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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. F. mas

    Les métiers d'avenir

    Rien ne peut remplacer un vrai promeneur de chiens.
  2. F. mas

    Les métiers d'avenir

    croque morts, promeneur de chiens, cobaye pour l'industrie pharmaceutique, animateur télé.
  3. Excellente référence. C'est un scandale que le livre ne soit plus dispo en Français.
  4. Je continue de recevoir des bouquins via amazon, notamment "A concise history of common law" de Theodor Plucknett. Contrairement à ce que laisse croire le titre, c'est un pavé. http://www.amazon.com/A-Concise-History-Common-Law/dp/1584771372 J'ai aussi reçu un essai intitulé "La France injuste. 1975-2006 : pourquoi le modèle social ne fonctionne plus" de T B Smith, qui est prof d'histoire (de centre gauche) dans une université canadienne. http://www.amazon.com/La-France-injuste-1975-2006-Edition/dp/2746707861/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1334580991&sr=1-1 Sans être libéral, le type a une thèse assez puissante qui m'a séduit d'emblée, à savoir que l'état providence en France est tout sauf égalitaire, qu'il est à la fois au bénéfice exclusif des insiders (les classes moyennes déjà favorisés, bénéficiant des retraites et d'emplois stables) et au détriment des outsiders (pauvres, immigrés, femmes, etc), qu'il n'est pas viable économiquement, qu'il détruit la richesse et le travail sur lesquels il est censé prospérer, et que sa préservation a pour source le mensonge de la classe politique française, qui, à partir des années 90 a commencé à désigner la mondialisation, le modèle néolibéral et les contre exemples de la gb et des usa pour conserver en l'état un truc qui bénéficie aux retraités et aux privilégiés.
  5. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Sur la question de l'efficacité des méthodes managériales au public, je suis d'accord avec tout le monde, c'est d'ailleurs ce que je dis en #81 et #87, mais en me référant à la théorie de la firme de R. Coase, ce qui revient peu ou prou dans ce cas précis à ce que tu dis sur Mises. Je me contente d'affirmer que l'organisation de l'Etat s'inspire des méthodes managériales et plus récemment du discours managérial pour organiser ses services, et que tout ceci à une efficace, c'est-à-dire que ça produit des effets. C'est un peu comme la maîtrise d'une langue : on peut bien ou mal la parler, mais dans les deux cas, ça produit des effets sur les comportements. Dans le cas présent, l'application des thématiques managériales au sein des administrations publiques se font, et ne peuvent sans doute se faire qu'à tort et à travers, mais ça se fait (ce qui revient à dire que dans tous les domaines, décidément, l'Etat introduit de la fausse monnaie, y compris dans le management et la gestion !). La Lolf, ce ne ne peut être pas de bonnes pratiques, mais c'est clairement inspiré du discours managérial. Je précise ça parce que je veux encore aller un peu plus loin, en m'inspirant de ce que dit M. Gauchet dans le second tome de son ouvrage sur l'avènement de la démocratie (je précise pour ceux qui voudraient lire le passage directos dans le bouquin). L'organisation administrative de l'Etat s'est inspiré des méthodes d'organisation de l'entreprise à un moment particulier de l'histoire du capitalisme, lors de son essor industriel. Ce moment a été interprété par une bonne partie des économistes -Marx en tête- et des industriels de l'époque comme correspondant à un de ses stades de développement, celui de la concentration capitalistique précédent l'évolution vers la monopolisation des moyens de production par une fraction plus étroite de la haute bourgeoisie. Pour Gauchet, il s'agit du moment de la systématisation du capitalisme, qui commence autour des années 1850-1860, et qui correspond à l'introduction de la société anonyme par actions et la banque de détail en réseau. Cela aura pour résultat l'évolution vers la dématérialisation de la propriété et une nouvelle organisation du travail (cf taylor). Cette systématisation va participer paradoxalement à la crise et à la remise en cause du libéralisme classique (crise qui se prolonge jusque dans les années 30, époque où disparaissent la plupart des régimes libéraux en Europe) qui reposait essentiellement sur l'idée d'individu souverain. A l'ère des organisations publiques et privées, l'entreprise individuelle, la petite propriété privée et le government by discussion apparaissent comme des vieilleries bonnes à foutre au feu aux yeux des décideurs politiques les plus "avancés", des capitaines d'industries et de la haute administration publique (faut pas oublier que c'est aussi l'âge d'or de l'impérialisme). Ils ne jurent que par le plan, la science et le progrès, et les théories de Locke et consorts ne correspondent plus à la réalité telle qu'elle est vécue alors. Tout ceci va avoir une importance déterminante sur le retour au(x) libéralisme(s) politique(s) aujourd'hui, qui se positionnent tous en quelque sorte par rapport à cette contradiction entre libéralisme classique et l'Etat nouveau (comme le beaujolais). D'un côté, on aura le néolibéralisme, qui regroupe tous les auteurs qui pensent que les éléments essentiels du vieux libéralisme sont tout à fait compatibles avec l'Etat nouveau, et que la contradiction révélée au 19ème peut être surmontée en l'intégrant à sa théorie et à sa pratique, à condition de dédier l'administration à l'institution du marché et à la dérégulation. De l'autre, il y a le libertarisme, qui regroupe les types qui pensent que le vieux libéralisme n'est pas compatible avec l'Etat nouveau, mais que la contradiction apparue au 19e met en lumière à la fois les limites du libéralisme classique (le parlementarisme et le constitutionnalisme, ça n'a pas marché) et la logique de l'Etat (l'Etat nouveau n'est qu'un moment de son stade de développement, et son expertise revendiquée du pipotage afin de légitimer l'extension de ses prérogatives). Je pourrais ajouter les tenants du libéralisme classique, qui, quant à eux, ne voient pas que cette contradiction révélée au 19ème siècle comme essentielle, et qui pensent qu'on peut revenir purement et simplement au gouvernement représentatif d'avant les années 1850 comme une fleur. A titre personnel, je suis plutôt du côté du libertarisme, ce qui ne veut pas dire que les autres options ne sont pas libérales, mais qu'elles me semblent fausses. ps : l'article de Fayol est effectivement très intéressant !
  6. F. mas

    Le néo-libéralisme

    La différence fondamentale entre constitutionnalisme classique et l'état managérial, c'est la création de l'administration publique à la fin du 19e (en réponse aux transformations de la société civile dûes à la révolution industrielle). Se pose alors la question de sa légitimité et de son rôle. En Angleterre et aux USA, l'organisation administrative nouvelle, de la bouche même de ceux qui en font la promotion, est censée prendre le relais du parlementarisme classique et enterrer le vieux système de checks and balances (cf, Wilson). En France, ça donne naissance à l'école du service public qui met l'administration publique sur un pied d'égalité avec les représentants élus (cf Rosanvallon). Son rôle devient avec la création de l'Etat providence celui de redistribuer les fruits de la croissance économique, pour reprendre une idèe chère à JS Mill, et qui ne déplairait pas aux keynesiens et socialistes qui lui succéderont. Depuis, l'administration n'a cessé de grossir et de changer de discours de légitimation : comme elle ne peut pas prétendre être issue de la volonté populaire, ses théoriciens ont cherché l'assentiment des populations en utilisant plusieurs discours. Ca sera celui pseudo scientifique de l'ingénierie sociale (dans la veine de J Dewey), du service public, de l'économie sociale, etc. tout ça recouvrant toujours la même structure : une classe de "techniciens" se tient entre les élus et le peuple, dont les discours et les politiques doivent apparaître suffisamment impartiales et universels pour être utilisés et acceptés par les décideurs politiques et la population. Cette structure correspond à un stade d'évolution de l'Etat moderne, et selon Burnham, se retrouve autant dans les démocraties que dans les totalitarismes (je note au passage qu'à mon avis la "découverte" d'une telle structure doit lui venir de sa culture trotskiste antistal), et corsètent les politiques publiques de manière assez similaires. Maintenant, pourquoi parler d'état managérial ? Au delà du langage managérial employé par ces techniciens, qui leur offre un fondement idéologique "neutre" acceptable par les élus comme par les administrés, la réorganisation de l'administration publique des Etats contemporains depuis les années 30 environ s'inspireraient largement des normes en matière de management créés avec l’émergence du capitalisme industriel de la fin du 19e dixerunt Burnham, Aron et Gauchet.
  7. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Quand je parle de néolibéralisme, je désigne justement une orientation, ou une idéologie politique compatible avec l'Etat managérial (l'organisation et donc l'ethos de ses organisateurs). Comme tu le dis, la même organisation peut aussi orienter des objectifs socialistes (ou néosocialistes…une remarque en passant : l'évolution du libéralisme vers le néolibéralisme et le conservatisme vers le néoconservatisme aux usa vient aussi de là : l'acceptation par les nouvelles élites politiques d'un appareil d'Etat essentiellement gouvernés par des experts au sein duquel leur marge de manoeuvre apparaît comme imitée qui ne leur offre qu'une marge de manœuvre limitée). Ce qui me paraît néo dans le néo libéralisme, c'est justement l'adaptation du libéralisme à ce mode d'organisation particulier, qui doit à mon avis subir la même critique que le socialisme, car le seul libéralisme compatible avec l'état gestionnaire ou managérial est une forme d'utilitarisme modéré qui accepte l'existence d'un état aux compétences relativement larges (en tout cas qui dépasse largement les prérogatives de l'état veilleur de nuit) et qu'il est souvent assimilé à l'ensemble des courants libéraux. Ps : je reconnais qu'il y a un flou sémantique sur l'expression. Burnham et Gottfried parlent d'Etat managérial, Rosanvallon d'Etat gestionnaire et Gauchet d'Etat social pour désigner à peu près la même chose.
  8. F. mas

    Vieux matos

    évidemment…je suis avec Paper boy et bubble bubble…
  9. F. mas

    Vieux matos

    ha ué, 20 ans rick dangerous…et toki ? Mieux encore, qui se souvient des Leisure Suit Larry ?
  10. F. mas

    Le néo-libéralisme

    D'un point de vue logique, la phrase "L'Etat ne peut pas s'améliorer" est vide de sens, sauf à être rapportée à une proposition qui indiquerait ce que signifie l'amélioration des prestations proposées pour l'Etat (et sa situation particulière sur le marché). Pour une entreprise, l'indicateur, c'est la satisfaction du client qui en achetant un produit plutôt qu'un autre vient sanctionner ou approuver le modèle économique de l'agence. Pour un état, le problème, c'est que ses clients n'ont pas le choix, et que ceux qui fabriquent ses indicateurs sont également les bénéficiaires de ses prestations, quelque soient les résultats espérés du point de vue de l'Etat. Donc là encore, problème.
  11. F. mas

    Le néo-libéralisme

    on est d'accord alors. Dans mes bras !
  12. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Le problème, c'est que l'évaluation de l'efficacité de l'outil de l'administration d'une entreprise privée se fait en situation de concurrence (cf Coase sur la firme) : quels sont les indicateurs d'efficacité d'une administration en situation de monopole ? Ça devient vite beaucoup plus flou.
  13. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Ouala, je crois que tu mets le doigt dessus. La question qui se pose est de savoir si rationalisation il y a, ou tout simplement redescription des tâches de l'état interventionniste dans un langage plus up to date. Je prends un exemple un peu parlant, à savoir la position d'un james Buchanan, libéral et tout et tout (en plus, c'est une de mes références favorites) qui dit noir sur blanc qu'il n'est pas du tout pour l'état minimum, mais un état à compétence directorial chargé de rendre possible un marché libre. Ce n'est pas une distinction purement verbale, mais ça ouvre le débat sur la place à donner à l'Etat, y compris pour les libéraux, qui ne seront pas unanimes sur le sujet. Chitah, stop chitahing.
  14. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Audier m'a paru moins antipathique qu'à travers ses écrits. Du coup, je vais peut être l'acheter son bouquin.
  15. F. mas

    Le néo-libéralisme

    La création de l'ena ou des grandes écoles.
  16. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Je ne jugerais pas du bon ou du mauvais emploi du vocabulaire et des techniques managériales dans les administrations publiques. Tout ce que je sais, c'est qu'elles existent, qu'elles ont une certaine efficacité (ça a des conséquences), que ce n'est pas nouveau, que je pense que ça répond à un besoin précis et pour ceux qui l'emploient, et pour ceux qui l'ont imposé, et que ne pas le voir revient à tomber dans le déni. Chitah, les top managers qui bossent dans le public et dans le privé dans ce pays ne viennent pas des mêmes écoles et n'ont pas les mêmes formations ? Simple question, ce n'est pas mon domaine.
  17. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Je pense pour ma part que ne pas prendre en compte et les nouvelles techniques et le nouveau discours (empruntés au monde de la gestion et du management) que la bureaucratie tient sur elle même pour gouverner revient à se priver d'un instrument d'analyse déterminant, pour ne pas dire essentiel, de la politique et des institutions contemporaines, au regard de son poids réel. C'est également se rendre aveugle aux grandes différences qui traversent tous les courants idéologiques contemporains, y compris celui libéral, concernant la place à donner à l'Etat et à ses nouveaux modes de légitimation. Encore une fois, cette critique managériale ne date pas d'hier, puisque Burnham écrit en 41, et est reprise par des gens comme Aron ou plus récemment Sam Francis ou Paul Gottfried, et le vocable managérial est utilisé sans doute à tort et à travers, mais il existe et n'a rien de spécialement libéral.
  18. F. mas

    Le néo-libéralisme

    "Je pense que si le terme n'était pas autant galvaudé, il y aurait une critique féconde à faire du néo-libéralisme entendu comme Etat managérial, ingénieur et manipulateur de monnaie - typiquement l'idéologie de la concurrence organisée et réglementée par Bruxelles." +1
  19. Mon passé d'administrativiste a pas mal joué non plus. Sinon de Marx, il y a aussi L'idéologie allemande, que j'ai lu en partie, et qui est intéressant si on s'intéresse à cette question comme à celle de la philosophie de l'histoire marxienne.
  20. F. mas

    Supa Playlist!

    Dans un genre différent :
  21. Pour certains, c'est parce qu'ils sont publicistes qu'ils sont devenus libéraux <–<
  22. Tiens, de B Garnot, j'avais lu une histoire de la justice en France pas mal du tout. Sur l'institution de l'Etat en France, il y a le livre de Rosanvallon "L'état en France de 1789 jusqu'à nos jours" (assez critique de la vision "continuiste" tocquevillienne entre AR et révolution), je retiens aussi la remise en perspective du poids de l'Etat faite par Landier et Thesmar dans "Le grand méchant marché" et le troisième tome de l'avènement de la démocratie de M. Gauchet (qui parle dans la première partie du changement de perspective opérée à la fin du 19eme concernant l'Etat. Dans le libéralisme du 19eme, l'Etat n'était pas pensé. On commence à en faire un outil politique majeur avec l'explosion industrielle, et surtout avec la guerre, jusqu'à devenir dans les esprits l'unique instrument légitime du changement social et de mobilisation politique). Sinon sur la préhistoire de l'Etat contemporain, il y a aussi le livre de Roland Mousnier, l'assassinat d'Henri IV, qui montre comme l'état prédateur à la fin du moyen âge à utiliser tous les moyens pour assurer sa domination et devenir le seul compétiteur politique sur le territoire français. A lire en parallèle avec Jean Nicolas, La rébellion Française, qui fait état de toutes les révoltes qui précèdent la révolution, et qui pour la plupart s'enracinent dans la contestation de l'avancée de l'Etat moderne et de l'impôt.
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