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Sinon concernant JBP je me suis tappé son cours "Maps of meaning" en entier : c'est bien plus intéressant que ses interviews et j'ai appris plein de choses en psychologie. 

 

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  Le 04/01/2019 à 08:30, Rübezahl a dit :

 

Scientifiquement, les nazis ont à peu près tout raté, en particulier car leur bestialité à fait fuir ou exterminé les scientifiques compétents.

 

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Très bizarrement, les non compétents ont été recruté en masse par les divers pays vainqueurs après la guerre.

  Le 04/01/2019 à 08:30, Rübezahl a dit :

 

Scientifiquement, les nazis ont à peu près tout raté, en particulier car leur bestialité à fait fuir ou exterminé les scientifiques compétents.

 

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Très bizarrement, les non compétents ont été recruté en masse par les divers pays vainqueurs après la guerre.

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Je n'ai pas voulu dire que tous les scientifiques allemands restés en Allemagne étaient non-compétents.

Et surtout pas en effet les gens autour de von Braun.

 

Je pensais plutôt eg au programme de bombe atomique que les nazis ont véritablement sabotés eux-mêmes

en se privant de compétences, eg de compétences juives.

Je pense aussi aux radars.

 

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Au risque de me répéter, vous confondez l'intelligence et le fait d'avoir raison. Sur les différentes formes d'intelligences également c'est quelque-chose auquel les chercheurs ont déjà pensé. Il s'avère qu'il est très difficile de définir une mesure de performance sans qu'elle soit corrélée au QI. C'est d'ailleurs ce qui a amené à proposer l'existence du fameux facteur g :

 

  Quote

https://en.wikipedia.org/wiki/G_factor_(psychometrics)

 

The g factor (also known as general intelligence, general mental ability or general intelligence factor) is a construct developed in psychometric investigations of cognitive abilities and human intelligence. It is a variable that summarizes positive correlations among different cognitive tasks, reflecting the fact that an individual's performance on one type of cognitive task tends to be comparable to that person's performance on other kinds of cognitive tasks. The g factor typically accounts for 40 to 50 percent of the between-individual performance differences on a given cognitive test, and composite scores ("IQ scores") based on many tests are frequently regarded as estimates of individuals' standing on the g factor.[1] The terms IQ, general intelligence, general cognitive ability, general mental ability, or simply intelligence are often used interchangeably to refer to this common core shared by cognitive tests.[2] The g factor targets a particular measure of general intelligence.

 

The existence of the g factor was originally proposed by the English psychologist Charles Spearman in the early years of the 20th century. He observed that children's performance ratings, across seemingly unrelated school subjects, were positively correlated, and reasoned that these correlations reflected the influence of an underlying general mental ability that entered into performance on all kinds of mental tests. Spearman suggested that all mental performance could be conceptualized in terms of a single general ability factor, which he labeled g, and a large number of narrow task-specific ability factors. Soon after Spearman proposed the existence of g, it was challenged by Godfrey Thomson, who presented evidence that such intercorrelations among test results could arise even if no g-factor existed.[3] Today's factor models of intelligence typically represent cognitive abilities as a three-level hierarchy, where there are a large number of narrow factors at the bottom of the hierarchy, a handful of broad, more general factors at the intermediate level, and at the apex a single factor, referred to as the g factor, which represents the variance common to all cognitive tasks.

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  Le 04/01/2019 à 10:22, Kassad a dit :

Sinon concernant JBP je me suis tappé son cours "Maps of meaning" en entier : c'est bien plus intéressant que ses interviews et j'ai appris plein de choses en psychologie. 

 

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Spoile nous un peu? ;)

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  Le 04/01/2019 à 11:03, Restless a dit :

Spoile nous un peu? ;)

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J'avais pris quelques "notes" en regardant le cours il y a un an. C'est très subjectif et peut-être pas très explicite hors contexte mais pour ceux qui souhaiteraient piocher des passages ça peut servir :

 

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  Le 04/01/2019 à 08:30, Rübezahl a dit :

à part le génie de la manipulation, j'ai du mal à me rappeler de hauts QIs au sommet de la pyramide nazie.

Au contraire, j'ai plutôt retenu que ce qui était sélectionné était la lie de la lie.

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Hjalmar Schacht avait été mesuré à 143 de QI, par exemple ; Göring était à 138, Ribbentrop à 129, Speer à 128, Rosenberg à 127. Si il n'était pas mort avant, je suppose que Goebbels aurait lui aussi eu un score très élevé. Et la majorité des patrons d'Einsatzkommandos étaient titulaires de doctorats.

Posté
  Le 04/01/2019 à 11:03, Restless a dit :

Spoile nous un peu? ;)

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Je dirais que c'est particulièrement formateur pour moi de suivre un cours qui n'est pas scientifique hard core mais orienté littéraire. D'autre part j'ai pu voir que ses interventions médiatiques ne sont que des représentations très superficielles de sa pensée.

 

Enfin, et c'est beaucoup plus personnel (cf les fils sur l'IA et les limites du rationalisme), je suis arrivé à des considérations similaires mais en venant littéralement d'un autre monde : celui de la  calculabilité et de la logique mathématique. Ça me fait penser à cette image : dans les années 90 les logiciels d'échecs étaient assez bons mais atteignables (je pouvais battre des logiciels du commerce jusque vers 95/98 après ils sont devenu trop forts) mais pourtant les manières qu'ont les ordinateurs de jouer aux échecs sont si différentes de la réflexion humaine que c'est étrange de constater qu'on peut arriver au même niveau par des chemins si différents. 

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  Le 06/01/2019 à 20:38, Doctrinaire a dit :

Intéressant, et une chaîne intéressante (dont le bonhomme admet être de sensibilité libérale).

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C'est pas mal en effet. Je vais voir d'autres vidéos de cette chaîne quand j'aurais le temps. 

 

C'est marrant j'ai fait comme lui en choisissant de suivre le cours de Peterson de 2016, c'est à dire de voir le contenu qu'il délivrait avant qu'il soit au statut de rock star.

 

Je partage son opinion sur Haidt qui me semble plus fin, de ce que j'ai pu voir de lui. Je dirais que Haidt se place plus sur un niveau intellectuel d'analyse et a moins le côté prescripteur parfois un peu horripilant de Peterson. 

 

Par contre je ne suis pas  vraiment d'accord sur Eric Weinstein : oui ce type peut être intéressant mais il s'écoute beaucoup parler (et puis moi il m'impressionne moins avec ce qu'il dit sur les maths et la physique que pour ceux qui ne savent pas de quoi il parle...). 

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  Le 03/01/2019 à 12:07, Rincevent a dit :

Ou pour le dire en biologiste, le QI est le principal facteur limitant jusqu'à environ 120, et au delà ce rôle de facteur limitant décroît pour disparaître autour de 130-135 (c'est alors généralement l'industriousness qui prend la place de principal facteur limitant)

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A partir de 140 si je me rapelle bien on est sur du 50% de chance d'échec scolaire. 

  • 2 weeks later...
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Au fait, n'ayant pour ainsi dire aucune notion de statistique, j'ai bien peur de ne pas très comprendre les enjeux de cette histoire de "fat tail". Quel est le problème exactement ? Est-ce juste une question de nombre de personnes d'un coté ou de l'autre de la moyenne ? J'ai un peu de mal à imaginer ce que ça signifie, si, comme j'ai cru le comprendre, le qi était artificiellement étalonné pour épouser une courbe en cloche coûte que coûte.

Ou bien, veut-on aussi dire que pour les hauts qi, il y a une moins grande corrélation entre les différents types d'intelligences ? Ou bien qu'il y aurait moins de constance dans les résultats d'un test à l'autre pour les hauts qi ?

 

Bref, qu'est ce qui fait, en gros, que le qi est plus fiable à gauche que à droite de la courbe ?

Posté
  Le 20/01/2019 à 19:12, Rincevent a dit :

Le fait qu'il a souvent un rôle de facteur limitant.

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Ca veut tout au plus dire que l'intelligence (disons, ce que mesure le qi) joue une plus grande place dans ta vie quand tu en as peu... mais est-ce que c'est suffisant pour rendre douteuses les mesures au dessus d'un certain seuil ?

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  Le 20/01/2019 à 19:43, Mégille a dit :

Ca veut tout au plus dire que l'intelligence (disons, ce que mesure le qi) joue une plus grande place dans ta vie quand tu en as peu... mais est-ce que c'est suffisant pour rendre douteuses les mesures au dessus d'un certain seuil ?

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Oh, la mesure permet toujours de te placer dans un vingtile ou un cinquantile donné, en gros ; i.e. ça sert davantage à te comparer au reste de la population, groupés en paquets d'une certaine épaisseur ; mais dans le paquet où tu es, on n'est pas certain de pouvoir "classer" de manière certaine. En gros, si tu fais 40 paquets de 2,5% de la population chacun, tu auras un paquet pour les 99 pile poil, un paquet pour les 100 pile poil, un paquet pour les 101 pile poil, mais un seul paquet pour ceux entre 125 et 129 inclus, et un seul autre paquet pour tous ceux entre 130 et 200. Si tu arrives à classer sensiblement les performances cognitives entre deux paquets différents, c'est beaucoup plus douteux au sein d'un même paquet.

 

Le fait est que 1- les vingtiles sont plus larges dans les valeurs extrêmes (because courbe en cloche), donc notamment , et 2- au dessus d'un certain niveau, ce n'est pas que les mesures sont davantage douteuses, c'est qu'elles sont moins "utiles".

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  Le 20/01/2019 à 19:43, Mégille a dit :

Ca veut tout au plus dire que l'intelligence (disons, ce que mesure le qi) joue une plus grande place dans ta vie quand tu en as peu... mais est-ce que c'est suffisant pour rendre douteuses les mesures au dessus d'un certain seuil ?

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Plus précisément ce qu'il dit (dans son article) est que la manière dont on mesure l'intelligence (i.e. les tests de QI) n'est pertinente qu'en dessous d'un certain seuil, après lequel on ne mesure plus que du bruit (ou pire, des choses qu'il considère comme anti-corrélées à l'intelligence comme le manque de pragmatisme). Du coup quand bien même la distribution du QI serait normale par construction ça importerait peu in fine puisqu'on veut savoir des trucs sur l'intelligence, pas sur le QI.

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  Le 20/01/2019 à 19:43, Mégille a dit :

 

Ca veut tout au plus dire que l'intelligence (disons, ce que mesure le qi) joue une plus grande place dans ta vie quand tu en as peu... mais est-ce que c'est suffisant pour rendre douteuses les mesures au dessus d'un certain seuil 

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  Le 20/01/2019 à 20:01, Rincevent a dit :

Oh, la mesure permet toujours de te placer dans un vingtile ou un cinquantile donné, en gros ; i.e. ça sert davantage à te comparer au reste de la population, groupés en paquets d'une certaine épaisseur ; mais dans le paquet où tu es, on n'est pas certain de pouvoir "classer" de manière certaine. En gros, si tu fais 40 paquets de 2,5% de la population chacun, tu auras un paquet pour les 99 pile poil, un paquet pour les 100 pile poil, un paquet pour les 101 pile poil, mais un seul paquet pour ceux entre 125 et 129 inclus, et un seul autre paquet pour tous ceux entre 130 et 200. Si tu arrives à classer sensiblement les performances cognitives entre deux paquets différents, c'est beaucoup plus douteux au sein d'un même paquet.

 

Le fait est que 1- les vingtiles sont plus larges dans les valeurs extrêmes (because courbe en cloche), donc notamment , et 2- au dessus d'un certain niveau, ce n'est pas que les mesures sont davantage douteuses, c'est qu'elles sont moins "utiles".

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Okay, mais ça, c'est aussi le cas pour les très bas qi, non ?

 

  Le 20/01/2019 à 20:02, Lancelot a dit :

Plus précisément ce qu'il dit (dans son article) est que la manière dont on mesure l'intelligence (i.e. les tests de QI) n'est pertinente qu'en dessous d'un certain seuil, après lequel on ne mesure plus que du bruit. Du coup quand bien même la distribution du QI serait normale par construction ça importerait peu in fine puisqu'on veut savoir des trucs sur l'intelligence, pas sur le QI.

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Ca se défend. Mais on en arrive à ça uniquement à partir de considération extérieure au qi lui-même (réussite dans certains domaines pro, etc), ou il y a bien aussi des problèmes intrinsèques à la mesure du qi qui la rendrait douteuse à un certain niveau ?

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  Le 20/01/2019 à 20:11, Mégille a dit :

Okay, mais ça, c'est aussi le cas pour les très bas qi, non ?

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La 1 est valable pour les bas Qi, mais la 2 non (le fait que tu sois à 60 de QI va vachement conditionner ta vie de tous les jours).

Posté
  Le 20/01/2019 à 20:11, Mégille a dit :

Ca se défend. Mais on en arrive à ça uniquement à partir de considération extérieure au qi lui-même (réussite dans certains domaines pro, etc), ou il y a bien aussi des problèmes intrinsèques à la mesure du qi qui la rendrait douteuse à un certain niveau ?

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Les deux vont ensemble, le problème intrinsèque lié à la mesure du QI serait que cette mesure n'est pas (dans tous les cas) une mesure de l'intelligence. Je le cite :

  Quote

There is no significant correlation (or any robust statistical association) between IQ and hard measures such as wealth. Most “achievements” linked to IQ are measured in circular stuff s.a. bureaucratic or academic success, things for test takers and salary earners in structured jobs that resemble the tests. Wealth may not mean success but it is the only “hard” number, not some discrete score of achievements. You can buy food with a $30, not with other “successes” s.a. rank, social prominence, or having had a selfie with the Queen.

[...]

If IQ is Gaussian by construction (well, almost) and if real world performance were, net, fat tailed (it is), then either the covariance between IQ and performance doesn’t exist or it is uninformational. It will show a finite number in sample but doesn’t exist statistically — and the metrics will overestimare the predictability.

[...]

It does correlate to very negative performance (as it was initially designed to detect learning special needs) but then any measure would work there. A measure that works in the left tail not theright tail (IQ decorrelates as it goes higher) is problematic. We have gotten similar results since the famous Terman longitudinal study, even with massaged data for later studies. To get the point, consider that if someone has mental needs, there will be 100% correlation between performance and IQ tests. But the performance doesn’t correlate as well at higher levels, though, unaware of the effect of the nonlinearity, the psychologists will think it does.

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En relisant l'article j'ai l'impression que Taleb a tendance à appeler de manière indiscriminée "fat tailed" tout ce qui n'est gaussien (par exemple une distribution non-linéaire), ce qui est un peu déroutant.

Posté
  Le 20/01/2019 à 20:25, Lancelot a dit :

En relisant l'article j'ai l'impression que Taleb a tendance à appeler de manière indiscriminée "fat tailed" tout ce qui n'est gaussien (par exemple une distribution non-linéaire), ce qui est un peu déroutant.

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Dans son domaine, je suppose que si tu n'es pas à queue lourde, tu appliques d'une manière ou d'une autre le TCL et ça converge assez vite, donc tu reviens à une normale. Si la queue est lourde, tu as des problèmes de convergence.

Posté
  Le 20/01/2019 à 20:38, Bézoukhov a dit :

Si la queue est lourde, tu as des problèmes de convergence

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Tous les matin j'ai aussi des problèmes de convergence :icon_volatilize:.

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Quelqu’un a déjà suggéré ici que les études pouvaient être un test de QI long de plusieurs années ?

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Genre on te teste tous les jours ou toutes les semaines pendant 3 ans ? 

 

 A force, les mecs doivent cartonner non ? 

Posté
  Le 23/01/2019 à 13:14, Jesrad a dit :

Quelqu’un a déjà suggéré ici que les études pouvaient être un test de QI long de plusieurs années ?

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C'est plus ou moins l'argument de ceux (genre Lynn) qui se servent de proxy comme les résultats scolaires pour en déduire des trucs sur les QI nationaux.

  • 4 weeks later...
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Je remonte le sujet parce qu'un article est publié (en accès libre) sur Libertarianism.org sur le supposé libéralisme classique de Peterson. Visiblement, les auteurs ne le rangent pas dans ce courant. Je n'ai pas lu les 12 rules et ne connais Peterson que par ses vidéos conférences youtube mais si certains plus connaisseurs (en particulier sur les considérations de Peterson en économie) ont des objections : https://www.libertarianism.org/columns/jordan-peterson-is-conservative-not-classical-liberal

Notamment :

  Citation

The “classical liberalism” Peterson claims to offer to his audience can be found in more salient, concise, and consistent detail from past liberal thinkers like F.A. Hayek or Adam Smith. Moreover, much of what Peterson advocates in his lectures and books is in opposition to classical liberalism’s core tendencies, particularly Peterson’s belief that a lack of hierarchy and explicit rules results in chaos. After listening to Peterson’s lectures one comes away with the feeling that a lack of hierarchical order necessarily means that chaos abounds. This is a distinctly illiberal take if there ever was one. (…) Rather than viewing society as an aggregation of voluntarily associating individuals working together toward mutually advantageous ends, Peterson seems to view society through a lens of zero-sum atomistic individualism. Peterson encourages his audience to look inward for a sense of purpose, whereas Smith and other liberals envision a harmonious society where individuals enrich themselves through meeting the needs and desires of others. This process of creating value for others through positive-sum exchange is the backbone of any market economy, and a necessary ingredient for a society marked by liberal pluralism.

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Après, ne pas être un libéral classique n'implique pas de ne pas être libéral. J'ai l'impression que l'article répond avec véhémence à une question que personne ne s'est jamais posé, à savoir : Peterson est-il un libéral classique ? Mais les critiques qu'ils tirent de ce point de départ sans intérêt n'en sont pas toutes dépourvues. Même si je ne suis pas sûr que le recours à McCloskey soit très fin (en substance : "le libéralisme consiste à accepter n'importe quel changement, sans quoi on risque d'empêcher l'innovation", et rétorquer que l'on ne voit pas bien l'innovation à l'œuvre dans le néomarxisme, ce serait sans doute penser que l'on minimise les capacités de l'ordre spontané, dont on ne peut jamais prédire les conséquences. Bref, ce passage est très ridicule.) L'opposition entre la capitalisation et la génération de "nouvelles idées" (vaste concept pas défini) est en particulier rédhibitoire

  Citation

Contrary to Marx and even Adam Smith, the key to the modern world is not capital accumulation, but rather new ideas. And new ideas of gender identity or the rules of gender identity, is all part of this egalitarianism that is the key to the modern world.

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De manière plus générale, j'ai l'impression qu'on applique souvent le concept d'ordre spontané à tort et à travers, non ? Je sais bien que Hayek a expliqué que la langue ou la politesse étaient des ordres spontanés, mais les ordres spontanés sont générateurs d'institutions (la monnaie par exemple), pas de délires genresques. Si on va par là, Hayek aurait aussi dû écrire que les hippies participaient à l'ordre spontané. Et chanter les louanges de l'égalitarisme en se réclamant de Hayek, c'est vraiment s'asseoir sur le chap. X de la Route de la servitude

Bon je voulais seulement poster l'article mais plus je le relis, plus je me dis qu'il est très imparfait pour démonter Peterson.

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  Le 17/02/2019 à 19:51, Vilfredo Pareto a dit :

much of what Peterson advocates in his lectures and books is in opposition to classical liberalism’s core tendencies, particularly Peterson’s belief that a lack of hierarchy and explicit rules results in chaos

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J'ai plusieurs objections à la leur :

  • l'absence de hiérarchie et de règles définies est, par définition, le chaos. Du chaos, un ordre spontané peut surgir. Je ne vois pas le chaos et l'ordre comme des choses inamovibles, mais comme des éléments mouvants, l'un générant l'autre et réciproquement, un peu à la manière du yin et du yang. Vu de cette manière, la croyance de Peterson et son étiquette de "libéral classique" sont deux choses qui n'ont rien à voir.
  • Par ailleurs, le libéralisme classique possède en lui-même des règles explicites. Les droits naturels définis dans l'article 2 de la DDHC entrainent directement certaines règles : ne pas tuer, ne pas contraindre, ne pas voler (droits à la vie, la liberté, la propriété).

 

EDIT : j'ai pas lu tout l'article, mais l'objection citée par @Vilfredo Pareto ne tient pas vraiment, je trouve.

  • Yea 3
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Peterson trigge pas mal certains libertariens institutionnels pour un tas de raisons rigolotes mais généralement inavouables ; et entre autres parce qu'il rappelle que les êtres humains ne sont ni pure volonté abstraite et rationnelle depuis leur naissance, ni tabula rasa capables de changer du jour au lendemain au gré des circonstances.

 

Bref, ils ont cru voir cette jaquette :

  Révéler le contenu masqué

 

Alors qu'en fait, le bouquin dedans c'était plutôt ça :

  Révéler le contenu masqué

 

Ou bien il y a une autre interprétation, plus... déplaisante. Peterson rappelle peut-être à certains libéraux ce qui était encore évident pour eux il y a quelques décennies, et par contraste met en lumière à quel point ils ont changé de positions tout en prétendant être fermes sur leurs principes (que ce soit en en changeant délibérément pour divers motifs, ou bien sans s'en rendre compte et en suivant simplement les causes à la mode).

 

Enfin, je n'exclus pas non plus la rationalisation de la jalousie pure et simple face à un type qui a réussi seul (i.e. sans eux) et en deux ans à convaincre davantage de gens qu'eux en deux décennies (et à infiniment mieux saper la base de l'alt-right et de la ctrl-left).

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