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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Mea culpa, libéralisme des moeurs et conseil de lecture
F. mas a répondu à un sujet de Gil_Grissom dans Lectures et culture
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Hollande veut supprimer le mot "race" de la constitution
F. mas a répondu à un sujet de Libdem dans La Taverne
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Mea culpa, libéralisme des moeurs et conseil de lecture
F. mas a répondu à un sujet de Gil_Grissom dans Lectures et culture
Le libéralisme n'est pas une invitation à l'abandon de toute morale, mais plutôt à la renonciation à l'usage systématique de la coercition physique pour en faire respecter les impératifs à l'échelle de la communauté politiquement organisée. Certains libéraux ont beaucoup insisté sur le paradoxe qu'il y a à parler de "coercition morale" ou de morale soutenue par l'Etat : la morale présuppose l'autonomie de la volonté individuelle (tu adoptes des règles que tu comprends et qui vont guider ta conduite morale), et la coercition physique l'hétéronomie (quelqu'un va choisir pour toi indépendamment de ton avis). En d'autres termes, le problème de la coercition appliquée à la morale est qu'elle tend à la réduire à une convention qui n'a rien de morale. Ne pas prendre de drogue parce que la législation l'interdit n'est pas moral, alors que ne pas en prendre parce que tu as la liberté de choisir entre en prendre et ne pas en prendre, si. Je partage assez l'avis de Xara sur ce point : l'envers de l'extrême liberté, c'est l'extrême moralité. Si on part de l'hypothèse libertarienne genre "ordre spontané", comme il n'existe pas de filet de sécurité étatique pour encourager les individus à se passer de morale, les conventions, les habitudes, les règles de juste conduite redeviennent nécessaires pour coordonner les comportements des individus. Par contre, ceux qui se comportent comme des hippiz sont condamnés dans un tel jeu à la marginalisation, voire à la disparition pour les plus cons. SI tu lis l'anglais, je te conseille la lecture du dernier livre de Kenneth Minnogue sur la vie morale : http://www.amazon.com/Servile-Mind-Democracy-Erodes-Moral/dp/1594033811 Plus classiquement, il y a aussi les écrits de Robert Nisbet sur la question : http://www.mmisi.org/ma/39_01/perrin.pdf (repris par Hoppe dans Democracy the God that Failed) Sinon en français, sur le lien entre la morale et la loi chez les libéraux, je recommande Lucien Jaume, Les origines philosophiques du libéralisme http://www.amazon.fr/origines-philosophiques-du-lib%C3%A9ralisme/dp/2081232588 Toujours en Français, le premier tome de Droit législation et liberté sur la formation des règles de conduite (morale et légale) : http://www.amazon.fr/Droit-l%C3%A9gislation-libert%C3%A9-formulation-principes/dp/2130564968/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1331824369&sr=1-1 -
Cato Goes to War, tentative de prise de contrôle au Cato
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Europe et international
Sur la question très américaine de la position libertarienne face au droit de sécession et à la guerre civile, je me permets de vous conseiller le petit article de Ilia Somin sur l'excellent blog "The Volokh Conspiracy http://volokh.com/2012/03/06/libertarianism-and-the-civil-war/ qui a entraîné quelques réponses tout aussi intéressantes. Rapidement, l'auteur de l'article divise les libertariens en trois groupes : ceux qui défendent l'union consolidée, ceux qui condamnent la guerre civile et la consolidation tout en rejetant les motivations confédérées, et enfin ceux qui sont clairement pro-confédérés. -
Hollande veut supprimer le mot "race" de la constitution
F. mas a répondu à un sujet de Libdem dans La Taverne
C'est bien là le coeur du problème. Je ne crois pas qu'on puisse aboutir à un consensus raisonnable sur le terme. Donc un moment, il faut trancher et décider, ou laisser tomber. -
Hollande veut supprimer le mot "race" de la constitution
F. mas a répondu à un sujet de Libdem dans La Taverne
On pourrait mettre trois petits points avec une mention : "à compléter selon votre sensibilité ou humeur du jour" (race, groupe ethnique, couleur de peau, Obiwan Kénobi), mais ça ferait tout de suite beaucoup moins solennel. -
Les villes flottantes : la dernière utopie des marxistes de droite
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Politique, droit et questions de société
Oui, ou tout aussi sûrement à la confusion politique généralisée. Sous les coups redoublés de la mauvaise littérature, on finira bien par prendre Pascal Bruckner pour Joseph de Maistre, Obama pour Staline et Sarkozy pour de Gaulle. -
Les villes flottantes : la dernière utopie des marxistes de droite
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Politique, droit et questions de société
+1 Depuis 10 ans et l'explosion d'internet, c'est un peu devenu synonyme de nolife qui se venge de la vie en tenant des blogs droitiers. Du coup, réactionnaire ne me convient pas non plus. Donc bon. -
Hollande veut supprimer le mot "race" de la constitution
F. mas a répondu à un sujet de Libdem dans La Taverne
race…je ne savais pas que la constitution s'intéressait au karting ?! Bon…ben je vais m'aérer un peu moi -
Les villes flottantes : la dernière utopie des marxistes de droite
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Politique, droit et questions de société
Oui, bon, admettons. Je préfère à la limite le terme de "réactionnaire", qui me tient à distance des formations, des politiciens, des groupes et des groupuscules qui composent la droite d'hier et d'aujourd'hui. Oh attends deux minutes, je crois qu'Ivan Ioufol vient d'écrire un essai intitulé "De l'urgence d'être réac"…laisse tomber -
Une petite suggestion de rien du tout : toutes ces affiches parlent de "taxe", qui me semble être un anglicisme pour impôt. Une taxe en France est une espèce particulière d'impôt, et non l'inverse. Voilà. Maintenant bon, licence poétique bla bla.
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félicitations ! tu le vends combien ?..ah non ? Bon ok.
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Hollande veut supprimer le mot "race" de la constitution
F. mas a répondu à un sujet de Libdem dans La Taverne
Quand je dis que cette campagne est d'un ennui mortel… -
Ron Paul gagne un vote informel aux USA
F. mas a répondu à un sujet de firedevil dans Europe et international
C'est même carrément la famille Adams, une fois que tu mets RP de côté. -
C'est pas impossible du tout, ça. Il lit contrepoints.
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Et si on nationalisait facebook ? lol http://www.atlantico.fr/decryptage/facebook-panne-nationalisation-melenchon-reseaux-sociaux-hugues-serraf-305004.html
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J'ai dû voir la version de 1995.
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Un film où tout le monde est bloqué dans les années 50 ? Si c'est celui-là, j'essaie aussi de me souvenir de son titre depuis quelques jours. Marrant.
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Puisqu'on parlait des B-boys (les clips sont délirants) http://www.youtube.com/watch?v=WeUm2f4QlG0&feature=related
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Hypersexualisation des fillettes
F. mas a répondu à un sujet de Gil_Grissom dans Politique, droit et questions de société
…Poésie… -
Le tirage au sort, une solution vraiment démocratique
F. mas a répondu à un sujet de cèquoiqècon dans Action !
Tous les moyens pour limiter l'arbitraire sont bons, qu'ils soient institutionnels, culturels ou sociétaux, il ne faut donc pas se limiter aux institutions, mais il ne faut pas non plus les oublier ou les sous-estimer. Quand Tocqueville parle de régime, il désigne à la fois les lois politiques et les lois civiles, de l'organisation de l'Etat et les moeurs, tout comme le faisait avant lui Rousseau, et encore avant eux Platon et Aristote. -
Prézidentielles 2012, la suite
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Politique, droit et questions de société
Et moi je pense que tu te laisses abuser par la comm', et qu'en période de campagne, celle-ci vise essentiellement à dramatiser des attitudes et des positions qui apparaîtraient minimes s'il n'y avait pas à la clef la nécessité de rassembler les foules pour voter. Je pense aussi que les programmes font partie intégrante de cette comm', et qu'ils n'en ont jamais engagé personne, sauf ceux qui les lisent. Les programmes entre droite et gauche sont un peu semblables à ces jeux de bonneteau qui font passer une carte d'une main à une autre pour donner l'illusion du changement : on pénalise une fraction de la population pour favoriser une autre sans pour autant réduire réellement les dépenses publiques. Tu affirmes d'ailleurs que Sarko et Fillon ont réduit le périmètre de l'Etat : tu as des sources pour confirmer ? Je ne suis pas ironique ici. Si tu as, je prends, et si c'est vraiment significatif, je suis même prêt à réviser mon jugement. Il n'y a pas d'oligarchie floue et commode qui tire les ficelles derrière le théâtre politique, mais bien une distance énorme (et ce que je dis est très banal) entre l'être et le paraître, c'est à dire entre la pratique du pouvoir, qui est le lieu des rapports de force entre des factions et des coalitions d'intérêts sous contraintes multiples et ses manifestations publiques d'idéologie et de moraline. Là, non seulement je pense à Pareto et à Michels, mais beaucoup plus simplement à Machiavel. Eh puis aussi un peu à mon expérience personnelle. Parmi les contraintes qui encadrent les passions et les intérêts qui mènent les hommes, il y a les formes du droit, et d'autres passions et d'autres intérêts concurrents qui pèsent tout autant sur la décision publique que la figure léonine de Sarko et sa bande de potes. Je pense en particulier aux administrations et aux circuits de recrutement des élites qui mettent en oeuvre toutes les politiques publiques dans ce pays depuis plus de trente ans. Tu oublies par exemple que la cour qui entoure le pouvoir est une cour que Sarko a lui-même constitué afin de cour-circuiter les lourdeurs de l'appareil d'Etat au début de son mandat : les dati, les lefebvre, les Besson les Kouchner sont autant de mercenaires qu'il a créé ou acheté afin d'avoir la paix au sommet. Mettre ce genre de lèche culs aux postes clefs, et fillon, Monsieur j'ai aucun charisme (quelle erreur stratégique de sa part, je te l'accorde !) comme PM lui donnait les mains libres pour agir comme il le souhaitait sans vraiment déléguer. Si je parle de présidentialisation de fait, ce n'est pas en m'intéressant au style de l'exécutif ou à l'autoritarisme réel ou imaginaire de NS, mais à la sociologie concrète du gouvernement et aux interventions répétées du président en lieu et place de ses ministres : Kouchner fut un pantin autant qu'Hortefeux, Dati ou Yade sont des créations politiques constituées pour l'occasion. Le seul rôle qui leur était accordé, c'était de faire de la figuration auprès du président qui occupait l'espace non seulement médiatique, mais aussi en centralisant les décisions traditionnellement déléguées aux ministres. Une fois mis à distance les discours idéologiques qui visent à nous faire réagir en jouant sur nos affects et nos convictions morales, les différences politiques (les comportements des professionnels de la profession) se réduisent vraiment à des détails cosmétiques. -
suis allé voir Detachment, de Tony Kaye, avec Adrian Brody dans le rôle titre. Histoire d'un prof remplaçant dans un lycée pourri de la banlieue de New York qui recueille une prostituée mineure lors d'une de ses multiples balades nocturnes (il est insomniaque à cause de problèmes psychologiques perso liés à sa mère qui s'est suicidée quand il avait cinq ans). Comme ce petit résumé l'indique, c'est un film social typique (mais US) où tout va mal, ou alors de mal en pis (les profs sont dépressifs et martyrisés, les élèves violents et sans avenirs, etc.). Une fois ce travers mis de côté, c'est un film assez bon qui tranche assez avec la production ordinaire US par son pessimisme (et qui met en scène d'excellents acteurs mais de manière assez inattendue comme Lucy Liu ou William Petersen). FreeJazz : Tony Gatlif, tout comme Lars von Trier et Robert Guédiguian, devraient être incités à s'installer en Chine. L'édification du socialisme a besoin d'eux, mais très loin.
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Prézidentielles 2012, la suite
F. mas a répondu à un sujet de Lexington dans Politique, droit et questions de société
Je pense que nous avons dépassé le stade de la loi de l'oligarchie (qui peut être sous certaines conditions bénéfique, notamment quand la rotation au sein des élites se fait entre factions relativement hétérogènes) pour celui de la stratification bureaucratique. C'est d'ailleurs pour ça que je parle de nommenklatura, comme on parlait de nommenklatura dans les pays du bloc de l'est par exemple. Tu parles des velléités de jacobinisme de Hollande, je te répondrais que dans les mêmes circonstances et avec les mêmes outils, Sarkozy a tenté de faire la même chose de son côté : s'il n'y a pas eu de présidentialisation formelle du régime (notamment via l'échec de la réforme constitutionnelle ou des conseillers territoriaux), mais une présidentialisation de fait. Le gouvernement à la sarkozy a cherché à renouer avec les meilleures heures *ironie* du pompidolisme : le président décide de tout, les membres du gouvernement sont des commis et des bureaucrates obscurs priés de coller aux désirs de l'omniprésident (voire de les deviner pour mieux y répondre) et certains ont pu parler -peut être de manière un peu polémique mais pas entièrement fausse- de recentralisation. J'ai d'ailleurs exposé dans un autre fil pourquoi ça me parait plausible : c'est tout bénef pour lui dans un pays dont les collectivités locales sont dans l'opposition. Sur l'Etat PS : allons-nous revivre les heures les plus sombres du mitterrandisme ou de la gauche plurielle ? Je n'y crois pas : l'autorité morale de la gauche s'est effritée, ses élites politiques sont moins brillantes, sa base sociologique (ses électeurs) s'est diversifiée (elle ne peut plus se contenter d'être le parti naturel de la fonction publique) et elle bénéfie essentiellement du rejet de sarko, pas d'une adhésion pleine comme en 81. Sur la capacité de la gauche à s'affranchir du réel, là encore, je ne te suis pas complètement : la limite des promesses irréalistes du ps, comme celles de l'ump, qui je le rappelle quand même, n'en était pas avare non plus au moment de sa première campagne (un exemple, l'une des mesures phares de la campagne sécuritaire de Sarko fut de rétablir les lois anticasseurs : pipotron puissance maximale qui a marché auprès de l'électorat droitier, avec une chance de réalisation effective nulle), c'est les rétributions attendues de ses représentants et de ses partisans au moindre coût (en euro comme en termes électorales). Taxer les super riches, ça va bien le temps de la campagne. Se mettre la moitié de l'Europe à dos pour se faire élire à cause de son fiscalisme délirant, c'est déjà plus délicat, et c'est surtout une forte incitation, une fois élu, à noyer le poisson. Sur l'ingénierie égalitaire, ta propre phrase contient la réponse à tes inquiétudes : la droite cherchera toujours à doubler à gauche la gauche, et à proposer les mesures les plus liberticides pour faire oublier qu'elle est de droite. Ce n'est pas la gauche qui a proposé de pénaliser l'"homophobie", c'est cette endive moite de Raffarin. Ce n'est pas Manuel Valls qui a proposé à chaque élèves français de parrainer un enfant mort dans les camps pour honorer la mémoire des victimes de la déportation, c'est son patron Sarko. Tout ça pour dire que malgré les efforts des journalistes et des militants (qui parfois se confondent allègrement), j'ai bien du mal à distinguer des différences majeures entre les écuries en présence.
