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Rincevent

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Tout ce qui a été posté par Rincevent

  1. Si les villes ont sans doute permis un assujettissement (à définir), je ne crois pas qu'elles aient été construites pour ça. Je ne crois pas non plus qu'elles aient été conçues pour ça, parce que je ne crois pas que le concept de ville ait été conçu avant l'apparition des villes elles-mêmes.
  2. Heu, c'est quoi ce problème de liquidité ? Et surtout, en quoi une économie globalisée en aurait un besoin proportionnellement plus impérieux qu'une petite économie fermée traditionnelle, dans laquelle si tu ne montres pas ton or physique, on ne te vends pas de pain ?
  3. De fait, quand la monnaie est basée sur un métal, la quantité de monnaie varie pour s'adapter aux besoins du moment. On fond ses bijoux ou son argenterie, ou inversement on en fabrique à partir du métal. Et ce sont les gens qui décident quand le faire, pas un comité de technocrates animés de lubies.
  4. Plus que domination, -cratie c'est avant tout l'exercice de la force et de la contrainte.
  5. Acratiste me semble bien, ou éventuellement anti-cratiste. Moi, je me sens plutôt minicratiste (rhâ, la vache, déjà que "minarchiste" fait exotique, alors "minicratiste"...). Ou microcratiste, c'est moins laid peut-être ?
  6. Dans la série "Ca fait un bout de temps que j'y pense, et je viens juste de me rendre compte que d'autres l'ont pensé avant, et mieux", je fais déjà depuis quelques années une distinction dans certains débats. Quand on me reproche d'être anarchiste (ce que je ne suis pas), je dis que je distingue entre "archie" et "cratie", la première relevant du rôle éminent que différentes personnes peuvent avoir à jouer dans la société, par les traditions, la chance ou leurs qualités personnelles, et la seconde relevant du pouvoir politique pur, avec de la force et de la contrainte dedans. Tout ça a déjà été pensé et mis en forme par Brian Patrick Mitchell, dans ce livre :
  7. Il est tellement roué qu'il est capable de revenir d'ici quelques années, vous verrez.
  8. Si il existe tant de taux que ça, pourquoi tu veux que la banque centrale en fixe un seul ? Autant que j'appelle la fin de l'ISF de tous mes voeux, il n'est pas près d'être aboli, donc parler de son abolition est une perte de temps, j'imagine ? Ca passe encore à côté. Même les politiques rules-based tombent sous le coup de la loi de Campbell. Tout agrégat est imparfait (à la fois dans son calcul et dans sa définition même), et il arrivera un jour où la formule merdera. Et c'est souvent plus tôt que prévu. Le prix du capital n'est pas fixé ? Allons bon, les marchands en détail sont libres de fixer leurs prix, mais si le grossiste est en monopole et fixe un prix donné,, on est quand même sacrément proche de la situation que je décris. C'est quoi, cette idée d'accumuler des actifs financiers "nets" ? Mon actif est le passif d'autrui, que cet autrui soit le privé, l'Etat ou l'étranger (encore une reformulation de cette satanée formule). Et vraiment, je ne vois pas l'intérêt d'avoir plus d'épargne que ce que je peux investir. La croissance et la prospérité, ça se bâtit sur l'épargne et l'investissement, pas sur leur différence. Ca se bâtit sur l'accumulation de capital, pas sur le siphonnage de l'épargne privée par l'endettement public. Le chiffre affiché par mon compte bancaire représente ce que je peux exiger de ma banque du jour au lendemain ; mais tant que c'est affiché sur "mon" compte bancaire plutôt que présent dans mes mains, ça reste propriété de la banque, qui l'investit. Et oui, c'est bizarre, mais c'est bien comme ça que ça marche. C'est bien ce que j'y lis, à ceci près que je remplace "net" par "improductive". Alors ça, c'est fort de café. Dis-moi, tu as déjà fait de la micro-économie dans ta vie, ou bien seule la macro mérite que tu y consacres ton esprit ?
  9. Sur jeuxvideo.com, voulait-il dire, j'imagine. Sociologiquement, leur sous-forum politique est assez intéressant, surtout pour un ethnobranquologue.
  10. Ca n'est le Léviathan que parce que certains lui ont donné cette mission, et que les autres ont suivi. Historiquement et à l'échelle réduite, le tiers de confiance, c'était le marchand Juif. Lévistein connaît bien la culture de la société où il habite ; Ben Lévi connait aussi bien sa propre société ; et les deux commercent aisément entre eux. Le Juif comme implémentation incarnée du pattern "Wrapper", en somme (ou "Bridge", ou "Mediator", j'en sais rien).
  11. En free banking, même hors monnaie-marchandise, il y aurait un taux naturel. Parce que chaque banque voudrait conserver de la valeur à la monnaie qu'elle émet, elle freine ses émissions, et chaque monnaie étant limitée, un taux d'intérêt apparaît par la confrontation de ce fait avec la préférence temporelle des acteurs. Je note que tu oublies de répondre à la critique que propose la loi de Campbell. Je la rappelle : utiliser un indicateur macroéconomique finit toujours par lui faire perdre tout son sens. Oh non, forcer les acteurs économiques à agir différemment de ce vers quoi leurs préférences les auraient poussé, fixer le prix d'une matière première (le capital) essentielle en tuant toute possibilité de concurrence, ce n'est pas du planisme. Je connais cette théorie... Et e^(Pi*i) + 1 = 0, aussi. On est vachement avancés avec de telles tautologies. Ce que tu dis, c'est que le privé ne peut pas épargner sans définit de l'Etat. Moi, je dis qu'ils peuvent choisir de placer leur épargne, au choix, dans des investissements productifs, ou bien improductifs comme la dette publique, ou encore à l'étranger. Ce qui s'écrit, dans ton sabir, S = I + (T - G) - (X - M). Et que l'augmentation du déficit, de (T - G), peut très bien se faire au dépens de I, et donc que la dette publique siphonne l'épargne qui aurait dû être investie productivement ; chose que l'on sait depuis toujours, et qui a poussée sous le tapis depuis que Keynes a clamé sur tous les toits que "La dette publique, c'est bon, mangez-en, de toute façon vous n'avez pas le choix".
  12. Violation de la bulle d'intimité, pulsion d'agression pour faire fuir tout le monde... On a peut-être quelque chose.
  13. La bulle d'intimité est violée dès lors que l'on prend les transports en commun. J'ignore si ça peut faire avancer la réflexion, mais il y a peut-être là quelque chose à creuser. Les transports en commun rendent-ils socialiste ou nostalgique de la société fermée ?
  14. Non. Les mauvaises allocations de capital peuvent soit être dûes à des erreurs (et ça arrive tous les jours), soit à un faussement du prix de l'argent. Et pour que ça engendre une dépression à l'échelle de l'économie, il faut que les erreurs d'allocations se fassent aussi à l'échelle de toute l'économie, et dans le même sens. Et pour aboutir à une telle connerie de masse, il faut bien que ce soit le prix du capital, le signal de marché lui-même qui soit faussé. La déflation (modérée) ne conduit pas à l'impossibilité de payer ses dettes. Le taux d'intérêt des emprunts comporte toujours des anticipations implicites de l'inflation / déflation des prix, et donc ce dernier n'a aucune influence sur la capacité à rembourser. Ce qui importe, ce sont les variations imprévues de ce taux. Nos ennemis auront toujours un tas d'arguments. Le capitalisme passe en permanence devant la cour des bien-pensants et des totalitaires, et ce que ses meilleurs avocats peuvent faire, c'est tout au plus changer l'acte d'accusation. Sans ces industriels, on aurait accusé le capitalisme d'avoir éliminé l'ancienne aristocratie sans la remplacer par une nouvelle, en jouant sur la nostalgie plutôt que sur l'envie. Et donc, en quoi il faudrait une banque centrale, au juste ? Sauf que la croissance à long terme, ça peut changer aussi. (Et je serais curieux de voir la même courbe avec la productivité de la poopulation active, ou avec le PIB privé). Si l'indicateur est biaisé, on court à la catastrophe ; et même si il n'est pas biaisé, on va se fracasser contre la loi de Campbell. Je crois que tu n'as pas bien saisi la critique. Comment sait-on quelle quantité de monnaie il faudrait ? A partir de quelles données ? Toute production hors marché, et donc hors signaux de marché, finit par naviguer à l'aveugle, et nulles sont les chances que le niveau de production soit pile poil celui qu'il faudrait. Ah, je reviens su un point que je n'avais pas relevé dans le message d'avant : tu confonds encore S et (S-I).
  15. Raymond Boudon. Tu me remercieras quand tu auras lu ses oeuvres complètes (et il a pas mal produit).
  16. Je lis le Canard de cette semaine : un petit article en bas de première page selon lequel l'épidémie de choléra qui a tué plusieurs milliers d'Haïtiens seraient, selon des chercheurs de Yale, partie d'un camp de l'ONU. Un soldat (ou plusieurs) aurait apporté le bacille, et comme le camp de l'ONU est situé en amont de la ville, la nature a fait le reste. L'ONU tue. Un grand article sur BitCoin. Pas terrible, mais moins parce qu'il est médiocre que parce qu'il est français (oui, ça parle de pédonazis, ou pire, de fraude fiscale). En tout cas, la Banque de France semble n'y rien comprendre, et a donc décidé que ce n'était pas grave pour l'instant.
  17. Un exemple notamment que les QE^Aleph_0, ça ne marche pas. Jamais. Même pas une fois. Même par hasard. Les QE débouchent aussi - et dans le cas actuel, surtout - sur des mésallocations colossales de capital. Je répète encore une fois : le problème de la politique monétaire, et notamment de la politique monétaire laxiste, c'est moins le "niveau des prix" (si une telle chose existe) qu'un problème de fixation de prix sur un marché, avec tous les problèmes que l'on connaît quand on fixe un prix trop bas (ou trop haut, mais c'est rare). Ca finit toujours mal, mais pas toujours de la même manière. Moi je vois bien pourquoi, avec au moins deux raisons. Premièrement, voir des montants nominaux décroître, ça fait penser à une dépression... sauf quand c'est une croissance avec déflation. Forcément, si on compare une réalité nue à une supercherie, la réalité paraît moins douce... sauf qu'une fois qu'on retire de la barbe à papa la mousse pleine d'air, de sucre et de colorant, on se retrouve avec un pauvre bâton à la con. Deuxième raison : les périodes modernes ont un Etat Providence autrement plus étendu, dont les dépenses font un bond quand des gens se retrouvent au chômdu. Or, les dépenses publiques sont comptées comme faisant partie en brut du PIB. Ergo, les mesures modernes du PIB sont biaisées, sous-estiment les crises et anticipent la reprise avant qu'elle n'arrive. Aucun chiffre sur le PIB privé, par hasard ? Tiens, prenons un autre indicateur de prospérité : et si on comparait la formation de capital fixe ? Ou la productivité de la population active ? Hayek, je crois que c'est dans la Route de la Servitude, affirme que l'expression "politique monétaire" est apparue das les années 20. Ces pratiques existaient en partie dans les années précédentes, mais elles étaient plus rudimentaires, ce qui laissait apparaître leur vraie nature : l'arnaque des détenteurs de monnaie. Tu es gentil, mais ce que Bénard dénonce, ce n'est pas les robber barons du 19ème siècle, c'est le capitalisme de connivence d'aujourd'hui. Il faudrait que tu démontres que les Carnegie, les Morgan, les Rockefeller et autres Vanderbilt ou Mellon, aient fait appel à l'Etat pour sauver leurs affaires quand elles périclitaient, aient fait passer des lois restreignant massivement la concurrence ou organisant un copinage de masse entre eux et leurs régulateurs. Je te souhaite bonne chance (à part peut-être dans le domaine des chemins de fer, mais les moyens de transport ont toujours beaucoup intéressé les Etats). Et remplacer la Fed par un ordinateur (en admettant que ce soit possible*), ça revient à quoi ? Les gens auront l'algorithme, ils pourront simuler une Fed chez eux, et donc les actions de la Fed seront parfaitement anticipées, et les acteurs s'y adapteront au quart de poil. Ce qui veut dire qu'elle ne pourra jamais surprendre qui que ce soit, et donc jamais mener de politique qui ait le moindre but (comme créer une illusion de richesse à la Keynes, par exemple). Remplacer la Fed par un ordinateur serait une excellente chose, parce que ça supprimerait la possibilité d'une politique monétaire. Accessoirement, cibler un niveau de croissance, c'est débile. Personne ne peut savoir de combien doit croître une économie. *Oui, en admettant que c'est possible. Parce que là encore, on se heurte au mur cognitif habituel : comment la Fed pourrait-elle réunir l'ensemble des faits et des préférences des acteurs, le tout en temps voulu ? Quoi que tu fasses, Hayek, c'est plus fort que toi.
  18. A la différence de Keynes, Schumpeter ne change pas d'avis : il expose juste un autre versant de sa théorie.
  19. Bah, c'est Schumpie. On n'a pas le temps de s'occuper des détails d'implémentation quand on est à trente mille pieds et qu'on tutoie les Idées.
  20. En effet, c'est un appareil destiné à broyer les têtes les plus dures, briser les liens les plus solides et donner de la bouillie à tous. J'approuve totalement la métaphore.
  21. Est-ce que tu détestes davantage les étudiants, même quand ils ne sont plus jeunes ; ou les jeunes, même quand ils ne sont pas étudiants ?
  22. Cependant que leur capital accumulé est un peu plus dilapidé chaque jour, que leurs banques pourrissent sur pied... C'est un modèle pour toi ? L'inflation, ce n'est pas juste "les prix augmentent, mince je vais pouvoir claquer mon fric dans moins de trucs". Ca va bien au delà de ça, et tu montres par l'exemple qu'en effet, "l'inflation est un phénomène très mal compris" de certains. Oui. Par exemple, les mecs qui veulent qu'on réalise leurs rêves humides de constructivisme monétaire. Tu es en train de montrer que l'économie est cyclique, c'est bien mais c'est un truc que je savais, hein. Sauf qu'avant 29, une crise, c'était six mois de merdouille, et immédiatement une reprise. Depuis 29, c'est plusieurs années de souffrances pour des millions de personnes. Qu'est-ce qui a bien pu changer dans les années 20 pour expliquer ça ? Deux choses : l'abandon général des étalons métalliques, et l'idée qu'il faudrait avoir une "politique monétaire". Quelle coïncidence. Manifestement, pas mal de gens ont du mal à orthographier "robber barons". Et beaucoup d'historiens sont revenus de la dénonciation populiste des robber barons, tu sais. C'est la vie du capitalisme, que de grandes fortunes puissent se faire. Et on voit bien le résultat : toujours autant de crises, mais plus graves et plus durables. Bravo. C'était aussi l'avis de Hayek, qui y a même consacré un livre, constatant que si "bien des choses restent à faire", la période moderne a surtout montré que bien des choses ne devraient surtout plus être faites par l'Etat en matière monétaire.
  23. Parce que les mecs d'en face étaient des pourritures encore plus abjectes, voilà tout. Et qu'il faut parfois choisir de deux maux le moindre.
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