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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Je suis un renégat : je n'aime que les fromages pas trop forts. D'ailleurs, mon fromage préféré, c'est le Cheddar.
  2. oh le Vieux Lille sent presque bon à côté de la boulette d'Avesnes. Et pourtant, il coince pas mal non plus.
  3. De la boulette d'Avesnes. Je crois qu'avec l'époisse, c'est le fromage le plus puant de ce pays.
  4. Je crois surtout que plus personne ne prête attention à ce qu'il dit, l'aut' machin.
  5. David Hume a cette particularité d'être un philosophe immense dont la postérité s'étend de la philosophie politique à la logique en passant par l'épistémologie et la théorie morale. Il me semble que ce qui intéressait particulièrement Keynes dans la pensée de Hume, c'est le probabilisme. Je ne sais pas s'il fait beaucoup référence à ses oeuvres sur la banque et la monnaie. Mais je ne connais pas assez Keynes pour le dire. Je ne savais pas que Keynes citait Burke parmi ses références. Hume est aussi une référence majeure pour Adam Smith, FA Hayek et Anthony de Jasay, ou encore Schopenhauer, même si tous ne retiennent pas nécessairement pas les mêmes passages de l'oeuvre du bon David. Ramener l'enseignement humien à Keynes seul est donc un brin exagéré. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il n'est pas autrichien, et ne se situe pas dans le sillage du rationalisme lockien qui a donné naissance à l'école de Paris et au gros des troupes du libertarianisme contemporain. Par contre, plusieurs commentateurs situent très clairement Hume parmi les inventeurs du versant économique du libéralisme. Je pense en particulier, en langue française, aux écrits de Lucien Jaume et de Pierre Zaoui sur le sujet. Pourquoi ? Parce qu'ils reprennent en général l'interprétation Hayékienne de la philosophie juridique de Hume comme point de départ de leur propre démarche.
  6. En fait, j'ai eu l'occasion de discuter avec les deux, et les deux raisonnent un peu de la même manière. Et sont autant agréables, courtois, modestes et pertinents l'un que l'autre
  7. Ce n'est pas que cet esprit me déplaise -d'ailleurs il ne me déplaît pas tant que ça, je suis quand même marié à une ingénieure-c'est qu'une proportion importante d'esprits formés de la sorte donne aux élites économique et politique françaises une physionomie bien particulière, pour le meilleur et pour le pire. Quand je dis que la pathologie "grandes écoles" est une pathologie constructiviste, je pense plutôt à une chose qui te parlera sans doute plus, à savoir qu'elle introduit des biais cognitifs bien spécifiques qui se marient plutôt bien avec certaines théories et certains modes de raisonnement pas spécialement libéraux. Ce n'est à mon avis pas un hasard si les théories économiques qui mettent des experts et des ingénieurs aux manettes de son bon fonctionnement sont plus en vogue dans les centres de recherches que les théories autrichiennes, qui disent en gros qu'on peut très bien se passer de politiciens et de techniciens pour que fonctionne le marché. J'avais évoqué il y a un moment l'hostilité des Hayek et Mises envers les libéraux français au moment du colloque Lippman (et ensuite au moment de la constitution de la société du mont Pèlerin). Pourquoi tant de haine ? Eh bien parce que tous sortaient de grandes écoles, et cherchaient absolument à marier planisme et libéralisme. Hayek avec les Français dans le viseur quand il a commencé sa critique du scientisme transposé en sciences sociales, et critiquait déjà cette déformation épistémique spécifique qui empêchait un certain nombre de libéraux français de comprendre le fonctionnement du marché. Maintenant, ceci étant dit, je précise que mon propos n'est absolument pas de faire du grandes écoles bashing. Je l'ai déjà dit, quelque soit le diagnostic posé, la solution ne souffre pas beaucoup de discussion à mon avis. Maintenant, une anecdote plus légère pour la route à l'adresse de Chitah et Rincevent : si vous voulez un jour expérimenter in concreto ce que j'entends par pathologie grandes écoles, essayez d'avoir une conversation normale avec Henry de Lesquen ou JL Gergorin
  8. Il me semble que les gens qui fréquentent la fac financent pour la plupart leurs études en travaillant. Ils ont donc une expérience du monde du travail tout à fait comparable à celle des grandes écoles. Je dirais même plus immédiate par certains côtés. Dire que les grandes écoles sont indépendantes ne veut pas dire grand chose, puisque leurs statuts et leurs budgets, autant que ceux des universités, sont très réglementés. Pour info, il existe aussi dans les ca des universités des représentants d'entreprise. En général, ce ne sont pas les représentants les plus efficaces et les plus présents. Je le dis par expérience personnelle (c'est d'ailleurs tout à fait normal : ils n'ont aucun intérêt à l'être). Ce que je disais plus haut mérite à mon avis d'être répété : le choix de préserver discrètement des filières sélectives au milieu d'un système universitaire qui ne l'est pas est un choix politique. On vend de l'égalité aux classes moyennes et on les désinforme tout en préservant discrètement des moyens pour s'en sortir (enfin pour ceux connaissent les stratégies scolaires pour se repérer). Le bon fonctionnement des écoles dépend beaucoup de la démagogie des universités, et tout le monde semble s'y retrouver entre ceux qui sortent des grandes écoles et nos élites qui n'ont aucun scrupule à brasser l'université tout en envoyant leurs gamins dans les écoles. C'est beau l'ascenseur social à la française Ce qu'on peut reprocher aux grandes écoles indépendamment de son côté caste, c'est effectivement de produire une mentalité bien particulière, qui est en même temps très française : la promotion de l'expertise technocratique et un penchant pour le constructivisme et le social-engineering qui ne date pas d'hier. Ce n'est pas vraiment du socialisme au sens strict, mais plutôt un constructivisme diffus qui traverse l'ensemble du spectre politique de ce pays. Il suffit de parler un jour à un ingénieur pour se rendre compte qu'il s'agit d'une sorte de déformation professionnelle (déformation qui existe dans toutes les professions, hein ! Je ne fais pas de procès aux ingés) qui les pousse à aborder les problèmes humains d'une certaine manière.
  9. Le problème des universités et des grandes écoles est lié. Les grandes écoles ne seraient pas si attrayantes si les universités n'avaient pas des missions aussi démagogiques démocratiques, et la dissociation des budgets entre grandes écoles et universités dissimule pas mal le coût réel des écoles. Ceci étant dit, la solution à mes yeux réconciliera critiques et amis des grandes écoles : privatize everything, le marché reconnaîtra les siens
  10. Mon propos ne portait pas sur la sécession. Je me demandais simplement si les Alsaciens étaient moins consommateurs d'impôts que les autres Français. C'est à mon avis une condition nécessaire pour qu'un projet tel que le vôtre puisse avoir un écho positif au-delà du cénacle des déjà convaincus.
  11. Il y a aussi le livre que j'ai évoqué assez récemment dans un autre fil, écrit par un juriste cette fois-ci : the enterprise of law, de Bruce L. Benson https://mises.org/store/Product2.aspx?ProductId=297
  12. Je ne juge pas de l'initiative, qui a au moins le mérite d'en être une mais j'ai une question : j'imagine que l'Alsace bénéficie au même titre que le reste du pays de services publiques, puisque le modèle social que le monde entier nous envie ne s'arrête pas à la frontière de cette région. Auriez-vous des informations qui indiqueraient que la région bénéficie moins de l'impôt et des biens publics produit par l'ensemble de la population française que le reste du pays ?
  13. Ai bien reçu mon ouisqui of Nikka (délicieux) et ma concise encyclopedia of economics (passionnante au dessus de mes espérances). En plus, j'ai eu droit à un abonnement de 1 an à Reason magazine et 6 mois à zi economist. Cool Acéphale : j'ai goûté le whisky japonais dont tu parlais. Il est très bon mais un peu trop tourbé pour moi
  14. McIntyre est passionnant. Sur la philosophie analytique, je conseillerai en français HJ Glock Qu'est ce que la philosophie analytique ? (qui donne un panorama des idées contemporaines sur le sujet) http://www.amazon.fr/Quest-ce-philosophie-analytique-Hans-Johann-Glock/dp/2070399788 Sinon, il y a "La méthode scientifique en philosophie" de B. Russell qui donne un bon aperçu de l'aspect logique de la philosophie analytique. En complément, tu peux jeter un oeil aux écrits de Quine, notamment sa conférence sur les deux dogmes de l'empirisme de WO Quine (qui critique la nette séparation entre proposition analytique et proposition synthétique). A cela, j'ajouterais deux ouvrages en anglais (pas trop compliqués) : Ayer Alfred, Language, Truth and Logic et principia ethica de GE Moore, ce dernier doit même être disponible online.
  15. Oui, effectivement, il n'y a pas de légende, ce qui est totalement débile. On devine juste que les gros points doivent dire que les blogues ainsi désignés font partis des plus consultés. Et encore. On voit bien que ce journal est à destination de hauts fonctionnaires en retraite.
  16. J'apprends, en lisant le journal du jour, en l'occurrence Le Monde, que la blogosphère "de droite" était en pleine expansion, surtout depuis que la gauche est au pouvoir et l'Ump dans l'opposition. Parmi les blogues considérés comme les plus activistes, on retrouve en bonne position H16 (classé pour l'occasion sur un graph tout pourri et pas clair du tout dans la famille "libérale" de la "droitosphère") devant celui de l'Ump et de quelques autres cybermilitants plus ou moins sarko-compatibles. Hum.
  17. Ah ok. My mistake.
  18. Ok. C'est un raisonnement un peu curieux que tu nous présentes là . D'abord parce que l'esclavage existe aussi au moyen âge, et qu'il n'est abolit qu'au moment où ce genre d'exploitation n'est plus rentable (vive l'innovation technique et le remplacement du matériel humain par les machines !), ensuite parce que le moyen âge dure 1000 ans sans qu'on puisse parler de système de production stable (je suis d'accord pour reconnaître un certain nombre d'innovations techniques importantes sur toute la période, mais pas autant que sous l'empire romain en moins de temps). De plus, si je suis ton raisonnement sur l'esclavage, des coûts de production bas incitent à ne pas produire ? Problème.
  19. okay, j'arrête de dire des conneries.
  20. ...et je stocke du yellow cake et du mercure à ciel ouvert dans mon jardin aussi. Comme ça. Jus' pour faire chier.
  21. J'essaie le plus possible de faire la vidange de ma bagnole dans des parcs naturels.
  22. Même pas, puisqu'il y avait aussi des propriétaires d'esclaves noirs (même si pas beaucoup évidemment) et que tous les blancs n'appartenaient pas nécessairement à la classe des propriétaires d'esclaves http://americancivilwar.com/authors/black_slaveowners.htm
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