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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. félicitations ! tu le vends combien ?..ah non ? Bon ok.
  2. Quand je dis que cette campagne est d'un ennui mortel…
  3. C'est même carrément la famille Adams, une fois que tu mets RP de côté.
  4. C'est pas impossible du tout, ça. Il lit contrepoints.
  5. Et si on nationalisait facebook ? lol http://www.atlantico.fr/decryptage/facebook-panne-nationalisation-melenchon-reseaux-sociaux-hugues-serraf-305004.html
  6. J'ai dû voir la version de 1995.
  7. Un film où tout le monde est bloqué dans les années 50 ? Si c'est celui-là, j'essaie aussi de me souvenir de son titre depuis quelques jours. Marrant.
  8. F. mas

    Supa Playlist!

    Puisqu'on parlait des B-boys (les clips sont délirants) http://www.youtube.com/watch?v=WeUm2f4QlG0&feature=related
  9. Tous les moyens pour limiter l'arbitraire sont bons, qu'ils soient institutionnels, culturels ou sociétaux, il ne faut donc pas se limiter aux institutions, mais il ne faut pas non plus les oublier ou les sous-estimer. Quand Tocqueville parle de régime, il désigne à la fois les lois politiques et les lois civiles, de l'organisation de l'Etat et les moeurs, tout comme le faisait avant lui Rousseau, et encore avant eux Platon et Aristote.
  10. Et moi je pense que tu te laisses abuser par la comm', et qu'en période de campagne, celle-ci vise essentiellement à dramatiser des attitudes et des positions qui apparaîtraient minimes s'il n'y avait pas à la clef la nécessité de rassembler les foules pour voter. Je pense aussi que les programmes font partie intégrante de cette comm', et qu'ils n'en ont jamais engagé personne, sauf ceux qui les lisent. Les programmes entre droite et gauche sont un peu semblables à ces jeux de bonneteau qui font passer une carte d'une main à une autre pour donner l'illusion du changement : on pénalise une fraction de la population pour favoriser une autre sans pour autant réduire réellement les dépenses publiques. Tu affirmes d'ailleurs que Sarko et Fillon ont réduit le périmètre de l'Etat : tu as des sources pour confirmer ? Je ne suis pas ironique ici. Si tu as, je prends, et si c'est vraiment significatif, je suis même prêt à réviser mon jugement. Il n'y a pas d'oligarchie floue et commode qui tire les ficelles derrière le théâtre politique, mais bien une distance énorme (et ce que je dis est très banal) entre l'être et le paraître, c'est à dire entre la pratique du pouvoir, qui est le lieu des rapports de force entre des factions et des coalitions d'intérêts sous contraintes multiples et ses manifestations publiques d'idéologie et de moraline. Là, non seulement je pense à Pareto et à Michels, mais beaucoup plus simplement à Machiavel. Eh puis aussi un peu à mon expérience personnelle. Parmi les contraintes qui encadrent les passions et les intérêts qui mènent les hommes, il y a les formes du droit, et d'autres passions et d'autres intérêts concurrents qui pèsent tout autant sur la décision publique que la figure léonine de Sarko et sa bande de potes. Je pense en particulier aux administrations et aux circuits de recrutement des élites qui mettent en oeuvre toutes les politiques publiques dans ce pays depuis plus de trente ans. Tu oublies par exemple que la cour qui entoure le pouvoir est une cour que Sarko a lui-même constitué afin de cour-circuiter les lourdeurs de l'appareil d'Etat au début de son mandat : les dati, les lefebvre, les Besson les Kouchner sont autant de mercenaires qu'il a créé ou acheté afin d'avoir la paix au sommet. Mettre ce genre de lèche culs aux postes clefs, et fillon, Monsieur j'ai aucun charisme (quelle erreur stratégique de sa part, je te l'accorde !) comme PM lui donnait les mains libres pour agir comme il le souhaitait sans vraiment déléguer. Si je parle de présidentialisation de fait, ce n'est pas en m'intéressant au style de l'exécutif ou à l'autoritarisme réel ou imaginaire de NS, mais à la sociologie concrète du gouvernement et aux interventions répétées du président en lieu et place de ses ministres : Kouchner fut un pantin autant qu'Hortefeux, Dati ou Yade sont des créations politiques constituées pour l'occasion. Le seul rôle qui leur était accordé, c'était de faire de la figuration auprès du président qui occupait l'espace non seulement médiatique, mais aussi en centralisant les décisions traditionnellement déléguées aux ministres. Une fois mis à distance les discours idéologiques qui visent à nous faire réagir en jouant sur nos affects et nos convictions morales, les différences politiques (les comportements des professionnels de la profession) se réduisent vraiment à des détails cosmétiques.
  11. suis allé voir Detachment, de Tony Kaye, avec Adrian Brody dans le rôle titre. Histoire d'un prof remplaçant dans un lycée pourri de la banlieue de New York qui recueille une prostituée mineure lors d'une de ses multiples balades nocturnes (il est insomniaque à cause de problèmes psychologiques perso liés à sa mère qui s'est suicidée quand il avait cinq ans). Comme ce petit résumé l'indique, c'est un film social typique (mais US) où tout va mal, ou alors de mal en pis (les profs sont dépressifs et martyrisés, les élèves violents et sans avenirs, etc.). Une fois ce travers mis de côté, c'est un film assez bon qui tranche assez avec la production ordinaire US par son pessimisme (et qui met en scène d'excellents acteurs mais de manière assez inattendue comme Lucy Liu ou William Petersen). FreeJazz : Tony Gatlif, tout comme Lars von Trier et Robert Guédiguian, devraient être incités à s'installer en Chine. L'édification du socialisme a besoin d'eux, mais très loin.
  12. Je pense que nous avons dépassé le stade de la loi de l'oligarchie (qui peut être sous certaines conditions bénéfique, notamment quand la rotation au sein des élites se fait entre factions relativement hétérogènes) pour celui de la stratification bureaucratique. C'est d'ailleurs pour ça que je parle de nommenklatura, comme on parlait de nommenklatura dans les pays du bloc de l'est par exemple. Tu parles des velléités de jacobinisme de Hollande, je te répondrais que dans les mêmes circonstances et avec les mêmes outils, Sarkozy a tenté de faire la même chose de son côté : s'il n'y a pas eu de présidentialisation formelle du régime (notamment via l'échec de la réforme constitutionnelle ou des conseillers territoriaux), mais une présidentialisation de fait. Le gouvernement à la sarkozy a cherché à renouer avec les meilleures heures *ironie* du pompidolisme : le président décide de tout, les membres du gouvernement sont des commis et des bureaucrates obscurs priés de coller aux désirs de l'omniprésident (voire de les deviner pour mieux y répondre) et certains ont pu parler -peut être de manière un peu polémique mais pas entièrement fausse- de recentralisation. J'ai d'ailleurs exposé dans un autre fil pourquoi ça me parait plausible : c'est tout bénef pour lui dans un pays dont les collectivités locales sont dans l'opposition. Sur l'Etat PS : allons-nous revivre les heures les plus sombres du mitterrandisme ou de la gauche plurielle ? Je n'y crois pas : l'autorité morale de la gauche s'est effritée, ses élites politiques sont moins brillantes, sa base sociologique (ses électeurs) s'est diversifiée (elle ne peut plus se contenter d'être le parti naturel de la fonction publique) et elle bénéfie essentiellement du rejet de sarko, pas d'une adhésion pleine comme en 81. Sur la capacité de la gauche à s'affranchir du réel, là encore, je ne te suis pas complètement : la limite des promesses irréalistes du ps, comme celles de l'ump, qui je le rappelle quand même, n'en était pas avare non plus au moment de sa première campagne (un exemple, l'une des mesures phares de la campagne sécuritaire de Sarko fut de rétablir les lois anticasseurs : pipotron puissance maximale qui a marché auprès de l'électorat droitier, avec une chance de réalisation effective nulle), c'est les rétributions attendues de ses représentants et de ses partisans au moindre coût (en euro comme en termes électorales). Taxer les super riches, ça va bien le temps de la campagne. Se mettre la moitié de l'Europe à dos pour se faire élire à cause de son fiscalisme délirant, c'est déjà plus délicat, et c'est surtout une forte incitation, une fois élu, à noyer le poisson. Sur l'ingénierie égalitaire, ta propre phrase contient la réponse à tes inquiétudes : la droite cherchera toujours à doubler à gauche la gauche, et à proposer les mesures les plus liberticides pour faire oublier qu'elle est de droite. Ce n'est pas la gauche qui a proposé de pénaliser l'"homophobie", c'est cette endive moite de Raffarin. Ce n'est pas Manuel Valls qui a proposé à chaque élèves français de parrainer un enfant mort dans les camps pour honorer la mémoire des victimes de la déportation, c'est son patron Sarko. Tout ça pour dire que malgré les efforts des journalistes et des militants (qui parfois se confondent allègrement), j'ai bien du mal à distinguer des différences majeures entre les écuries en présence.
  13. "Les conséquences seront cataclysmiques" : on attend les pluies de sauterelles.
  14. Libertarianism. Com est un projet du Cato, dude.
  15. J'ai lu le même article, il doit être sur libertarianism.com (de mémoire).
  16. F. mas

    Supa Playlist!

    Tout à fait d'accord.Spéciale dédicace à Sekonda, qui sait que le gangsta rap est mort avec NWA
  17. A partir du moment où tu ne partages pas l'optimisme anarcho-capitaliste, et que tu te dis qu'il faut un minimum d'Etat ne serait-ce que pour assurer tout ou partie des fonctions régaliennes, les questions du régime politique et de la division du pouvoir se posent, comme elles se sont posées pour tous les libéraux, Aron compris. Burke, c'est un peu différent, ce n'est pas un théoricien, mais un praticien qui un jour s'est découvert une passion contre la révolution française. Cela ne signifie pas en creux qu'il ne définit pas ce qu'est un bon gouvernement, celui sanctionné par les siècles, défenseur des libertés concrètes des anglais, etc. J'ai beau chercher, je ne vois pas de libéraux qui ne se coltinent pas la question du régime politique, ce qui après tout est assez normal quand on s'aventure dans la jungle ténébreuse de la philosophie politique : Mill et le gouvernement représentatif, Hayek et la démarchie, Buchanan et la démocratie constitutionnelle optimale, même Hoppe et la monarchie ou de Jasay et sa "tyrannie paresseuse". Maintenant sur démocratie réelle et démocratie idéelle : disons que le seconde catégorie est nécessaire à la première pour juger ne serait-ce que de son existence, comme pour le communisme : il faut forcément bâtir un modèle dans le ciel pour juger (une définition conceptuelle), puisque la réflexion est nécessairement la critique qui apparaît à l'observation de l'écart entre ce qui est et ce qui devrait être. Pareil pour le communisme : quand Stéphane Courtois propose dans son livre noir de juger le communisme réel, il est obligé dès la préface de faire un travail de définition (donc idéelle). Pour lui, le communisme qui a été, et qui a échoué spectaculairement, c'est le marxisme léninisme. C'est d'ailleurs l'une des raisons de la polémique de 95 : les cocos ont trouvé la définition trop large (genre Gilles Perrault), les droitiers l'ont trouvé trop étroite (genre Pierre Chaunu et Al Besançon). Il en fallait quand même une pour juger.
  18. Mais qu'est-ce qu'elle raconte exactement ???
  19. L'avons-nous été un jour ?
  20. commence "The nature of rationality" de Bob Nozick

  21. hoho la couverture du weekly standard de cette semaine http://www.weeklystandard.com/issue/current
  22. Le problème se pose aussi actuellement, puisque les représentants ne sont pas tous élus, mais aussi désignés par concours : l'administration est aussi censée être au service de l'intérêt général, au même titre que les élus et donc responsable devant les administrés (d'ou la création en France des juridictions administratives, et puis depuis les 70's d'un certain nombre d'autorités administratives indépendantes censées agir comme médiateur entre les bureaucrates et le citoyen). Ajouter un autre moyen de désigner les représentants n'est donc pas si problématique que ça du point de vue de la légitimité : il suffit de payer des juristes pour qu'ils créent une fiction morale qui puisse s'ajouter à celles existantes Après tout, c'est ce qu'on a fait pour justifier l'expansion des services publiques à partir de la fin 19e et l'intégration française à l'UE depuis 30 ans.
  23. Le problème soulevé par Poséidon s'est posé concrètement à Paris récemment, avec la vente de l'hôtel Lambert (dessiné par François Le Vau) au frère de l'émir du Qatar. A vous de juger : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/hotel-lambert-du-rififi-dans-le-monde-de-l-art_732859.html
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