Aller au contenu

Mégille

Tribun de la Plèbe
  • Compteur de contenus

    6 148
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    29

Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Peut-être, peut-être pas. Il y a plein d'autres raisons que le socialisme de faire la guerre, mais le socialisme en reste une, puisque contrôler entièrement son économie implique de contrôler ce qui se passe chez les autres. Donc toute chose égale par ailleurs, un pays socialiste a plus de chance d'être belliqueux qu'un autre.
  2. Cuba a fortement contribué à foutre le bordel en Amérique latine et en Afrique (Angola notamment), mais sinon, ceux-là son assez peu belliqueux, effectivement. Mais ils auront tout de même plus souvent tendance à l'être, car dans un monde où les événements (et les gens, et les marchandises) traversent les frontières, planifier totalement ce qui se passe chez soi nécessiterait aussi de planifier ce qui se passe à l'extérieur. Chez les plus adroits, ça peut aussi se traduire par une politique extérieure interventionniste sans être directement militaire, comme pour Cuba et la Chine (qui ont tous les deux une influence tentaculaire perverse sur leur région). Le bellicisme des nord-coréens est sans doute moins néfaste, puisqu'il les pousse au repli.
  3. Triggered On so many levels...
  4. Toutes les troisièmes voies sont un peu les mêmes, oui. C'est toujours la même zwangswirtschaft. Enfin, sauf peut-être les partisans d'une économie planifiée bottom-up (les socialistes anarchistes, certains écolos, Bookchin, Ostrom), qui sont eux même sans doute les "vrais socialistes", mais dont les idées sont difficilement réalisables. Dur de s'assurer de la mise en application homogène du modèle sans avoir un pouvoir fort au dessus, et difficile d'avoir un pouvoir supérieur fort qui ne ronge pas sur l'autonomie des échelons inférieurs. Quoi que ça a approximativement été fait en Yougoslavie, et aujourd'hui au Rojava, mais ça n'a pas l'air fameux. La grosse différence entre le socialiste et le fasciste est la démocratie. Elle est négligeable pour l'économiste, et dans les faits, elle n'est jamais appliquée, mais théoriquement, pour un socialiste, si l'économie doit être planifiée, c'est pour que la production reste contrôlée par "les travailleurs" comme groupe plutôt que par un entrepreneur perçu comme un parasite (du fait d'une très mauvaise compréhension de ce qu'est la valeur). Donc du point de vue d'un socialiste, considérer comme "socialiste" un système dirigé autoritairement est le plus gros contresens possible. D'où le fait que ce genre de comparaison les fasse cringer autant que nous lorsque l'on voit le capitalisme de connivence être qualifié de "libéralisme". Le fascisme garde le côté négatif du socialisme, la critique des droits individuels qui seraient seulement "formels" et non réels, la violence comme fait premier de la société (quoi que plutôt que la lutte des classes, les italiens ont préférés la théories des élites de Pareto, et les allemands, la lutte des races), ainsi que les sophismes économiques de leur choix. Mais ils substituent la volonté d'un leader fort, dans un geste un peu nietzschéen, à l'espoir d'une auto-organisation des masses. On peut remarquer que dans cette perspective, Lénine fait déjà un premier pas vers le fascisme, et qu'il y a une vraie continuité entre lui, Mussolini et Hitler. Pas sûr qu'il soit pertinent de poser social-démocratie = welfare state. On le fait souvent chez nous, mais c'est une erreur. La social-démocratie est avant tout, historiquement, un courant du socialisme, et le socialisme est une contestation de la façon dont on produit avant d'être une contestation de la distribution. J'imagine que l'erreur vient des scandinaves, qui ont effectivement étés sociaux-démocrates, et auxquels l'étiquette est resté attaché. Mais s'ils ont gardé l'appareil redistributif, depuis les années 60, ils n'ont plus grand chose de socialiste au niveau de la production de richesse (et donc, plus grand chose de socialiste tout court). D'où l’embrouille avec la "social-démocratie" de Hollande et le "democratic socialism" de Sander, qui tous les deux promettaient/promettent les résultats de la Suède d'aujourd'hui mais en appliquant les mesures -aujourd'hui abandonnées là haut- que celle-ci appliquait dans les années 30. Je qualifierais plutôt de social-libéralisme l'école qui veut une intervention de l'état afin de changer la distribution sans fondamentalement changer la production. Ceci dit, pour ne pas arranger les choses, le "libéralisme" revendiqué de Lippman, de Dewey, FD Roosevelt, Rawls et les autres veut aussi une intervention dans la production, ce qui brouille encore les cartes. J'imagine que ce qui leur reste de libéralisme est la volonté de permettre -par l'état- la liberté des individus, et non pas d'émanciper -par l'état- les travailleurs de leurs oppresseurs comme les vrais soc-dem, mais là, la nuance devient plus subtile que réelle. Je ne crois pas que le corporatisme soit une vraie différence entre le socialisme et le fascisme. Dans les deux, tu es obligatoirement membre d'un syndicat/corporation affilié au parti du pouvoir. Ca découle directement de l'essence du socialisme, qui consiste à faire passer les intérêts du producteur avant ceux du consommateur, ce qui est contre-nature (puisque l'on est tous consommateur et producteur à la fois, et que ce n'est que pour être consommateur que l'on est producteur) et ne peut être fait qu'en mettant la force du coté du producteur, c'est à dire, en regroupant les individus autour de leurs intérêts de producteur pour les mettre en position de force contre leurs consommateurs. Là où fascisme et socialisme se distinguent, c'est que le socialiste ne comprend pas qu'il en résulte nécessairement une structure fixe, segmentée et hiérarchisée de la société, alors que le fasciste l'a vu, le veut et y voit l'ordre naturel des choses. Le bellicisme comme point d'opposition est peut-être un peu plus vrai, mais c'est pas clair. Il me semble que Mussolini et les "faisceaux" italiens étaient encore considérés (par eux même autant que par le public) comme "socialistes" et de gauche lorsqu'ils se sont prononcées en faveur de l'intervention militaire lors de la WWI. Mais ça a effectivement été le moment où ils ont commencés à basculer. Disons qu'encore une fois, la guerre est une conséquence nécessaire du socialisme, mais que les socialistes y voient un accident passager, assez incompréhensible, et sûrement causé par l'autre (aucun rapport avec le fait que l'on ne puisse pas planifier ce qui se passe de l'autre coté des frontières, nooon), alors que les fascistes la kiffe et y voient... je ne sais pas, le signe de la vitalité d'un peuple ? La preuve que leur chef est un vrai alpha ? une certaine forme de grandeur, de sublime, dont l'excellence esthétique la rend supérieur à toutes considérations morales ? Je reviens maintenant sur le mot "néolibéralisme". On l'a peut-être inventé dans les années 30, mais on le lui a pas pour autant donné de sens précis, et surtout, on ne l'a pas retenu. Je vais briser un petit tabou : dans Libéralisme, Mises passe son temps à se revendiquer d'un "nouveau libéralisme", plus rigoureux et plus fermement fondé sur la propriété privée (et rien qu'elle) que le libéralisme classique qui partait dans tous les sens. Et je ne vois pas pourquoi ce new liberalism de Mises ne pourrait pas tout aussi bien être dit néolibéralisme. Lorsque le terme a été inventée, avec une connotation positive, on s'est un peu tous disputé pour se l'approprier, puis on l'a jeté, faute d'y trouver un véritable intérêt. Aujourd'hui et depuis sa réapparition dans les années 80, c'est l'inverse. Il a une connotation négative, alors on se le lance tous comme une patate chaude. Mais étant donné qu'il est surtout utilisé pour désigner un état de fait plus qu'un courant de pensée (dans son usage savant chez Foucault comme dans son usage journalistique), il n'est pas aberrant de l'utiliser pour désigner les nouvelles formes d'étatisme et les concessions qu'elles font au libéralisme. Même si, comme je l'ai dit, il me semble qu'on devrait essayer de lui substituer le terme "néo-étatisme", plus approprié.
  5. Pas sûr en plus. Je crois que c'est comme ça que Friedman 2 voit les choses, mais, si c'est uniquement un gros contrat entre les gens, alors il est toujours possible de le rompre. Ce serait juste un jeu sado-maso, avec un safeword. La coercition (punition ou réparation) doit venir en amont du système marchand et contractuelle, puisqu'elle en est la condition. Mais c'est hétérodoxe pour un ancap de reconnaître ça, j'imagine. Bonne question, @menape, tu le rejoindrais, toi, ton système ?
  6. Je trouve qu'on utilise le mot "social-démocratie" un peu n'importe comment. Historiquement, les sociaux-démocrates, ce sont les socialistes qui veulent prendre le pouvoir par une élection, et non par une révolution, contrairement aux marxistes et aux anarchistes, mais ils n'étaient pas moins radicaux que ceux-ci sur le plan économique. Il me semble même que dans sa Critique du programme de Gotha, Marx reproche aux soc-dem d'être trop égalitaristes. Aujourd'hui, à peu près tous nos socialistes sont socdem au sens ancien (les plus radicaux sont des révolutionnaires pessimistes, comme Zizek, qui se mettent au jeu électoral par débit), et on réserve "soc-dem" aux modérées. Mais même un socialisme modéré, ce n'est pas la même chose qu'une régulation du marché doublé d'une redistribution. Le socialisme, vu par lui-même (enfin, par ses savants), c'est essentiellement le contrôle des moyens de production par les travailleurs (la distribution inégale des richesses n'est vue par eux que comme un sujet secondaire, un simple symptôme), c'est à dire par l'état chez les socialistes étatistes (socdem et marxistes). Mais la tendance actuelle, même si elle est à de plus en plus d'état, n'est pas à la nationalisation. Je pense qu'il faut se mettre à parler de "néo-étatisme". Le parti servile a connu de profondes mutations, tant et si bien que je comprends qu'un regard non averti puisse croire à une victoire du parti libéral. On a effectivement presque vaincu nos ennemis traditionnels : les tarifs douaniers sont presque inexistant (comparé au passé), l'âge d'or des monopoles d'état est passé, il n'y a plus depuis longtemps -chez nous- de coercition directe des travailleurs (interdiction des syndicats, livret ouvrier, répression militaire des grèves, etc). Je crois que c'est tout ça qui est le "libéralisme" de "néolibéralisme". Ce qu'il nous faut montrer est que c'est une nouvelle forme d'étatisme très perverse, qui fonctionne à coup de réglementations, de "nudge", de manipulation monétaire au niveau supra-national, et de dépendance créée par la redistribution (qui n'est qu'à la surface d'une redistribution par la création monétaire allant dans l'autre sens), ce qui n'est qu'une façon plus vicieuse d'asservir la population.
  7. et dire que Le capital au XXIème siècle est le premier livre d'économie que j'ai lu...(suivit de peu par le premier tome du Capital tout court)
  8. En fait, "agression", "consentement", "propriété" (au sens des philosophes) et même dans une certaine mesure "liberté" sont presque équivalents, et se définissent les un par les autres. (Je réponds en même temps à ta première thèse). Je ne pense pas que qui que ce soit définisse l'agression par le fait d'interagir plus ou moins vigoureusement avec la personne ou la chose de l'autre. C'est toujours bien le fait d'aller outre le consentement du propriétaire. Se flageller, c'est un libre usage de son dos et de son fouet. Se faire fouetter par une copine, les deux le voulant, pareil. Il ne s'agit évidemment ni d'interdire les combats de boxe, ni d'autoriser les mains au fesse en dessous de certain seuil de puissance du contact. Il me semble surtout que le seul NAP, ou alors, défini trop grossièrement, est insuffisant pour définir le droit des contrats. Est-il possible de faire mieux en partant du consentement ? Peut-être, je ne suis pas opposé à l'idée. Pour ta thèse 2, je ne suis pas d'accord avec toi. Remarquons que Rothbard reconnaît qu'il existe d'autres formes plus insidieuses de coercition, il y fait clairement allusion dans son attaque contre Rand lorsqu'il parle de la violence psychique des sectes. Mais ce n'est pas pour autant qu'elles sont punissable. Le gros problème avec ce genre de violence est que le mal, s'il est bien réel, est tout à fait subjectif. Mon voisin se sent peut-être heurté par certains mots que je prononce, ou peut-être pas. Peut-être est il gêné lorsqu'il voit mon pénis au centre commercial, ou peut-être pas. Ou peut-être est il terriblement dérangé par le blasphème et par le fait de voir des femmes aux genoux dénudés. Pourquoi le dérangement de ce type là vaudrait moins que celui du mec simplement gêné lorsque je rap à poil en public ? L'avantage de restreindre autant que possible les agressions au franchissement (disons, à l'interaction non consentie) avec la propriété et la personne d'autrui, c'est que ça nous épargne ce genre de considérations. Thèse 3, j'estime que nous sommes tenu de respecter le NAP dans la mesure où l'autre est lui aussi un agent moral rationnel. Pour le cas de l'enfant, du sénile, du débile, on considère qu'il est essentiellement un être rationnel (à part Singer, personne ne songe à mettre un handicapé au même niveau qu'un animal de capacité cognitive similaire sur le plan du droit), et donc, dont les droits peuvent généralement être protégées par la force, mais accidentellement privé de sa rationalité, ce qui autorise à aller plus loin qu'avec les autres lorsque l'on cherche à être bienveillant envers lui (au nom d'un devoir moral autre que le NAP, qui ne peut pas être sanctionné par la force). Mais ce n'est pas tant une exception au NAP qu'une petite excursion hors de son champ d'application. Thèse 4-5 (je ne vois pas très bien ou s'arrête l'une et o commence l'autre) : non, trop dangereux. Je pense que tu n'as juste pas pris le temps de bien considérer ce que voudrait dire laisser l'état utiliser la force pour contraindre un individu à faire du bien à un autre. Je ne crois pas que la non-assistance à personne en danger soit un vrai crime, ça ne contrevient pas au droit de l'autre. Ca va sans doute à l'encontre du devoir moral, et c'est être un gros bâtard, mais ça n'autorise pas l'usage de la violence.
  9. Dans ce cas, celui qui a le malheur d'être victime de plus de crimes qu'un autre est doublement puni, puisque se plaindre aura moins d'impact pour lui que pour un autre qui aura été plus chanceux face à ses semblables (ou qui, tout simplement, aura été plus parcimonieux en accusations, fondées ou non). Je crois que tu essaies d'imaginer un système qui serait un jeu juridique dont la réalité, les faits concrets, hors des procédures, n'entreraient pas dans les règles. C'est assez séduisant, dans la mesure où ça nous débarrasserait de la nécessité d'interpréter, de la faillibilité humaine qui va avec, et des vices qui s'y insèrent. Mais pour que ce soit envisageable, il faudrait que la répartition des peines par ce système soit au moins une approximation convaincante de la répartition des torts. Etre la cible de nombreuses accusations peut effectivement être lié au fait d'être un connard multi-récidiviste... ou non. Ou être un paria, un type avec une mauvaise réputation, du mauvais groupe social, etc. Être l'auteur de nombreuse accusation peut vouloir dire que tu est un emmerdeur, ou que tu cherches à abuser du système... ou alors, juste, que tu as plus de raison que les autres de te plaindre. Ou alors, que tu fermes moins les yeux sur les crimes. Avec ton système, on a intérêt à ne pas trop souvent se plaindre, puisque ça revient à gaspiller ton score, en quelque sorte. donc la plupart du temps, les gens vont fermer les yeux. Les gens risquent d'autant moins d'attendre un crime pour se plaindre de quelqu'un : rendre justice devient coûteux (ça baisse ta note), et tu es donc d'autant plus incité à vouloir garder ton pouvoir de punir directement pour nuire, ou pour intimider. en fait, ça créerait un rapport de force constant entre tout le monde. Les jeunes deviendraient hyper dangereux. Et les pauvres vieux... Bon, je ne veux même pas essayer d'en imaginer plus. Essaie encore ! Ou ajoute quelques règles, au moins !
  10. WTF Je ne vois juste aucune façon de légitimer moralement le fait de punir quelqu'un automatiquement dès qu'il est accusé, sans qu'il ne se défende. Celui qui commet un meurtre (et est accusé de l'avoir fait) sans réitérer sera autant puni que l'innocent qui a lui aussi été accusé ? Si on ajoute ce système de score : celui qui commet un meurtre sera moins puni que l'innocent qui est accusé à tort pour la deuxième fois ? pas sûr de comprendre le rôle du deuxième score. Plus tu te plains, moins tes plaintes ont de valeur ? (si c'est l'inverse, c'est encore plus con, il suffit alors de passer son temps à accuser tout le monde de génocide pour obtenir tout ce qu'on veut) Dans ce cas, si tu veux commettre un viol, il faut ramener le plus de monde avec toi, pour faire diminuer la valeur des plaintes de la victime, c'est ça ? Drôle de façon de voir la justice.
  11. D'ailleurs, il me semble que notre ministre de l'agriculture soutient la biodynamique, justement.
  12. Sans doute au laogai pour ne pas avoir accompli correctement sa mission de communication.
  13. Alors, c'est une légère exagération, mais j'ai lu sur les MSM de droite américains qu'il likait une page antifa sur fb, et qu'il se disait partisan de Warren. Pas sûr qu'il y ait une revendication idéologique derrière son attentat, mais il était bien de gauche.
  14. Ah, ça y est, on quitte la saison du RCA, et on entre dans celle du féminisme ? (rappelez vous : l'hiver, c'est les inégalités, le printemps, c'est les acquis sociaux. Il est beau le nouveau calendrier républicain)
  15. Etant donné qu'il y a une baisse de rayonnement solaire reçu (à cause des aérosols et de "l'assombrissement global", mais aussi parce qu'on est en fin de cycle long), pas sûr que ça viennent vraiment contrarier l'explication rétrospective du RCA. Par contre, ne pas prendre en compte le nouveau minimum de Maunder qu'on risque de traverser de 2030 à 2050 est plutôt dommage. A propos des nuages, le truc c'est qu'on est même pas sûr que leur effet sur la température soit strictement négatif. Ils augmentent l'albédo, mais ils empêchent aussi la chaleur de se dissiper hors de la Terre, ou quelque chose comme ça. L'effet net dépend d'un paquet de paramètre. Et même si ça peut sembler évident, le lien de "plus chaud" à "plus de nuage" (en passant par "plus de vapeur d'eau") n'est pas si direct que ça. Donc on en sait rien, mais qu'on n'en sache rien peut vouloir dire que c'est pire que ce que l'on prédit aussi bien que l'inverse. Ca devrait être pris en compte dans le degré de confiance qu'on accorde aux prédictions, ceci dit. Par contre, reste à prouver que les nuages ont un impact sur le climat à long terme. S'ils sont aléatoire (niveau simulation, on est pas vraiment capable de prédire mieux que ça pour eux), alors, à long terme, on peut s'attendre à un impact assez neutre.
  16. Sachant que les tueurs de Christchurch et de El Paso étaient écolos, et celui de Dayton antifa...
  17. Gros HS, mais je ne suis pas sûr qu'il y ait de véritable différence de nature entre exécutif et législatif. Entre une loi et un règlement, il y a tout au plus une différence de degré de généralité, et les organes législatifs et exécutifs ont toujours partagés des prérogatives à tous les niveaux de généralité. Les assemblées législatives votent toujours le budget, ce qui relève de l'échelle temporelle de l'exécution, et les exécuteurs ont toujours eu un mot à dire sur la loi, soit qu'ils proposent, soit qu'ils aient différents moyens de s'y opposer. Il me semble surtout que cette distinction a un double enjeu : 1) stabiliser le pouvoir politique 2) séparer le pouvoir de la justice. S'il y a un décideur unique (ou un petit groupe de décideurs coordonnés entre eux), le régime se confond avec le gouvernement, plus rien ne l'arrête, et il fait des bêtises. A l'inverse, s'il n'y a rien d'autre qu'une assemblé où se rencontrent des vues et des intérêts divergents, théoriquement aucune décision ne seraient jamais prises, et concrètement, c'est une officine exceptionnelle qui va prendre ce pouvoir de décision. Pour pouvoir tenir, le pouvoir a donc besoin d'être réparti entre une équipe d'exécuteurs et une assemblé délibérateurs, capables de s'opposer (mais aussi de s'accorder, sinon ça casse, cf, en France, la monarchie constitutionnelle et la deuxième république). Ce n'est pas propre à l'état, ça vaut pour tous les systèmes de gouvernance, on voit aussi ça au sommet des entreprises. Et pour un état, cette séparation du pouvoir en deux éléments a surtout la vertu de laisser la justice en paix un peu à coté de tout ça (sinon, les jugements deviennent des décisions politiques parmi d'autres pour le dictateur ou le "comité de salut public"-like du régime d'assemblé). Mais la justice est tout à fait hétérogène aux deux autres "pouvoirs" (ce dont l'actuelle constitution française prend acte). D'ailleurs, Locke ne la considère pas comme un pouvoir politique (il ajoute par contre le "fédératif", un principe neutre supérieur, au deux autres), et même Montesquieu, après l'avoir posé, en fait très peu de cas. On peut aussi remarquer que toutes les sociétés humaines ont un droit, et donc une justice, alors que le pouvoir politique (législatif comme exécutif) permanent n'est un cas particulier d'organisation. L'existence de la première est donc indépendante du second. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir trop de justice. Un "gouvernement des juges" n'a lieu que si les juges cessent d'être seulement des juges. La centralisation a sûrement un rôle néfaste à ce niveau, mais pas sûr, l'Althing Islandais marchait pas mal.
  18. Je te remercie, je viens effectivement de les retrouver ! Curieux, ils avaient complètement disparu il y a quelques jours
  19. Oui mais ça n'implique pas forcément d'être contre l'intervention d'un média (twitter) dans le choix des contenus qu'il laisse passer ou non...
  20. Essaie d'être anarchiste, c'est plus respectable que libéral aux yeux de beaucoup de jeunes ! Ou sinon, se concentrer sur des sujets précis - Macron et la liberté d'expression, l'immigration, l'état d'urgence permanent, tout ça passe plutôt pas mal. Râler -modérément- contre la bureaucratie est aussi acceptable, la plupart des gauchistes ne font pas le lien entre ça et les politiques qu'ils réclament. Je me suis aussi récemment aperçu que la méfiance spontanée envers le milieu financier et la mécompréhension de leurs propres revendications permettaient de bien bitcher sur la création monétaire face à un public bien-pensant. Les arguments selon lesquels c'est une forme de redistribution inversée, des pauvres vers les riches, et une incitation à penser à court-terme, et donc pas écolos, trouvent généralement des oreilles bienveillantes. Je n'ai pas encore essayé d'expliquer en quoi notre système de retraite est une redistribution en fonction de la longévité (et donc, des ouvriers vers leurs patrons), mais si ça ce trouve ça peut marcher aussi.
  21. Au fait, je me suis aperçu que les manifestes des tueurs de Christchurch et de El Paso (que j'avais pourtant pu lire tous les deux) ne sont plus trouvables sur internet. Les comptes rendus qui traînent négligent l'importance de l'écologie dans chacun des deux. Est-ce que quelqu'un a eu la présence d'esprit de les télécharger avant la censure ?
  22. Bienvenue et bonne rébellion ! Ex-socialiste, qui nage toujours au milieu des bolchevik, moi aussi...
  23. Mégille

    jjf

    Bienvenue ! Du coup, le réchauffement, un hoax, la fin du monde, ou osef ?
  24. C'est vrai dans la mesure où il y défend un état providence minimale (un "filet de sécurité") et une gestion étatique des infrastructures, je crois. Il faut se rappeler qu'il vient du socialisme, et que c'est une œuvre de jeunesse. Mais ce n'est pas très important dans la mesure où ces deux livres sont de natures très différentes. LLL est une exposition systématique de sa conception du droit, de l'économie et de la politique. The Road est un pamphlet, qui se contente de montrer en quoi le socialisme mène à l'autoritarisme. Étant libéral sans être hayékien, je reconnais beaucoup de mérite à LLL, mais j'adhère à une plus grande partie des arguments de The Road, dont la lecture me semble plus importante. Et au fond, les quelques concessions qu'il y fait au social-libéralisme n'y changent pas grand choses. (de Hayek, il y a aussi un article court et dont la lecture me semble indispensable : L'usage de l'information dans la société. Un trésor d'économie autrichienne.)
×
×
  • Créer...