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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Simple corrélation due au fait qu'ils ont les latinos ?
  2. Mégille

    Shower thoughts

    D&G sont clairement un peu plus proche de Slaneesh par endroit, notamment dans le chapitre où ils introduisent le corps sans organes à grand coup de bdsm hardcore.
  3. Il y a toujours un peu de sadisme dans le fait de regarder un film non-pornographique. Il y a toujours des personnages mal intentionnés, ou à minima de tristes accidents, des conflits, de la souffrance... Prendre plaisir à voir ça, c'est faire preuve de cruauté par procuration, envers des personnages imaginaires. Le porno est le seul genre bienveillant, puisqu'on le regarde pour se réjouir de la joie des personnages. Aussi, il faut un fil "shower toughts".
  4. Mégille

    Actualité Covid-19

    Un enfer fajia, qui n'a rien à voir avec le rujia.
  5. Spencer n'a rien révolutionné, mais il reste un figure assez importante de son époque. Il est l'un des premiers à chercher à intégrer l'évolution au sein d'une vision plus large du monde, à essayer de comprendre ce que peux être un monde dans lequel Darwin a raison. Parallèlement, Bergson et Haeckel, même s'ils étaient sans doute meilleurs que Spencer respectivement en philo et en bio, ont tous les deux aussi eu leur lot d'idées débilounettes concernant l'évolution, c'était une étape nécessaire pour la digestion d'une idée aussi lourde. Je n'aime pas ce terme de "darwinisme social", qui est une invention journalistique gauchiste tardive visant à mettre les libéraux et les nazis dans le même panier (peut-être pour se venger de "totalitarisme" qui les ranges possiblement eux avec le nazisme). D'une part parce qu'il a rarement une définition très précise (s'il s'agit simplement de s'inspirer de Darwin pour une théorie sociale, alors il faut aussi y intégrer Engels et Kropotine). D'autre part parce qu'elle induit un peu en erreur. Il me semble que chez Spencer, cette évolution de la société résulte d'une sélection des institutions et des manières de faire plus que des individus en eux même (peut-être que je me trompe, je n'ai pas lu beaucoup de lui non plus). Quoi qu'il en soit, il reste surtout un libéral classique envers et contre tous, il ne prône sûrement pas un règne de la force brute. Il a sa petite place dans l'histoire de l'utilitarisme, aussi. Parallèlement à Sigdwick qui essayait de le combiner avec un "intuitionnisme" (où il mélangeait étrangement philosophie du bon sens et déontologie à la Kant) et un égoïsme rationnel, Spencer essaie plutôt de le radicaliser et de marquer sa différence avec les autres courants, et d'en faire une doctrine strictement rationnelle. Et aussi, malgré le fait qu'il soit surtout un homme de son époque, il a sa petite originalité. En poussant le plus loin possible les idées libérales classiques, il est l'un des premiers, juste après Molinari et sans doute indépendamment de lui, à proposer l'anarcho-capitalisme. (troisième si on compte Belgarrigue)
  6. Les maires n'ont pas le devoir de parrainer qui que ce soit. Je ne sais pas si ça qualifie quelqu'un de "point du système" automatiquement, mais il "suffit" d'avoir un ancrage suffisant au sein de la politique locale, sans être un parti aux intérêts seulement locaux (j'imagine que c'est à la fois pour s'assurer que ce ne soit pas un parti qui opposera une région à une autre, et pour éviter les partis régionaux séparatistes). Je peux concevoir que ça ait été un proxy correct du sérieux d'un candidat il y a une vingtaine d'années, quand la politique était structurée autour de quelques partis relativement stables et bien installés. Reste que, à propos de Philippot, autant avoir quelques dizaines de signatures comme Koenig, Thouy (l'animaliste) ou Taubira, c'est avoir tenté le coup mais sans succès, autant en avoir une seule sur un coup de chance, comme Hollande, Meurice et Barnier, et quelques inconnus, c'est ne même pas avoir cherché. Attendre le milieu de la campagne des parrainages pour se plaindre de ne pas y arriver sans même faire quoi que ce soit pour, c'est juste un coup de com. Je ne parierais pas un instant sur la sincérité de l'opposition au pass de ce type, je suis à peu près sûr qu'il prend ses soutiens pour des débiles, et je ne lui ferais pas le moins du monde confiance pour défendre quoi que ce soit. On est d'accord là dessus, évidemment.
  7. Je crois avoir lu par ici qu'il n'avait même pas cherché à les avoir, ses parrainages ? Simple coup de com' de sa part. Ou alors, s'il les cherchait, il est extrêmement mauvais, par ce que pour l'instant, il en a autant que Hollande, Barnier et Meurice, (à savoir, un seul) qui ne le cherchait pas non plus... Le système actuel de parrainage, qui en lui-même n'est ni plus ni moins légitime qu'un autre, était sans doute plus approprié à la politique d'il y a quelques décennies, lorsque les élections à tous les niveaux étaient dominées par quelques partis pérennes, rendant la capacité à recueillir des signatures à peu près équivalente à la capacité à peser lors d'une élection nationale. Le système va sans doute devoir être revisité, mais je ne vois aucune façon simple et sans nouveaux problèmes de le faire. Un système de parrainage citoyen ou faisant intervenir un tirage au sort neutre risquerait d'une part de se substituer à l'élection elle-même en prenant un peu de sa légitimation démocratique issu directement du peuple, et d'autre part donnerait lieu à une pré-campagne pour les parrainages, elle aussi directement en direction de toute la population (contribuant à substituer le parrainage à l'élection) et elle non-encadrée ou beaucoup moins encadrée (à moins de redoubler le système de tri des candidats préalablement, et donc, redoubler le même problème) en terme de financement et de temps de parole. Ce qui contribuerait donc d'autant plus à rendre la vraie élection et son encadrement inutile, puisqu'elle ne deviendrait qu'un ricochet de la campagne de parrainage citoyen. (on pourrait aussi s'attendre à ce que les candidats ayant eu un grand nombre de parrainages voient l'élection biaisé en leur faveur, de la même façon que les législatives sont biaisées en faveur du parti ayant remporté la présidentiel juste avant). Un système faisant intervenir les sondages donnerait une légitimité institutionnelle beaucoup trop grande à ceux-ci, et présenterait dans une certaine mesure le même problème que précédemment. Un système faisant intervenir une commission nationale de validation des candidatures sur des critères variés ferait un peu iranien. Une autre façon pas trop dégueulasse de faire serait simplement, en plus d'un système relativement fermé, par exemple de parrainages par des élus nationaux (donc de parlementaires), de permettre des candidatures "rogue", qui n'aurait pas d'office de bulletins à leur nom, qui ne se verraient pas accorder de temps de parole garanti, mais qui auraient tout de même droit de faire campagne librement, et dont les électeurs pourraient librement écrire le nom sur un bulletin blanc. Le parrainage deviendrait ouvertement une sorte de privilège, mais il en est déjà un, il ne le serait que de façon plus visible et moins strict. Poutou qui risque aussi fortement de ne pas avoir ses parrainages, d'ailleurs, du fait du schisme Kazibien.
  8. Tout ça est intéressant, et sans doute pertinent, mais ça n'a rien de spécifique aux pédophiles. La seule chose qui l'est, ça reste que la satisfaction, autrement que masturbatoire, de leur désir cause potentiellement beaucoup de mal à leur victime. Partant de là, soit tout ce développement sur la perversion est un bon argument contre l'autorisation du porno en général, soit il ne l'est pas non plus en ce qui concerne la pédopornographie, et celle-ci ne se retrouve à pouvoir être prohibé qu'au nom d'autres principes : le tort causé à des enfants lors de sa production, ce qui exclue du coup les dessins/animations/etc n'ayant pas impliquées d'enfants réels, et d'autre part, le risque que ça pousse plus de pédophiles à passer à l'acte, ce qui apparemment n'est pas le cas.
  9. Figure toi que je crois avoir déjà vu ça quelque part, et revendiquée par le camp woke. Enfin, avant l'awokening stricto sensus, il s'agissait encore de la phase d'éducation du public, cette époque lointaine où les films de superhéros étaient des histoires du début de carrière des personnages, avant avant que Marvel ne se consacre aux intersections entre les histoires de ses personnages. Bref, le crois avoir vu les scoptes sur une liste de population aux rôles de genre différents, pour montrer que nous aussi nous pouvons faire autrement. Avec cet exemple là en particulier, effectivement, ça fait peu rêver.
  10. Guillaume Meurice aussi.
  11. Tiens, je viens de remarquer que les plus anciennes mentions de la trinité se trouvent sans doute dans l'évangile selon Thomas (logion 44 notamment). Intéressant.
  12. Peut-être même sont-ils littéralement gnostiques, allez savoir... Evangile (apocryphe) selon Thomas.
  13. Tiens au fait, j'ai vu plusieurs fois Méluche être encore qualifié de "candidat insoumis" dans la presse, et quelques affiches "phi" dans la rue... Que ce passe-t-il ? A-t-il échoué à faire absorber sa lfi de 2017 dans son "front populaire" version 2022 (alors qu'il avait plutôt bien réussi l'absorbation de son front de gauche dans lfi, est-ce seulement dû à la contraction, plutôt à l'expension, de son électorat ?), ou bien est-ce un revirement discret de sa part ? (réaction par différenciation à Roussell qui occupe le coté populo ?)
  14. Je vois moins de problème à définir le protestantisme (christianisme occidental anti-pape) que le wokisme. Le protestantisme a une ou deux racines (si on distingue les influences de Zwingly et de Luther), mais bien un tronc principal, et ensuite plusieurs branches. Le wokisme est chaotique du début à la fin, on a un peloton centrale assez facilement repérable en ce moment, mais ses contours restent flous dans l'espace, et encore plus dans le temps. Que veux-tu dire par là ?
  15. Comme le disent tous les journaux de gauche qui se respectent, le wokisme n'existe pas. Pas en tant que système de pensée cohérent, en tout cas. Il a une attitude assez distinctive, mais dont on aura du mal à dresser précisément le contour, surtout si on veut en exclure clairement d'autres formes de panique morale, de droite par exemple. Mais alors, il n'est qu'une manifestation possible parmi d'autres d'un vice humain pérenne et pas particulièrement propre à notre époque (ce qui variera sera tout simplement les possibilités d'expression qu'on laissera à un certain type de personnalité). Le wokisme existe aussi à la limite comme une famille d'idées vaguement associées, stratégiquement, les unes aux autres, au moment t, mais avec de fortes contradictions entre elles. L'approche structuraliste (rapportant tous les phénomènes de société à une structure de domination) de l'antiracisme et d'un certain féminisme à l'ancienne (toujours vivace et respecté quand il évite de se poser certaines questions), l'approche post-structuraliste du mouvement queer (consistant à relativiser systématiquement tous les cadres de pensée au sein desquels on tente de saisir l'humain), l'approche identitaire de certaines déviances de ces deux mouvements précédents (consistant à revendiquer individuellement un droit à être reconnu en tant qu'échantillon d'une sorte d'essence raciale et sexuelle), et enfin l'approche écoféministe (rejetant l'artifice de la séparation de l'homme et de la nature, et valorisant la partie de la société traditionnellement dénigrée puisque mise du coté de la nature)... Il est extrêmement facile d'envoyer un anathème du point de vue de n'importe laquelle de ces quatre visions à l'encontre des trois autres. On a déjà vu les problèmes du croisement entre le structuralisme et le post-structuralisme avec l'affaire Dolezal (la femme "trans-raciale"), d'une part, et avec la question terf, d'autre part ; les problèmes du croisement entre le structuralisme et l'identitarisme lorsque les trolls de droite se mettent à revendiquer leur droit à être reconnu et respecté en tant qu'hommes blancs hétéros "superstraight" etc ; on attend encore que quelqu'un vienne tenter de croiser écoféminisme et antiracisme en prétendant que je ne sais quelle minorité raciale doit être respectée en tant que bande de bêtes sauvages. De cette incohérence, il ne résulte pas que l'existence même du mouvement soit menacée. Mais son essence oui. Puisqu'il n'a pas un équilibre stable mais qu'il est traversé de soubresauts et de tourbillons, il peut muter n'importe comment, et de façon complètement imprévisible. Le féminisme d'il y a une dizaine d'année, du mouvement metoo et des performances farfelues pour attirer l'attention, a presque entièrement disparu. Qui aurait pu deviner que l'antireligiosité des femens les rendrait aussi infréquentables aujourd'hui ? De la même façon, il est impossible de prédire ce qu'engendrera ce mouvement dans une dizaine d'années. Et même si l'épithète "woke" continue à lui être accolé, ou s'il se met à être revendiqué (encore une fois, imprévisible), il n'aura sans doute plus le même sens de toute façon. Rétrospectivement, on peut trouver à peu près tout ce qu'il y a dans le "mouvement woke" dans ce qui existait déjà il y a une dizaine d'année en arrière, et ce qui prédominera dans une dizaine d'années existe sans doute, au moins en germe, déjà aujourd'hui, mais je ne vois pas comment déterminer ce dont il s'agira.
  16. A ce sujet : (et c'est en fait une vidéo assez raisonnable et intéressante)
  17. Poutou semble avoir du mal à avoir ses parrains, vu que Kazib lui en pique presque une moitié... Je me demande si la gauche continuera à justifier son faible score par sa division, lorsqu'il apparaîtra qu'ils ont 5 candidats contre 7 à droite.
  18. Le canard et le pingouin sont consentants, tout va bien.
  19. Je trouve toujours sa candidature intéressante. La forme de son revenu universel, sous forme de crédit d'impôt, me le rend moins choquant (en fait, c'est l'impôt négatif à la Friedman ?). Je ne comprends toujours pas très bien (mais les sujets ont été peu abordés dans cette conférence ci) son histoire de droit des animaux et de protection des donnés (même en tant que végétarien utilisant duckduckgo), j'ose espérer qu'il s'agit de propositions cosmétiques pour ratisser un peu plus large. Les coupures budgétaires et les réductions du nombre de fonctionnaires, la droite nous fait à chaque fois le coup de nous en promettre, et les libéraux tombent toujours dans le panneaux. Mais ce n'est pas plus mal de montrer à tous le monde que le libéralisme ne se limite pas à ça. Son projet portalis me semble encore plus irréaliste qu'un peu de rigueur budgétaire, mais ça a l'avantage d'introduire un sujet important dans le débat. Quant à la taxe carbone... et bien, de tous les coercitions climatiques, ça reste la moins intrusive et la moins nocive. Ce serait merveilleux qu'il ait ses parrainages. Sinon, j'espère qu'il sera capable de présenter quelques personnes aux législatives.
  20. Connaissais pas. Il m'a l'air intéressant. Il y a un moment que je suis intrigué par les "marxistes analytiques", mais je n'ai pas encore pris le temps de creuser.
  21. Oh, ça n'a rien de rousseauiste ! Rousseau n'aurait pas pu être pour la subvention des partis politiques, puisqu'il était contre leur existence même. A ses yeux, les partis ne font que faire primer les volontés particulières de groupes au sein de la société au détriment de la volonté générale. Et idem pour la communication des idées, qui donne l'avantage aux meilleurs parleurs. Pour que la volonté générale rousseauiste s'exprime, il ne faut surtout pas de campagne, et que tout le monde vote silencieusement.
  22. Je pense, @Lancelot, qu'on a à faire à deux champs de questions, tous les deux intéressants, mais différents. Savoir si les fantômes existent, si on a ou non besoin d'autres choses que de la physique actuelle pour expliquer les manifestations de vie consciente, et si on a pas besoin de plus, comment les expliquer à partir de notre science physique, je ne nie pas l'intérêt de ces questions. Mais tout ça ne nous dit rien de la conscience dont on peut légitimement se demander s'il existe bel et bien autre chose qu'elle (solipsisme). Même l'existence avérée d'un fantôme ne nous dirait rien de "ce que ça fait" que de ne plus avoir de corps et d'avoir connu sa mort, ni même s'il y a une réponse à cette question, puisque le fantôme pourrait très bien n'être qu'une sorte de phénomène mécanique et aveugle, même s'il n'est pas explicable par l'état de la science de la nature à un moment donné (mais par là même, il deviendrait un nouvel objet à intégrer aux sciences de la nature). Ces questions là se posent aussi, même si elles ne sont pas empiriques. Et je soupçonne que le vif intérêt que l'on porte parfois à la conscience empirique vient du fait que l'on croit souvent, un peu naïvement, pouvoir y réduire ces questions là, que l'on se pose aussi et peut-être même d'abord. Maintenant, si on cherche à se représenter une conscience pure indépendamment de tous les états de conscience qui semblent être approchables par la voie de la science empirique, et donc, une conscience sans perception, sans pensée, sans souvenir, sans émotion, etc, on dirait bien qu'on se trouve face à un truc vide. En sera-t-il inintéressant pour autant ? Il me semble que non, et qu'un tel vide, une telle pure absence de tout le reste, est fascinante parce que sa compréhension reviendrait, par la négative, à comprendre ce qu'elle n'est pas. Mais même si je m'avance un peu ici, on peut toujours trouver dans cette conscience pure le même genre d'intérêt que l'on peut trouver dans des concepts mathématiques eux aussi, en eux-mêmes, dépourvu de contenu empirique. Et même si ce n'est pas à notre goût, tout comme les maths, si elles peuvent être séparées du reste, le reste de peut pas être séparé d'elles. L'étude empirique de la conscience reste tributaire de réflexions pures sur la conscience, et quand ce n'est pas de façon critique, c'est à dire, par une approche philosophique rigoureuse, c'est sous la forme de présupposés non examinés. Imaginons que les physicalistes accomplissent le projet le plus fou dont ils puissent rêver : l'établissement d'un grand catalogue qui associe chaque état de conscience subjectif à un état physique. On peut même s'autoriser une légère variation entre les états subjectifs et les états objectifs, si on a réussi à ne laisser aucun pattern inexpliqué dans cette variation, elle peut très bien être attribué à un hasard naturel d'une façon ou d'une autre. Est-ce qu'il s'agirait d'une preuve que la conscience n'est rien d'autre qu'un état du corps ? Je ne vois pas en quoi. On pourra toujours envisager : - Que la conscience est autre chose que le corps, et qu'elle évolue parallèlement à lui sans lien de cause à effet direct entre les deux - Que la conscience est autre chose que le corps, et que le corps agit sur elle sans qu'elle n'agisse sur le corps (épiphénoménisme) Et pourquoi pas, - Qu'elle est séparée du corps, et que c'est elle et elle seule qui agit sur le corps, et que c'est une plus grande conscience qui cause tous les mouvements matériels de l'univers, ce qui était peut-être la vision des anciens, qui voyaient dans l'âme, et notamment dans l'âme du monde, le principe actif de l'univers. Ou encore, que "conscience", "subjectivité", etc, ne signifient toujours rien, et n'ont jamais eu aucun sens (ce qui revient à traiter de non-sens "la conscience est un état du corps" autant et au même titre que les quelques propositions précédentes). On aura tout au plus réfuté qu'il existe quelque chose d'autre que le corps, qui tantôt agit sur lui, et tantôt reçoit une action de lui, mais il s'agirait là de faire de cette "âme" une sorte d'autre corps attendant d'être découvert et expliqué par les sciences de la nature, puisqu'inscrite dans la même chaîne de causes et d'effets que le reste des choses de la nature. Vois-tu autre chose qu'un argument a priori qui pourrait amener à privilégier l'une de ces hypothèses sur les autres ? Tu me diras peut-être que c'est parce que la question est dépourvue d'intérêt. Je la trouve au moins subjectivement intéressante, mais j'ai aussi l'impression que ne pas s'y pencher peut revenir à biaiser la recherche empirique (et donc, l'établissement du grand catalogue), puisque des formes grossières et approximatives de ces hypothèses, si elles sont admises de façon non critique, peuvent se transformer en présupposés encombrants.
  23. La popularité d'une idée n'a qu'un très faible rapport avec son bienfondé. Je n'ai pas envie de payer pour un mur entre Kaliningrad et la Lituanie. Et un je-ne-sais-quoi me dit que les immigrés que mes compatriotes aimeraient maintenir dehors ne sont pas des grands blonds qui arrivent en Europe de l'ouest en passant par des frontières terrestres.
  24. La quasi totalité des pays jugées démocratiques sont bâtis sur le modèle parlementaire anglais, donc mettre un président cérémoniel à la place d'un prince cérémoniel n'implique pas grand chose, et le mode d'élection du prez n'y est pas plus important que la loi dynastique de succession au trône. (les seules exceptions remarquables sont les USA, les pays d'Amérique latine qui imitent les USA, le Portugal qui nous a imité, et la Suisse qui n'a pas de prez ni prince). Le problème n1 de notre élection, ce n'est pas la façon dont on vote, mais ce pour quoi l'on vote (enfin, si on vote). Il y a une bonne raison pour laquelle les autres démocraties ne veulent pas d'une constitution comme la notre. Et ce système de primaire me semble étrange, et laisser beaucoup de questions ouvertes. Notamment, comment détermines tu qui es un candidat déclaré ? S'il suffit de dire à sa mairie "je me déclare candidat", ton dossier de 30 pages risque de ne même pas être suffisant pour lister les noms des proto-candidats. Aussi, qu'est-ce qui figure dans ce dossier, et qui le rédige ? Chaque candidat aurait sa page/son encadré ? Et pourquoi ce dossier devrait-il être tenu secret pour les autres citoyens ? (aussi, bonne chance pour éviter les fuites une fois que tu l'as distribué à 200k personnes random) Tu surestimes aussi les capacités de lecture de l'électorat français. Parmi les 18 ans aussi bien que les 81 ans, je ne suis pas sûr que la majorité soit capable de lire attentivement 30 pages d'une densité minimale. Aussi, je trouve paradoxal que tu veuilles réduire encore plus le nombre de candidats que ne le fait (en tout cas, l'a fait dernièrement) le système actuel de parrainage, alors que c'était, il me semble, le risque que celui-ci ne sélectionne pas tous les gros candidats (potentiellement ton candidat préféré ?) qui t'a fait réagir.
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