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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Ah tiens ! Je pense plutôt que plus elle fait des conneries, plus elle incite les socialistes à ignorer les revendications des verts en termes d'alliance politique, sans que ça ne soit voulu : le fonctionnement interne du parti vert est tellement pourri, divisé en factions prêtes à tout pour un maroquin qu'ils ont fait le choix de la candidature la plus nulle histoire d'emmerder personne en interne toujours (tout en espérant engranger un capital de sympathie auprès des électeurs pour négocier avec les socialistes).
  2. mmh, après 5 minutes de réflexion intensive, je me range derrière ton avis : les verts ont besoin d'un candidat pour faire un score acceptable aux présidentielles histoire de pouvoir négocier des postes aux législatives (qui sont les seules élections, avec les européennes, où ils peuvent espérer scorer un peu). Ils ont pris efa parce qu'elle ne menaçait pas son entourage (Duflot et consorts) qui lui vise les législatives. Malheureusement, la pofre efa plonche dans les sondaches, ce qui commence à les inquiéter un peu : pour négocier avec les socialistes, il faut quand même faire un score acceptable, sinon on finit par se faire traiter comme le pcf, c'est-à-dire comme plus grand chose. Alors effectivement, plutôt que de révéler son poids politique réel, les verts ont sans doute tout intérêt à se retirer pour pouvoir encore apparaître en relative relation de force avec l'appareil socialiste.
  3. Excellente nouvelle ! Espérons que l'idée se propage de ce côté-ci du Rhin.
  4. Pfff…supporter les conneries d'un troll bolchoide, j'ai eu ma dose à la fac. La porte, c'est au fond à droite.
  5. Une fois n'est pas coutume, je mets ici un article de l'hebdomadaire "Marianne" sur la Hongrie, qui n'est pas totalement idiot : http://www.marianne2…an_a214135.html
  6. lit "Dysgenics" de R. Lynn et "The Servile Mind" de K. Minnogue

  7. Stop ! vous n'avez pas lu ce qui a été écrit. Rien de tout ça n'a été affirmé. Décidément, vous avez un problème avec la lecture.
  8. Le droit n'est pas la loi au sens de la physique, et les contraintes ou les commandements qu'il contient ne s'exécutent pas d'eux-mêmes. Interdire la guerre d'agression, comme par exemple le fait le droit international public contemporain, ne l'élimine pas par la simple déclaration de son existence. Juger et condamner les crimes ne signifie pas les éliminer définitivement de la surface du globe, mais ouvre une autre question, celle de l'effectuation du droit (et donc du rapport entre droit, droits ou lois naturel et droit positif, qui est absent de la discussion, et qui est pourtant le pendant du droit naturel). Le problème de l'expression "droit naturel", c'est que comme toute expression appartenant au vocabulaire politique européen, il a une multitude de significations concurrentes qui nécessite qu'on en éclaircisse un peu le sens. Le droit naturel que je connais bien est celui inspiré par la tradition socratique et platonicienne, qui se distingue assez nettement des théories des "droits naturels" ou de la "loi naturelle" modernes. Pour un Platon ou un Aristote, il s'agit avant tout d'une question portant sur la nature du meilleur régime politique, qui vient immédiatement après la réponse donnée à une autre question, elle de philosophie, portant sur la vie bonne. Ainsi, il faut comprendre "droit" au sens de "régime droit" (par opposition à régime dévié, quel est le régime droit pour la vie droite ?), et il est naturel parce qu'il repose sur une question qui se pose aux hommes parce qu'ils sont hommes : étant donné que notre temps est compté en ce bas monde, et que l'expérience de la mort dépasse les civilisations et les cultures particulières, comment devons-nous vivre, et au regard de la façon dont nous devons vivre, quelle est la meilleure façon de vivre avec nos contemporains ? En général, nous répondons en pratique à cette question : nous vivons sans trop nous poser de questions, en nous contenant de nous justifier pendant les 5 minutes de lucidité que nous avons par jour. La question du droit naturel n'a de sens que pour l'homme qui se sait homme (et pas simplement partie d'une horde, simple continuateur d'une tradition immémoriale etc), et qui peut juger les choses en nature (c'est-à-dire sans le secours de la tradition, des coutumes immémoriales ou des Dieux de la Cité). L'homme est au sein du bios l'animal qui parle et qui raisonne (logos), et qui donc adopte une conduite particulière : une conduite intelligente (au moins potentiellement, mais remarquons que pour Aristote, plus cette potentialité s'actualise, plus l'homme est homme). En d'autres termes, pour qu'apparaisse la question du droit naturel, il faut la philosophie (définie largement comme la culture consciente de la raison), mais il faut aussi que cette philosophie soit politique. C'est là qu'intervient Socrate, puis Platon, Aristote, Xénophon, etc. Socrate, en s'interrogeant sur les conditions d'apparition de la philosophie, a constaté que la société précède la philosophie, et donc que l'opinion précède la connaissance : je réponds ainsi à la question de la nature cachée du droit naturel. Selon la philosophie politique classique, l'enquête sur la nature de la justice (ici entendue sur son identité conceptuelle indépendamment de ses manifestations empiriques) part des opinions sur ce qu'est le droit et la justice pour ensuite remonter dialectiquement vers la connaissance du droit et de la justice. Si le droit naturel est une question, par contre, il ne donne pas de réponse. Ou plutôt, l'histoire de la philosophie présente les différentes réponses apportées par les philosophes par delà les siècles, et parmi ces réponses, des libéraux ont estimé que comme ce n'est pas au politique de s'occuper de la vertu de ses concitoyens, le meilleur régime consistait encore en le laissant libre de ses mouvements, et en garantissant cette liberté par un corpus de droits opposables. Mais ce n'est pas la seule réponse possible, puisque cette dernière varie en fonction de ce que nous croyons vrai sur la vie bonne. Les classiques eux privilégiaient la vertu, et l'exercice de la raison sur celle de la volonté, ce qui s'est traduit institutionnellement par l'élaboration de la théorie du régime mixte : le meilleur régime est le composé idéal des trois régimes idéaux politiques possibles (monarchie, aristocratie, démocratie), c'est à dire le plus capable d'élever l'homme à sa nature raisonnable. Je note en conclusion provisoire que l'un des principaux théoriciens du droit naturel a aussi beaucoup parlé de l'esclavage puisqu'il s'agit d'Aristote (c'est le livre I de la Politique). Pour aller vite, le droit naturel implique pour Aristote une réponse en termes de vertus propres à l'homme libre, celui capable de commander et d'obéir à un commandement qui s'adresse à sa raison avant de s'adresser aux parties les plus basses de son âme (la partie végétative et celle "passionnelle"). Plus on est raisonnable, plus on est homme, plus on peut répondre aux impératifs du droit naturel. Par contre, plus on a l'âme servile, c'est-à-dire plus on est esclave des parties basses de son âme (la partie passionnelle ou pire encore, celle nutritive), moins on est homme et moins on peut répondre au message du droit naturel. Un esclave par nature, c'est quelqu'un qui "n'a pas de volonté propre", qui n'agira qu'à la menace du bâton ou à l'attrait de la carotte. C'est d'ailleurs pour cette raison, que de manière assez lucide, Aristote (mais aussi Platon) fait du droit positif un composé, qui s'adresse à toutes les parties de l'âme humaine. La loi s'adresse à la raison des hommes, mais aussi à ses passions : elle explique, ordonne souvent, mais condamne sans discussion pour ceux incapables de se conformer à ses prescriptions. Les Lois de Platon est en partie consacrée à la question, tout comme la République. Il va sans dire qu'au sens d'Aristote, la plupart de nos contemporains ont l'âme servile, puisque nous travaillons pour vivre. Nous sommes donc esclave de la partie la plus basse de notre âme, soit la partie nutritive.
  9. Oui, l'étude de la nature est un dévoilement, une investigation qui demande de laisser là ce qui la masque, à savoir les conventions humaines. Si j'ai le temps, je posterai un texte de Strauss sur ce paradoxe apparent.
  10. Voilà déjà un article sur la loi naturelle et les droits naturels par HB Veatch (un philosophe thomiste qui a influencé Rothbard et Doug Rasmussen) : http://oll.libertyfund.org/index.php?Itemid=259&id=168&option=com_content&task=view
  11. Il faut vite les empailler et les envoyer au musée de l'homme !
  12. Je suis totalement d'accord, malgré les réserves que j'ai faites précédemment : à quoi sert de mentionner Dieu, l'histoire commune ou la volonté générale dans une constitution ? La réponse se trouve dans la république et dans les lois de Platon : une constitution n'est pas un document abstrait qui recherche l'adhésion purement rationnelle de ceux qu'elle soumet, elle est un loi qui demande l'adhésion pour ainsi dire active d'un peuple en particulier (avec son histoire et ses références particulières), ce qui demande un attachement certes rationnel mais aussi sentimental ou passionnel. Ce qui est visé n'est pas le contenu de la constitution, mais son autorité : la constitution n'est pas une loi ordinaire, mais une loi extraordinaire qui appelle à la déférence en tant qu'elle véhicule des arrangements considérés comme suprême au bon fonctionnement du régime. FreeJazz évoque l'évocation de Dieu dans la déclaration d'indépendance : les droits évidents par eux-mêmes qui ont leur source dans la volonté du créateur se doivent d'être respectés pour un peuple majoritairement chrétien avec plus de déférence que la législation ordinaire qui n'a comme source que la volonté humaine. Il est donc tout à fait compréhensible que pour asseoir l'autorité d'un texte dans un pays majoritairement chrétien, celle de Dieu soit invoquée. Maintenant, je répète la tolérance ou l'oppression que peut suggérer une telle référence s'observera à la pratique. Le chef d'état de Grande Bretagne est aussi à la tête de l'Eglise anglicane, ce n'est pas pour autant que le pays s'est fait oppresseur des autres religions, modes de vie, etc.
  13. Effectivement, la mention des origines ou de l'inspiration chrétienne (ou mahométane) de la société dans la constitution n'est pas en soi une démonstration d'anti-libéralisme absolu. C'est toujours à l'usage qu'on peut estimer ce genre de choses. Pour ma part, j'indiquais seulement que l'introduction de références éthiques aussi fortes dans le texte constitutionnel ne nous étonnait que parce que la notre (et la plupart de celles en Europe occidentale) était imprégnée de progressisme démocratique, et que ce progressisme démocratique correspondait à l'éthique de nos édiles. Après tout, la Hongrie parle de l'aspect chrétien de sa culture, nous introduisons une charte de l'environnement dans le bloc de constitutionnalité.
  14. Ça, pour moi, c'est le top du top. Deux adresses en Flandre franÇaise où on en mange de délicieux, le Blaauwershof à Godwaersvelde et le T'Kaseelhof à Cassel (pas trop trop loin de Lille) : http://www.estaminets.fr/Estaminets/EstaminetConsulter.php?EstId=2 http://lvermeersch.free.fr/kasteelhof/
  15. Je suis dingue de Cheddar, d'ailleurs, pour les amateurs de fromage fondu, je conseille mon plat préféré le welsh rarebit complet (pas très diététique mais excellent) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Welsh_%28plat%29
  16. « Laissons tout cela. Il vaut mieux sans doute faire porter notre examen sur le Bien pris en général, et instituer une discussion sur ce qu’on entend par là, bien qu’une recherche de ce genre soit rendue difficile du fait que ce sont des amis qui ont introduit la doctrine des Idées. Mais on admettra peut-être qu’il est préférable, et c’est aussi pour nous une obligation, si nous voulons du moins sauvegarder la vérité, de sacrifier même nos sentiments personnels, surtout quand on est philosophe : vérité et amitié nous sont chères l’une et l’autre, mais c’est pour nous un devoir sacré d’accorder la préférence à la vérité. » ( Aristote, Ethique à Nicomaque, I 4 1096 12-17 tradTricot)
  17. Disons que le problème avec la nouvelle constitution de Hongrie, c'est que ses concepteurs considèrent leur rôle exactement comme dans les autres pays démocratiques occidentaux : l'élite politique se comporte comme une classe dont l'idéologie est conforme au juste et au bien, et son rôle historique est de le faire entrer dans la tête du pékin moyen, qui est prié d'y consentir sans discuter. Seulement, le contenu de l'idéologie de la classe dominante est à l'opposé de celui des élites européistes, qui sont globalement soc-dém bon teints. On peut donc avoir de la sympathie pour le contenu moral de la constitution, mais la manière de l'imposer aux populations -la contrainte- est en soi immorale.
  18. Lire du Judith Butler ! Pas ici, enfin ! nous sommes des gentlemen, et si ça trouve, il y des enfants !
  19. pense que Bertrand Russell est un crétin.

    1. John Connor
    2. F. mas

      F. mas

      En fait, j'ai lu il y a quelques temps ses "essais sceptiques" et pour Noël ma fiancée m'a offert son "Histoire de la philosophie occidentale" en 2 tomes (qui vient de paraître aux belles lettres). J'ai juste eu le temps de lire dans ce dernier les articles sur la philosophie grecque, Platon, Aristote, Hume et le libéralisme politique qui sont tous plus mauvais les uns que les autres. Russell, comme dans ses essais sceptiques fait ce que les historiens anglo-améric...

  20. Bon, mettons à part l'envolée lyrique sur l'irresponsabilité des Français : je saluais le style, et négligeais certains éléments du contenu que je nuancerais donc : la plupart des Français ayant été déresponsabilisé par les artifices paternalistes confondus de l'Etat providence et du gouvernement représentatif, leur accorder de but en blanc une manière d'imposer leur choix à la minorité devient un exercice périlleux. Le danger pour la liberté vient aussi des majorités tyranniques, surtout en démocratie, où l'opinion a pris la place des statuts anciens propres à l'ancien régime.
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