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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Mégille

    Le cash interdit

    Le cours légal mène au monopole de l'émission monétaire. Le monopole de l'émission monétaire mène au seigneuriage. Le seigneuriage mène au coté obscur de la force.
  2. Petite question, sans doute un peu con, sur les protocoles de consensus. Je ne comprends pas grand chose au termes du débat PoW vs PoS. Mais il y a un point que je n'ai pas vu être soulevé (est-ce parce qu'il est insignifiant ?) : est-ce que la PoS est plus adaptée à une monnaie inflationniste (comme l'eth) qu'à une monnaie déflationniste ? Intuitivement (mais je n'accorde pas trop de confiance à cette intuition non plus), je peux imaginer qu'une création régulière de token contribuerait à empêcher un petit groupe de s'accaparer trop de pouvoir. Mais du coup, ça rendrait la PoS incompatible avec nos objectifs économiques. Non ?
  3. Il y a tant de catho que ça en Nouvelle Angleterre ? Les "pilgrim fathers", ces salafistes protestants, doivent se retourner dans leur tombe. C'est dû à quoi, les irlandais et les italiens ? Concernant le vote dem, je suis pas sûr que les cathos de la partie sud de la carte jouent beaucoup, ce sont sans doute des hispaniques, et même si je veux bien que ceux là votent un peu plus dems, pour ce que j'en sais, ils s'abstiennent surtout beaucoup plus que les blancs et les noirs. Je suis aussi surpris du taux de mormons. Je savais qu'ils étaient nombreux en Utah, mais je n'imaginais pas qu'ils y soient majoritaire. edit : je viens de me souvenir de cette autre carte : Ce sont bien les italiens et les irlandais qui expliquent le cas yankee.
  4. J'ai l'impression que l'info vient des médias indiens et n'a été relayée que par des journaux mineurs chez nous. Est-ce fiable ?
  5. Alors 1) d'où est-ce que ça sort, ça ? 2) qu'est-ce qui vous fait croire que je n'en ai pas déjà un ?
  6. Ou alors, des décisions prises par des boomers à Beijing, complètement coupés du monde et sans aucun feed-back efficace, façon Putin.
  7. Oui, tout à fait, je t'avais pris au sérieux, et si je ne t'ai pas répondu immédiatement, c'est d'abord parce que je suis d'accord avec toi. Mais moins (ou plus) qu'un problème spécifique à la déconstruction, il s'agit du problème du relativisme. Affirmer un relativisme, c'est toujours affirmer qu'un "relativisé" (généralement, en philo : le beau, le bien, le vrai) n'existe ou ne peut être connu qu'en relation à un "relativisant" (généralement : la société dans laquelle on se trouve, la position que l'on occupe dans la société, ou encore, la subjectivité individuelle tout court). Mais bien entendu, quel que soit le relativisant, sitôt que le relativisé est totale et inclue la vérité (peu importe qu'on se situe sur un plan ontologique ou seulement épistémique), alors, on ne peut plus rien affirmer catégoriquement à propos du relativisant non plus, et pas même la relativité à lui du relativisé. C'est grosso modo ce que Platon et Aristote reprochaient à Protagoras. Sur la déconstruction... C'est en général un petit plus poussé que le relativisme de base, justifié par "le voisin n'est pas d'accord" et "c'est flou", mais je ne suis pas sûr de comprendre ce en quoi ça consiste. Concernant ce que j'ai fait plus haut toutefois, il faut quand même reconnaître que la production de théories scientifiques n'obéit pas que à une recherche désintéressée de la vérité. L'affirmer n'empêcherait évidemment pas de reconnaître que l'on puisse tout simplement se tromper et s'être trompé dans cette recherche, mais ça reviendrait à chasser par principe la possibilité de se demander pourquoi est-ce que l'on a été enclin à commettre ces erreurs-ci plutôt que n'importe quelles autres. Et sitôt que l'on accepte de faire entrer du non-épistémique dans l'explication du cours de l'histoire des idées, on ne peut pas exclure que des jeux de pouvoirs s'en soit mêlés, pourquoi pas le sexisme et le racisme. J'ai montré une façon dont on peut l'envisager. Et bien, ça dépend ce que tu veux dire par là. Si tu désignes par là strictement la relation biologique de parenté, quid des enfants adoptés ? Et des enfants naturels qui ignorent être la progéniture de l'amant de leur mère et non de leur "père" ? Concernant la relation biologique de parenté dans le cadre de la famille, tu vas aussi la désigner avec un vocabulaire qui, par le choix des distinctions qu'il fait ou non, va en fait révéler les structures sociales, construites, de ta société, que l'on aura tendance à illégitimement naturaliser si on ne fait pas d'effort réflexif pour s'en apercevoir. Certaines civilisations-langues font une distinction claire, par les mots eux-mêmes, entre les cousins du coté maternel et ceux du coté paternel, d'autres, ne feront pas même de distinction entre les cousins et les frères. Ces dernières ne sont pas plus "fausse" que nos langues ne le sont lorsqu'on ne juge pas bon de séparer les cousins paternels des cousins maternels, simplement, ça révèle que le choix d'un certain type de relation comme suffisamment important pour mériter d'être immédiatement remarqué, nommé et distingué est tout sauf naturel. Maintenant, si tu songes qu'il y a au moins une société qui n'a même pas de concept de père ou d'époux, et toute une tripoté chez lesquels les enfants sont éduqués en commun, tu t'aperçois que ce qui te semblait invariable dans la notion de famille est en fait réduit à très peu de chose. Au point où l'on pourrait même se demander si ce que l'on appelle "famille" d'une culture à une autre n'est pas susceptible d'être parfois des choses différentes qui n'ont tout au plus qu'un "air de famille" les une avec les autres. En tout cas, s'il y a bien une chose que l'on ne peut pas reprocher à la théorie du féminisme, c'est justement d'ignorer l'existence de la famille. C'est peut-être même l'objet d'étude n°1. A propos des espèces vivantes : ce n'est pas seulement que le choix de traits du phénotype est arbitraire, l'important est qu'il y a autre chose qui ne l'est pas, et qui sont justement les relations d'interfécondité et de partage d'un ancêtre commun. Ajouter d'autres propriétés à ça est du coloriage tout à fait inutile à ce que fait et établie la biologie évolutionniste. Ou alors, c'est une tentative de déguiser la classification qu'opère la science en une autre, et peut-être pour permettre à celle là d'usurper le prestige de la première. Je ne nie pas l'intérêt en soi des classifications basés sur le phénotype. Dans la quasi-totalité des cas, elles nous sont plus utiles au quotidien que ce que fait le biologiste, ne serait-ce que c'est précisément parce que c'est l'utilité que l'on tire des choses, ou les différences dans les rapports que l'on a avec les choses, qui motive ultimement ces classifications là (c'est cette utilité, ce rapport pragmatique, qui nous fait juger que telle propriété justifie la création d'une catégorie, faisant rétroactivement de cette propriété une essence de ladite catégorie). Par exemple, la notion "d'arbre" est presque entièrement dépourvue de sens pour le biologiste, pourtant, elle nous est beaucoup plus utile au quotidien que celle d'angiosperme. Reste que ces classifications pragmatiques sont multiples selon les différentes activités humaines qui les rendent nécessaires, et qu'elles peuvent entrer en contradiction. Lorsqu'on se demande si la tomate est un légume ou un fruit, par exemple (d'ailleurs, "fruit" aussi est un mot dont le biologiste évolutionniste n'a presque plus l'usage, ou alors, d'une façon très différente de nous, puisque pour lui, ni la fraise, ni la pomme, ne sont "un" fruit). La classification phylogénique n'est peut-être qu'un de ces classements parmi d'autres, répondant à un impératif pragmatique parmi d'autres. Tout au plus, elle se distingue des autres par une plus grande rigueur au niveau de ses principes, et par une utilité un peu plus indirecte. Mais vouloir à tout prix la faire coller avec d'autres façons de classer les vivants en fonction d'autres caractéristiques me semble nous condamner à nous retrouver face à des dilemmes stupides comme celui de la tomate. Plus, la classification phénotypique n'a pas la justesse et la précision de celle phylogénique (qui a déjà ses limites, comme je l'ai montré), vouloir prêter à celle-ci l'aura scientifique de celle-là est une usurpation. Plus, ce n'est parfois tout simplement pas possible. J'ai en tête le classement (pas encore vraiment phylogénique, on hésite sur la relation entre les clades) des mammifères placentaires qu'on a pu établir grâce à la génétique. Et bien, il ne colle à rien de ce à quoi l'observation des squelettes ou de ce que tout ce que tu veux aurait pu nous faire deviner. Bonne chance pour trouver des propriétés essentielles aux "afrothériens" autre que quelques séquences d'adn et une probable relation de parenté. Bref, je ne dis pas simplement que "tigre" est vague. Je dis qu'il y a au moins trois concepts de "tigre", reposant tous le postulat de propriétés essentielles différentes, et tous les trois vagues de façon différentes. Deux d'entre eux sont scientifiques : est tigre tout ce qui peut faire des bébés avec un autre tigre. Est tigre le bébé d'un autre tigre. Le problème de ces deux là est non seulement qu'elles ne sont pas les mêmes, mais que leurs exigences de clarté maximale (faire comme si le sexe était toujours possible pour le premier, faire comme si la reproduction était asexuée pour le second) sont contradictoires, ce qui est un problème logique un peu plus gros. Quand au troisième concept, celui de machin tigré qui fait "graou", il est encore plus éloigné des deux autres (qui sont pourtant opposés), et il rapproche le tigre moins des autres scrotifères et euongulés que de certaines autres créatures sauvages que l'on rencontre en boîte de nuit (enfin, j'imagine, je ne vais pas en boîte de nuit). Et c'est très bien comme ça, on a pas besoin de superposer toutes les classifications, ni de trouver des essences trans-classes. Sur les espèces naturelles en général, au sens aristotélicien : je n'avais pas compris que tu parlais d'espèce y compris en un sens non-biologique. Mais il faut dire que pour la question que tu te posais, à savoir, je crois, ce que les déconstructionistes font de la nature humaine, ça devient tout de suite beaucoup moins utile. Je veux dire, accepter que l'oxygène ait comme propriété essentielle le numéro atomique "8" et ce de façon tout à fait objective, ça n'a pas de très grandes conséquences anthropologiques. Ceci dit, même là, mes remarques générales sur la dépendance des propriétés essentielles aux classifications, et la pluralité de celles-ci selon le besoin pragmatique auquel elles obéissent, tout ça reste le cas. Aujourd'hui, en physique nucléaire, on dira que le numéro 8 n'est pas une "propriété", même essentielle, de l'oxygène, on dira que l'oxygène n'est pas autre chose que 8 protons attachés ensemble. Et on pourra même s'étonner de notre frivolité d'avoir donné un petit nom à chaque nombre de protons (un peu comme les scolastiques qui avaient donné un petit nom à chaque forme de syllogisme). De la même façon, on pourra s'étonner de notre choix d'avoir vu en le nombre de protons une essence et en le nombre de neutron, définissant non pas un "élément" mais seulement l'isotope d'un élément, un accident. Les deux, le nombre de protons comme le nombre de neutrons, sont tout simplement des faits d'égale dignité, aux conséquences différentes, mais sans plus ou moins grande participation à la réalité. Mais il en va évidemment différemment pour le chimiste, qui la plupart du temps se passe très bien de la physique nucléaire, et pour lequel savoir qui est un alcalin, qui est un métal, et qui est un gaz noble est une propriété aussi essentielle que ce dont il a besoin, sans qu'il ne lui soit utile de parler de couches d'électrons.
  8. Reste que la propriété essentielle d'appartenance à une espèce, ou plus généralement à un clade, sera "peut se reproduire avec les autres membres de cette espèce, et seulement ceux-ci", et "a un ancêtre commun avec tous les autres membres de ce clade, et seulement ceux-ci". La différence entre ceci et, par exemple, "avoir six pattes", est que je ne peux pas ne pas faire référence à un groupe d'autres individus particuliers pour les définir. Et puis, si le but de la manoeuvre est de trouver une nature humaine du coté de la biologie, comme chance avec ça... Définir les taxons par certains traits de leur phénotype repose sur l'arbitraire dans le choix de ces traits. On peut considérer que le mot "pachyderme" fait toujours référence, qu'il a toujours un sens et une utilité pour nous, mais alors, l'étude des pachydermes devra relever de la psychologie de la perception des gros trucs et de la cynégétique, et aucunement de la biologie, qui préférera les afrotheriens et les laurasiatheriens. On peut toujours aussi forcer notre choix de caractères phénotypiques à épouser la forme de l'arbre phylogénique, et c'est utile pour indiquer les espèces, mais toujours tout à fait inutile à leur définition. Et encore une fois arbitraire, sitôt que je dois faire un choix entre plusieurs caractéristiques partagées par ce taxon. Et... de toute façon douteux, puisqu'il est tout à fait possible de perdre n'importe quelle propriété, sans que ça ne change les liens de parenté (ex les bivalves qui ont perdu leur radula et qui sont pourtant toujours des mollusques).
  9. Okay, j'ai commis un petit wot. tl;dr : -L'appartenance à une espèce est une propriété relationnelle, à un clade ou taxon monophylétique quelconque, une autre propriété relationnelle, les deux sont différentes et dans une certaine mesure contradictoires, et toutes les deux imprécises par endroits -Ce qui nous fait penser l'espèce autrement est la survivance d'un paradigme dépassé, pré-évolutionniste, qui avait sans doute pour fonction de donner un cadre au racisme comme idéologie de la colonisation -Le choix de l'espèce comme unité de base de la classification (actuelle comme ancienne) sert à naturaliser le sexisme et non à répondre à une exigence scientifique qui viendrait de la phylogénie ou de la génétique par exemple Bon, sur ce, je vous laisse, je vais envoyer un cv à Sandrine Rousseau pour être son assistant parlementaire, et me coucher.
  10. Je ne sais pas ce qui a été écrit là dessus, mais faire une critique du concept d'espèce me semble assez facile. Et pas forcément con, maintenant que j'y pense. Ca, c'était plutôt le blanquisme. nsfw... je crois ?
  11. A propos du coté trop abstrait du go : j'ai l'impression qu'alors qu'avec les échecs, on part de quelque chose de très concret (on bouge de petits soldats sur un champs de bataille) pour aller vers des suites de changements abstraits, le go permet l'inverse. On n'y voit au début qu'une sorte de repère cartésien sur lequel on pose des points, mais avec de l'expérience on se met à voir intuitivement des forteresses imprenables, des tentatives de saboter les constructions adverses, des avant-gardes lancées en éclaireurs, des fronts ou le combat est acharné, etc. Entre ça et le sentiment d'être contraint (par les mouvements possibles ou non des pièces, par le fait qu'elles se fassent obstacles, etc), je crois que je trouve jouer au go plus agréable.
  12. Référence à https://fr.wikipedia.org/wiki/Communisme_de_guerre ? Ca avait si bien fonctionné la dernière fois...
  13. Bienvenue ! N'hésite pas à t'adresser à moi si jamais tu as une question /des problèmes avec d'autres membres ou la modération, c'est mon boulot de tribun. Et n'oublie pas de te choisir un avatar, comme l'a dit PABerrier ! Je suis sûr qu'il y a des débats intéressants à avoir à propos de ces deux domaines ! Par contre, prépare toi, tu t'aventures dans un antre de libéraux forcenés beaucoup plus radicaux que tout ce à quoi tu as sans doute été confronté jusqu'à présent...
  14. Mégille

    Suicide & Nanarcapisme

    Quelques remarques en parfait profane : La variation inter-individuelle (de réaction mentale, par exemple, suite à une rupture, un viol, etc) n'est pas une preuve qu'il y ait une explication à trouver du coté de la vie mentale du patient, et que celle-ci ait du sens pour lui. En témoignage la variation inter-individuelle de réponse du corps à des problèmes de toute évidence seulement physique. Je pense que c'est le sens de l'un des arguments de Lancelot. Mais à la fois, la possibilité qu'il n'y ait pas d'explication mentale cohérente à la dépression (c'est une possibilité abstraite, logique, je n'affirme pas que c'est une véritable possibilité psychiatrique : je n'en sais rien) n'est pas non plus une preuve que le dérèglement physiologique observé et mesuré, et sur lequel agit le médicament, n'a pas lui-même d'autres causes susceptibles de faire ressurgir le problème. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'explication simple et compréhensible pour le patient/son biographe/son psychanalyste qu'il y aura nécessairement une explication simple et compréhensible pour le physiologue. Cependant, que la cause ne soit pas connue et comprise n'implique pas nécessairement qu'il ne soit pas possible de remédier véritablement au problème. Il y a un paquet de problème pour lesquels la compréhension de la cause ne change pas grand chose à la solution, par exemple, la cause d'un incendie, une fois que celui-ci est lancé. Si certains problèmes psychiatriques ressemblent à ça, alors, la compréhension de leur cause peut avoir un intérêt intellectuel, et *peut-être* à faire de la prévention, mais à rien de plus. Ex : on comprend très mal les causes de l'allergie. On est tout de même capable d'identifier et de comprendre plusieurs étapes de la chaîne de causes physiologiques qui amène à ses symptômes, et on est capable d'agir médicalement à ce niveau là, par des antihistaminiques et des corticoïdes par exemple, pour empêcher ou au moins tempérer les symptômes, même si ça n'empêchera pas le problème de ressurgir lors du prochain contact avec l'allergène. Enfin, même si on ne bite rien à pourquoi telle personne est allergique et pas une autre (et peut-être que derrières quelques vagues généralités il n'y a rien qui ne soit pas trop complexe pour pouvoir être compris) n'empêche pas pour autant de régler le problème, par une désensibilisation par exemple (ou une TCC, pour sortir de l'analogie). Vous connaissez cette parabole de l'ivrogne qui cherche, la nuit, ses clefs sous un lampadaire... non pas parce qu'il sait les avoir perdu à cet endroit, mais seulement parce que c'est ici qu'il y voit quoi que ce soit. En voyant l'herméneute de l'esprit et le physiologue du cerveau chercher tous les deux à identifier et comprendre la totalité sous prétexte qu'ils en ont compris un morceau (un certain récit donnant un sens au problème pour l'un, une certaine étape de la chaîne causale menant au symptôme), j'ai l'impression d'en voir une variante. Elle ressemblerait à : deux enfants on perdu leurs billes, ils les cherchent chacun sous un lampadaire différent. Chacun en a trouvé quelques unes, et continue à chercher sous son rond de lumière, mais sans se rendre à l'évidence que la grande majorité des billes restent dans l'obscurité. Ceci étant dit, que l'on ait pas de solution miracle aux problèmes mentaux, dure ou douce (avec ou sans médicament) est une bonne chose. Un truc magique pour apaiser n'importe qui à coup sur serait l'instrument de contrôle parfait, qui permettrait de faire accepter n'importe quelle situation, même la plus injuste.
  15. Je connais des bears de cette couleur là, le problème est surtout que certains d'entre eux aiment ça.
  16. My bad, je n'avais pas vu que ça avait déjà été conseillé.
  17. A la croisée des mondes, c'est très bien. Personnage principal de son âge, univers original, et de bonnes valeurs derrières (chaque personnage positif est une figure de la liberté).
  18. Mégille

    Shower thoughts

    J'ai lu deux trois trucs de et sur Chalmers, mais il y a un certain temps, et pas exhaustivement, donc je n'ai pas de conseil pertinent à donner de ce coté là. (en philo analytique contemporaine, j'ai surtout creusé la métaphysique modale) Et rien de Dennett.
  19. J'ai pas mal joué au go il y a quelques années, avec quelques personnes que j'ai initié, et surtout en ligne. Mais j'ai très peu joué au "vrai" format, trop long, et très abstrait, j'ai beaucoup plus souvent joué sur du 13x13. Je dois être très rouillé, en plus de ne jamais avoir été très bon, mais j'aimerais bien m'y remettre à l'occasion. Je me suis aussi déjà bricolé un shogi en carton pour l'essayer avec des amis, après en avoir lu les règles sur internet. Mais je n'y ai jamais joué avec d'autres personnes, donc on faisait sans doute un peu n'importe quoi (je n'ai aucune notion concernant les stratégies spécifiques à ce jeu). Jamais essayé le xiang qi.
  20. Oui, je sais bien. Mais il ne me semble pas que la jurisprudence de la SCOTUS fasse partie de la constitution. Donc pourquoi une loi statutaire ne pourrait-elle pas faire ce que fait RvW ? Evidemment que si c'est inconstitutionnel /contraire à une norme supérieure, ça pourra être cassé par une cours. Mais l'est-ce ? Le rejet de RvW impliquerait que la constitution n'interdit pas aux états d'interdire l'avortement, mais ça n'impliquerait pas que le "droit d'interdire l'avortement" soit réciproquement garantie par la constitution (interdisant au gouv fédéral de s'y opposer). Un amendement serait beaucoup plus fort et durable, mais d'une part, ce serait aussi beaucoup plus difficile à faire passer (que ce soit en obtenant les 2/3 du Congrès ou les 3/4 des états, c'est très loin d'être envisageable pour les dems aujourd'hui), et j'ai du mal à voir pourquoi ce serait absolument nécessaire, si le but est simplement d'autoriser l'avortement au niveau fédéral (quitte à ce que ce soit remis sur la table d'une élection à l'autre).
  21. Une grosse différence tout de même est que Méluche est anti-UE et anti-OTAN. Mitterrand avait adopté le programme communiste en politique intérieure, mais n'entendait rien changer niveau politique extérieure. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose, mais ça révèle tout de même une orientation politique assez différente. Aussi, que je sache, Mitterrand n'avait pas pour intention de convoquer une constituante et de réinventer une république à sa sauce. Et je doute qu'il ait eu une personnalité aussi autoritaire et agressive que Jean-Luc. Difficile de savoir comment Mélenchon dirigerait un état, mais sa façon de diriger son "mouvement" est justement très différente de la façon dont Mitterrand a réuni autour de lui. Mitterrand cherchait à mettre tout le monde d'accord à gauche en trouvant un terrain d'entente commun. Mélenchon, lui, prétend de temps en temps chercher à réunir, mais seulement lorsque ça lui permet d'accuser les autres de ne pas le faire (alors qu'il est le premier à snober les mains tendues venant des autres chapelles). Concrètement, il a "marche ou crève" pour mot d'ordre vis-à-vis de ses alliés, il exige d'eux une soumission totale. Corrélativement, Mitterrand n'était pas seul et avait un appareil de parti derrière lui -plusieurs, même- , et donc, d'autres personnalités avec qui exercer le pouvoir, qui lui étaient fidèle, mais sans être ses sbires. Mélenchon est seul, et ses lieutenants sont simplement ses favoris parmi ses adorateurs, pas de véritables collaborateurs, aucun d'entre eux n'auraient d'existence sans lui. Donc non, on a oublié de le répéter cette année -sans doute parce que tout le monde était beaucoup trop obnubilé par Zemmour- , mais Mélenchon n'est pas seulement un gauchiste économique parmi d'autres. Je ne sais pas si il est vraiment plus proche de Maduro que de Mitterrand, mais il y a bel et bien quelque chose de Maduro chez lui.
  22. Pourquoi est-ce que ça devrait absolument être dans la constitution ? La constitution interdit-elle à Biden et au Congrès de faire une loi statutaire qui se substituerait à RvW ?
  23. Historiquement, le terme de privilège renvoie d'abord non pas à un état de chose, mais à une loi discriminatoire. Et ce n'était pas forcément propre au fait d'être une classe dominante, d'ailleurs. Chaque ville, chaque corporation, chaque ordre etc avait son petit lot de "privilèges" sous l'ancien régime. Parler de "privilège" pour toute forme d'avantage, de fait comme de droit, dont jouit spécifiquement la classe la mieux lotie est donc doublement inexact. De ce point de vue, tu commets à mes yeux la même erreur que les "woke", @UnHommeLibre. A ceci prêt que eux vont évacuer tout ce qui, dans la situation de quelqu'un, peut être attribué à un mérite individuel, et que tu fais exactement l'inverse. Mais vous vous rejoignez encore sur le fait de laisser de coté les inégalités "neutres", qui ne sont ni des injustices, ni des sources légitimes de fierté. Par exemple, on trouve souvent dans la liste des "privilèges blancs" le fait de pouvoir voir autour de soi et dans les médias majoritairement des gens qui nous ressemblent.
  24. Bienvenue ! Si jamais tu as des questions sur le fonctionnement du forum, ou que l'attitude d'autres membres ou même de la modération te semble injuste envers toi, n'hésite pas à t'adresser à moi, en tant que tribun de la plèbe, je suis là pour ça.
  25. La généalogie oui, puisqu'elle va de paire avec l'histoire familiale et l'ancrage dans une communauté, ce qui fait défaut aux soi-disant "trans-race" (concept généralement refusé). La génétique en elle-même non, personne ne va considérer Hitler comme racisé sous prétexte qu'il était de l'haplogroupe E du chromosome Y. Le phénotype va contribuer à l'assignation, dans la mesure où il joue sur la façon dont la personne est perçue. Mais il ne l'est pas tout entièrement/rigoureusement, personne ne va s'appuyer sur des mesures craniométriques pour déterminer la "race" de quelqu'un (sauf si ça devenait une pratique courante, mais alors, ce serait pris en compte en tant que phénomène social, et pas pour le critère mesuré lui-même). Et ça ne va pas être le seul critère non plus, la façon de s'exprimer, de s'auto-identifier, et d'être identifié par les autres va jouer aussi. Enfin, de ce que j'en comprends.
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