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Nathalie MP

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Tout ce qui a été posté par Nathalie MP

  1. Ah tiens, le journaleux curieux c'est vous ! Enchantée!
  2. Je peux traduire le texte de la vidéo, ce qu'il faudrait c'est qqun pour incruster le tout dans les images (à moins que ce soit facile à faire ... si on m'explique) Et @F. mas : je manque de capacité internet, je n'arrive pas vous envoyer par mail le fichier word du texte Nuclear is the safest. Je vais réessayer et il me reste la solution mac do mais ce sera pour plus tard
  3. Vioici ma traduction. Article très "JamesHansenien", si l'on peut dire : on est dans le petit recoin des réchauffistes pro-nucléaire. Il me semble qu'il faudrait peut-être en faire mention dans la présentation de l'article... Notes de bas de page : J'ai intégré les 15 notes de bas de page en liens directs dans l'article sauf la numéro 4 que j'ai mise dans le texte en gris. J'ai aussi ajouté une note de mon cru sur la classification des déchets nucléaires. ---------- Sources d’énergies : Incroyable mais vrai, le nucléaire est le plus sûr ! Hannah Ritchie, Our World in Data, 24 juillet 2017. La production et la consommation d’énergie sont des facteurs essentiels pour le développement économique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration des niveaux de vie, sans oublier toutes les questions relatives à la santé. Le lien entre production d’énergie et prospérité apparaît clairement dans ce graphique : on y voit en effet une relation étroite entre la consommation d’énergie et le PIB par habitant. Mais la production d’énergie peut aussi avoir des conséquences involontaires qui se traduisent par des effets négatifs sur la santé. Il est possible de lui attribuer des cas de mortalité (décès) et de morbidité (maladies graves) en tant que conséquences de chaque stade du processus de production. Cela comprend les accidents miniers et ceux des phases de transformation et de production ainsi que les impacts liés à la pollution. Cet arbitrage entre le développement et la pollution de l’air a fait l’objet d’une étude récente. Si nous voulons produire de l’énergie avec des conséquences minimes pour la santé, quelle source d’énergie devrions-nous choisir ? Dans cet article, nous limitons nos comparaisons aux sources d’énergie dominantes – lignite, charbon, pétrole, gaz, biomasse et nucléaire – qui représentaient environ 96 % de la production énergétique mondiale en 2014. On pense en général que les énergies renouvelables modernes n’affectent pas ou peu la santé, mais pour l’instant elles n’ont pas donné lieu à des études approfondies. Lorsque l’on souhaite quantifier la mortalité potentielle de la production d’énergie, il faut tenir compte de deux échelles de temps distinctes. La première, courte, correspond à la durée de vie d’une génération et couvre les décès liés aux accidents lors des phases d’extraction, transformation et production de l’énergie, ainsi que ceux découlant de la pollution de l’air pendant la production, le transport et l’utilisation des différents combustibles. La seconde, plus longue, s’étend sur plusieurs générations et résulte du changement climatique. Décès par accidents et pollution de l’air Le graphique 1 ci-dessous montre les résultats de l’analyse de Markandya et Wilkinson publiée par la revue médicale The Lancet en 2007. Il s’agit du taux de décès à court terme dus aux accidents et à la pollution de l’air induits par la production d’énergie. Dans la mesure où nous voulons comparer l’innocuité relative des différentes sources d’énergie, les données ont toutes été ramenées aux décès résultant de la production d’un Terrawatt-heure (TWh) d’énergie, lequel correspond peu ou prou à la consommation énergétique annuelle de 12 400 citoyens américains. Bien que les décès par accidents et par pollution aient été mélangés, il est important de noter que la pollution de l’air est le facteur létal dominant. Dans le cas du lignite, du charbon, du pétrole et du gaz, elle représente plus de 99 % des décès, pour le nucléaire 70 % et pour la biomasse 100 %. [Pour le nucléaire, Markandya et Wilkinson incluent les estimations de décès par cancer dans la catégorie « décès liés à la pollution de l’air ».] Il est aisé d’observer que le lignite et le charbon obtiennent les plus mauvais scores dès lors qu’il est question de mortalité liée aux sources d’énergie. Les centrales à charbon sont des sources caractérisées de dioxyde de soufre et d’oxydes d’azote, substances qui interviennent ensuite dans la pollution par l’ozone ou les particules fines (PM). Il peut en résulter des problèmes de santé, même lorsque les concentrations sont peu élevées. A l’autre bout de l’échelle, du côté des énergies les plus sûres, nous avons le nucléaire qui se montre 442 fois moins mortel que le lignite par unité d’énergie. Notez bien que ces chiffres tiennent compte d’une estimation des décès résultant des cancers attribués à l’exposition aux radiations pendant le cours de la production d’énergie nucléaire. Graphique 1 Dans le second graphique ci-dessous, nous avons fait une estimation du nombre hypothétique de décès qu’il y aurait eu dans le monde si toute l’énergie était produite par une seule source donnée. Pour cela, nous avons multiplié les taux de mortalité respectifs de chaque source par les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur la production énergétique mondiale en 2014, soit 159 000 TWh. Si, en 2014, la demande mondiale d’énergie avait été comblée uniquement par le lignite, la mortalité mondiale de la production d’énergie serait montée à plus de 5 millions de décès. A l’opposé, si seul le nucléaire avait répondu à la demande d’énergie, le nombre de morts aurait été de 11 800 seulement, soit 442 fois moins. Graphique 2 Qu’est-ce que notre scénario catastrophe nous apprend sur les risques ? A propos du nucléaire, il est important de remarquer qu’on peut considérer les taux de mortalité et le nombre hypothétique de décès dans le cas du tout-nucléaire (graphiques ci-dessus) comme étant le scénario catastrophe quant au risque et à la mortalité dus à cette source d’énergie. Les chiffres des taux de mortalité par TWh de Markandya et Wilkinson sont calculés sur une base théorique à partir de la méthode linéaire sans seuil. Ce modèle fait l’hypothèse que le nombre de décès est directement et linéairement proportionnel au dosage des radiations. Il considère de plus qu’il n’y a pas de limite basse, c’est–à-dire pas de niveau d’exposition sans danger, signifiant ainsi que les individus encourent toujours un risque, même à très faible dose. Cependant, ce modèle d’estimation des risques de mortalité suite à l’exposition aux radiations est très controversé. On le soupçonne d’aboutir à la surestimation des risques encourus. De plus, ainsi que James Hansen l’a mis en évidence dans son étude de 2011, l’observation empirique du risque de mortalité basée sur l’historique des accidents nucléaires (au nombre desquels on ne compte que trois événements importants : Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima) donne des résultats considérablement inférieurs à la prédiction du modèle linéaire sans seuil. De ce fait, nous pouvons considérer que ces modèles (et les chiffres utilisés dans les deux graphiques ci-dessus) sont une estimation haute des risques plutôt qu’une prédiction basée sur l’observation historique (laquelle pourrait échouer à apprécier correctement des conditions extrêmes). La gestion des déchets nucléaires En plus des décès accidentels qui lui sont directement imputés, l’énergie nucléaire doit faire la preuve de sa capacité à gérer ses déchets radioactifs. Les déchets produits par le processus (et les équipements) de fission nucléaire ont des niveaux de radioactivité variés et la durée pendant laquelle ils constituent un risque sanitaire pour l’homme est également variable. On parle de n’importe quelle période de temps entre 10 000 ans et 1 million d’années. De ce fait, nous classons les déchets en trois catégories : déchets de faible activité (DFA), déchets de moyenne activité (DMA) et déchets de haute activité (DHA). [NDLT : En anglais, Low Level Waste, Intermediate Level Waste et High Level Waste. J’ai repris la terminologie de la classification française, mais elle comprend un niveau supplémentaire, les déchets à très faible activité ou DTFA, et se croise en outre avec la prise en compte des durées sur 3 niveaux.] Notre capacité à gérer les déchets de faible et moyenne activité (DFA et DMA) est établie sans conteste. Les premiers peuvent être compactés, incinérés et enterrés en toute sécurité à faible profondeur. Les seconds, plus radioactifs, doivent d’abord être placés à l’abri d’un blindage en béton ou en bitume. En revanche, la gestion des déchets de haute activité est plus complexe. Leur durée de vie particulièrement longue, ainsi que leur haut niveau de radioactivité (il s’agit surtout des combustibles usés pendant la fission) signifient qu’ils ne doivent pas seulement être blindés en conséquence, mais qu’ils doivent ensuite être placés dans un environnement stable pendant 1 million d’années. La proposition en vigueur consiste à les enterrer en couches géologiques profondes, la difficulté étant de s’assurer que les sites choisis seront stables pendant tout ce temps (en matière de température, niveau des eaux, etc.). Aujourd’hui, la majeure partie des DHA sont entreposés en surface selon un système multi-barrières. Mais si l’on veut s’en occuper convenablement, il est impératif de développer des solutions de long terme telles que l’enfouissement géologique profond. La Suède et la Finlande sont clairement les pays les plus avancés en ce domaine. Les décès liés au changement climatique La production d’énergie n’a pas que les effets sanitaires négatifs de court terme que sont les accidents et la pollution de l’air. Elle contribue aussi à plus long terme au réchauffement climatique dont les conséquences – événements climatiques extrêmes, élévation du niveau des mers, raréfaction des ressources en eau, moindre rendement des cultures, épisodes caniculaires – pourraient s’avérer fatales pour un certain nombre de personnes. Il n’est certes pas simple de prédire combien de décès liés au changement climatique nous sommes susceptibles d’expérimenter d’ici plusieurs dizaines d’années, et parmi eux, combien pourraient être rattachés à telle ou telle source d’énergie. De ce fait, il est difficile de comparer des chiffres spécifiques de mortalité à long terme. Nous pouvons cependant faire usage d’un indicateur de substitution pour comparer la contribution potentielle de chaque source d’énergie au changement climatique. Pour cela, nous utilisons l’intensité carbone de l’énergie, c’est-à-dire les grammes de dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la production d’un kilowatt-heure d’énergie (gCO2e par kWh). A partir de cette approximation, nous pouvons faire l’hypothèse que pour un niveau donné de production, les sources d’énergie affectées de la plus haute intensité carbone auront un impact plus important sur le taux de mortalité dérivé du changement climatique. Dans le graphique 3 ci-dessous, nous voyons les deux mesures de la mortalité : l’axe des Y correspond aux taux de mortalité (par TWh) dus aux accidents et à la pollution de l’air (tels qu’on les a commentés précédemment) ; et l’axe des X présente l’intensité carbone de chaque source d’énergie (mesurée en gCO2e par kWh). Nous observons une forte corrélation entre les deux grandeurs : les sources d’énergie qui sont malsaines à court terme le sont aussi à long terme, et celles qui sont plus sûres pour la génération actuelle, le sont aussi pour les générations futures. Le charbon (surtout le lignite) est très mal placé dans les deux systèmes de mesures. Il souffre à la fois d’un taux de mortalité élevé relativement à la pollution locale de l’air et d’une haute intensité carbone. Le pétrole possède les mêmes caractéristiques néfastes pour la santé, à court terme comme à long terme. A l’autre bout du spectre, le nucléaire et la biomasse ont les intensités carbone les plus faibles : 12 gCO2e par kWh pour le nucléaire et 18 gCO2e par kWh pour la biomasse, soit 83 et 55 fois moins que le charbon respectivement. Graphique 3 Ainsi, on voit que la production d’énergie nucléaire réalise les taux de mortalité les plus bas, aussi bien à long terme qu’à court terme. On a évalué que 1,8 millions de décès liés à la pollution de l’air avaient été évités entre 1971 et 2009 suite à la production d’énergie via le nucléaire plutôt que les alternatives disponibles. Conclusion sur la sécurité énergétique Le débat sur la sécurité des différentes sources d’énergie soulève fréquemment la question de savoir combien de personnes sont mortes dans les accidents nucléaires de Tchernobyl et Fukushima. Nous avons examiné ce sujet dans un précédent article de blog. Pour faire court : les estimations varient, mais l’ordre de grandeur de Tchernobyl se situe probablement aux alentours de dizaines de milliers de morts. Pour Fukushima, la majorité des décès (qui se montent à 1 600) sont réputés liés au stress de l’évacuation plutôt qu’à l’exposition directe aux radiations. En tant qu’événements isolés, ces chiffres sont élevés. Cependant, les niveaux de mortalité qu’ils représentent sont très loin de ceux que l’on attribue à la pollution de l’air du fait de l’utilisation d’autres sources d’énergie traditionnelles. L’Organisation mondiale de la santé estime les décès dus à la pollution de l’air ambiant à 3 millions par an ; ce chiffre monte à 4,3 millions pour la pollution à l’intérieur des maisons. Comme bien souvent, des événements spectaculaires isolés qui font les grands titres de la presse tendent à occulter les risques continus qui déroulent leur tragédie dans le plus grand silence. Sur la base des données historiques et actuelles sur les décès liés à la production d’énergie, le nucléaire ressort comme étant la source d’énergie la moins dommageable à l’homme – et de loin. Cette réalité empirique n’est cependant pas partagée par l’opinion publique, laquelle fonde ses réticences sur la question de la sécurité. C’est précisément l’objet du graphique 4 ci-dessous qui donne par pays la part des personnes interrogées qui se disent opposées au nucléaire pour la production d’électricité. Au plan mondial, l’opposition au nucléaire se montait à 62 % en 2011. Le soutien populaire en faveur des énergies renouvelables est beaucoup plus élevé que pour le nucléaire ou les énergies fossiles. Dans ces conditions, pourquoi la comparaison entre ces deux dernières sources d’énergie nous importe-t-elle ? Alors que la part des renouvelables s’accroît lentement dans le mix énergétique, 96 % de la production énergétique mondiale provient des énergies fossiles, du nucléaire et de la biomasse traditionnelle. La transition énergétique mondiale vers les systèmes renouvelables modernes va prendre beaucoup de temps. S’ouvre à nous une longue période pendant laquelle nous devons faire des choix décisifs pour passer le cap de la transition énergétique. La sécurité de nos sources d’énergie devrait être un critère important pour tracer le chemin de transition que nous souhaitons emprunter. Graphique 4 ---------------- Article d’origine : It goes completely against what most believe, but out of all major energy sources, nuclear is the safest
  4. Je vais traduire d'abord celui-ci J'attends le feu vert pour celui de la "creepy canadian app".
  5. C'est court, mais c'est creepy : Si vous voulez, je peux le traduire prochainement (et il faudrait aussi prévoir des sous-titres pour la vidéo). Creepy Canadian App Gives Citizens Points for Making Government-Approved Choices https://fee.org/articles/creepy-canadian-app-gives-citizens-points-for-making-government-approved-choices/?utm_source=FEE+Email+Subscriber+List&utm_campaign=d57c083ce9-MC_FEE_DAILY_2017_07_31&utm_medium=email&utm_term=0_84cc8d089b-d57c083ce9-108370165
  6. Traduction de : How Capitalism Saved the Bees http://reason.com/archives/2017/07/19/how-capitalism-saved-the-bees/ NB : Le texte total fait 3580 mots. Au cazou, j'ai mis une séparation en rouge pour le partager en deux parties cohérentes. La première fait 1620 mots et la seconde 1960 mots. -------------------------- Comment le capitalisme a sauvé les abeilles Dix ans après les premières alertes sur l’effondrement des colonies d’abeilles, les entreprises de pollinisation ont écarté tout risque de « beepocalypse ». Shawn Regan, Reason, Edition août-septembre 2017. Vous avez déjà entendu cette histoire : les abeilles sont en train de disparaître. A partir de 2006, des apiculteurs se sont mis à faire état de pertes hivernales aussi importantes que mystérieuses. Les abeilles ne se contentaient pas de mourir - elles abandonnaient purement et simplement leurs ruches. Ce phénomène étrange, baptisé syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, est rapidement devenu général. Depuis, les apiculteurs témoignent régulièrement de décès supérieurs à la normale chez leurs abeilles, suscitant des inquiétudes à propos d’un possible « printemps silencieux » qui nous guetterait. Les médias n’ont pas attendu longtemps pour crier au désastre. Time se mit à parler de « bee-pocalypse » tandis que Quartz opta pour « beemaggedon ». En 2013, la National Public Radio déclara « que les récoltes avaient atteint un point critique » et une couverture de Time prédisait « un monde sans abeilles ». Dans la recherche d’un coupable, toutes les causes imaginables ont été évoquées, des OGM aux pesticides en passant par les téléphones portables et les lignes électriques à haute tension. L’administration Obama a créé un groupe de travail afin de développer une « stratégie nationale » pour promouvoir les abeilles et les autres pollinisateurs, ce qui s’est traduit par 82 millions de dollars de fonds fédéraux en faveur de la santé des pollinisateurs et de la protection de 3,5 millions d’hectares de terres agricoles. Cette année, les marques Cheerios et Patagonia ont lancé des campagnes « Sauvons les abeilles » ; Patagonia fait aussi circuler une pétition demandant aux autorités fédérales de « protéger les populations d’abeilles » en imposant des règles plus strictes dans l’utilisation des pesticides. Il est parfaitement normal qu’une menace sur les abeilles provoque de l’inquiétude. Elles pollinisent une grande variété de cultures importantes pour notre alimentation – à peu près le tiers de ce que nous mangeons – et selon le ministère américain de l’agriculture, elles contribuent chaque année à l’économie à hauteur de 15 milliards de dollars environ. Et les apiculteurs continuent de faire mention d’effondrements des colonies supérieurs à la moyenne. En 2016, les apiculteurs américains ont perdu 44 % de leurs colonies par rapport à l’année précédente, soit la seconde perte la plus importante en dix ans. Mais voici ce que vous n’avez peut-être pas entendu. Malgré les taux de mortalité en hausse, il n’y a pas eu de baisse du nombre total des colonies d’abeilles aux Etats-Unis depuis dix ans. En réalité, il y a plus de colonies dans le pays aujourd’hui que lorsque le syndrome d’effondrement a commencé. Les apiculteurs se sont montrés incroyablement habiles pour faire face à ce défi. Grâce à un marché des services de pollinisation particulièrement actif, ils ont répondu à la croissance des taux de mortalité par la reconstitution rapide des ruches – et ceci, sans affecter les consommateurs. Leur histoire, largement ignorée par la presse, est remarquable : c’est celle d’un combat marqué par l’adaptation et la résilience. Le « Bee Business » L’apiculture commerciale existe d’abord pour permettre aux plantes de se reproduire. Certaines céréales comme le maïs ou le blé peuvent compter sur le vent pour acheminer le pollen des étamines au pistil. Mais d’autres ont besoin d’aide - les fruits et tout ce qui est noix et noisettes notamment. Et comme les agriculteurs ne peuvent pas toujours s’en remettre uniquement aux oiseaux, chauves-souris et autres pollinisateurs naturels, ils se tournent vers les abeilles pour jouer le rôle d’inséminateur artificiel. Lancées dans la nature par milliers, les abeilles améliorent la qualité et la quantité des productions de la ferme, tandis que les plantes fournissent en retour le nectar que les abeilles butinent pour produire le miel. Les abeilles sont comme un troupeau et leurs propriétaires en sont les éleveurs. Ils leur procurent une nourriture adéquate ainsi que les soins vétérinaires nécessaires. Contrairement aux bourdons et aux guêpes, les abeilles ne sont pas originaires d’Amérique du Nord. On pense que la première espèce commerciale, l’abeille européenne, a été introduite par des colons anglais au XVIIème siècle. Les apiculteurs professionnels sont des nomades. Ils transportent leurs ruches à travers le pays dans des semi-remorques afin de « suivre les floraisons », effectuant les déplacements de nuit lorsque les abeilles sont au repos. En général, ils se rendent en Californie au début du printemps pour polliniser les amandes. Ensuite, ils suivent leurs propres itinéraires. Certains vont en Oregon et dans l’Etat de Washington pour les pommes, les poires et les cerises ; d’autres se dirigent vers les vergers de New York. D’autres pollinisent les fruits et légumes de Floride au début du printemps avant de remonter vers le Maine pour les myrtilles. Comme dans tous les grands voyages de ce genre, des accidents peuvent arriver, comme lorsqu’un apiculteur, Lane Miller, fracassa son camion dans un canyon près de Bozeman (Montana) en 2014. Plus de 500 ruches furent renversées sur la chaussée, soit environ 9 millions d’abeilles somnolentes et en colère. « Les abeilles étaient si agitées que vous pouviez à peine distinguer les apiculteurs ou les décombres de l’accident », déclara le capitaine des pompiers qui officia à l’époque. La route fut finalement ré-ouverte au bout de 14 heures, non sans des centaines de piqures pour les sauveteurs et le renfort d’une équipe d’apiculteurs d’urgence. Mais dans l’ensemble, ces périples se déroulent sans incidents. Après la saison des floraisons, les apiculteurs déplacent leur centre d’intérêt de la pollinisation à la production de miel. Beaucoup de produits agricoles tels que les pommes ou les amandes nécessitent l’intervention des abeilles pour leur pollinisation, mais ils ne fournissent pas assez de nectar afin de permettre des productions de miel suffisantes. Aussi, pendant l’été, les apiculteurs prennent souvent la direction du Midwest pour y faire « paître » leurs abeilles. Ils installent les ruches dans les champs à proximité de tournesols, de trèfles ou de bleuets. Ces fleurs fournissent du nectar en abondance, ce qui permet aux abeilles de produire de grandes quantités de miel. A la fin de l’été, les apiculteurs remettent leurs ruches sur les camions et ils les emmènent dans le sud pour leur faire passer l’hiver sous des climats plus cléments. Certains observateurs prétendent que cette itinérance annuelle contribue au syndrome d’effondrement des colonies. Pour le journaliste Michael Pollan, spécialiste de l’alimentation et militant anti-agribusiness, « le mode de vie des abeilles d’aujourd’hui, un peu comme celui du bétail dans les grandes fermes industrielles, provoque chez elles un tel stress et il altère tant leur système immunitaire, qu’elles sont devenues vulnérables à n’importe quel agent infectieux qui se présente. » C’est ce qu’il écrivait dans le New York Times en 2007. Mais ce sont précisément ce nouveau style de vie et le développement d’un marché actif des services de pollinisation qui ont permis aux abeilles européennes de faire face aux maladies et de prospérer sur notre continent. La fable des abeilles Avant 1970, la thèse dominante chez les chercheurs voulait que l’existence même d’une industrie de la pollinisation soit un problème. Dans un article de 1952, l’économiste J. E. Meade (ainsi nommé très à propos, « meade » voulant dire hydromel) développa l’idée que la pollinisation par les abeilles était un « facteur non rémunéré » de la production de pommes, dans la mesure où les propriétaires des vergers et les apiculteurs ne coordonnaient pas leurs décisions d’exploitation. L’un et l’autre produisent ce que les économistes appellent des « externalités positives » ou bénéfices collatéraux pour l’autre partie, causant ainsi des inefficiences. Puisque « le producteur de pommes ne peut pas facturer l’apiculteur pour le nectar produit dans ses vergers et consommé par les abeilles », Meade considérait qu’il « fallait imposer un certain nombre de taxes et de subventions. » (Comme de bien entendu, Washington ne tarda pas à mettre en place un programme de soutien du prix du miel dans le but de favoriser la pollinisation. Ce programme fut brièvement interrompu en 1996, mais connut une nouvelle vie depuis lors.) Cependant, un peu plus tard, un autre économiste se pencha sur le fonctionnement effectif du marché de la pollinisation. Dans une étude de 1973, Steve Cheung mit au jour de nombreux contrats noués entre les apiculteurs et les producteurs de fruits afin de surmonter le problème identifié par Meade. Tout ce qu’il eut à faire fut d’ouvrir les pages jaunes de l’annuaire téléphonique pour trouver des listes de services de pollinisation. La « fable des abeilles » - ainsi que Cheung appelait la thèse de Meade – n’était que de la théorie de salle de classe. Dans la vraie vie, les fermiers et les apiculteurs n’avaient aucune difficulté à trouver un terrain d’entente par eux-mêmes. Dans certains cas, les fermiers payaient les apiculteurs pour qu’ils viennent polliniser leurs champs ; dans d’autres, les apiculteurs payaient les producteurs de fruits pour avoir de droit d’installer leurs ruches dans les vergers. Tout dépendait de l’activité (pollinisation ou production de miel) qui générait le plus de valeur dans le cas considéré. L’accord impliquait parfois un échange de miel aussi bien que d’argent. Au passage, l’exemple central de Meade a été complètement retourné : la pollinisation des pommes ne produisant guère de miel, c’est l’apiculteur qui facture le fermier, pas l’inverse. Les détails diffèrent selon les situations particulières, mais le marché des services de pollinisation existe et il fonctionne plutôt bien. Aujourd’hui, l’apiculture commerciale représente un marché de 600 à 700 millions de dollars qui couvre toutes les régions du pays. Et maintenant, les apiculteurs et les fermiers travaillent ensemble pour s’attaquer à un nouveau défi : la mortalité des abeilles. (1621 mots) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Adaptation Depuis la fin des années 1860, les Etats-Unis ont connu 23 épisodes majeurs d’effondrement des colonies d’abeilles. Parmi les menaces les plus récentes, citons le varroa destructor et l’acarapis woodi, deux acariens parasites des abeilles qui firent leur première apparition en Amérique du Nord dans les années 1980. Le second, qui s’attaque aux voies respiratoires des abeilles, notamment la trachée (d’où son surnom d’acarien de la trachée), a dévasté les ruches de nombreuses régions avant que les abeilles réussissent à développer des résistances génétiques. Le premier, sorte de tique qui suce le sang des abeilles, demeure encore aujourd’hui un fléau pour les apiculteurs. Ajoutons à cela la loque américaine qui attaque les larves, le nosema qui envahit les intestins et la maladie du « couvain plâtré » (ou ascosphérose) qui s’attaque aussi aux larves. Les apiculteurs ont mis au point des stratégies variées pour combattre ces maladies, notamment via l’utilisation d’acaricides et fongicides. Alors que le syndrome d’effondrement soulève de nouveaux défis et provoque des taux de mortalité encore plus élevés, l’industrie apicole a trouvé des moyens de s’adapter. La reconstitution des colonies perdues fait partie de la routine de l’apiculture moderne. La méthode la plus utilisée consiste à partager une colonie saine en de multiples ruches – un procédé que les apiculteurs appellent « faire de la croissance ». Les nouvelles ruches, dites « ruchettes » ou « ruches divisées », ont besoin d’une nouvelle reine fécondée qu’il est possible d’acheter chez des éleveurs spécialisés. Ces derniers produisent des reines par centaines de milliers chaque année. Une nouvelle reine coûte environ 19 dollars et peut être expédiée chez l’apiculteur du jour au lendemain. (Dans sa publicité en ligne, un éleveur explique que ses reines sont très prolifiques, qu’elles sont connues pour leur rapide croissance de printemps et qu’elles sont … extrêmement douces. ») L’apiculteur peut aussi produire ses propres reines en nourrissant des larves avec de la gelée royale. En général, les apiculteurs partagent leurs ruches avant le début de la saison de pollinisation ou plus tard dans l’été par anticipation des pertes hivernales. Les nouvelles ruches produisent rapidement un nouveau couvain, lequel peut être suffisamment fort pour polliniser des cultures au bout de six semaines. La plupart du temps, les apiculteurs se retrouvent avec plus d’abeilles suite au partage de ruches que ce qu’ils perdent pendant l’hiver. Au total, ils n’enregistrent pas de perte nette dans leurs colonies. Une autre façon de reconstituer une colonie consiste à acheter des « paquets d’abeilles » pour remplacer une ruche vide. (Un paquet de 1,5 kg coûte dans les 90 dollars et comprend approximativement 12 000 ouvrières et une reine fécondée.) Une troisième méthode revient à remplacer une reine âgée par une plus jeune. Une reine est productive pendant une ou deux saisons ; après cela, son remplacement a pour effet de revigorer la ruche. Si la nouvelle reine est acceptée – et c’est souvent le cas lorsqu’elle est installée par un apiculteur expérimenté – la ruche sera productive dès son arrivée. Le remplacement des colonies perdues par division des ruches existantes est incroyablement simple et peut être accompli en 20 minutes. De plus, les nouvelles reines et les abeilles en paquets sont peu coûteuses. Si un apiculteur professionnel perd 100 ruches, leur remplacement aura un coût – le prix de chaque nouvelle reine plus le temps nécessaire pour éclater les ruches restantes – mais il est peu probable que ce soit synonyme de désastre. Et comme les nouvelles ruches peuvent être opérationnelles en un temps record, il n’y aura pas (ou peu) de temps perdu pour la pollinisation ou la production de miel. Tant que les apiculteurs possèdent des ruches saines aptes à la division, ils sont assurés de pouvoir reconstituer facilement et rapidement leurs colonies perdues. L’effondrement des colonies Mais les abeilles meurent, encore et encore. A l’automne 2006, David Hackenberg, apiculteur en Pennsylvanie, alla vérifier un groupe de ruches qu’il avait laissées sur un terrain de gravier près de Tampa. Il découvrit avec surprise que les ruches étaient pratiquement vides. Pas d’abeilles adultes, pas d’abeilles mortes – juste une reine esseulée et quelques jeunes abeilles à la traîne dans chaque ruche. Les autres avaient purement et simplement disparu. Au total, Hackenberg venait de perdre plus des deux tiers de ses 3 000 ruches. Dans les semaines qui suivirent, d’autres apiculteurs se mirent eux aussi à faire état de problèmes similaires. En février 2007, l’étrange phénomène reçu un nom : le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Les apiculteurs ont toujours enregistré des pertes hivernales en raison des parasites, des animaux nuisibles et des maladies, mais ceci était différent. L’effondrement était largement répandu et bien plus mortel. Cet hiver-là, les apiculteurs de tout le pays perdirent 32 % de leurs colonies, c’est-à-dire plus de deux fois leur taux moyen d’effondrement hivernal. Des mortalités similaires furent rapportées en Europe, en Inde et au Brésil. Le problème captura l’attention mondiale, notamment parce qu’il était mystérieux. Hackenberg et ses collègues ne trouvèrent pas de preuves que des acariens ou tout autre forme d’infection qui tue habituellement les abeilles soient passés par là. Les ruches étaient encore pleines de miel, de pollen, d’œufs et de larves. Mais les abeilles ouvrières étaient parties. Dix ans après, les scientifiques débattent encore des causes du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Les chercheurs ont été incapables d’épingler un coupable précis. La plupart pensent maintenant qu’une grande variété de facteurs sont en jeu, dont des infections, de la malnutrition et des agents pathogènes. Graphique (voir ci-dessous) Les ONG environnementales telles que Greenpeace et le Natural Resources Defense Council (Conseil de défense des ressources naturelles) stigmatisent souvent les néonicotinoïdes et demandent des réglementations afin de restreindre leur utilisation. Il s’agit d’une classe de pesticides « systémiques » : ils sont diffusés sur les graines et absorbés par toute la plante à mesure qu’elle grandit. L’Union européenne a mis en place une interdiction partielle des néonicotinoïdes en 2013 en raison d’un possible impact négatif sur les abeilles, mais l’EPA (l’agence américaine de protection de l’environnement) n’a pas encore pris une telle mesure. Au début de l’année, l’EPA a même jugé que quatre néonicotinoïdes communément utilisés « ne causent pas de dangers significatifs aux colonies d’abeilles », bien que ce résultat soit contesté par les ONG environnementales. De plus, un certain nombre de constatations récentes semblent montrer que l’interdiction européenne a causé plus de mal que de bien en encourageant les fermiers à utiliser d’autres pesticides, plus dangereux pour les abeilles. Une économie qui bourdonne Pour voir combien les stratégies des apiculteurs ont été efficaces contre le syndrome d’effondrement des colonies, regardons les données de l’étude apicole annuelle du ministère américain de l’agriculture. En 2016, il y avait 2,78 millions de colonies d’abeilles aux Etats-Unis – 16 % de plus qu’en 2006, année de début du syndrome. En fait, il y a plus de colonies dans le pays aujourd’hui que pendant les 25 dernières années. La production de miel ne montre pas plus de tendance à la baisse. L’an dernier, les apiculteurs américains ont produit 73 000 tonnes (161 millions de livres) soit légèrement plus qu’au début du syndrome d’effondrement. Quel fut l’impact de la nécessaire reconstitution des colonies perdues ? Dans un nouveau document de travail, l’économiste Randal Rucker de l’université d’Etat du Montana, l’économiste Walter Thurman de l’université d’Etat de Caroline du Nord et l’entomologiste Michael Burgett de l’université d’Etat de l’Oregon sont arrivés à une conclusion surprenante : le syndrome a eu des effets pratiquement indétectables sur l’économie. Même avec l’obligation de reconstituer les ruches en permanence, les coûts additionnels pour les apiculteurs ou pour les consommateurs furent négligeables. Remerciez la persévérance des apiculteurs et la résilience des marchés de pollinisation. Pour reconstruire après les pertes hivernales, les apiculteurs doivent acheter des quantités de plus en plus importantes de paquets d’abeilles et de reines fécondées à des éleveurs spécialisés. Et pourtant, même les prix des abeilles n’ont pas été affectés par l’accroissement de la demande provoqué par le syndrome d’effondrement. Après avoir contrôlé les tendances préexistantes, les chercheurs ont analysé les données annuelles disponibles dans les publicités publiées dans l’American Bee Journal (un magazine américain d’apiculture) et ils n’ont trouvé aucun accroissement mesurable dans les prix des abeilles. L’une des raisons vient de ce que l’offre est extrêmement élastique : les éleveurs professionnels sont capables de fournir d’énormes quantités de reines en très peu de temps, souvent moins d’un mois, pour répondre à une demande en croissance. Le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles a cependant eu un effet significatif sur un prix, celui des commissions de pollinisation que les apiculteurs facturent aux producteurs d’amandes. Il a plus que doublé depuis le début des années 2000. Les chercheurs attribuent une part de cette augmentation – grosso modo 60 dollars par colonie - au déclenchement du syndrome d’effondrement. Mais même cet impact a un aspect positif pour les apiculteurs : dans certains cas, la hausse des commissions de pollinisation a plus que couvert le coût de reconstitution des colonies perdues. Si cette augmentation a parfois accru les coûts des producteurs d’amandes, l’effet sur le consommateur final est resté négligeable. Selon Rucker, Thurman et Burgett, le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles a augmenté le prix d’une livre d’amandes de 1 % - à peine 8 cents pour une boîte de Smokehouse Almonds. Et dans la mesure où la production d’amandes est l’un des secteurs agricoles le plus dépendant des abeilles pour la pollinisation, les chercheurs considèrent qu’il s’agit là d’une estimation haute de l’impact du syndrome d’effondrement sur le prix des fruits et légumes. Un exemple édifiant – que les journalistes devraient fuir Si nous étions vraiment en train de vivre une « beepocalypse », le nombre de colonies et la production de miel seraient en déclin, les prix associés à la reconstitution des ruches perdues seraient en forte augmentation et le prix des récoltes les plus dépendantes des abeilles seraient également en hausse. Or aucun de ces éléments n’est à l’ordre du jour. L’apiculture professionnelle moderne exerce un stress réel sur les apiculteurs et les abeilles. Mais nous ne devrions pas exagérer leur sort ni négliger de constater combien ils se sont adaptés à un monde en plein changement. Pour reprendre les mots de Hannah Nordhaus, auteur en 2011 de La complainte de l’apiculteur, les histoires à faire peur qui rôdent autour du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles « devraient servir d’exemple à ne pas suivre pour les journalistes écologistes pressés d’écrire la prochaine histoire à succès du déclin environnemental. » Il est vrai que notre obsession pour la disparition des abeilles nous a sans doute empêchés de nous inquiéter d’autres désordres écologiques plus importants. Les pollinisateurs sauvages tels que les bourdons ou les papillons semblent réellement en déclin à cause du développement agricole et de la disparition de leur habitat. Et contrairement aux abeilles, il n’y a pas d’apiculteurs professionnels susceptibles de s’occuper d’eux. Au début de cette année, l’un de ces pollinisateurs sauvages, le bombus affinis (bourdon d’Amérique du Nord) a été inscrit sur la liste des espèces en danger aux Etats-Unis. Les monarques (papillons) semblent se raréfier également. Mais tandis que les médias crient au désastre et que le gouvernement fédéral tente de mettre sur pied une « stratégie nationale de pollinisation », les apiculteurs professionnels ont tranquillement reconstitué leurs colonies jusqu’à atteindre des nombres supérieurs à ce qu’ils étaient avant le début du syndrome d’effondrement il y a dix ans. Au lieu de rester cois devant la disparition de leurs abeilles sous le coup des maladies ou des parasites, ces apiculteurs itinérants continuent d’arpenter les routes de récolte en récolte, au volant de leurs camions pleins d’abeilles et de miel, afin d’apporter les services de pollinisation que notre agriculture moderne réclame – bref, ils sont affairés comme… vous savez qui. (3580 mots) ------------------- Article d’origine : How Capitalism Saved the Bees
  7. Je me mets à celui-là : http://reason.com/archives/2017/07/19/how-capitalism-saved-the-bees/ (suggestion de @Nick de Cusa) Comme il est un peu long, je vais voir s'il n'y aurait pas lieu de le saucissonner (mais pas le charcuter, soyez tranquilles) en deux parties.
  8. L’administration Trump monte un « shadow GIEC » sur le changement climatique John Siciliano, Watts Up With That, 24 juillet 2017. L’administration Trump commence tout juste à mettre sur pied une « équipe rouge », sorte de « shadow GIEC » censé jouer l’avocat du diable dans le débat sur le réchauffement climatique et apporter des arguments contradictoires à ce que les climato-sceptiques appellent l’alarmisme climatique. La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement (Environmental Protection Agency ou EPA) sont en effet en train de recruter des scientifiques avec l’aide du Heartland Institute, lequel est considéré comme le Think Tank de référence dans la remise en cause du consensus scientifique majoritaire sur le climat. L’Institut possède sa propre « équipe rouge » : antithèse du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU), elle a été baptisée sans complexe Groupe d’experts international non gouvernemental sur l'évolution du climat. « La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement ont fait appel au Heartland Institute pour les aider à identifier les scientifiques qui pourraient participer à une équipe rouge, et nous avons été heureux de pouvoir leur rendre service », a expliqué Jim Lakely, Directeur de la communication de l’Institut, au Washington Examiner. « Un projet de cette nature est attendu depuis longtemps », a-t-il ajouté. « Les scientifiques du climat qui dominent les délibérations et les publications du GIEC n’ont rencontré pratiquement aucune contradiction. C’est une violation de la méthode scientifique et une atteinte à la confiance de l’opinion publique. » Le Heartland Institute soutient l’idée d’une « équipe rouge » depuis longtemps. Selon Jim Lakely, il s’agit « d’examiner de façon critique ce qui est devenu depuis trop d’années un dogme alarmiste plutôt qu’une sobre évaluation de la science du climat. En fait, l’Institut Heartland a travaillé étroitement avec une équipe rouge qui étudie la science du climat depuis de nombreuses années : le Groupe d’experts international non gouvernemental sur l‘évolution du climat* ou GINEC. » L’équipe rouge envisagée par l’administration Trump pourrait ressembler au groupe créé par le Heartland Institute. D’après ce qu’a confié le mois dernier un haut fonctionnaire au site d’information sur le climat Climatewire, le Directeur général de l’EPA Scott Pruitt « estime que l’agence sera capable de recruter les meilleurs dans le domaine du climat et qu’elle sera à même d’organiser un processus spécifique dans lequel ces personnes apporteront une analyse critique à charge et à décharge à propos des nouvelles études sur le climat. » « A vrai dire, cette initiative nous motive à l’extrême. Comme d’autres domaines scientifiques, la science du climat est en évolution permanente. Une nouvelle évaluation, transparente et sans préjugés, c’est quelque chose que tout un chacun devrait applaudir des deux mains », a aussi jugé le haut fonctionnaire cité ci-dessus. L’équipe du Heartland publie régulièrement des rapports critiques sur les études du GIEC ou d’autres scientifiques du climat. Depuis ses débuts il y a huit ans, elle a produit quatre volumes complets intitulés « Le changement climatique revisité ». Le cinquième est annoncé pour la fin de cette année. « Des centaines de chercheurs ont participé à la rédaction ou à la revue de ces volumes publiés par le Heartland Institute » a précisé Jim Lakely. Au total, ils représentent plus de 3000 pages. Alors que l’administration Trump se lance dans une approche similaire, il est ironique de se rappeler qu’à l’origine elle fut avancée par Steven Koonin, ancien fonctionnaire de l’administration Obama. Il proposa en effet de procéder selon le mode contradictoire équipe rouge vs équipe bleue afin d’éclaircir l’ensemble des tenants et aboutissants de la science du climat. Koonin enseigne à l’Université de New York. Il suggéra cette idée en avril dernier dans un contre-édito** du Wall Street Journal. L’exercice comprendrait une « équipe rouge » représentant les climato-sceptiques prêts à affronter une « équipe bleue » représentant la majorité des scientifiques qui croient que la planète se réchauffe en raison de l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre dû aux activités humaines. Ce type d’approche par équipes opposées fut mise au point par l’armée à l’époque de la Guerre froide afin de tester les différentes thèses en circulation à propos des capacités militaires de l’Union soviétique. Pour le changement climatique, elle permettrait de disposer de points de vue contradictoires afin d’évaluer les différentes thèses et déterminer quelle part du réchauffement est due aux émissions de dioxyde de carbone et quelle autre part à la variabilité naturelle du climat. En juin, à l’occasion des auditions sur le budget 2018, le Secrétaire d’Etat américain à l’énergie Rick Perry a lancé l’affaire en ces termes devant la Commission sénatoriale du budget : « Pour ce pays, c’est une belle occasion d’avoir une conversation sur le climat, et d’amener les scientifiques à se parler en dehors de toute pression politique. Effectivement, le sous-secrétaire d’Etat à l’énergie du Président Obama, Steven Koonin, est un spécialiste de la physique théorique et il connaît bien ce sujet. Or il a dit qu’il est probablement temps que les scientifiques abordent la question sans politiciens dans la pièce. » Perry fut le premier membre éminent de l’administration Trump à évoquer l’idée en public, mais cela restait très hypothétique car il n’avait pas le moindre plan en tête pour la mettre en oeuvre. Mais le patron de l’EPA, Scott Pruitt, est en train de la concrétiser. « D’après ce que je comprends, Scott Pruitt essaie de recruter Koonin pour prendre la tête de l’opération », a déclaré Myron Ebell, ancien chef transitoire de l’EPA avant la nomination de Pruitt et actuel directeur de l’environnement dans le Think Tank libéral Competitive Entreprise Institute. Ni l’EPA ni Koonin n’ont répondu à nos appels pour confirmer que ce dernier serait pressenti pour diriger l’équipe rouge. Mais Ebell souligne la logique qu’il y aurait à le voir participer au projet : « C’est un médiateur de choix, non ? Il appartenait à l’administration Obama, mais il pense que le débat fut insuffisant. Il aurait la crédibilité idéale pour mener à bien tout le processus. Je ne sais pas ce qu’ils ont en tête sur la façon de procéder, et j’en sais encore moins sur ce que Koonin a en tête. En général, nous avons besoin d’aller au-delà de ce que l’establishment dit lorsqu’il est contesté, c’est-à-dire « vous pouvez nous faire confiance ». Je ne pense pas qu’on puisse faire confiance à l’establishment. » Reprenant à son compte une formule de Ronald Reagan à l’époque de l’Union soviétique, Ebell explique qu’il préférerait de beaucoup « faire confiance, puis vérifier. » « Je ne dis pas que les scientifiques sont des soviétiques. Je pense simplement que c’est une bonne approche, surtout quand on sait que les mesures recommandées vont coûter des milliards de dollars dans les prochaines décennies. » Moins enthousiaste, le Bipartisan Policy Center (centre bipartisan des politiques publiques), entité qui sert souvent à réconcilier des points de vue politiques divergents, s’interroge sur la façon dont les équipes seront constituées et se demande quels seront les objectifs du processus : « Pour l’instant, les contours de l’exercice équipe rouge vs équipe bleue ne sont pas parfaitement clairs. D’après nos propres évaluations, l’activité humaine a un impact sur le climat », explique Tracy Terry, directeur du projet énergie dans ce centre. « Comme le changement climatique est une réalité, l’exercice pourrait se révéler utile s’il se concentrait sur l’amplitude des impacts potentiels et sur les meilleurs moyens pour les atténuer et s’y adapter. » Une chercheuse du Think Tank environnemental World Ressources Institute considère pour sa part que l’approche est clairement erronée. « Il est vrai qu’elle a été utilisée par les plus grandes entreprises pour des exercices stratégiques internes, mais c’est complètement inapproprié pour la science », a écrit Kelly Levin dans un récent article de blog. « Cette approche n’a pas sa place dans la détermination de la science du changement climatique. » Chez World Ressources Institute, Kelly Levin dirige le programme qui traque les émissions de dioxyde de carbone des pays développés. « L’écrasante majorité – 97 % - des études révisées par les pairs soutiennent le point de vue du consensus selon lequel les activités humaines contribuent à la plus grande part du réchauffement climatique récent. » Seule une « proportion de plus en plus réduite » d’études rejettent le consensus scientifique, estime Kelly Levin. Aussi, « donner dans cet exercice un poids égal à l’équipe rouge et à l’équipe bleue aurait pour effet de suggérer à tort à l’opinion publique qu’il y a un débat là où il n’y en a pas », ajoute-t-elle. « Et l’administration Trump va vraisemblablement truffer l’équipe rouge de personnes dont les intérêts dans les industries des énergies fossiles sont connus, comme elle l’a fait pour les membres du gouvernement. » *En anglais : Nongovernmental International Panel on Climate Change, ou NIPCC. ** En anglais : op-ed ou « opposite the editorial page ». ------------------- Article d’origine : Trump administration lining up climate change ‘red team’ Article publié initialement par The Washington Examiner le 24 juillet 2017.
  9. Nathalie MP

    Trawash

    En effet ! Et bienvenue !
  10. Je suis sceptique. Il me semble que l'ingénieur, s'il est bien sûr parfaitement formé à réfléchir, analyser des données, faire des calculs de coût / bénéfice, etc.. est également un individu éduqué dans l'idée qu'il va résoudre des problèmes. La notion d'ordre spontané est aux antipodes de ses habitudes. A part ce petit aparté, bienvenue !
  11. Je prends. Demande de précision : je traduis bien tout l'article initial paru dans The Washington Examiner, pas seulement la partie qui apparait dans WUWT ? (je demande car j'ai vu que pour une précédente trad ci-dessus seule la première partie avait été traduite).
  12. Traduction de : https://fee.org/articles/employers-think-recent-college-grads-have-an-attitude-problem/ ---------- La moitié des employeurs se plaignent du comportement des jeunes diplômés Annie Holmquist, FEE, 23 juillet 2017. Les jeunes d’aujourd’hui le savent car on le leur répète du matin au soir : le passage par les études supérieures est l’élément le plus important pour décrocher un emploi. De ce fait, beaucoup d’entre eux se dirigent vers la meilleure université qui rentre (ou pas) dans leurs moyens financiers. Mais si l’on en croit une étude récente venue du Royaume-Uni, un diplôme de l’enseignement supérieur ne fait pas pour autant un bon professionnel. Ainsi que le montre le graphique ci-dessous, de nombreux employeurs se déclarent de moins en moins satisfaits de leurs nouvelles recrues, notamment en ce qui concerne l’attitude à l’égard du travail, les capacités de communication et de résolution de problèmes, ainsi que l’aptitude à développer de bonnes relations avec les clients. (Graphique : voir ci-dessous) Le quotidien britannique The Telegraph a apporté de l’eau au moulin de cette étude en relatant les expériences de plusieurs employeurs. Parmi eux, Crescens George : « Crescens George est Directeur de l’exploitation dans l’entreprise d’assurances Be Wiser Insurance Group. Il a expliqué au Telegraph que les jeunes diplômés ne sont pas préparés au « vrai monde du travail » et qu’il est souvent nécessaire de flatter leur ego. « En tant qu’employeur, vous attendez d’un diplômé qu’il maîtrise un tant soit peu les règles de base de l’entreprise et qu’il dispose de quelques compétences en communication. » Une expérience vécue avec un jeune diplômé qu’il avait préalablement recruté, lui rappelle de mauvais souvenirs : « Il ne voulait pas passer par l’apprentissage de terrain. J’attribue cela au stress d’avoir à rembourser 50 000 dollars d’emprunt étudiant, et à la découverte déconcertante que le « vrai monde du travail » est très différent de ce qui en est dit dans les amphis. SI nous n’avions pas perdu 12 à 14 mois à flatter son statut de diplômé, je suis certain que ce jeune professionnel aurait rencontré le succès bien plus tôt et qu’aujourd’hui il serait en mesure d’obtenir des postes d’encadrement. » Des employeurs tels que Crescens George attribuent les problèmes des jeunes diplômés à certaines caractéristiques propres aux grandes universités, mais on ne peut s’empêcher de se demander si le mal ne serait pas plus profond. Serait-il possible que les lacunes pointées par les employeurs – manque des connaissances entrepreneuriales de base, faibles compétences en communication et attitude négative face au travail – provinssent directement de l’enseignement reçu dès les premières années scolaires ? Regardez par exemple ce qui est enseigné sur l’individu. Selon les mots de C. S. Lewis, le système scolaire encourage une attitude du style « tout le monde vaut tout le monde » sans se préoccuper des aptitudes ou des capacités des uns et des autres. Eduqués dans cette idée, les étudiants ont facilement tendance à se croire sortis de la cuisse de Jupiter. Si ce travers n’est pas corrigé, ils ne seront que trop enclins à exiger de plus de plus de louanges et d’avantages à mesure qu’ils grandissent et accèdent au marché du travail. Ou regardez la façon dont l’école développe la socialisation des élèves. C’est depuis longtemps l’un des objectifs les plus importants du système scolaire, mais force est de constater que cette socialisation ne se fait qu’à l’intérieur d’une seule classe d’âge. Les élèves ont alors du mal à interagir avec des individus n’appartenant pas à leur cercle immédiat. Cela devient problématique lorsqu’ils entrent dans la vie active et doivent coexister pacifiquement avec des personnes, clients ou collègues, ayant 10, 20 ou même parfois 50 ans de plus qu’eux. De plus, le système éducatif a éliminé bon nombre d’expériences qui permettaient de se familiariser avec le monde de l’entreprise - les classes-ateliers par exemple - tout en dénigrant le concept d’apprentissage. Sans ces expériences précoces, il n’est guère étonnant de constater que les jeunes salariés n’ont aucune idée du monde de l’entreprise dans lequel ils entrent. Verrions-nous plus d’employeurs satisfaits et plus de salariés hautement qualifiés si le système éducatif commençait par prendre ses distances avec son fonctionnement essentiellement basé sur le pré-formatage des élèves et le culte des égos ? ------------------- Article d’origine : Employers Think Recent College Grads Have an Attitude Problem Article publié initialement par le site Intellectual Takeout le 11 juillet 2017. Annie Holmquist est chercheur associé pour Intellectual Takeout. Elle s’intéresse tout particulièrement aux aspects historiques du système éducatif des Etats-Unis. -------------------
  13. Enigmes et jeux du 14 juillet 2017 https://leblogdenathaliemp.com/2017/07/12/enigmes-jeux-du-14-juillet-2017/
  14. Enigmes et jeux du 14 juillet 2017 https://leblogdenathaliemp.com/2017/07/12/enigmes-jeux-du-14-juillet-2017/
  15. Pour info : entre le 22/7 et le 22/8 grosso modo, j'aurai plus de temps pour faire des traductions. Si ça peut être utile pour CP pendant les vacances ...
  16. C'est assez mon avis aussi. Depuis la fin du programme commun, on est dans cette idée, voir Rocard. Est-ce que, dans la bascule "en même temps", la part "liberté" arrivera à dépasser la part "protéger" ? C'est toute la question.
  17. Nathalie MP

    Bac 2017

    Oui, absolument. La transversalité, c'est très distingué comme concept, mais à titre d'enseignement, ça ne crée que confusion. Au Musée du Louvre-Lens, les concepteurs ont eu une idée de folie : la plus grande salle est la "Galerie du temps" : des oeuvres du musée du Louvre sont présentées par ordre, attention horreur : par ordre chronologique ! depuis la Mésopotamie (- 3 300) jusqu'au milieu du XIXème. Enorme succès ! (et très bonne idée, je trouve).
  18. Pendant les vacances, allez à l’école, à l’Ecole de la Liberté ! @Axpoulpe https://leblogdenathaliemp.com/2017/07/02/pendant-les-vacances-allez-a-lecole-a-lecole-de-la-liberte/ (L'an dernier à la même époque, j'avais fait ça : Cet été, lisez « Pulp Libéralisme » et consultez le Dantou ! https://leblogdenathaliemp.com/2016/07/03/cet-ete-lisez-pulp-liberalisme-et-consultez-le-dantou/ )
  19. Voici l'article : Hausse du salaire minimum : mauvaise idée … #Seattle https://leblogdenathaliemp.com/2017/06/29/hausse-du-salaire-minimum-mauvaise-idee-seattle/ Et sur CP : https://www.contrepoints.org/2017/06/30/293480-hausse-salaire-minimum-fausse-bonne-idee-demasquee
  20. Hausse du salaire minimum : mauvaise idée … #Seattle https://leblogdenathaliemp.com/2017/06/29/hausse-du-salaire-minimum-mauvaise-idee-seattle/
  21. Merci beaucoup. Je vais faire mes petites recherches et écrire un petit article de mon cru Dans le Seattle Times, je lis que le maire a écrit aux chercheurs pour leur faire part de ses "préoccupations" concernant cette étude ; et j'ai lu ailleurs qu'il avait demandé une autre étude à des chercheurs de Berkeley.
  22. Je viens de lire ceci sur la hausse du salaire minimum à Seattle (FEE) : https://fee.org/articles/seattles-minimum-wage-has-been-a-disaster-as-the-citys-own-study-confirms/ L'article donne les points principaux d'une étude (en lien) qui vient de sortir et qui n'est guère positive sur les effets de la hausse de 11 à 13 dollars. L'étude explique de plus que si des études antérieures menées dans l'industrie de la restauration avaient donné des résultats positifs, la raison première en est que les données étudiées étaient trop limitées : "Economic theory suggests that binding price floor policies, including minimum wages, should lead to a disequilibrium marked by excess supply and diminished demand. Previous empirical studies have questioned the extent to which this prediction holds in the labor market, with many estimates suggesting a negligible impact of higher minimum wages on employment. This paper, using rich administrative data on employment, earnings and hours in Washington State, re-examines this prediction in the context of Seattle’s minimum wage increases from $9.47 to $11/hour in April 2015 and to $13/hour in January 2016. It reaches a markedly different conclusion: employment losses associated with Seattle’s mandated wage increases are in fact large enough to have resulted in net reductions in payroll expenses – and total employee earnings – in the low-wage job market. The contrast between this conclusion and previous literature can be explained largely if not entirely by data limitations that we are able to circumvent in our analysis." J'hésite à proposer la traduction de l'article de la FEE car je trouve que ça manque peut-être un peu de contextualisation pour le lecteur français. Par contre, j'en ferais volontiers un article en repartant (rapidement) de l'étude elle-même (réalisée pour le compte de la ville de Seattle par 6 chercheurs de l'Université de Washington. Qu'en pensez-vous ? La trad est-elle suffisante, ou un article plus compréhensif serait-il utile ? D'autre part, y a-t-il déjà eu des articles sur la hausse du salaire mini à Seattle dans CP ?
  23. Ignorant l'existence de ce fil, j'ai voulu faire un peu pareil en créant le fil "Des souris et des hommes". Donc me voilà ici. Comme chez les "jolies personnes", je m'étais dit qu'"Un Grand Classique comme premier post, ça le fait toujours" ! Donc voici pour commencer Charlton Heston dans "les 55 jours de Pékin" (1963). Notez la délicate attention : il militait au sein de la NRA ! Et pour continuer, j'aime bien ça aussi :
  24. Histoire de contrebalancer (gentiment) le fil "jolies personnes", je propose à tout le monde, et plus spécialement aux souris du forum de poster ici ce qu'elles trouvent de plus décoratifs au rayon "hommes". @Bisounours @Miss Liberty @Citronne @Vengeusemasquée @TODA @Romy (Je m'excuse pour les autres, je n'ai pas identifié tout le monde) Comme dit dans l'autre fil, "Un Grand Classique comme premier post, ça le fait toujours" ! Et notez la délicate attention : il militait au sein de la NRA ! (Si j'avais laissé mon petit coeur tendre parler totalement, j'aurais choisi Robert Redford : ) ) Donc voici pour commencer Charlton Heston dans "les 55 jours de Pékin" (1963)
  25. Le small talk, ça devient de plus en plus difficile. On butte tous les trois mots sur de telles perles qu'on ne sait même plus quoi dire. "What Does Not Kill You Disappoints Me" : Je viens juste de remarquer. Mais vous êtes horrible ! A moins qu'il n'y ait un sens caché qui m'échappe....
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