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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Ah tiens, je me suis trompé de Barnes. Julian c'est le frère écrivain. Lucilio, tu rigoles, mais le Barnes en question, il venait en cours habillé comme ça. Quand tu le croisais dans le quartier latin en culotte et en jabot, ça faisait bizarre
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ho comme tu y vas. Robert Nozick est publié en Français aux PUF. Ils ont arrêté avec la couverture thermocollée (même si je préfère les anciennes éditions, plus solides, cousues) et la collection premier cycle faisait effectivement peur, mais n'était pas si mal (ah l'intro à la philosophie grecque avec Monique Canto et Julien Barnes...)
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Critique conservatrice du libéralisme
F. mas a répondu à un sujet de free jazz dans Philosophie, éthique et histoire
Je parlais du mode d'existence de l'Etat moderne. Je m'excuse si je n'ai pas été clair. Celui-ci en émergeant dessine un rapport entre gouvernants et gouvernés qui n'existait ni au Moyen âge, ni dans l'antiquité. C'est Machiavel qui couche sur papier la description de la vertu nécessaire à son bon fonctionnement, et Hobbes qui pose les fondements de la science nouvelle du gouvernement représentatif, cette entité hiérarchique et spécialisée (puissance publique) pérenne qui ne peut plus se réduire à la seule activité réglée par la constitution. La Virtus machiavélienne, qui irrigue toute la science politique moderne, est bien connue : il est demandé au politique d'être à la fois renard et lion, et de se tenir à distance de la morale pour garantir l'efficacité de son action, qui est de prendre et conserver le pouvoir. S'il convient de paraître juste (enfin, mieux vaut se faire craindre que de paraître juste nous dit Machiavel), il est nécessaire pour se maintenir en poste de ne pas trop l'être. En d'autres termes, l'esprit du pouvoir selon Machiavel, qui est un enseignement à l'adresse des puissants, c'est le pouvoir pour le pouvoir sans la modération de la justice, ce qui revient, si on prend la grammaire classique, à préférer la tyrannie aux différentes formes de régimes droits. Pour Aristote par exemple, le sens du terme tyrannie oscille entre le gouvernement d'un seul sans lois ou le gouvernement d'un seul mais dont les lois sont à son seul bénéfice. C'est Thrasymaque qui a raison contre Socrate, la justice cède la place à la pure efficacité. Le deuxième élément de l'approche Machiavélienne, en rupture avec par exemple la science politique aristotélicienne mais pas avec la tyrannie antique, est l'insistance voire la prééminence qu'il donne à à la décision politique sur la délibération. Aristote fait de la loi, cette raison sans passion, le produit de la délibération bonne d'hommes vertueux. Machiavel invente le pouvoir exécutif : une bonne république est une république dans laquelle le souverain est au dessus de la loi et la remplace même de temps en temps histoire de rafraîchir la vertu de son peuple (cf son agressivité et les tensions qui sont à l'origine de la liberté). Hobbes vient après et formalise la physionomie nouvelle du pouvoir : la prééminence de l'exécutif, la distance entre gouvernants et gouvernés, et la liberté absolue du souverain opposé à la soumission absolue des gouvernés (dans tous les domaines, politique comme moral). Dans les deux cas, les premiers penseurs de la politique (Machiavel) et de l'Etat (Hobbes) moderne vont redécouvrir dans la science politique classique non pas l'enseignement sur la politeia, mais sur cette forme particulière de monarchie déviée qu'est la tyrannie. Sur le sujet, je te conseille la lecture du commentaire de Leo Strauss sur le Hiéron, un dialogue de Xénophon sur la tyrannie qui a particulièrement inspiré Machiavel, et Le Prince apprivoisé, de Harvey Mansfield Jr, qui montre que la généalogie du pouvoir exécutif qui est au centre de la définition de l'Etat prend sa source (entre autres) dans la tyrannie. Tu peux aussi lire Les Lois de Platon, où l'étranger d'Athènes explique pourquoi dans sa cité idéale (des magnètes), la fondation doit être confiée à un tyran vertueux par souci d'efficacité, qui est encore une fois la marque de fabrique d'un tyran qui ne veut pas s'embarrer d'une loi qui l'oblige à la modération. -
Ou pas. Les écarts ne sont pas non plus énormes. Je suis sûr que les Anglais trichent. Ils ont ça dans le sang.
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Si j'ai bien compris, un forum libéral normal, c'est un forum compatible avec les propos vaseux des bateleurs de l'UDI ?
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C'est l'opinion de Buchanan (il faut garder une part d'objectivité pour que la discipline économique puisse conserver son titre de science, après tout). Les erreurs des grands théoriciens sont parfois beaucoup plus instructives que certains jugements valides énoncés platement, ce qui me fait dire qu'il ira tout droit au paradis des économistes
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Buchanan a été influencé par l'école autrichienne, et avait des relations très courtoises avec Mises, même s'il a critiqué l'excès de subjectivisme de la praxéologie, lui faisant tenir une position curieusement scientiste dans un article publié sous la direction de Kirzner dans un ouvrage collectif écrit en l'honneur de Mises. En effet, l'article est curieux parce qu'il se conclut par l'idée qu'il est possible d'observer objectivement les comportements rationnels des êtres humains comme des rats répondant à certains stimulis extérieurs. Bref, que par certains côtés, l'homme est comparable aux rats dans son comportement. Ce qui est vrai, une fois qu'on fait abstraction de la conscience chez l'être humain.
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Un intellectuel majeur qui a contribué à réhabiliter l'économie politique dans le sillage de Mandeville et d'Adam Smith, et quelqu'un de particulièrement fair play et honnête, ce qui est rare dans l'université. James Buchanan après avoir poser les bases de l'école des choix publics aurait pu se contenter d'en vivre le reste de son existence, mais n'a pas hésiter à continuer à débattre, et même encourager les critiques de ses propres positions classiquement libérales. Ainsi, il s'est lié d'amitié et a participé à la promotion des idées d'Anthony de Jasay, jusqu'à préfacer un livre collectif qui lui est consacré, alors que celui-ci s'est attelé à la tâche de démonter par l'analyse logique le contractualisme hobbésien de Buchanan dans plusieurs de ses livres. Vraiment une très grosse perte.
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Comment dit-on concombre en flamand ?
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Bon, à part l'enfant tapir, je vois que personne n'a été élevé dans un cirque et n'a appris à peigner la crinière d'un lion à l'âge de 8 ans. Hu. Tous des nerds et des marchands de soupe.
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Aaaaaarg...
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Ah tiens ça me fait penser que j'ai reçu un prix à Angoulême pour une bd que j'avais faite au lycée. Par contre, ça, c'est true story.
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ah ? T'as fait ta prépa où ?
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...et un troll sur l'intervention de la gendarmerie en Nouvelle Calédonie (grotte d'Ouvéa)...
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Quand je la lis, j'ai l'impression de voir une journaliste stagiaire qui essaie de coller au plus près de son stage dans un journal de gauche. Comme elle est totalement ignorante de la chose politique, elle a fait plusieurs recherches wiki pour bricoler un texte ampoulé pour expliquer que l'argent c'est mal et que Depardieu est un sale type. Mais elle est pas encore au point.
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Je tiens à préciser que depuis toujours, j'essaie le plus possible d'utiliser l'argent public à tort et à travers. Quand je travaillais au cirque, j'ai réussi à gratter une subvention à la région pour financer un stage de dactylo à un homme tronc. Tiens ça fait une ligne de cv en plus, ça.
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Elle ne sait toujours pas écrire, c'est très pénible à lire. C'est vraiment très amusant ces assauts de patriotisme à gauche quand il s'agit de pognon...
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J'ai été élevé dans un cirque, ce qui m'a rendu considérablement compétent en matière de lavage d'éléphants, de rasage de femmes à barbe et de prothèses mammaires pour clowns. Ensuite, à l'âge de 15 ans, j'ai été enlevé par deux universitaires finnois qui m'ont enfermé dans une cave avec pour seules nourritures de la bouffe anglaise (essentiellement du porridge et des petits biscuits secs) et les oeuvres complètes de William Paley, ce qui m'a permis d'acquérir de réelles compétences en gastronomie et en droit naturel moderne. Ils m'ont viré trois ans plus tard quand ils ont découvert que je cachais sous mon matelas des numéros de la revue française de droit administratif et un livre de Bertrand Russell. Depuis, je vis comme cobaye dans un grand laboratoire pharmaceutique financé avec vos impôts (ils offrent leurs médicaments pour le plaisir de se faire subventionner). J'ai encore du mal avec la petite roue dans la cage, et le truc bizarroïde pour boire, mais je sens que je me suis déjà intégré à l'équipe.
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Règlementation du cinéma
F. mas a répondu à un sujet de Citronne dans Politique, droit et questions de société
Que les films de Mocky sont vraiment mauvais -
Motivation du mariage gay
F. mas a répondu à un sujet de PABerryer dans Politique, droit et questions de société
Non non, la manif pour tous, pas le mariage pour tous. -
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héhé...c'est "Le maître de guerre", ça
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Ces Petits Actes Anti-Écolos Du Quotidien
F. mas a répondu à un sujet de Chitah dans Sports et loisirs
ah oui, là tu me fais regretter. Tu as l'adresse ?
