Le problème, ce n'est pas l'armée ou la police, mais tout ce qui va autour. Que l'on envoie les paras, le gipn ou des corbeaux, s'il n'y a pas de législation adaptée pour sanctionner les prédations, ça ne sert à rien. C'est un peu comparable aux exercices d'enfumage médiatique à la Sarko Guéant en 2007-2008 : on envoie des gardes mobiles dans les quartiers "sensibles" pour ramener trois clampins libérés deux jours après.
L'élue en question se comporte comme un élu français : dire les bonnes paroles au bon électorat, c'est déjà leur donner à titre thérapeutique une partie de ce qu'ils veulent (enfin ce que l'élu croit déceler dans ces signaux : le fameux sentiment d'insécurité). C'est aussi un moyen économique pour elle ne rien faire vraiment. La police continuera à ne pas trop bouger (c'est-à-dire à contenir les violences pour qu'elles ne débordent pas dans les centres villes, respectant en cela les consignes de leurs supérieurs et des syndicats), les violences seront cantonnées aux quartiers pourris qui déboucheront sur le saccage de bagnoles, de bâtiments et de biens publics. Et hop, la politique de la ville injectera un peu de pognon pour que le bastringue recommence l'année suivante.
Maintenant, envoyer la troupe pour rétablir l'ordre, que ce soit briser des grèves insurrectionnelles ou des occupations illégales se faisaient en France un temps fut, et se fait toujours ailleurs, notamment aux usa. Il lui arrive d'assurer des missions d'ordre public. Il s'agit seulement d'une précision.