@Nathalie MPC'est une source de première main, donc non, nous n'avons pas à nous abstenir de ce genre de témoignage qui vient d'une enquête/ du travail d'un journaliste dans un Journal réputé (et dont le travail ici n'est pas à remettre en question).
Sinon sur la tradition libérale en France, on la divise généralement en deux : une tradition aristocratique (Montesquieu, Tocqueville) et une tradition physiocratique (Quesnay, Condorcet, mais on pourrait y mettre aussi Voltaire). L'une est favorable au pluralisme institutionnel et aux pouvoirs locaux, l'autre à l'autorité centrale pour détruire les corps intermédiaires et favoriser l'individualisme (économique pour faire court). Ce sont deux sensibilités en tension qui proposent deux chemins différents pour protéger les libertés individuelles, avec leurs qualités et leurs défauts.
En général on attribue à Condorcet l'alliance entre libéralisme politique et centralisme dans l'éducation; c'est un peu plus compliqué : sa foi progressiste lui faisait croire que le domaine des sciences (la communauté scientifique) sur laquelle devait reposer l'instruction publique échappait au pouvoir de l'Etat lui-même :
https://www.contrepoints.org/2019/10/22/356246-ce-que-condorcet-a-encore-a-nous-dire-sur-leducation