Aller au contenu

Mégille

Tribun de la Plèbe
  • Compteur de contenus

    6 084
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    29

Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Bonjour, je t'invites à commencer par te présenter dans la section appropriée du forum ! https://forum.liberaux.org/index.php?/forum/191-forum-des-nouveaux/
  2. Elle a raison. J'ai eu le malheur, il y a une quinzaine d'années, de tenter de me lancer en MJ, avec un jdr fait maison, sans avoir jamais été joueur auparavant... Très mauvaise idée. Il vaut clairement mieux avoir une idée un peu concrète de ce qu'en une partie ou une campagne avant de vouloir en diriger une soi-même. Et on peut tout à fait exprimer sa créativité en tant que joueur. Surtout si le MJ est bon. Je suis actuellement un homme-lapin berserker dans d&d, et mon groupe et moi sommes en train de défoncer le concept de campagne du MJ pour à la place nous lancer dans le commerce de goblins que l'on réduit a esclavage... imagine un peu que tes joueurs tentent de te faire ça si tu n'as pas d'expérience. Parce que d'une façon ou d'une autre, les joueurs chercheront à maltraiter ton scénario, et il faut comprendre leur coté du jeu pour pouvoir l'anticiper au moins un peu.
  3. Oui, tu as raison, si je me suis tapé deux fois le Silmarion dans mon adolescence, c'était pour draguer, et pas du tout par intérêt pour Tolkien. Et c'est aussi évidemment pour pécho que j'en discute sur liborg. Et puis, je te ferai remarquer que je viens quand même de prendre un peu de temps pour envisager différents points par lesquels une influence de la littérature grecque est probable sur son imaginaire -et sur la construction de ses langues-, rendant acceptable l'idée d'un amour homo dans son univers, alors que ce qu'on me répond est à 90% "impossible, il était catho". Je ne suis pas sûr que ce soit moi qui montre le moins d'intérêt authentique pour Tolkien ici. Surtout, je suis désolé pour toi si le simple fait d'envisager un lien affectif encore plus fort qu'amical entre Sam et Frodon te dégoûte de l'oeuvre. J'ai la chance que ce ne soit pas mon cas. Mais que veux tu, j'aime même l'Iliade, je suis donc trop woke et décadent pour apprécier une épopée.
  4. Mégille

    Vidéos comiques

    Actual footage of Plato, circa 370 BC, colorized.
  5. Ah, le début de mon mois d'août (à quelques détails près, tout de même)
  6. Je comprends ce que tu exprimes, mais je pense que les féministes qui écrivent ce genre de choses, soit le font sans penser que ça puisse être pris comme une offense, soit le font pour contribuer à ce que ça n'en soit plus une. Si nos deux hobbits avaient été de genre/sexe différents, au vu des quelques extraits cités dans l'article, et qui m'avaient échappés, il aurait sans doute paru naturel de voir au moins une certaine forme de sentiment tendre entre les personnages, différents de ce qu'on appelle habituellement amitié, même sans quoi que ce soit de charnel entre les deux. Evidemment, que les deux personnages soient bien de même sexe change quelque chose, ce n'est pas neutre. Mais ça ne change pas forcément tout pour autant. On lit toujours une oeuvre à travers le prisme de notre époque, et loin d'être un outrage, c'est parfois une façon intéressante et pertinente de créer une nouvelle façon de la lire, qui a pu même inconsciemment échapper à l'auteur. Et puis, je pense qu'il y avait un peu plus d'homosexuels que de matérialistes dialectiques dans l'Espagne renaissante, donc le décalage n'est pas forcément aussi incongru. C'est quand même au moins 50% de l'intérêt de discuter d'une oeuvre d'art. Et je ne suis pas tout à fait sûr de savoir ce que sont les 50% restant. Ce qui compte est la perception que Tolkien est susceptible d'en avoir eu. Je ne suis pas un expert sur le sujet, mais je crois me souvenir que Russell, à peu près à la même époque et à peu près du même niveau social et d'étude, avait une vision de la sexualité grecque comme une ouverture assez libre à l'homosexualité. Ce n'est toujours pas la même chose que la conception actuelle où chaque nuance de forme de désir se retrouve avec un drapeau et un serveur discord, mais c'est encore moins la vieille pédérastie. Je pense que le catholicisme et le paganisme (principalement celte et germanique) sont deux racines aussi importantes l'une que l'autre dans son imaginaire. Il y a une certaine volonté de s'affranchir de la culture classique gréco-romaine, en donnant aux britanniques et aux anglo-saxons une mythologie et des épopées aussi riches, mais les grecs et les romains s'y retrouvent donc au moins par la négative. Et puis, le livre II de la République de Platon me semble être une influence au moins aussi grosse sur lotr que Beowulf. Je veux dire, il y a littéralement une histoire d'un anneau magique issu d'un âge lointain, qui rend son porteur invisible mais le corrompt moralement. Ainsi qu'une premier jet de description de la cité idéale (la "cité des pourceaux" d'après Glaucon) qui ressemble comme deux goutes d'eau à la Conté. Hors de lotr, il y a l'histoire de Numenor qui est clairement pompée sur l'histoire de l'Atlantide, elle aussi tirée de Platon. Puisqu'il a visiblement, en partie au moins, tenté de faire un deuxième Timée (principalement dans le Silmarion, donc) et une deuxième République (avec lotr), il n'est pas absurde de lui prêter l'intention d'avoir tenté aussi en même temps une nouvelle Iliade. Ce qui implique d'avoir quelque part au moins un petit quelque chose de la relation entre Achille et Patrocle, puisque c'en est le sujet central. Je crois aussi avoir lu qu'il y a eu, pour Tolkien, en gros, trois phases dans la construction des langues elfiques. Lors de la première phase, il se serait inspiré principalement des langues germaniques anciennes dont il était spécialiste. Lors de la deuxième, alors qu'il était en extase devant le Kalevala, il aurait "finnisé" ses langues jusqu'à en faire presque du finlandais. Et c'est pour corriger le tir que dans un troisième temps, il en aurait écarté ses langues elfiques... en acceptant des influences grecques et latines. Je crois que "orc", par exemple, lui est probablement venu de "orcus", l'ancien dieu romain de la mort. Donc même s'il ne l'assume pas, et qu'il déguise tout le monde en breton, les grecs sont bien là eux aussi. Le but est même d'apprendre un numéro pour personnages imaginaires grecs à des personnages imaginaires bretons. Tu me donnes des idées pour la prochaine pride. Si je trouve suffisamment d'alliés, ce sera hot, et kalos kagatos.
  7. Ouai, alors, ces histoires ne font pas parti du contenu de mes cours ! A priori, les élèves ne connaissent rien de ma vie, ni de mes opinions, politiques ou autres (même si je n'ai pas de mal à en parler aux collègues). Malheureusement, dans l'imaginaire des lycéens, je sors avec deux de mes collègues, et je ne sais pas où ils sont allé chercher ça... (pour ne pas avoir l'air sur la défensive, j'évite de nier, mais ils spéculent de plus belle. J'espère qu'ils passeront à autre chose cette année.) /jrml
  8. C'est surtout que je ne vois pas pourquoi ce serait plus grossier que l'histoire de Aragorn et Arwen, qui pour le coup est vraiment dépourvue de profondeur émotionnelle.
  9. Non, c'est une faute d'orthographe de ma part, d'un mot qui pour moi veut dire "grenouille de bénitier". Je n'ai toujours pas compris si le racisme etc était une simple connotation ou une part de la définition du mot pour les américains. L'angle de lecture le plus important reste d'ordre spirituel. Mais il me semble tout aussi intéressant de le lire, toujours à un niveau suffisamment abstrait pour être proche du fil directeur le plus important, soit comme une allégorie politique (l'anneau représentant le pouvoir politique, comme celui de Gygès), soit pourquoi pas comme la tentation de la chair face à un amour désincarnée, qui peut tout aussi bien être le cas entre deux personnages masculins. Oui oui, un peu comme Achille et Patrocle.
  10. Je suis vraiment le seul à trouver le métier agréable, et à consentir très volontiers à avoir moins de salaire pour plus de temps libre ? Bon, je suis hors de l'ednat, ceci dit...
  11. Non, si ça parle de littérature, c'est juste de l'analyse littéraire ! Je ne sais pas si c'est un article sjw, mais il fait explicitement référence à un amour strictement platonique. Ca, c'était une blague de ma part. A propos de l'amitié de Sam et Frodon, peut-être, reste que c'est une amitié avec bisous sur le front, avec des "je l'aime !", avec désir de cohabitation, avec "queerness" explicite de la maison de Bilbon et Frodon (mot qui avait déjà en parti sa connotation actuelle, même si sans la revendication), avec destin de se retrouver ensemble pour l'éternité après la mort... Et à propos de la mise en contexte de Tolkien malgré l'époque et sa religiosité. Je pense que l'erreur de le juger d'après le cadre de pensée actuel n'est pas du coté que l'on croit. Aujourd'hui, il serait assez aberrant qu'un catholique anti-Vatican II revendiqué écrive des romances homosexuelles, et plutôt absurde de le prétendre. Mais c'est en parti parce que c'est un sujet au centre de la cultural war américaine actuelle, qui n'existait pas, ou en tout cas, pas du tout de la même façon, à l'époque et en Angleterre. Tolkien était aussi très écolo avant l'heure, et ça aussi, c'est quelque chose que l'on ne s'attend pas à retrouver aujourd'hui du coté des biggots. Je ne trouve pas qu'imaginer des sentiments amoureux entre Frodon et Sam soit aberrant. Ca ne serait après tout qu'une dimension de plus à sa tension interne entre sa foi chrétienne et sa sensibilité païenne (d'autant plus que même s'il ne l'assume pas, il y a bien une influence gréco-romaine sur son imaginaire). Et ça ajouterait quelque chose à l'anneau comme figure de la tentation, et à la capacité des hobbits d'y résister. Evidemment, ça garde la force d'une analyse littéraire, c'est à dire, pas grand chose. Mais pour ce que ça peut vouloir, je trouve ça au moins aussi fort que l'interprétation opposé, et il ne me semble pas que ça retire quoi que ce soit à la profondeur de l'oeuvre, bien au contraire.
  12. Ce n'est pas une histoire de sexe, mais d'amour platonique. Homosexuel. Et si c'est un peu une fixette de notre époque, elle a parfois l'avantage de contrebalancer la règle précédente, qui était plutôt d'avoir à ce sujet une pudeur qui frôlait la niaiserie. Il y a des années que je n'ai pas relu lotr, mais l'idée de l'article m'a paru plutôt convaincante, ou au moins plausible.
  13. Beaucoup de TIL là dedans : https://www.polygon.com/lord-of-the-rings/22550950/sam-frodo-queer-romance-lord-of-the-rings-tolkien-quotes Tolkien était il bi ?
  14. Ca implique d'être attentif à l'influence de la possible position de supériorité de l'autre, à la peur de perdre l'autre si on ne le satisfait pas, au sentiment qu'il est "normal", à un certain âge, dans certaines circonstances, de faire certaines choses, etc. Autant de points sur lesquels même les féministes pro-sex invitent à la plus grande prudence.
  15. Il me semble qu'il y a d'assez grosses différences entre la "libération sexuelle" de la génération précédente et la culture pro-sex du féminisme actuel. Les hippies ne se souciaient pas du droit à ne pas consentir, et tendant à voir comme prude et réactionnaire les personnes qui refusaient de baiser. Ce n'est pas eux qui allaient inventer des mots comme "asexuel" ou "demisexuel" et en faire des identités à protéger. Les boomers se battaient seulement pour avoir le droit de dire "oui". Aujourd'hui, il y a plutôt une grosse culture du droit de dire "non", ainsi qu'une attention toute particulière aux conditions du consentement. Dans le milieu sex positive, on attend que le consentement soit donné positivement (une simple absence de "non" n'est pas suffisant), que les personnes concernées soient en mesure de le donner, idéalement qu'il n'y ait pas de pression sociale pour ne pas refuser, etc... On fait même des stages où on s'entraine à donner et recevoir des refus, et des cercles de paroles pour comprendre nos inhibitions et nos gênes à ce sujet. Je n'ai pas connaissance qu'il y ait eu quoi que ce soit du genre à l'époque de la jeunesse des Matzneff et autres Cohen-Bendit. Il me semble que tout ça fait qu'il y a assez peu de risque que l'on ait ce genre de dérive.
  16. Pour finir, même si j'en ai aimé à peu près chaque partie, je ne sais pas quoi penser de la totalité de Sandman. A partir de la moitié de la saison, on ne comprend plus très bien où est-ce qu'on nous amène et pourquoi l'histoire se prolonge. On continue régulièrement à nous y présenter de nouveaux personnages, mais sans qu'ils ne reviennent par la suite. On ne comprend même pas très bien tout du début de la saison (à quoi servait le masque ? est-ce que l'histoire de Constantine est vraiment cohérente ? etc). Par forcément non plus de cohérence esthétique d'un épisode à un autre. Etait-ce pour donner volontairement un air onirique à la série ? Est-ce aussi la façon dont le livre est écrit ? Il faudrait que je le lise.
  17. Bouuu ! Sérieux, il y a mieux. Et Marc-Aurèle et Epictète écrivaient en grec. Et Sextus aussi, mais pour l'impact pratique direct, il n'y a pas grand chose à la hauteur des stoïciens impériaux. Par contre, ils sont contre mon mode de vie actuel, donc ils ont probablement tort.
  18. Pas stoïcien du tout lui, au contraire, les stoïciens étaient très dogmatiques. Tout au plus, il y a un air de famille hellénistique. Si ce que tu cherches, @ttoinou, est de la philo directement applicable à la vie de tous les jours, outre le Manuel d'Epictète, les Pensées de Marc-Aurèle et les lettres de Sénèque sont de très bonnes lectures.
  19. Mes cheveux longs plaisent beaucoup aux femmes à cheveux courts, figure toi. D'ailleurs, rien que cet été, j'ai couché avec au moins trois femmes homos qui avaient envie "d'essayer" avec un homme. Ah, je ne savais pas qu'on réfléchissait aussi à comment rencontrer des hommes !
  20. Et en grec, monsieur. Mais capite velato quand je les lis en français avec les noms latins. Ca perd de son charme si ce n'est pas fait comme il faut.
  21. Ne me forcez pas à aller sur le fil des playmates pour y mettre des photos de belles femmes à cheveux courts !
  22. Aimer quelqu'un pour son esthétique ou son physique > aimer quelqu'un pour sa morale et sa politique > aimer quelqu'un pour son épistémologie > aimer quelqu'un pour sa métaphysique et son ontologie. Ceci dit, les cheveux courts sur une femme, c'est hot. Hymnes homériques, orphiques (pour Cupidon), et de Proclus.
  23. Triste pour elle, inquiétant à propos de fb, mais c'est un exemple à garder dans le coin de la tête pour tous ceux qui souffrent d'anti-paranoïa aggravée au nom du fait "qu'ils n'ont rien à se reprocher". Pour l'instant.
×
×
  • Créer...