossais et un norvégien…

PS : pour le foie gras, les producteurs français se plaignent des produits hongrois, moins cher (et, à les en croire, moins bon, évidemment : car moins cher = moins bon, n'est-ce pas Oso ?).

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Merci Gem de ta réponse documentée sur l'agro alimentaire. J'ai reconnu quelques produits par ci par la…

Si les fraises espagnoles sont moins chères que les françaises, elles ne sont pas (forcément)moins bonnes, si le saumon des norvégiens est moins cher que l'écossais, ce n'est pas forcément de la merde. Mais peut-être qu'ils utilisent tout simplement du soja importé, au lieu de devoir recourir à des produits plus cher dans l'UE à cause de la PAC (je n'y connais rien en élevage de saumon, c'est juste un exemple qui me parait plausible)…

C'est là ou l'idéologie marque le pas sur le réalisme : non, les fraises espagnoles ne sont théoriquement pas moins bonnes parce que moins chères.

"THéORIQUEMENT".

Parce que dans la pratique :

consommateur : prix en baisse => augmentation de la demande => augmentation de la production. Risque de productivisme et diminution de la qualité.

concurrence : prix en baisse => alignement des prix => diminution des couts de production. Risque de baisse générale de la qualité.

Je dis bien "RISQUE". Mais dans la pratique, ca donne quoi : fraises espagnoles pleines d'eau (on pourrait étudier le rapport gout / poids / prix des fraises espagnoles, tiens), qui continuent à se vendre parce qu'elles sont "moins chères" (et donc un produit moins cher, c'est forcément mieux, comme dit M. Leclerc, tiens on se demande pourquoi un marchand veut faire baisser les prix… :doigt: ). Du coup, alignement de la concurrence, et les fraises de Plougastel sont maintenant à peu pres aussi dégueu que les espagnoles.

Résultat consommateur : diminution de la qualité. Tu dis qu'on peut acheter du label, mais la dedans faut encore trier = on fait reposer la nécessité de sélection sur le consommateur final, alors que la science du commercant consistait auparavant à proposer des produits de qualité à des prix adaptés à sa clientèle.

Résultat concurrence : diminution des couts : en France, ca veut dire diminution des charges. Donc moins de salariés, déstructuration de l'emploi rural, etc. (j'arrête, je suis en train de virer socialiste :icon_up: )

Je décortique pour les fraises, mais c'est finalement le fond du débat : est ce qu'on croit au libéralisme aussi aveuglément que les socialistes croient … (euh non mauvais exemple, les socialistes croient plus en rien) on va dire : aussi aveuglément que les CGTistes croient à la nécessité de l'ultra protection des services publics, y compris quand la réalité montre que ca ne marche plus (ie déficits abyssaux, pertes chroniques, diminution de la qualité du service corrélée à l'augmentation des budgets…)

Bref : faut-il s'aveugler à l'inverse, donc de la même facon, de nos vaillants bureaucrates étatistes parce qu'on est libéral ?

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