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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Il y a un train qui va de Paris à Vladivostok.
  2. Question alakon de liborgisme je viens de voir que j'avais 1 "jour gagné" sur mon profil. Ça veut dire que je vais pouvoir vivre un jour plus vieux ou que j'ai gagné un jour à Liborgland à boire du schnaps avec les groposteurs?
  3. Ca veut dire que Leo Strauss fait ça (ce côté "lol... you weak feeble bitch" du mec en chemise bleue)
  4. Un trésor. Si, c'est le reproche que lui font les traducteurs après lui (selon mon prof de philo, l'ineffable Hadi Rizk). Notamment ceux qui veulent souligner les parentés Aristote/philosophie islamique je suppose. Mais je ne sais pas ça de façon certaine.
  5. C'est très bien ce que dit JL Marion. Certains articles sont plus intéressants que d'autres (par exemple quand il analyse des écrits de jeunesse où Descartes raconte ses rêves ou un truc comme ça bon c'est pas pour être désobligeant mais on s'en tape), he makes a few striking points comme montrer à Beyssade qu'on n'a pas besoin de démontrer l'existence de Dieu pour garantir la validité de la règle de vérité qu'est l'évidence car mes erreurs, évoquées au début de la Méditation III, sur ce qui paraît évident mais ne l'est pas en fait ne viennent pas d'un déficit de validité de la notion d'évidence comme critère de vérité mais du caractère de pseudo-évidences de ce sur quoi je me trompe. Ce qui implique qu'il y ait des évidences pas évidentes ou plus exactement que l'évidence soit un critère inattaquable, mais que ce qui est évident n'est pas évident, mais enfin après tout c'est ce que Descartes écrit. Sinon il écrit des trucs intéressants dans un article intitulé "la solitude de l'ego" où il montre qu'il n'y a aucune figure d'alter ego dont l'existence est prouvée dans les Méditations et met ça en rapport avec ce que Descartes dit de l'amour dans les Passions de l'âme, c'est vraiment fin comme idée. Qu'il écrive comme un sac à papier, c'est autre chose. Et son érudition déborde parfois un peu trop; en gros si après avoir lu ça + éventuellement ses autres bouquins comme Sur l'ontologie grise de Descartes et Sur la théologie blanche de Descartes (ouais les titres hein; mais j'ai lu un bout du 2e, un commentaire de "la nature est un livre écrit en langage mathématique" et ce bout était excellent) + son commentaire de la Méditation II dans le recueil de Dan Arbib qui vient de paraître chez Vrin, tu n'as pas compris qu'il était le final big boss des études cartésiennes devant Beyssade, Guéroult et autres Alquié, c'est que t'es bouché. Il paraît aussi que ses livres sur Husserl sont très clairs. Par principe je suis sceptique parce que Husserl m'a vraiment fait désespérer de mes neurones en 1e année de prépa mais je veux bien essayer. Quant au latin de Descartes, c'est du Jean Yanne. Pardon mais s'il avait des trucs importants à dire il pouvait écrire en français. Il a déjà écrit en français. Il avait qu'à continuer. Ça nous aurait évité de nous taper les commentaires de traduction à la mords-moi-l'noeud sur cogito ergo sum où il n'y a pas de sujet (bah non parce qu'en latin il n'y a pas de sujet exprimé forcément) qui diffère de ego sum, ego existo où là oui le sujet est exprimé Yapa de haine. J'aime le latin de tout mon coeur, d'ailleurs je traduis Lucrèce depuis hier pour ma prof qui aime bien nous donner des textes d'Ovide sur comment enlever la poussière sur les seins de ta voisine au cirque Maxime pour faire connaissance et des histoires gays sur Achille qui tripote des centaures sous les yeux de sa mère. J'aime bien Marion aussi comme tu vois. J'aime bien la Bible même s'il y a un côté un peu tautologisant et des passages bien chiants (bizarrement c'est plus ressorti quand je l'ai lue en anglais, des trucs comme 'All things were made by him; and without him was not any thing made that was made' (dans st Jean 1:3) tu te sens à peine con en lisant ça). D'ailleurs on peut considérer que je "lis" Lucrèce du coup, même en latin. Il y a un passage qui va me poser un souci de traduction: "et Venus in silvis jungebat corpora amantum". La syntaxe est straightforward, et Vénus [verbe à l'imparfait] les corps des amants dans les forêts, simplement le verbe à l'imparfait le Gaffiot te donne lier, unir mais aussi atteler, et comme Lucrèce parle des premiers hommes bestiaux, j'ai un petit flash de d'autant qu'il décrit le passage d'une "union sexuelle violente" à un amour amollissant. Autre petite curiositas: le verbe liquesco (bien que Lucrèce emploie le plus rare mollesco) signifie à la fois devenir liquide, fondre, s'évanouir et s'efféminer, ce qui me fait aussi un peu rigoler. Comme je ne savais pas si tu croyais que ma haine était dirigée contre le latin, Descartes ou Marion j'ai répondu sur un peu tout. Comme dirait @poney "vous pouvez reprendre une activité normale."
  6. Ah oui Tricot ne jure que par Thomas d'Aquin. Donc tu vas en manger. Je compatis. Je viens de finir les Questions cartésiennes, un recueil en deux volumes (j'ai pas tout lu) de commentaires de Descartes par JL Marion qui ne cite Descartes qu'en latin et intégré à son texte (pas en citations séparées). Heureusement que Descartes c'est du latin de cuisine (un peu comme la Bible) mais c'est bien relou quand même.
  7. Lol le titre de BFM “Et si on reconfinait le 26 décembre?” Hmm...
  8. Contre les conneries de Chamayou sur le libéralisme autoritaires. Dites-moi si vous voyez des problèmes avant que je poste à la rédac' (ou je poste tout de suite à la rédac' je ne sais pas). J'ai une crainte: la longueur. J'ai pas trouvé de titres, je ne suis pas doué pour ça je crois
  9. Ok en fait j'arrivais pas à bosser je pensais à Chamayou tout le temps ça devenait chiant. Donc j'ai fini mon texte. C'est de la merde en barres ce qu'il raconte ce mec. J'espère l'avoir bien défoncé, je poste ça sur le fil idoine.
  10. Je n'ai pas accès à l'article intégral. Je pense faire quelque chose sur l'actualité du "libéralisme autoritaire" à l'occasion de cet article et du livre de Chamayou. https://www.amazon.fr/Du-libéralisme-autoritaire-Hermann-HELLER/dp/2355221480 Ce concept est vieux, je vais examiner sa non-pertinence.
  11. J'essaie de mettre au propre dans la semaine quelque chose pour la rédac' alors.
  12. Arguably sur mon podium Genesis
  13. Voici un passage bien représentatif sur le pouvoir de vie et de mort de l'Etat sur ses membres, sur sa communauté. Schmitt pense bien plus les membres comme appartenant à une "communauté" qu'à une "société", ce qui suppose un lien plus organique entre les personnes (distinction qu'il doit à Tönnies, un autre spécialiste de Hobbes, qu'il cite d'ailleurs), ce qui recoupe un peu la dichotomie de Durkheim entre solidarité organique et mécanique mais pas totalement non plus. Le problème de l'Etat libéral c'est que personne ne veut mourir pour lui. On a dans CP un article à reposter contre le "libéralisme autoritaire" utilisé par ces glandus ou faut l'écrire?
  14. Comment deux auteurs non-libéraux constituent la généalogie du libéralisme autoritaire... Cela dit ça me rappelle bien ceci qui est moins con (comparaison Hayek/Schmitt (avec deux t sinon c'est la cuisinière), critiques bien différentes du positivisme juridique mais les parallèles établis par l'auteur me semblaient pertinents). Et le rapprochement avec Heller est vraiment étrange parce que Cités, dirigé par Zarka, antischmittien de combat, avait consacré un n° (auteurs assez divers, de Jaume à Tertulian ça ratisse large) à ce type justement comme un critique de la conception schmittienne "décisionniste" de la souveraineté. Donc c'est de la bouillie à tous les étages de la soupe. Enfin le journaliste reconnaît bien que tout oppose Heller et Schmitt mais on aimerait savoir du coup la pertinence du rapprochement. Et je dis ça parce qu'étant bien évidemment abonné à Libération j'ai pu tout lire. Fort heureusement, en cherchant Chamayou je tombe sur un autre article de Libération qui va sans doute me permettre d'étancher la soif spéculative dans laquelle cet amuse-gueule intellectuel raffiné m'a laissé en me mettant l'eau à la bouche pour me la retirer quand j'en ai besoin. Déjà. The return of the. Bon déjà le rapprochement Heller/Schmitt est plus clair: 1) Il n'a visiblement pas bien lu Milton Friedman sur la corrélation entre liberté politique et économique (ou alors il ne connaît pas l'histoire du Chili, je ne sais pas). 2) Il n'a visiblement pas bien lu Hayek sur la dénonciation de la pensée constitutionnelle de Schmitt, visible dans DLL notamment. Hayek y critique la conception schmittienne de l'"ordre concret" comme précisément aux antipodes de l'ordre spontané, puisque l'ordre concret s'oppose à la conception du droit comme ensemble de règles abstraites (duh) garantissant le maximum de liberté dans le cadre de la norme juridique. La société se fond dans l'Etat, qui en désigne les ennemis, on connaît la rengaine: il faut être très très hardi pour y voir une inspiration pour Hayek. Rappelons que pour Schmitt, la souveraineté dérive de la décision en situation exceptionnelle, et que le décideur dit le droit ; il a même écrit un article éloquemment intitulé "Der Führer schützt das Recht" (Le Führer protège le droit; écrit juste après la Nuit des longs couteaux pour donner le contexte), et il dit s'inspirer de Hobbes mais bon c'est contestable (et contesté, par Zarka justement, spécialiste reconnu de Hobbes). Pas grand chose à voir, donc, avec le modèle hayékien évolutionniste et la common law. Pour une discussion moins crétine des rapports Hayek/Schmitt, cf. le bouquin linké plus haut de R Cristi. 3) Les raisons pour lesquelles Schmitt veut que l'Etat se désengage de l'économie n'ont rien à voir avec le libéralisme. La fin de l'Etat est existentielle, l'Etat est l'"instance" qui incarne la "substance" du politique, à savoir les relations hostiles d'amis et d'ennemis qui peuvent se poursuivre en dehors du cadre étatique (ce qu'il a développé dans La Théorie du partisan). Schmitt, comme le souligne Freund dans sa préface à La Notion de politique, privilégie dans cette optique la politique extérieure à la politique intérieure, et appuie le rôle de l'Etat dans l'appropriation et la délimitation territoriale des frontières qui opposent précisément l'ami et l'ennemi, son rôle dans la guerre, dans laquelle se fonde sa légitimité (un Etat pour lequel personne n'est prêt à mourir est un Etat sans légitimité pour Schmitt, précisément parce que le rapport à l'Etat est existentiel, c'est un lien organique à une communauté: cet aspect "existentiel" est encore accentué dans des textes plus tardifs comme Ex Captivitate Salus où Schmitt écrit que l'"ennemi est la figure de ma propre question", que l'ennemi peut être moi-même, mon frère etc. bref tout être qui me met en question, qui s'oppose à moi, mais du coup ce n'est plus très clair, mais c'est intéressant, car ça laisse envisager la possibilité d'une application de la dichotomie ami/ennemi, qui est l'"essence du politique", à la politique intérieure, et ce même si le conflit entre amis et ennemis reste toujours, même dans l'Etat, une "possibilité réelle"). La perspective est donc, dans le jargon fascisant de Schmitt et des schmittiens (Mohler, Douguine), "métapolitique". Autant vous dire que le Smic et le taux marginal d'imposition, on s'en bat les couilles. Ou pour le dire plus précisément, ça fait dévier le politique de sa fin essentielle. C'est un truc de bourgeois et de libéraux qui discutent. Mais la critique de la fuite ou de la dissolution du politique dans des domaines "spécialisés" et dans l'expertise, elle, n'est pas propre à Schmitt, mais lui doit parfois beaucoup je pense (j'y ai pensé en lisant Du mensonge à la violence de Arendt récemment). By the same token, la volonté de répression des revendications sociales dans Schmitt n'a rien à voir avec l'hostilité de Hayek contre les grèves et les mouvements socialistes. Pour Schmitt, il s'agit d'éviter la désunion et la contamination de la société par les luttes de classe qui n'entrent pas du tout dans son modèle (les "amis" ne sont pas un groupe économique, le politique est abstrait de l'économique, du social, de la race (moui ça bon c'est lui qui le dit hein) etc.) Il s'agit de revendiquer l'unité "concrète" de l'Etat contre le pluralisme libéral (1). Il est donc aussi contre la liberté d'expression hein. 4) Si on analyse un peu sérieusement la citation de Hayek (mention spéciale à "qui a beaucoup lu Schmitt" lol tout le monde a lu Schmitt, même moi alors it doesn't prove a thing), il parle de démocratie sans libéralisme, alors que Schmitt rejette bien évidemment les deux. Qu'il ait parlé de dictateur libéral fait un peu mal aux yeux certes, on dirait du Hoppe. Mais il ne faut pas sous-estimer que Hayek voyait bien qu'un dictateur libéral est une contradiction dans les termes et aurait dans les faits très peu des pouvoirs qui sont ceux d'un vrai dictateur, et que le libéralisme mènerait ce dictateur à une transition vers un Etat de droit. Genre Pinochet en fait. Qu'il ait précisé que c'est une opinion personnelle ajoute au fait qu'on devrait prendre cette citation avec des pincettes et lire les bouquins au lieu de cherry-picker les citations façon journalope. Speaking of which Ce qu'on ne rappelle pas, c'est que https://www.businessinsider.com/personal-finance/nestles-infant-formula-scandal-2012-6?IR=T#the-bad-publicity-sparked-a-global-boycott-of-nestl-11 Voilà après je connais pas l'affaire en détail mais ç'aurait été cool de rappeler ce détail. Il est malin comme un singe, mais il ne lit rien et il déblatère ses cochonneries en se donnant un look de khâgneux marxiste baffable. (1) Schmitt, C. (1992), La Notion de politique, Paris, Flammarion, pp. 85-89. Cf. p. 104 sq. pour la condamnation du libéralisme comme règne de l'économisme (refrain connu mais visiblement faut le rappeler). Je recommande toute la préface de Freund.
  15. Qui est de la team Et qui est de la team ? (Ce n'est qu'un des nombreux exemples de variations sur les paroles.) Moi je préfère la version live sexuelle qu'on entend ici à la version de Various Positions. Parce que notamment Leonard vieux >> Leonard jeune. Par ailleurs, Leonard est aussi mon interprète préféré (over Jeff Buckley et les autres), vous aussi? (Et tf ce pianiste en fait des tonnes.)
  16. Je ne veux pas m'avancer mais je crois que vous vous faites peur https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-doit-on-reconfiner-apres-noel-pour-eviter-une-flambee-epidemique_AN-202012220316.html C'est surtout des maires qui font les flippettes.
  17. Oui mais il y a une chance infime que ça soit maximalement desutile donc en vertu du Maximin principle faut tout faire pour éviter ça /Taleb /sarcasm (on sait jamais)
  18. Autant pour moi. Je devais être en manque.
  19. Mais si il fait la convergence des luttes avec la gauche schmittienne à la Chantal Mouffe. Il bouffe tout ce qui est populiste/
  20. Mouais on peut pas tout lire #abonnés mais à part que A2B n'est pas du tout “inclassable” et que Bonardel a l'air jetée, si son propos c'est de dire que la liberté d'expression n'est plus menacée par les Etats seulement mais aussi par la soumission des acteurs privés au SJWisme, je pense pas que ça soit très contentious même ici, on a d'ailleurs souvent eu ce débat pour distinguer les différentes violations de la liberté d'expression, qui ne violent pas toutes le droit comme quand l'Etat intervient mais qui n'en sont pas moins moralement condamnables. Après il appelle ça le libéralisme parce que comme 99% des intellos il ne sait pas ce que ça veut dire ou il fait semblant de pas savoir (suffit de lire son Contre Hayek ou son Contre le libéralisme pour juger de sa mauvaise foi).
  21. Je lis l'excellent Crises of the Republic de Arendt (est surtout bien l'article sur la désobéissance civile, mais j'en suis à la moitié). Petits screenshots parce que j'ai la flemme de recopier (je le lis en français, sous le titre Du mensonge à la violence) : Et une note sur la société de consommation: Pour la substance théorique, en gros: (intéressant de croiser ce qu'elle dit là avec les réflexions de Rawls ou Searle sur la désobéissance civile et la rupture de l'ordered anarchy jasayienne) Ses commentaires de Locke sont brillants (sur l'idée par exemple que le contrat constitue pour toujours la société et temporairement le gouvernement et pas juste le gouvernement, et ses commentaires sur la notion de consentement tacite sont très fins aussi, elle fait un rapprochement avec le traitement des noirs aux US, qui ont été tacitement exclus du consentement tacite (selon sa formule) à la société (pris dans le sens d'association volontaire, de societas), et ce problème ne peut pas être résolu par un règlement abstrait) et le bouquin est habité par un esprit aristotélicien qui caresse mon minarchisme dans le sens du poil. Je dis ça d'autant plus que je partage l'avis de ceux qui trouvent que d'habitude, ce qu'elle écrit est chiant (Condition de l'homme moderne, chiant; La Crise de la culture, chiant (sauf l'article sur l'autorité) mais pas lu les Origines ni Eichmann et On Revolution, même si on dit beaucoup de mal du dernier).
  22. Oui j’ai dit ça du coup ça a marché
  23. Oh C’est bon merci
  24. On me dit que c’est l’effet du patriarcat qu’elles veuillent s’occuper des enfants plutôt que les mecs
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