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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Ah, le libertarianisme culturel... pauvres socialistes qui doivent se sentir submergés.
  2. Tiens, on parle de dessins animés pour enfants, ici ? J'en ai regardé un excellent récemment (don't judge me) : Carmen Sandiego, sur netflix. C'est une voleuse (aidée par un hacker white hat) qui vole d'autres voleurs pour rendre les trésors à leurs propriétaires. Le seul représentant de la force étatique est un policier français idiot, inefficace et machiste. Chaque épisode a une petite leçon de géographie et de culture générale, et il y en a un sur la Magna Carta (dont des méchants veulent voler tous les exemplaires originaux pour montrer, "au nom de la loi et du chaos" (sic), que le chaos peut triompher sur l'ordre) qui explique qu'il est bien d'avoir des droits opposables contre l'arbitraire du prince, notamment celui de propriété privée (on évoque que le droit de ne pas se faire confisquer son cheval par le roi). Il y a des mentions explicites à la subjectivité de la valeur, et à la rareté pour expliquer la formation des prix. Un épisode gravite autour d'une compagnie aérospatiale privée. Bref, on me dirait que les scénaristes sont libertariens que je ne serais pas surpris. (et je dis bien libertarien et pas conservateur façon US, parce que la série est aussi très girl power et cosmopolite ) Et en plus, le style visuel est très classieux, je trouve.
  3. Si on parle de jeu compétitif, il te faut au moins un autre compétiteur ! Au loto, on joue contre le loto. Celui qui gagne X gagne bel et bien X, mais uniquement parce que Mr. Loto a perdu X. Et si je gagne plus, c'est que la loterie a perdu d'autant plus. Il y a des jeux sans perdants, hein, mais ce ne sont pas des compétitions.
  4. Bertrand gagne le jeu coopératif du mariage avec Daphné (et elle aussi, du coup, jeu coopératif oblige. Ce qui n'exclue pas que d'autres "jeux" compétitifs s'instaurent entre eux). Il gagne aussi, sans doute, un jeu compétitif contre les autres prétendants de Daphné. Mais il n'en reste pas moins qu'il a perdu contre Alphonse le jeu compétitif pour la main de Clotilde. Quand il y a compétition, il y a au moins un perdant. Après, évidemment, je te l'accorde, ça ne fait pas de la vie toute entière un gros jeu à somme nulle dans lequel les "perdants" absolu n'auraient plus rien d'autre que le ressentiment (ou le socialisme) pour se consoler. Nous sommes constamment dans un très grand nombres d'interactions, avec un très grands nombres d'autres joueurs, et à différents "niveaux" à la fois, etc. Non, pas autres choses. C'est un zoologue qui a fait une zoologie des humains, une zoologie des astres, et une zoologie de tout le reste !
  5. Hm... la praxéologie conjugale sans doute encore trop peu explorée. On a un très complexe mélange de coopération et de compétition, à la fois au sein et entre les sexes et les générations. L'évopsy étudie et explique des régularités empiriques, mais il y a sans doute beaucoup a dire à propos de la forme sous-jacente de tout ça. Il me semble abusif de parler de compétition sans perdant. Si Alphonse et Bertrand rivalisent pour l'amour de Clotilde, ressource limitée dont un seul peut jouir, alors, au moins l'un des deux perdra. Et quand bien même le sort du perdant signifie de se retrouver avec Daphné plutôt que seul, il n'en est pas moins perdant, car c'est le coeur de C qui était l'objet de la compétition entre A et B, pas celui de D.
  6. Je ne connais pas les calculs en question, mais es tu sûr qu'il ne s'agit pas uniquement de ratio entre les intervalles qui séparent les utilités ? (ou que l'on puisse les interpréter ainsi)
  7. Désolé @Johnathan R. Razorback, effectivement, je n'ai pas toujours le temps de répondre ! Ici en particulier, il me semble qu'on est à peu près d'accord / qu'on est face aux mêmes problèmes. Mais à propos du type qui collectivise les moyens de production pour augmenter la richesse de tous, il me semble que le problème n'est pas qu'une question d'efficacité. Le problème sera d'abord la non-conformité du moyen choisi avec une fin supérieure, qui est le respect de la dignité de l'autre en tant que mon égal, et donc de sa liberté, et donc de sa propriété. Ou alors (pour chercher un problème interne) : la richesse de tous, ça signifie la richesse de chacun ou ça ne signifie rien, et la richesse de chacun suppose la propriété privée, donc le moyen choisi (violer la propriété privée) est incohérent avec le but cherché, de façon a priori. Ce sont là des considérations différentes d'une simple évaluation d'efficacité, qui est a posteriori, et qui n'a d'autre critère que la plus ou moins grande adéquation au but. Maintenant, si on imagine une bande d'allumés qui se réunissent volontairement et qui décident à l'unanimité de réunir leurs "moyen de production" afin de tous s'enrichir, là la question se posera uniquement en terme d'efficacité. Pourtant, bien que ce soit probablement inefficace, que ce soit mal ne me semble pas évident.
  8. Que la désutilité de la perte soit plus grande que l'utilité du gain me semble assez ad hoc (et difficilement vérifiable), et ne sert justement qu'à justifier une plus petite redistribution, pas à l'interdire. (et puis, cas à la con, je perds 2€, je m'en aperçois à peine, je trouve une pièce de 2€ par terre, je suis refais) Si on reste utilitariste, par contre, on peut aussi s'opposer à la redistribution contrainte en suivant plutôt un utilitarisme de la règle. A tel moment, prendre à X pour donner à Y augmentera peut-être le bonheur agrégé, mais si on le fait de façon répété non, puisque le redistributeur sera incité à détourner le système en sa faveur, et puisque les victimes et les bénéficiaires de la redistribution seront désincité à la création de richesse, etc. Mais indépendamment de tout ça, faire de l'économie néo-classique n'implique pas nécessairement de croire en la commensurabilité des utilités. J'ai bien l'impression que leur notion d'utilité est une échelle d'intervale plutôt que de ratio. Oui, j'ai définis "compétition" d'une façon inhabituelle, et stipulatoire... j'aurais peut-être du dire simplement "antagonisme". Ceci dit, contrairement à ce que tu dis, il me semble que par essence, dans une compétition, tout le monde ne peut pas gagner. S'il y a à manger pour tous, aucune raison de se battre. Ensuite, la distinction entre compétition et prédation n'est pas si claire que ça. Le voleur est prédateur de sa victime. Mais à la fois, deux personnes qui se battent pour un bout de viande sont compétiteurs. Mais une fois la bête chassé (la viande "produite"), que l'un des deux compétiteurs se trouve être celui qui a produit la viande ne change rien : elle est là, deux personnes la veulent, et leurs intérêts sont antagonistes (ce que chacun prend, il en prive l'autre). Pour définir le producteur de la viande comme "volé" et l'autre compétiteur comme "voleur", il faut que j'introduise des notions de droit, et donc de devoir, et donc que je quitte le discours descriptif pour m'aventurer dans le normatif. Et bien, au sens où j'ai posé les mots préalablement (désolé de l'avoir fait n'importe comment), seule la compétition secondaire, c'est à dire, comme mode d'une interaction primaire qui est de coopération (l'échange) est vraiment créatrice de richesse. Même en enlevant l'hypothèse que l'un des deux soit le producteur, deux types (ou deux animaux) qui se battent pour un bout de viande ne créent pas de richesse supplémentaire. Ils risquent même d’abîmer la bidoche. Je suis toujours gêné par cette notion de "somme" des gains d'un jeux, qui suppose une commensurabilité des utilités individuelles. Il me semble que la notion de "jeu à somme nulle" est définie autrement, en terme d'espérance de gain individuelle nulle (je ne suis pas sûr), mais même dans ce cas, je ne suis pas sûr que ça permette de dire d'un jeu à somme non nulle, ou plutôt d'un "non - jeu à somme nulle" qu'il est positif ou négatif. Quand bien même un joueur gagne un token, et tous les autres en perdent dix, comment comparer la valeur, subjective, du token gagné par le premier joueur, à la perte des autres ? (ce que supposerait de dire qu'il s'agit d'un jeu à "somme négative") Et puis, si ton jeu (ton interaction entre les joueurs) est à "somme positive", alors, ce n'est pas une compétition. Formellement, de deux compétiteurs sur le marché, l'un gagne ce que perd l'autre. Pour voir la création de richesse, il faut regarder un peu plus loin que ce jeu là, et prendre en compte l'interaction des deux producteurs en compétition (secondaire) avec leur client, relation qui est cette fois une coopération (primaire).
  9. Je ne pense pas qu'il faille faire preuve d'une charité inconditionnelle et illimitée envers tout le monde non plus, hein. Mais j'aurais bien du mal à trouver la limite exacte entre le libéral (au sens ancien de "celui qui fait preuve de libéralité") et le débonnaire. Je manque encore de phronesis, sans doute. Et bien justement, je ne suis pas d'accord. Déjà, les explications de l'altruisme par l'égoïsme psychologique sont des pétitions de principes : on suppose que les acteurs sont toujours intéressés par eux même, on prend un cas de bonté, on en déduit qu'il est indirectement le fruit d'un intérêt pour soi même, et on généralise pour "prouver" ce qui était déjà la prémisse. Ensuite, si l'altruisme n'est qu'un égoïsme parmi d'autres, alors le mot "égoïsme" n'a plus le moindre sens. On appauvrit donc inutilement la langue. Enfin, je crois que l'on peut parler d'un vrai intérêt authentiquement pour l'autre, tout à fait assimilable à l'intérêt que l'on a pour nous même, sans que l'un ne prime ontologiquement sur l'autre. La préférence pour le présent suppose la comparaison entre jouissance présente et jouissance futur, et donc suppose un intérêt pour le futur. On peut y assimiler notre préférence pour nous-même, qui suppose donc aussi un intérêt pour l'autre. Et dans les deux cas, il s'agit d'un intérêt pour le bien être de quelqu'un qui n'est pas le "moi" présent. Un intérêt véritablement nul (ou presque) pour tout ce qui est hors du moi présent, c'est sans doute à peu près l'état de conscience du mystique en pleine méditation. L'intérêt altruiste est un intérêt individuel, évidemment (c'est tautologique), mais ce n'est pas pour autant qu'il ne peut pas s'agir d'un intérêt pour l'autre plutôt que pour moi.
  10. Possible, mais l'avantage quand tu files une conserve de cassoulet, c'est que tu es à peu près sûr que l'association va bien la filer à ceux que ça aide et pas en garder une trop grande partie au passage.
  11. Arrête de casser mon virtue signaling, okay ! La charité privée ne peut servir qu'à lisser les angles, évidemment qu'elle ne se substitue pas aux échanges marchands. Ne serait-ce que parce qu'elle ne dispose pas du système de prix pour se coordonner. Mais elle n'est pas inutile pour autant. Certaines personnes sont trop pauvres pour se procurer certains biens essentiels à leur bien être. Sans l'ingérence de l'Etat, il y aurait sans doute beaucoup moins de cette pauvreté, mais il me semble présomptueux de dire qu'il n'y en aurait pas du tout. Cette pauvreté absolue est un problème, indéniablement pour ceux qui la subissent (qu'ils en soient ou non responsables), mais je crois, aussi, pour les autres humains, même si ça ne donne qu'un devoir de vertu et non un devoir de droit, susceptible de justifier l'usage de la violence. L'égoïsme psychologique est circulaire, et faux. Nous avons tous une (plus ou moins grande) préférence pour le présent. Mais pour que ça ait le moindre sens, il faut préalablement que l'on ait un intérêt pour le futur, alors que le "moi" futur n'est pas le même que le "moi" présent. De la même façon, nous avons tous une (plus ou moins grande) préférence pour nous même, mais ce n'est pas pour autant que nous ne sommes pas véritablement intéressé par le bien être des autres. L'altruisme reste un certain type d'intérêt individuel, motivé par un désir individuel et récompensé mentalement par un plaisir individuel. Mais appeler ça "égoïsme" serait absurde, puisque "égoïsme" désigne un certain type de comportement possible (caractérisé par une forte préférence pour soi même) par opposition à d'autres penchants individuels qu'on est susceptible d'avoir. D'ailleurs, sans cet intérêt originaire pour l'autre, nous ne serions pas véritablement contraint par le droit naturel. Bah, les exigences concernant la société changent. Ca n'implique pas nécessairement l'usage de coercition. Cette lubie-ci peux tout à fait être réalisé sans violence, et améliorer la vie de pas mal de monde. (bon, concrètement, ça va se traduire par une taxe de plus et des distributeurs vides sensés contenir des tampons dans les bâtiments publics, parce qu'on est en France et qu'il ne faut pas rêver)
  12. C'est pourtant le cas. Le marché est un tissu de relations de coopération entre les échangeurs. La concurrence émerge de cette coopération, la coordonne et l'améliore. Alors que les socialismes mettent avant toute chose une compétition primaire, c'est à dire, rend les intérêts individuels fondamentalement antagonistes. Le prolétaire contre le bourgeois, le fonctionnaire contre le contribuable, le preneur-au-tas contre le metteur-au-tas, l'aryen contre le juif, le "minorisé" contre l'homme blanc, etc. La coopération que prônent les socialistes est toujours du même genre que celle au sein d'une bande de brigands. La société de marché ne supprime pas la compétition primaire, hein. On garde tous des intérêts antagonistes concernant l'usage des biens rivaux. Mais ça ne dépend pas d'un mode d'organisation ou d'un autre, c'est un fait avec lequel il faut composer. De la compétition et de la coopération, aucun ne vient avant l'autre, tous les deux sont fondamentaux. Et le respect de la propriété privé revient justement à limiter la compétition primaire pour permettre le plus de coopération primaire.
  13. Diderot a eu une phase physiocrate, et a pendant un bon moment vanté les mérites de Le Mercier de la Rivière, qui était un genre de Nozick du XVIIIème siècle.
  14. Ca peut très facilement être détourné, et ça l'est sans doute chez beaucoup de celles qui le revendiquent. Mais il y a quelque chose qui mérite la réflexion. La charité privée s'exerce mieux si elle est informée. Et je peux concevoir qu'on ne pense pas assez à certaines choses utiles. Typiquement, il y a une semaine ou deux, j'ai fait de petites courses pour les restos du coeur, des bénévoles m'avaient prévenu qu'ils avaient aussi besoin de "produits d'hygiène", alors je leur ai pris une savonnette... mais je n'ai pas pensée un instant à des tampons. La prochaine fois peut-être que si, ça aurait sans doute été plus utile. Autre chose, à peu près tous les bâtiments qui accueillent un public ou une équipe mettent "gratuitement" à leur disposition des toilettes avec du papier "gratuit". Sans que ça ne vienne forcément de l'argent du contribuable (restaurants, centre commerciaux, locaux d'entreprise, etc). Je ne verrais rien d'absurde à ce qu'on se mette aussi à y mettre des produits d'hygiènes féminines "gratuitement". Que ce ne soit pas encore fait ne veut pas dire que ça ne plairait pas. Le féminisme a sans doute suffisamment de militants, et pas assez d'entrepreneurs.
  15. Mises, qui écrit en anglais, cherche un antonyme au français "laissez faire", et juge bon de choisir l'allemand "swangswirtschaft", qui veut littéralement dire "économie de contrainte", ça désigne habituellement l'économie planifié, "mixte", façon social-démocrate ou national-socialiste. A ce sujet, j'aime bien ce texte : http://laissez-faire.ch/fr/articles/laissez-faire-vs-zwangsgesellschaft-le-seul-debat-politique-qui-compte/ Je m'efforce de clarifier ça pour moi-même depuis un petit moment. Il y a une certaine forme de coopération au sein d'une bande de brigands, mais seulement parce qu'il y a primairement une compétition entre le brigand et sa victime (ce qu'à l'un, c'est ce que n'a pas l'autre). La coopération est ici secondaire, dérivé de la relation primaire, puisqu'elle n'existe qu'en vue d'elle. Symétriquement, il y a une compétition entre des producteurs concurrents, mais d'ordre supérieur, la relation primaire étant l'échange entre les producteurs, relation de coopération. La compétition est une destruction de richesse, car au moins l'un des compétiteurs y perd. La coopération est une création de richesse, puisque tous y gagnent (on peut faire de cette création/destruction la définition de la coopération/destruction). Mais la coopération/compétition d'ordre supérieur n'est une création/destruction que relative, abstraite, qui n'apparaît qu'à la condition d'abstraire la relation d'ordre supérieur de la relation d'ordre inférieur. Seule la coopération/compétition primaire est une création/destruction absolue. Le marché repose fondamentalement sur la coopération. Et de la même façon que la coopération entre brigands permet plus de destruction, la compétition entre producteur permet plus de création. Pour aller plus loin : la coopération peut prendre deux formes : en vu d'un but commun, qu'on peut appeler "cybernétique", ou en vu d'une pluralité de buts, catallactique. La nature et l'homme étant ce qu'ils sont, multiple, pluriel, individuel, la coopération primaire prend généralement la forme catallactique. A l'inverse, la coopération d'ordre supérieur va généralement dans un but bien précis, unique. La coopération cybernétique se retrouve plus souvent chez elle. Il n'est pas anodin, ni surprenant, que les socialismes, qui veulent organiser la production, la coopération primaire, sur le mode cybernétique plutôt que catallactique (c'est à dire, sur le mode d'une armé), aient généralement une vue de la société comme une lutte entre des groupes antagonistes. C'est bien le libre-marché qui est la coopération, et le socialisme qui est la compétition, fondamentalement.
  16. C'est un problème intéressant... Pour rester un peu en surface, il me semble qu'une possible comparaison entre les utilités individuelles pourrait justifier au moins une petite redistribution (à la Hayek ou Friedman), puisqu'en vertu de la loi d'utilité marginale décroissante, 100€ profitent moins à un millionnaire qu'à un pauvre. Sinon, même sans comparaison d'utilité inter-individuelle, on peut toujours dire que le comportement de quelqu'un avantage ou désavantage quelqu'un d'autre. Et qu'une société de marché, basé sur le respect de la propriété privée, a cette vertu de faire que la meilleure façon de parvenir à ses fins est d'aider d'autres à aller vers les leurs, alors que dans une société de swangswirtschaft, on est amené à se nuire les uns aux autres.
  17. Mais la première raison concerne plus les femmes que les hommes, et la troisième, les hommes autant que les femmes.
  18. Nos sophismes à nous datent de la Renaissance espagnole, monsieur ! Aussi, le "capitalisme" que nous défendons est très loin de l'état actuel des choses, qui est un capitalisme de connivence, déresponsabilisant les individus. Chacun cherche à se servir de l'Etat pour répartir sur l'ensemble de la société le coût de ses comportements destructeur, ce qui ne serait pas permis si la propriété privée était véritablement respectée. L'effet de ceci est une désincitation à penser à long terme, et un grand nombre de problèmes environnementaux y sont étroitement lié. Notamment dans le domaine de l'agriculture. Pas le réchauffement climatique, ceci dit. Si il est aussi catastrophique qu'on le dit, aucune solution institutionnelle (par des règles que l'on s'imposerait) ne me semble plausible. Je ne vois que des solutions techniques : un peu de géo-ingénierie, le temps que le nucléaire remplace les énergies carbonées, et que les réacteurs à fusion remplacent ceux à fission.
  19. Qui augmenterait depuis 10 ans ?
  20. Comment expliqueriez vous que l'écart homme-femme augmente chez les jeunes depuis une dizaine d'années ?
  21. C'est parce que les brésiliens n'ont visiblement pas encore trouver l'hybride F1 parfait. On a essayé le croisement ashkénaze/kalenjin ou pas encore ?
  22. Sur la forme c'est sûr. Mais concrètement, chercher la pureté raciale (par le truchement de la coercition, j'entends) mène à dresser les groupes les uns contre les autres et peut tout à fait donner des pulsions génocidaires. On ne peut pas en dire autant du métissage. Même les "purs sangs" peuvent être utile à un métisseur constructiviste. Il me semble qu'en agronomie, il est fréquent d'entretenir des lignés purs, car les hybrides de première génération sont souvent de meilleur qualité (enfin, ils présentent les traits recherchés de façon prévisible) que ceux des générations suivantes.
  23. Je viens du socialisme utopiste, tendance écolo, paternaliste, eugéniste et technocratique. Mais sans révolution mon socialisme, j'espérais juste que des élites éclairées prennent le pouvoir. Je regrettais que les théories du complot soit fausses, quoi. J'étais contrarien, surtout, et je n'aimais déjà pas la démocratie. Je me suis intéressé à l'anarco-capitalisme parce que ça me semblait être ce qui était le plus symétriquement opposé à ce que je croyais, ce qui me donnait envie de le réfuter. Mais ça c'est retourné contre moi.
  24. Mouai, j'avais vu ces trucs là, pas sûr du tout que ce soit vraiment des bestioles. Ca aussi on peut en discuter, remarque, parce qu'une extinction, c'est la disparition d'espèces (voir de genre ou de famille, lors des vrais épisodes d'extinctions massives), pas d'êtres vivants individuels. C'est en fait une phase de simplification de la vie (elle se met à se présenter sous moins de forme différentes), pas forcément une réduction de celle-ci. Ca ne veut pas dire plus de souffrance agrégée ou plus de morts au total (ce qui, en fait, est le cas s'il y a plus d'individus), pas plus que ça ne veut dire moins d'individus vivants/sensibles, ou plus de souffrance individuelle moyenne. Pendant qu'une poignée de grenouilles rares meurent, emportant chacune avec elle l'espèce dont elle était la dernière représentante, les kangourous, les chats et les moustiques se portent très bien. Surtout que les espèces qui s'éteignent, par définition, sont celles qui comportent le moins d'individus. Et qui sont les moins adaptés à leur environnement, et donc probablement celles qui souffrent le plus. C'est aussi une illusion qu'il faut combattre. Si tôt que l'on garde en tête le véritable objet d'une extinction (à savoir, des catégories abstraites, pas des individus concrets) l'enjeu "éthique" semble soudain moins important. Autre illusion à combattre à propos du mythe de l'extinction anthropocène : il y a un gros biais dans notre appréciation de l'évolution. A chaque fois qu'une espèce disparaît, on peut faire une croix sur le calendrier et écrire "telle année, tel jour, telle heure, le dernier représentant de cette espèce est mort". Il n'en va pas de même pour l'apparition de nouvelles espèces. Parce que l'échelle est beaucoup plus grande, déjà. Mais même si un savant immortel observait pendant des siècles/millénaires une population pour observer une nouvelle espèce se former, tout ce qu'il verrait, c'est deux populations se différencier progressivement pour devenir deux sous-espèces, dont les croisements (hypothétiques, ou au moins très rares, sinon, pas de séparation) seront progressivement de moins en moins fertile, jusqu'à ce qu'il décide arbitrairement de qualifier ceux-ci "d'hybride" plutôt que de "bâtard". Donc quel que soit le moment de l'histoire de la vie où l'on se situe, on ne verra toujours que des extinctions d'espèce, et jamais d'apparition. C'est un biais à prendre en compte dans notre appréciation du phénomène actuel. Ca, plus le fait que l'on observe beaucoup d'espèces rares (presque déjà disparue), du coté des insectes notamment, dont on aurait auparavant jamais soupçonné l'existence (ni donc l'extinction). Mais quelle spécisme envers les autres homos ! Tu as de la chance que "homophobie" soit déjà pris par d'autres.
  25. Il y a 500 MA, c'est à peu près l'explosion cambrienne, et donc l'apparition de la vie animale pluricellulaire, donc grosso modo la "vie" au sens à peu près courant du terme... (bon, en fait non, ça a commencé presque 100 MA plus tôt, à l'édicarien, mais c'est moins su). Par contre... on lui dit ou pas, que les autres homininés étaient sans doute beaucoup plus carnivores que nous ? (à part peut-être les parenthropes) Et il va vraiment falloir que soit débunker publiquement cette histoire de sixième extinction majeure. La vague d'extinctions d'espèces actuelles est petite comparé à celle de la fin du pléistocène il y a 15000 ans, elle même toute petite comparée à celle de la fin de l'éocène il y a 50 MA. Qui elle même n'était pas une extinction majeure.
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