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Un Libéral Nommé Jésus


Invité jabial

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Cela ne m'étonne pas vraiment (vu aussi l'apparente austérité du vieux Friedrich). J'ai l'impression que Schumpeter avait un côté "Keynes" à cet égard.

Pourtant Hayek et la grande folle de Cambridge avaient beaucoup de points communs, notamment leur passion pour le théâtre, et il leur est d'ailleurs arrivé de faire des sorties ensemble.

Mais leur incompréhension mutuelle sur le terrain de la théorie économique les a conduit à rompre toute correspondance.

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:icon_up: Non, je parle plutôt de son goût pour la provocation gratuite (je crois d'ailleurs qu'il était un adepte du duel au sabre).

As-tu lu "Capitalisme, socialisme et démocratie" ?

Je pense que le style devrait te plaire. Il se fend de quelques formules savoureuses à propos de Marx (c'est à Schumpeter que nous devons le terme "marxologie").

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As-tu lu "Capitalisme, socialisme et démocratie" ?

Je pense que le style devrait te plaire. Il se fend de quelques formules savoureuses à propos de Marx (c'est à Schumpeter que nous devons le terme "marxologie").

Oui, il y a quelques temps: ce fut l'un des premiers vrais livres d'économie que j'aie lus. Et, en effet, Schumpeter est très plaisant à lire.

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Pourtant Hayek et la grande folle de Cambridge avaient beaucoup de points communs, notamment leur passion pour le théâtre, et il leur est d'ailleurs arrivé de faire des sorties ensemble.

Mais leur incompréhension mutuelle sur le terrain de la théorie économique les a conduit à rompre toute correspondance.

Oui, à la fin des années 30 et au début des années 40, Hayek et Keynes étaient assez intimes (enfin, si je puis m'exprimer ainsi). Ils fréquentaient les mêmes théâtres et allaient chiner chez les bouquinistes ensemble.

Je ne sais plus où je l'ai lu, mais on rapporte que, peu avant sa mort, Keynes avait admis la valeur des critiques que Hayek lui avait adressées.

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Après le première guerre mondiale, Schumpeter a été brièvement le ministre des finance d'un gouvernement socialiste alors que l'empire austro-hongrois était en train de s'effondrer.

Je ne sais pas quelle politique il y a mené mais il disait qu'il avait accepté le poste car il voulait éviter que les socialistes ne mènent des politiques économiques qui soient un remède pire que le mal (ce ne sont pas ses propres paroles mais c'est en substance ce qu'il disait).

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Si tu peux retrouver la citation exacte cela m'interresserait fortement !

En fait, c'est plus nuancé que dans mes souvenirs (c'eût été trop beau !)

Au cours d'une de leurs dernières rencontres, quelques semaines avant la mort de Keynes, ce dernier aurait déclaré à Hayek qu'il se faisait fort de retourner une nouvelle fois l'opinion publique s'il s'avérait que les mesures inspirées de ses théories, conçues pour un contexte particulier, se révélaient dangereuses et inflationnistes dans un nouveau contexte. Selon Hayek, Keynes ne semblait pas nourrir beaucoup de sympathie pour ses disciples, y compris Joan Robinson et Richard Kahn

(in Le Libéralisme de Hayek, La Découverte, coll. "Repères", p. 18.)

Pour cette anecdote, l'auteur se réfère en note à Constitution of Liberty, que je n'ai pas lu.

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Un Jesus que je connais aussi, défie tout le monde au bowling et porte une combinaison violette magnifique.

Je connais un Jesus, péruvien, économiste, et même que certains sont allés à une de ses conférences (dont on attend toujours la vidéo) il y a pas longtemps. :icon_up:

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En fait, c'est plus nuancé que dans mes souvenirs (c'eût été trop beau !)
Au cours d'une de leurs dernières rencontres, quelques semaines avant la mort de Keynes, ce dernier aurait déclaré à Hayek qu'il se faisait fort de retourner une nouvelle fois l'opinion publique s'il s'évérait que les mesures inspirées de ses théories, conçues pour un contexte particulier, se révélaient dangereuses et inflationnistes dans un nouveau contexte. Selon Hayek, Keynes ne semblait pas nourrir beaucoup de sympathie pour ses disciples, y compris Joan Robinson et Richard Kahn

(in Le Libéralisme de Hayek, La Découverte, coll. "Repères", p. 18.)

Pour cette anecdote, l'auteur se réfère en note à Constitution of Liberty, que je n'ai pas lu.

Hayek l'avait aussi dit en 77 dans une interview à Reason :

Reason : Est-ce que Keynes avait changé d'idées dans ses dernières années, comme on le dit fréquemment ?

Hayek : Non, rien d'aussi net. Il changeait tout le temps. Il se tenait en quelque sorte sur une ligne médiane et s'intéressait toujours aux remèdes de l'instant. Dans la dernière conversation que j'ai pu avoir avec lui (environ trois semaines avant sa mort en 1945), je lui ai demandé s'il n'avait pas peur de ce que certains de ses élèves faisaient avec ses idées. Il me répondit : "Oh, ce sont tout simplement des sots. Ces idées étaient très importantes dans les années 1930, mais si elles devaient un jour devenir dangereuses vous pouvez compter sur moi - je retournerai l'opinion publique comme ça." Et il l'aurait fait. Je suis certain que, dans la période de l'après-guerre, Keynes serait devenu un des grands adversaires de l'inflation.

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Je connais un Jesus, péruvien, économiste, et même que certains sont allés à une de ses conférences (dont on attend toujours la vidéo) il y a pas longtemps.  :icon_up:

Il y a aussi le Dr Jesus Rivas, incroyable spécialiste des serpents constricteurs qui n'hésite pas à capturer des Anacondas de plus de 10 mètres à mains nues !!!

clfk.jpg

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Oui, à la fin des années 30 et au début des années 40, Hayek et Keynes étaient assez intimes (enfin, si je puis m'exprimer ainsi). Ils fréquentaient les mêmes théâtres et allaient chiner chez les bouquinistes ensemble.

Je ne sais plus où je l'ai lu, mais on rapporte que, peu avant sa mort, Keynes avait admis la valeur des critiques que Hayek lui avait adressées.

Rappelons une nouvelle fois que c’est Keynes qui a insisté pour faire venir Hayek à Londres, travaillant par là même au rayonnement international que les travaux de l’économiste autrichien allaient connaître en suivant.

Rappelons également que Keynes était un bourgeois libéral (lui-même s’est présenté comme un new liberal – première et seule revendication de ce terme de « neo-libéral » surexploité par les anti-libéraux…) qui méprisait les pauvres (d’où l’hypocrisie de le présenter comme celui qui s’intéressait au sort des foyers les plus démunis – puisqu’en réalité son système tel qu’il l’entendait ne visait qu’à faire survivre le capitalisme et ses premiers bénéficiaires c’est-à-dire les patrons), et qui n’a cherché à développer une thèse originale que pour se faire remarquer dans le seul espoir de graver son nom dans l’histoire de la pensée économique et politique…

Bref, le personnage de Keynes, si l’on met entre parenthèse sa thèse éco, aurait tout à fait de quoi plaire à la plupart de ceux qui se présentent aujourd’hui comme ses ennemis.

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Rappelons une nouvelle fois que c’est Keynes qui a insisté pour faire venir Hayek à Londres, travaillant par là même au rayonnement international que les travaux de l’économiste autrichien allaient connaître en suivant.

Rappelons également que Keynes était un bourgeois libéral (lui-même s’est présenté comme un new liberal – première et seule revendication de ce terme de « neo-libéral » surexploité par les anti-libéraux…) qui méprisait les pauvres (d’où l’hypocrisie de le présenter comme celui qui s’intéressait au sort des foyers les plus démunis – puisqu’en réalité son système tel qu’il l’entendait ne visait qu’à faire survivre le capitalisme et ses premiers bénéficiaires c’est-à-dire les patrons), et qui n’a cherché à développer une thèse originale que pour se faire remarquer dans le seul espoir de graver son nom dans l’histoire de la pensée économique et politique…

Bref, le personnage de Keynes, si l’on met entre parenthèse sa thèse éco, aurait tout à fait de quoi plaire à la plupart de ceux qui se présentent aujourd’hui comme ses ennemis.

Valentin, "bourgeois libéral" ne veut pas dire grand chose. Ou, plutôt, cela signifie généralement: libre-penseur, anticlérical et libertin.

Ensuite, le mépris pour les pauvres, je connais peu de libéraux (libertariens ou non) qui l'éprouvent.

Quant à Keynes, j'avais rappelé indirectement son goût pour la provoc'.

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Heureusement que Ronnie a vite réagi (enfin, vite…) car sinon, je cragnais que Copeau ne débarque ici en furie pour tous vous botter le cul, de ne pas citer l'un des plus grands réalisateurs du XXe siècle (ou plutôt, co-réalisateur avec Madame)

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Heureusement que Ronnie a vite réagi (enfin, vite…) car sinon, je cragnais que Copeau ne débarque ici en furie pour tous vous botter le cul, de ne pas citer l'un des plus grands réalisateurs du XXe siècle (ou plutôt, co-réalisateur avec Madame)

Il n'y aurait pas moyen, plutôt, de botter le cul à Liberobot ?

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"bourgeois libéral" ne veut pas dire grand chose.

J'aurais du mettre une virgule : "bourgeois", "libéral". - Tous les libéraux ne sont bien sûr pas des bourgeois (le libéral bourgeois reste quand même la norme, mais on peut toujours trouver des exceptions, même si elles sont rares), et à l'inverse les bourgeois sont loin d'être tous libéraux, bien au contraire (pour le coup, c'est le bourgeois libéral qui devient presque une exception).

Ensuite, le mépris pour les pauvres, je connais peu de libéraux (libertariens ou non) qui l'éprouvent. 

Être anti-keynésien ne signifie pas être libéral. Je pensais plutôt à une certaine bourgeoisie, qui justifie sa position par l'idéologie selon laquelle il y a nécessairement des dominants et des dominés, et qui considère sa culture meilleure voire plus "vraie" que celle des pauvres, qui eux n'ont pas de goût. (On pourrait bien sûr faire remarquer qu’on peut trouver pas mal de ses représentants au sein de mouvements dits libéraux, tels LC par exemple, et qu’il y en a même qui sont inscrits sur ce forum, mais ce serait être polémique pour rien.)

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On pourrait bien sûr faire remarquer qu’on peut trouver pas mal de ses représentants au sein de mouvements dits libéraux, tels LC par exemple, et qu’il y en a même qui sont inscrits sur ce forum, mais ce serait être polémique pour rien.

C'est la technique du démenti, dis-moi : je ne l'ai pas dit mais je l'ai dit quand même.

Ca ne m'empéche pas d'être d'accord sur le diagnostic (pas sur les mouvements en général, dont LC que tu cites, mais sur une tendance chez certains libéraux et/ou libertariens) :icon_up:

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