Aller au contenu

Cortalus

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    1 089
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    21

Tout ce qui a été posté par Cortalus

  1. Pas si simple. L'insomnie ou l'hypersomnie est autant un symptôme qu'un facteur de dépression. Souvent, les traitements médicamenteux ont pour effet de faciliter le sommeil, mais au prix de réveils difficiles et d'une sensation d'abrutissement qui peut se prolonger toute la journée.
  2. Théorie personnelle : le surinvestissement dans le travail est typique des dépressifs qui ont des personnes à charges. Anhédoniques, ils se focalisent sur l'activité qui leur donne encore la sensation d'une utilité : pourvoir aux besoins du foyer. Mais ces personnes sont très peu susceptibles de s'engager dans des activités radicales et militantes, à cause des répercussions potentielles sur leurs proches.
  3. J'aime bien ta perspective. Elle est une réponse aux gens qui sont tentés par le suicide "fataliste", résultant d'un découragement face à des conditions anomiques ou au contraire hypernomiques de la société. Mais dans un état dépressif avancé, le malade est amputé sur le plan émotionnel et intellectuel et perd la capacité à visualiser un avenir souhaitable, et donc a fortiori à agir en vue d'un tel avenir.
  4. On commence à parler dans les grands médias de l'épidémie psychiatrique. Un français sur cinq en état dépressif a priori. J'imagine une grosse partie des indépendants, mais aussi pas mal de managers ou de collaborateurs qui supportent mal l'isolement du télé-travail. Et bien sûr des amoureux de la liberté qui suffoquent complétement. D'où l'idée de ce sondage. Bon, ma typologie des différents niveaux de dépression est totalement idiosyncratique, inspirée par ma longue expérience du sujet, mais le but n'est pas de faire une étude scientifique, plutôt d'ouvrir le dialogue.
  5. Au milieu de ma dépression plus que saisonnière, Cobra Kai a réussi à me distraire très agréablement. Chaudement recommandé.
  6. OK vu comme ça. Mais passer d'un système communiste à un système libéral n'est pas un "faux problème" !
  7. On t'attend à la direction des soins et des RH de l'hôpital le plus proche où tu vas leur expliquer le faux problème. Les difficultés de recrutement, c'est sur le para-médical et pas sur le médical ! Les salaires versés aux médecins sont très très dodus et c'est rare qu'on doive restreindre l'offre de soin par manque de personnel médical. Ce sont les IDE la denrée rare, en particulier sur la réa compte tenu des normes que tu viens de découvrir. Maintenant, si tu as une solution pour me trouver des IDE réa, je suis suspendu à tes lèvres.
  8. J'hésite à regarder. Cela ne tombe pas trop dans les clichés prêchi prêcha ?
  9. J'avoue qu'une bonne dose de schadenfreude n'aurait pas été de refus en ce moment. On prend ses anti-dépresseurs où on peut.
  10. Le Maître des illusions (The Secret History) reste mon préféré. C'est aussi le plus accessible à mon avis. Mais les deux autres valent aussi le coup.
  11. À côté de géants comme Ellroy et Wolfe, je place aussi Dona Tartt. Elle sert un roman tous les dix ans, et pour moi c'est toujours un évènement.
  12. C'est l'avant-dernier Charlotte Simmons. Ensuite il a écrit Bloody Miami. Qui est du niveau de Charlotte Simmons à mon avis. Passionnant plus d'un point de vue documentaire que narratif.
  13. Platret a finalement appris deux ou trois trucs utiles à sciences-po. Sa réponse est habile techniquement et politiquement. Il remonte dans mon estime !
  14. Pour le coup, je trouve que passer des arrêtés municipaux qui contredisent les décrets liberticides du pouvoir central est certainement l'une des activités les plus utiles auxquelles puissent se livrer les élus locaux. J'espère que cela va prendre de l'ampleur, et que l'on va assister à un véritable harcèlement du contrôle de légalité. Ce pourraient être les premières banderilles plantées sur la forme actuelle de nos institutions. En tout cas, même si cela ne débouche sur rien, je préfère un maire qui fait de la politique ainsi. Cela change des édiles qui confondent leur rôle avec celui d'animateur de centre socio-cu.
  15. J'ai déjà mis en pause depuis le printemps ma série d'articles sur la Tombe des horreurs que je publiais dans un forum D&D rétro... Manque d'énergie mentale pour un vrai travail d'écriture... Mais je vais y réfléchir !
  16. Le secteur public : un tiers de glandeurs, un tiers de saboteurs, un tiers de bosseurs qui tiennent vaguement le truc et finiront par se barrer ou sombrer dans l'une des deux catégories précédentes.
  17. Pour être clair : on n'a pas de personnel à l'hôpital public. En situation normale, disons en 2019, l'absentéisme est déjà très élevé et on a recours en permanence à des CDD de remplacement et à des boîtes d'intérim spécialisées. Cela coûte fort cher et on ne trouve pas toujours (certains profils infirmiers spécialisée ou de personnel médical ne se remplacent pas comme ça). Le rationnement de l'offre de soin hospitalière, c'est donc le quotidien de base. Cette année, il y a une bonne partie des soignants qui se sont mis en arrêt de manière préventive vers février, quand ils commençaient à voir venir le truc. Les généralistes ont décerné des arrêts à tour de bras. Dans le milieu, ça a commencé à gueuler, notamment au niveau de la médecine du travail qui voyait venir la cata, mais c'était trop tard. Puis, parmi ceux qui n'ont pas pu se faire mettre en arrêt, une bonne partie a réussi à ne pas trouver le moyen de faire garder ses gosses pendant le confinement. Ils ne demandaient qu'à venir aider, mais hélas ils n'avaient pas d'autre solution de garde, ils étaient bien désolés. Bref, on était donc déjà en sous-effectif avant même que la première vague commence. Là-dessus, du personnel a été contaminé quand les choses sont devenues sérieuses. Plus on est en sous-effectif, plus le personnel restant se fatigue vite. Les postes sont plus durs et il y a moins de repos. On doit annuler les congés, repousser les récupérations, etc. À un moment donné ça décompense et c'est une nouvelle vague d'arrêts-maladie et de démissions. Maintenant, avec les tests, ce sont les périodes d'observation qui nous rajoutent un autre motif d'absentéisme. Au moins, les écoles restent ouvertes pendant ce nouveau confinement. Ça enlève un prétexte pour ne pas venir travailler. Sur le terrain, on en arrive au stade où on commence à fermer des unités médicales complètes pour récupérer les agents et les envoyer boucher les trous dans les unités restantes. Ouvrir plus de lits de réa ? Mais avec qui ? À ce stade les agences d'intérim ne décrochent même plus leur téléphone quand ils voient notre numéro. Dans les zones frontières, les IDE disponibles vont prendre un job d'aide-soignant à l'étranger et gagner trois à cinq fois plus qu'en France. J'entends des "experts" nous dire qu'on pouvait former des IDE et AS spécialisées réa en quelques mois. Admettons que ce soit pédagogiquement réalisable. Mais on va former qui exactement ? On recherche déjà en permanence des gens qui ont deux sous de jugeote et l'envie de travailler, et on ne trouve pas car on vit dans un pays de glandeurs en plein déclin cognitif. Ce n'est pas maintenant qu'on va découvrir des pépites qui n'attendaient que cette opportunité pour se former et contribuer à la société. Ce qui tue plus sûrement que la covid-19 à l'hôpital, c'est le statut de la fonction publique, la suppression des jours de carence, les arrêts de complaisance, le fait tout bonnement que l'arbitrage travail/glande déjà défavorable au travail dans ce pays à cause des charges l'est encore plus quand on bosse à l'hôpital en période de pandémie. Bref, la solution on la connaît : que le travail paye, que l'oisiveté ne paye pas. Donc on est foutus. Le but du confinement c'est juste de faciliter le rationnement des soins (ça se voit aux urgences aujourd'hui avec moins de bobologie) et que les gens crèvent chez eux plutôt qu'en face des caméras.
  18. Pour avoir vécu de l'intérieur de l'hôpital public toute cette histoire, je ne peux que confirmer ce qui a été écrit plus haut : les mesures liberticides n'ont pas pour but de protéger la population, mais de protéger le système de santé. Ma journée type de directeur de pôle dans un hosto c'est à peu près ça ces derniers temps : être réveillé par l'astreinte au milieu de la nuit car il faut refaire un planning en l'absence de telle infirmière ou aide-soignante qui est cas contact ou carrément contaminée ; prendre le téléphone et commencer à réveiller les collègues de l'absente qui étaient en repos, dans l'espoir d'en trouver une qui aura assez de courage pour venir la remplacer ; partir au boulot parce que de toute manière je ne me rendormirai plus ; pendant le trajet, me demander si c'est une crise cardiaque, un AVC ou une corde qui me tuera avant la fin de l'année ; en arrivant, mettre le masque, et je ne parle pas de celui en papier ou en tissu ; faire passer toute la chaleur humaine que je peux dans mon regard pour soutenir mes collaborateurs ; écouter ceux qui craquent et trouver les mots pour qu'ils tiennent encore un peu ; contempler l'Abysse, à savoir l'outil excel de gestion des plannings ; réaliser que j'ai plus d'ETP en arrêt-maladie que de travailleurs opérationnels sur des fonctions stratégiques ; enrager de mon impuissance à récompenser les agents méritants et à me débarrasser des parasites et des saboteurs ; essayer d'accomplir un peu de travail stratégique ; être interrompu par l'un de nos organismes de tutelle qui me rappelle que je dois impérativement rendre tel reporting ; découvrir une grille avec 300 questions qui nécessitent que je paramètre et fiabilise quatre ou cinq nouvelles requêtes ; être alerté d'un clash entre des collègues à bout de nerf et aller faire le pompier ; revenir au bureau et découvrir un mail de l'ARS qui attend un prévisionnel sur sept mois pour demain ; sauter le repas de midi ; arriver en fin de journée comme dans un brouillard, en ayant la sensation de n'avoir rien accompli, sinon d'avoir survécu à une journée de plus, au prix d'un autre fragment de ce qui reste de ma joie de vivre ; plus tard, entendre Macron ; chialer. Chialer parce qu'on efface Liberté de la devise nationale. Chialer parce que je sais qu'un nouveau confinement soulagerait mes équipes et que je me dégoûte de penser cela.
  19. Bien déçu de la saison 2 de The Boys, qui n'a plus grand chose du charme transgressif de la première. Ils auraient mieux fait de coller un peu plus au comics de mon point de vue.
  20. La série a été faite par des gens qui pensent que les fans de Watchmen sont des fachos. C'est l'une des plus pures entreprises de propagande SJW que j'ai jamais vues.
  21. Cortalus

    Actualité Covid-19

    Côté hôpital, je vois depuis quelques temps comment remontent les données de terrain dans les outils de reporting en temps réel, en particulier SIVIC. C'est pas joli joli. Les variations au jour le jour ne veulent pas dire grand-chose. Beaucoup de bruit à l'échelle locale. Les données enregistrées dans le PMSI sont beaucoup plus fiables, mais ce n'est pas de l'instantané.
  22. Cortalus

    Actualité Covid-19

    Le système hospitalier est en grande tension dans mon coin, mais cela n'a rien à voir avec la covid-19, en tout cas pas directement. On n'est absolument pas submergé par les malades de la covid-19, par contre les urgences sont saturées par les suspicions. Ces suspicions sont dans l'immense majorité non fondées. Mais l'afflux de gens qui viennent avec le nez qui coule ou la fièvre dégrade la rapidité et la qualité de prise en charge des cas qui ont vraiment leur place aux urgences. Parallèlement, les plannings sont de plus en plus compliqués à cause de l'absentéisme. Trop de gens qui ne viennent pas travailler (c'est facile en ce moment : vous allez chez votre généraliste, vous déclarez que vous ne sentez plus le goût des aliments ou un autre symptôme évocateur, et hop, une semaine de vacances). Les agences d'intérims n'ont plus personne à nous proposer en remplacement. On a l'impression de vivre la même situation de crise qu'au printemps, mais sans les vrais malades !
  23. Cortalus

    Aujourd'hui, en France

    Je crois que les ascenseurs sont devenus obligatoires si tu as plus de deux étages.
  24. J'ai l'impression que vous critiquez Nolan comme si sa production relevait de la catégorie du film intello, alors que je le vois comme un réalisateur de blockbuster. Pas les mêmes attentes, donc. Parmi les réalisateurs de films populaires, Nolan est à mon avis un des rares aujourd'hui qu'on peut qualifier d'auteur. Mais cela reste du cinéma pop corn, pas des trucs d'art et d'essai. Alors peut-être que le bonhomme est prétentieux, j'en sais rien. Personnellement, je ne juge pas les films en fonction du commentaire du réalisateur et du making-off. Au final, à part Nolan et Aronofsky, à l'heure actuelle il n'y a pas beaucoup de réalisateurs qui me donnent envie d'aller au multiplexe au lieu d'attendre que je puisse voir leurs films dans mon home cinema. Après avoir vu Tenet avec ma fille, on a eu des échanges passionnants. Pour une gamine qui est plutôt habituée à Harry Potter, c'est décoiffant il faut dire. On a parlé de physique et de métaphysique, de narration, etc. Bref, on a passé un bon moment en famille. Bah c'est ce que j'attends d'une sortie blockbuster au ciné. Contrat rempli, je reviendrais. Ah si, le vrai défaut du film : un mixage son trop fort.
  25. J'ai bien aimé Tenet. Pas autant qu'Inception dans le même genre, certes. Dans la catégorie des blockbusters, ça fait vraiment du bien un Nolan plutôt qu'un énième film de super-héros. Que les gens soient contents en sortant de la salle d'avoir utilisé leur cerveau, c'est pour moi plutôt une qualité du film. Mais je dois être trop plouc pour vous.
×
×
  • Créer...