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Je pense avoir identifié un autre auteur libéral méconnu comme tel :

 

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Sa conférence, Pourquoi nous ne sommes pas socialistes, est encore plus remarquable: http://www.bmlisieux.com/curiosa/bolieu01.htm

@Nigel pourrait en tirer la matière de l'une de ses petites vidéos ;)

Posté
  Le 24/08/2018 à 13:08, Johnathan R. Razorback a dit :

Je sais qu'il y a un ou deux liborgiens qui croient pouvoir s'appuyer sur l'individualisme façon Stirner. Ils devraient peut-être y repenser: http://www.non-fides.fr/?L-Ethique-Stirnerienne

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  Citation

Stirner l’expose dans des termes métaphysiques exacts, mais un peu confus.

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J'ai mal à ma Philosophie.

Posté

J'ai terminé le bouquin de Rory Miller, Facing Violence: Preparing for the Unexpected, qui avait été conseillé par @Kassad et c'est tout bonnement excellent. je remets sont message ici pour pas le répéter:

  Le 24/09/2017 à 16:07, Kassad a dit :

Je viens de lire "Facing Violence : Preparing for the unexpected" de Rory Miller. 

 

Miller est un ancien gardien de prison (en Irak tout un programme) qui fait part de ses réflexions sur la violence réelle et comment s'y préparer. Il parle de tous les aspects (sans parler du combat lui même) : du juridique au physiologique en passant par l'éthique. C'est très intéressant notamment sa classification des différents types de violences et de comment y faire face (faire la distinction entre une violence sociale vs une violence perpétrée par un prédateur etc.).  La mécanique des scénarios les plus courants. Le fait qu'on reste figé et comment casser cette sidération. Etc.

  

Dans une certaine mesure ça m'a fait penser à "À billion wicked though" qui décortique la mécanique de l'excitation sexuelle à travers le Big data en ce que pendant la lecture je pouvais identifier des expériences personnelles. Sur le moment, voire même après, il est parfois difficile de voir pourquoi on a agit ainsi : avoir une explication structurée de ces instants donne une sensation de type "Eurêka", une petite épiphanie païenne.

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Je pense que parmi les grosses réussites de l'auteur, il y a toute la description et l'explication particulièrement détaillée du phénomène qu'il appelle freeze -le saisissement- qui parlera à tout ceux qui ont déjà fait l'expérience d'une bonne bagarre / agression pas prévue.

Egalement, la fin de son livre traite de quelque chose dont on entends pas forcément parler mais qui est tout aussi intéressant, les démêlés légaux et concrets avec la police et la justice: comment se comporter vis à vis des forces de l'ordre, quels policiers font quoi, la partie pénale, la partei civile, etc... C'est un peu dommage pour nous autres parce que cette partie est complètement américano centrée mais certains conseils sont toujours de bon aloi (notamment celui d'être poli et courtois avec le flic qui t'enregistre quand tu va en cellule, parce que celui là a probablement participé à plus de baston en quelques années que l'essentiel des flics dans toutes leurs vies).

Plus largement, le livre est très bon parce qu'il aborde tous les aspects de la question et qu'il repose largement sur du vécu empirique de quelqu'un qui en a beaucoup.

 

Ha oui, et il y a aussi quelques passages dans le livre savoureux sur le statut et la dynamique sociale autour des victimes.

Posté
  Le 19/08/2018 à 20:24, Tramp a dit :

 

Si l’economie Misesienne t’intéresse dans le détail, Rothbard est plus facile à lire (Man, Economy and State).

 

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Sauf que le bouquin est très difficile à trouver en français... Si quelqu'un a un bon plan, je suis preneur.

Posté

J'ai commencé à lire la thèse de P. Bedouret ; je trouve fascinant (et quelque part ironique) d'observer comment le nationalisme français de Barrès s'origine dans les prémisses de l'idéalisme allemand, celui de Fichte en particulier:

 

  Citation

"Le Culte du Moi, porte l’empreinte des œuvres de Fichte, Schopenhauer et Hartmann. Aux deux premiers, il doit l’idée essentielle que le Moi soit « la seule réalité » et que la réalité varie avec chacun de nous, puisqu’elle est l’ensemble de nos habitudes de voir, de sentir et de raisonner ; au dernier la révélation de l’importance de l’inconscient sur laquelle débouche le troisième ouvrage de la trilogie Le Jardin de Bérénice. On reconnaîtra bien évidemment dans cette affirmation : « C’est nous qui créons l’univers », un résumé des convictions idéalistes de Barrès, mais surtout l’influence déterminante qu’exerce sur lui, le philosophe allemand Fichte." (p.39)

"Claude Digeon, dans La crise allemande de la pensée française, énumère les nombreuses similitudes entre Barrès et Fichte, notamment l’affirmation que le monde est la création du Moi ; que l’effort vers le non-Moi est peut-être mis dans le Moi par une force invisible ; que les convictions se forment dans une sphère inaccessible au raisonnement et que la pensée à sa racine dans un instinct plus profond ; que l’intelligence doit connaître ces déterminations, afin d’assurer la liberté et que les avantages de la liberté seront obtenus par des conventions réciproques méritant seules le nom d’institutions sociales." (p.40)

"Comme les premiers romantiques, il échappe aux classifications faciles. Ainsi à la recherche d’une vérité universelle et abstraite, il substitue la description d’une expérience originale et vécue ; sa pensée oscille entre le culte de l’histoire et l’approbation de la révolte sous toute ses formes ; il balance souvent entre un individualisme qui n’est pas autre chose que le culte du génie créateur et la subordination de l’individu à la collectivité et à l’histoire." (p.44)

"Et comme pour les romantiques, dans la pensée de Barrès le culte du Moi-Individu se métamorphose très rapidement suite à l’effet d’un déclencheur, à un Culte du Moi-Nation, à l’exaltation de la nation, à la subordination de l’individu à la collectivité, et finalement à un nationalisme fermé qui requiert, afin d’assurer l’intégrité du corps national, l’élaboration de tout un système de filtrage et de défense. Il en est de même pour ce qui concerne les thèmes de l’âme populaire et de l’inconscient qui sont au cœur de la conception barrésienne de la nation: ce n’est pas par hasard, si Barrès place les trois volumes du Culte du Moi sous le patronage de Hartmann et de Fichte, ou qu’il se compare à ce dernier. Ce n’est pas par hasard non plus, si cette trilogie traduit la profonde influence qu’a eue sur lui l’œuvre de Wagner. A l’instar des romantiques, Barrès fait partir l’essentiel de ses réflexions, non de l’individu qui n’a pas de signification en soi, mais de la collectivité sociale et politique, qui ne saurait être considérée comme la somme numérique des individus la constituant. C’est pourquoi, il s’élève violemment contre l’individualisme rationaliste de la société libérale, contre la dissolution des liens sociaux dans la
société bourgeoise
." (p.45)
-Philippe Bedouret. BARRES, MAURRAS et PEGUY face au germanisme (1870-1914). Histoire. ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES, 2005. Français. <tel-01511730>.

 

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Posté

@Nigel Je me méfie des récupérations politiques que les catholiques peuvent faire. Ça me fait penser au livre de Charles Gave "Un libéral nommé Jesus". On peut faire dire n'importe quoi au textes sacrés, il doit bien y avoir suffisamment de verset pour faire de Jesus un construstiviste.

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@Johnathan R. Razorback oui et en ce moment je suis en train de lire De la démocratie en Amérique de Tocqueville, la religion a apporté beaucoup à ce pays.

 

Je suis pour l'instant au volume 1, ça critque de la démocratie est intéressante, comme par exemple que un des défauts de la democratie c'est de produire des politiciens médiocres. Le volume 2 semble encore plus intéressant mais je vais faire les choses dans l'ordre.

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J'ai fini La Vertu d'égoïsme. L'objectivisme, ce n'est pas très puissant comme philosophie. Bien qu'intéressant d'un point de vue épistémologique et éthique. Je dois lui reconnaître deux principales qualités : 1- un système de pensée abordable, et donc intelligible par tous (si on fait l'effort de s'approprier le sens des mots utilisés par l'auteur) 2- une philosophie profondément respectueuse de la nature humaine, en ce qu'elle reconnaît -à mon sens- une valeur intrinsèque à la vie de chacun par le refus de l'altruisme sacrificiel (lorsque celui-ci se pose en prescription, non en choix personnel).

 

Ceci dit, s'y conformer reviendrait à renier ma foi chrétienne, et la vision du monde qu'Ayn Rand propose me semble trop aride pour en tirer une quelconque satisfaction. Mais sa lecture est toujours un baume. Je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec Bertrand Russell et ses positions rationalistes (à propos de l'importance conférée aux données factuelles, la méfiance envers les considérations purement subjectives), même si je doute qu'il y ait une quelconque influence. En revanche, Nietzsche et Kant sont bien là, me semble-t-il.

 

 

 

Posté
  Le 28/08/2018 à 19:51, poincaré a dit :

1): Ceci dit, s'y conformer reviendrait à renier ma foi chrétienne

 

2): Nietzsche et Kant sont bien là, me semble-t-il.

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1): L'objectivisme est effectivement explicitement athée.

 

2): Non, du tout. Si tu crois ça c'est que tu n'as pas compris ce que tu as lu et/ou que tu connais mal Kant et Nietzsche.

Ou à la rigueur, il y a une ressemblance superficielle entre Nietzsche et Kant de part la critique du christianisme, de la valeur morale de la pitié, et la dimension élitiste ou "culte du héros". Mais guère plus: "I disagree with [Nietzsche] emphatically on all fundamentals. Judge a philosopher by the fundamentals of his philosophy -namely, his metaphysics and epistemology. Nietzsche was a subjectivist and an irrationalist. Existentialism claims him as an ancestor, with a great deal of justice." (Ayn Rand, Answers, New American Library, 2005, 241 pages, p.117)

 

Avec Kant l'opposition est encore plus totale: https://objectivismefr.wordpress.com/2018/03/22/morale-objectiviste-contre-morale-kantienne/

 

Tiens, puisqu'on parle de Kant, j'ai bien ri:

« Quant à la Critique de la Raison pure: la distinction fondamentale, irrémédiable, entre le noumène et le phénomène, entre le moi et le non moi, aboutit à découronner la science de son caractère de certitude et à détrôner la raison. Notre prétendue incapacité à concevoir l’essence des choses et des êtres nous impose l’état de doute, de fantaisie, d’arbitraire permanent, nous engourdit quant au monde extérieur, et se perd, tantôt dans un scepticisme morne et boudeur, tantôt dans un altier refus de conclure. C’est l’école de la paralysie mentale, du rêve à vide, de la chimère divinisée. A chacun sa nuée, et défense de s’entendre sur quelques principes fondamentaux qui ne soient ni restrictifs, ni prohibitifs, ni négatifs, défense d’être reliés (religio). (....). Tous les systèmes fondés sur le sensible au détriment de la Raison, soit en Allemagne, soit en France, doivent se réclamer d’Emmanuel Kant. Il est le père de cette loucherie, de ce que j’appellerai cette diplopie mentale, qui décompose le relief de la vie, du réel, en deux éléments désormais incapables de se rejoindre: le concevant et le conçu, le percevant et le conçu, le percevant et le perçu, le sentant et le senti. Par cette fissure s’écoulera dans toute la substance philosophique que nous devons à Aristote, à Platon et à saint Thomas. »

-Léon Daudet, Hors du joug allemand, NLN, Paris, 1915, p.15.

Posté
  Le 28/08/2018 à 20:09, Johnathan R. Razorback a dit :

critique du christianisme, de la valeur morale de la pitié, et la dimension élitiste ou "culte du héros"

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C'est bien à cela que je faisais référence. 

 

Pour Kant, je pensais à la maxime de traiter l'individu comme une fin en soi, ce à quoi Alain Laurent fait référence dans la préface. Loin de moi l'idée de m'aventurer dans la profondeur de leurs pensées respectives (que je ne connais guère - et qui me donnent à l'avance mal à la tête).

Posté
  Le 28/08/2018 à 20:09, Johnathan R. Razorback a dit :

Tiens, puisqu'on parle de Kant, j'ai bien ri:

« Quant à la Critique de la Raison pure: la distinction fondamentale, irrémédiable, entre le noumène et le phénomène, entre le moi et le non moi, aboutit à découronner la science de son caractère de certitude et à détrôner la raison. Notre prétendue incapacité à concevoir l’essence des choses et des êtres nous impose l’état de doute, de fantaisie, d’arbitraire permanent, nous engourdit quant au monde extérieur, et se perd, tantôt dans un scepticisme morne et boudeur, tantôt dans un altier refus de conclure. C’est l’école de la paralysie mentale, du rêve à vide, de la chimère divinisée. A chacun sa nuée, et défense de s’entendre sur quelques principes fondamentaux qui ne soient ni restrictifs, ni prohibitifs, ni négatifs, défense d’être reliés (religio). (....). Tous les systèmes fondés sur le sensible au détriment de la Raison, soit en Allemagne, soit en France, doivent se réclamer d’Emmanuel Kant. Il est le père de cette loucherie, de ce que j’appellerai cette diplopie mentale, qui décompose le relief de la vie, du réel, en deux éléments désormais incapables de se rejoindre: le concevant et le conçu, le percevant et le conçu, le percevant et le perçu, le sentant et le senti. Par cette fissure s’écoulera dans toute la substance philosophique que nous devons à Aristote, à Platon et à saint Thomas. »

-Léon Daudet, Hors du joug allemand, NLN, Paris, 1915, p.15.

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C'est nul ce qu'il raconte ce gars.

  • Yea 1
Posté

Ce qui n'est pas en gras est guère mieux.

 

Déjà, la distinction entre phénomène et noumène n'est pas la distinction fondamentale de la cdlrp. On voit que le mec ne connaît Kant que par la littérature secondaire. C'est un point qui a été extrêmement dramatisé par les successeurs de Kant et par ses commentateurs, mais dans l'oeuvre, c'est un point assez secondaire, pour régler (assez bourrinement, certes) des problèmes par ci par là. La distinction entre les couples a priori/empirique et synthétique/analytique est beaucoup plus importante. C'est elle la base de toute la théorie de la connaissance kantienne.

 

Ensuite, l'affirmation de l'impossibilité de connaître les choses en elle même n'est pas quelque chose de particulièrement original chez Kant, ça ne vient pas de lui, et ce n'est pas ce qui est le plus important chez lui. Kant c'est le type qui cherche à comprendre comment, malgré ça, on peut avoir une vraie science systématique et à prétention universelle.

 

A propos de cette drôle d'idée, selon laquelle le rejet du sensible au profit de la raison remonterait à Kant... ça se passe de tout commentaire.

 

Chose importante à signaler, c'est peut être, avec un peu de recul, la thèse la plus audacieuse et la plus centrale de Kant : si l'usage spéculatif (théorétique, en vu de comprendre le monde) de la raison n'est légitime qu'à la condition d'être rapporté, au moins idéalement, à l'expérience, l'usage pratique (moral, en vu de l'action) de la raison, lui, doit s'en défaire entièrement. Il prend complètement à rebours le "bon sens" qui voudrait que le spéculatif consiste à réfléchir sans regarder, et le pratique à faire des compromis avec nos expériences.

Posté

C'était plus pour l'énormité de l'affirmation que pour autre chose. Il se trouve que je travaille sur le nationalisme français, et le kantisme est l'une des bêtes noires de Barrès et de l'Action française.

 

Sinon @Mégille, on parlait l'autre jour de Kant et du socialisme. Je généralise un peu mais à la fin du 19ème les intellectuels socialistes non-marxistes français (et aussi les allemands d'ailleurs*, comme Conrad Schmidt: https://www.marxists.org/archive/plekhanov/1898/conrad-schmidt.htm ) se revendiquent fortement de l'idéalisme allemand. Péguy est socialiste sur une base kantienne jusqu'en 1907 (suite à quoi il devient anti-kantien par bergsonisme). Charles Andler écrit qu'il est devenu socialiste en lisant Fichte. Quand à Jaurès, il voit le socialisme comme l'issue de toute l'évolution de l'idéalisme allemand:

 

"Je ne rattache pas le socialisme allemand au matérialisme de "l'extrême-gauche hégélienne", mais à ces idéalistes qui s'appellent Luther, Kant, Fichte et Hegel, je veux, non seulement atteindre les vraies sources profondes du socialisme allemand, mais encore découvrir la future évolution de ce socialisme."
 

"Fichte m'apparaît comme l'image agrandie, amplifiée de Kant."

 

"Comment le socialisme est-il issu de la philosophie hégélienne ? A la vérité, Hegel a esquissé dans la société civile ce que l'on appelle socialisme d'Etat ; et du même coup il a donné force et vie aux corporations qui, réunies entre elles, aboutiraient rapidement au collectivisme. Il n'a pas précisément recommandé le collectivisme en fixant la propriété dans la sphère du particularisme et de l'individualisme. Mais le premier il a comparé l'Etat à un organisme, ce qui a été pour le socialisme un puissant argument en faveur de l'adoption pour les biens d'une forme organique unitaire. Ensuite Hegel n'a placé la liberté vraie et complète, ni dans l'individualité de la personne, l'isolement de l'individu, ni dans le prétendu libre-arbitre, mais dans l'universalité et dans l'Etat de façon à ce que l'Etat seul soit la liberté parfaite ; or cela est presque du socialisme. Puis, lorsqu'il a mis l'Etat au-dessus de la société civile et comme au-dessus de l'union extérieure apparente des citoyens, lorsqu'il a déclaré qu'en l'Etat étaient incluses la véritable religion, la véritable philosophie, il a poussé les hommes à soumettre toute leur vie, c'est-à-dire même leurs biens, à l'unité, à la loi, à la raison divine de l'Etat. Voilà les appuis que le socialisme allemand a empruntés à la philosophie hégélienne du Droit.
Pris dans son ensemble, l'hégélianisme a favorisé le socialisme allemand non seulement par sa philosophie du droit et de l'Etat, mais encore par toute sa dialectique. De la description hégélienne des différents aspects, des divers moments de la marche progressive de l'Idée et de l'Absolu, nous concluons aisément que dans le monde, aucune forme de l'Idée, aucun moment de l'Absolu ne suffisent à eux-mêmes et ne valent pour l'éternité.
"
-Jean Jaurès, Les origines du socialisme allemand, traduction par Adrien Veber de la thèse latine, in Revue Socialiste (de Benoît Malon), 1892.

 

*ça continue d'ailleurs de nos jours avec Axel Honneth qui fournit au socialisme une "base théorique puisée dans la meilleure tradition philosophique, à l’intersection d’Emmanuel Kant et de Georg Wilhelm Friedrich Hegel": http://www.liberation.fr/debats/2017/09/26/la-condition-du-socialisme-c-est-la-liberte_1599120

Posté
  Citation

Sera puni d'une amende de 3 750 € et d'un emprisonnement de six mois quiconque aura incité le public à refuser ou à retarder le paiement de l'impôt.

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https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=D799F06254AC22B23C9B079745E6A9BF.tplgfr27s_2?idArticle=LEGIARTI000006313764&amp;cidTexte=LEGITEXT000006069577&amp;dateTexte=20180829

 

En taule tout ceux qui éditent Thoreau !

Posté

Par contre, j'ai visiblement répondu dans le mauvais sujet.

 

Je voulais dire : @Johnathan R. Razorback Ouai, pour Fichte et Hegel, ça ne me semble pas aberrant de les voir comme des proto-socialistes... Par contre, ranger Kant dans le même panier me ferait mal au coeur :icon_sad:

Posté

L'éthique de Kant est chelou, il faut bien l'avouer, mais c'est plutôt un cas de rationalisme exacerbé ("je dis que ça doit se passer comme ça, et si ça ne se passe pas comme ça c'est l'Univers qui se trompe") que de mauvaises intentions.

Posté
  Le 29/08/2018 à 18:12, Mégille a dit :

Par contre, ranger Kant dans le même panier me ferait mal au coeur :icon_sad:

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Note bien que je ne prétend que Kant soit socialiste, ni que le socialisme soit une option politique logiquement consécutive ou même simplement non-contradictoire avec la morale kantienne. Je constate simplement que c'est une interprétation assez populaire (en France et en Allemagne), en termes d'histoire des idées.

 

En revanche j'ai du mal à ne pas voir Kant comme un philosophe collectiviste, ne serais-ce que par défaut (une philosophie politique qui n'admet pas quelque chose comme un droit de résistance à l'oppression fait de facto le jeu de l'oppression).

Certains prétendent aussi que Kant serait un positiviste juridique, à l'instar de Rousseau.

Posté

En mettant de l'ordre chez ma grand-mère, je suis tombé sur le dictionnaire encyclopédique Quillet édition 1934 (la première) d'un de mes aïeux.

J'y ai lu un article sur les "goitreux du valais", assimilés en France aux "crétins des alpes". En marge de l'article, le lexicologue évoque la sémantique du mot "crétin" et précise son sens familier qui désigne une personne stupide; il en donne ensuite un exemple:

"Les crétins! s'exclame-t-il, ils n'ont pas compris qu'ils viennent de mettre la main sur le neutron."

C'est la première remarque qui est venue à l'esprit d'Ettore MAJORANA après avoir pris connaissance de l'article d'Irène et Frédéric Joliot-Curie, "Émission de protons à grande vitesse par les substances hydrogénées sous l'influence de rayons gamma très pénétrants", article paru dans "les comptes rendus de l'académie des sciences".

C'est encore plus savoureux en italien, jugez plutôt : "Gli déficienti! Non si reservo conte di aver appena trovato il neutrone"

Irène et Frédéric...les deux gloires communistes de l'institut du radium...la fine fleur de la recherche collectiviste pré-thorezienne...incapables d'apporter la bonne interprétation des résultats de leur recherche...ridiculisés...par un génie, certes, mais ridiculisés...

Et quelle malice chez le rédacteur de l'encyclopédie!

  • Haha 1
Posté

Je connaissais pas ce type, il est fascinant ! D'après Klein, il aurait dit "Stronzi", mais bon ça revient à peu près au même...

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