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L'europe Fait Pschîîît


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http://www.lci.fr/news/europe/0,,3226588-V…0lEIDUy,00.html

http://www.lci.fr/news/europe/0,,3226729-V…0lEIDUy,00.html

Malgré 14 heures d'efforts acharnés, le Luxembourg, qui préside l'UE jusqu'à la fin juin, a dû se résoudre à constater l'échec du sommet peu après minuit dans la nuit de vendredi à samedi. "L'Europe est dans une crise profonde", a confié Jean-Claude Juncker, visiblement ébranlé. "L'Europe connaît une crise grave", lui a fait écho le président français Jacques Chirac, critiquant "l'égoïsme affiché par deux à trois pays riches".

Pour Jean-Claude Juncker, Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder, le coupable désigné est Tony Blair. Le Luxembourgeois a accusé, sans le nommer, son collègue britannique d'avoir provoqué l'échec en exigeant une remise à plat de l'ensemble du budget de l'UE et surtout de la politique agricole commune défendue becs et ongles par la France. "Qui demande une telle solution veut l'échec", a dit M. Juncker.

"Un moment de renouveau"

Jusqu'au bout, le Royaume-Uni a refusé des concessions sur le rabais à sa contribution au pot commun, arraché en 1984 par Margaret Thatcher. Isolés au début du sommet, les Britanniques ont réussi à rallier les Pays-Bas, la Suède mais aussi de manière plus inattendue l'Espagne et la Finlande dans leur refus du projet de budget d'un total de 870 milliards d'euros sur sept ans. Tony Blair a refusé les différentes variantes de compromis que lui a proposées Jean-Claude Juncker, c'est-à-dire un gel du rabais et la promesse 'une révision à l'horizon 2008 de l'ensemble du complexe financement de l'UE.

Au final, le Royaume Uni a estimé que la déclaration soumise par la présidence ne fournissait pas les garanties nécessaires. "Les mots proposés (…) n'étaient pas clairs", a indiqué un responsable britannique. M. Blair a riposté aux attaques de M. Juncker et du couple franco-allemand en répétant son souhait de voir l'Europe changer ses priorités budgétaires. "Nous devons changer de vitesse pour nous adapter au monde dans lequel nous vivons", a-t-il dit. Il n'a pas craint d'ajouter: "C'est un moment de renouveau".

"J'ai eu honte"

Contre toute attente, à la dernière minute, les nouveaux membres de l'UE ont en vain proposé de réduire leurs prétentions financières jusqu'en 2013. "J'ai eu honte lorsque j'ai entendu l'un après l'autre tous les nouveaux pays membres - tous plus pauvres les uns que les autres - dire que dans l'intérêt d'un accord ils seraient prêts à renoncer à une partie de leurs exigences financières", a affirmé M. Juncker. "J'ai eu honte", a-t-il répété.

L'échec du sommet risque d'aggraver considérablement la crise ouverte par le rejet massif de la Constitution en France et aux Pays-Bas. Elle a déjà conduit à un début de remise en cause de l'élargissement et a même relancé des discussions sur la réalisation la plus concrète de l'Europe, sa monnaie unique. Par une ironie de l'histoire, c'est désormais au Royaume-Uni, considéré comme l'un des pays les plus tièdes sur l'intégration, qu'il appartient de recoller les morceaux dans les six prochains mois de sa présidence.

Réactions:

- "La présidence luxembourgeoise, lentement mais heureusement, touche à sa fin. Après-demain (lundi), nous irons à Washington pour expliquer en détail au président des Etats-Unis la vigueur et la force de l'Europe" :icon_up::doigt: (Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président en exercice de l'UE)

- "Les gens vous diront que l'Europe n'est pas en crise. L'Europe est dans une crise profonde… L'affaiblissement de l'Europe se fera dans un processus lent, rampant, imperceptible, dont les autres s'apercevront plus vite que les Européens (Juncker)

- "Ce n'est pas parti de façon brillante" (Chirac, à propos de la future présidence britannique de l'UE)

- "Si vous voulez supprimer le rabais britannique, et nous sommes heureux de le mettre sur la table, il faut supprimer les raisons de son existence" (Tony Blair, Premier ministre britannique)

- "Je ne crois pas que le temps parle pour lui" (Göran Persson, Premier ministre suédois, parlant de Jacques Chirac défenseur "beau-parleur et chaleureux" de la politique agricole commune)

- "J'ai eu honte lorsque j'ai entendu, l'un après l'autre, tous les nouveaux pays membres -- tous plus pauvres que tous les autres -- dire que dans l'intérêt d'un accord ils seraient prêts à renoncer à une partie de leurs exigences financières. J'ai eu honte" (Juncker)

- "C'était très gênant… Ils demandaient : 'S'il vous plaît, mettez-vous d'accord autour de cette table et nous sommes prêts à diminuer nos demandes'. Ce sont ceux qui sont pauvres qui étaient prêts à faire des concessions et ceux qui sont riches qui ont dit: +ben, on reçoit déjà, mais on doit avoir encore plus, c'est pas assez pour le moment" (Guy Verhofstadt, Premier ministre belge)

- "C'était émouvant… ils ont donné là une belle leçon pour l'Europe de demain" (Chirac)

- "La première conséquence à en tirer, c'est de dire calmement, sereinement, qu'en Europe, on ne peut plus recevoir de nouveaux pays et qu'il faut suspendre l'élargissement tant que nous n'avons pas de nouvelles institutions pour l'Europe" (Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement français, ministre de l'Intérieur et président du parti majoritaire UMP)

- "L'Ouest de l'Europe est fatigué. Il ne faut pas que cet état perdure. Il faut reconnaître que l'élargissement de l'UE est d'abord une chance et que les problèmes passent seulement après" (Aleksander Kwasniewski, président polonais)

- "Hier et aujourd'hui, l'Europe a fermé pour faillite" (Roberto Maroni, ministre italien du Travail, membre du parti populiste et anti-européen de la Ligue du Nord.

Bon, c'était pour aborder le sujet, je ne souhaite pas lancer de débat particulier, mais c'est un sujet d'actu majeur et certains ont peut-être des réactions.

Je me vois d'ailleurs surtour commenter des réactions: celle de Sarkozy, totalement hors sujet, qui dit "Crise = Stop à l'élargissement" alors que l'élargissement n'est à l'évidence pas le motif de crise avancé par tous les médias.

Plus surprenant, je lis les commentaires des internautes sur lci.fr, et je trouve un nombre frappant de réaction du type "Salauds d'Anglais, on aurait jamais dû les accepter dans l'Europe, De Gaulle avait bien fait de les laisser dehors " :warez:… Et je ressens juste un sentiment purement coricoco quand je lis ça, on n'a pas toujours des amalgames Rosbifs = ultralibéraux, juste un mépris nationaliste…

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"L'Europe connaît une crise grave", lui a fait écho le président français Jacques Chirac, critiquant "l'égoïsme affiché par deux à trois pays riches".

Et j'en connais un qui fermait mieux de la fermer, lui qui nous prend pour des cons avec ses discours genre " faut aider les pays en voie de développement " et qui s'oppose à toute réforme de la PAC. Ne parlons même pas de ses casseroles. Il aurait dû finir en taule dès 2002.

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Jacques Chirac, critiquant "l'égoïsme affiché par deux à trois pays riches"

Il ne manque pas d'air le Grand C. Il jette l'argent des autres par la fenêtre et se prétend pauvre.

Sa gestion de la spoliation étatique est désastreuse et il ose en rejeter la faute sur les plus vertueux et les moins corrompus.

A gerber.

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"J'ai eu honte lorsque j'ai entendu, l'un après l'autre, tous les nouveaux pays membres -- tous plus pauvres que tous les autres -- dire que dans l'intérêt d'un accord ils seraient prêts à renoncer à une partie de leurs exigences financières. J'ai eu honte" (Juncker)

Ben oui : il y a de quoi avoir honte.

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En ce qui me concerne, c'est la première fois que pendant une semaine, tous les matins, je hurle de joie en regardant Euronews…

L'Europe est loin d'être morte, elle a juste changé de direction… Jusqu'à présent, c'était les Allemands et les Français qui donnaient le ton, à partir de maintenant, ça va être les Anglais.

Tony Blair a déjà le support de la Hollande, de l'Espagne, de la Suède et de la Finlande, les Italiens vont bientôt suivrent, puis les Allemands, dès qu'Angela Merkel sera élue cet automne…

D'ici 3 mois, la seule division qu'il restera en Europe sera entre la France et les autres membres…

Il ne reste plus qu'à attribuer les JO 2012 à Londres et le tableau sera parfait. :icon_up:

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En ce qui me concerne, c'est la première fois que pendant une semaine, tous les matins, je hurle de joie en regardant Euronews…

L'Europe est loin d'être morte, elle a juste changé de direction… Jusqu'à présent, c'était les Allemands et les Français qui donnaient le ton, à partir de maintenant, ça va être les Anglais.

Tony Blair a déjà le support de la Hollande, de l'Espagne, de la Suède et de la Finlande, les Italiens vont bientôt suivrent, puis les Allemands, dès qu'Angela Merkel sera élue cet automne…

D'ici 3 mois, la seule division qu'il restera en Europe sera entre la France et les autres membres…

Il ne reste plus qu'à attribuer les JO 2012 à Londres et le tableau sera parfait. :icon_up:

Pourquoi punir les Anglais en leur imposant un événement para-étatique couteux et qui ne rapprte jamais le quart de ce qui est annoncé?

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comme je te comprends chitah, je rigole à chq fois que j'entends que l'europe libérale va s'imposer au détriment d'une europe sociale… merci les tenants du NON :icon_up:

N'empeche que comme vous dites c Chirac qui devrait avoir honte, la France est un des pays (ou LE pays) qui reçoit le plus d'argent de l'UE, et il demande à l'angleterre d'en donner un peu plus ?! Soyons sérieux..

Que Blair (pour une fois je soutiens un "socialiste" :doigt: ) mette tout ça sur la table, que l'on parle enfin des milliosn d'euros d'aides UE détournés, des millions d'euros gaspillés par une administration déjà pléthorique et couteuse.

Vive l'europe libérale, ultra meme, vive le marché libre et je suis bien contente de voir l'europe politique stoppée net..

Restons vigilants, cela pourrait changer !

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Au vu du dernier sommet européen, je me demande si une action ludique ne pourrait être d'aller en groupe demander l'asile politique à l'ambassade du Royaume Uni, sous le regard des caméras bien entendu. :icon_up: Ca pourrait faire du bruit, ne serait-ce que par le retentissement qu'y donnerait la presse eurosceptique anglaise…

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Pour Blair, il y a au moins un blairophobe sur ce forum.

Sur ce coup-là, il fut assez bon… encore qu'il y aurait matière à pinailler (eh oui, on ne se refait pas! :icon_up: ). Ainsi, s'il critique la PAC pour exiger que des transferts se fassent en faveur des nouvelles technologies et de l'enseignement, je ne vois pas ce que nous aurions à y gagner.

RH, blairo-sceptique.

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On voit que tu ne connais pas les socialistes flamands, wallons et bruxellois !

Les socialistes flamands sont particulièrement gratinés : en particulier l'ex-bruleur de millions qui fait la morale à tout le monde ou la bande de cyclistes qui veulent transformer Bruxelles en vélodrome branché …

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Les socialistes flamands sont particulièrement gratinés : en particulier l'ex-bruleur de millions qui fait la morale à tout le monde ou la bande de cyclistes qui veulent transformer Bruxelles en vélodrome branché …

Sans parler du sosie de Lambiek, pour qui doit régner la gratuité (Attali verrait certainement en lui le meilleur successeur de Marx, si j'en juge par sa lecture de celui-ci).

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Frank Vandenbroucke, ex-président du PS flamand, qui était tombé sur une caisse noire du parti et avait envisagé de brûler l'argent.

On s'est beaucoup foutu de lui, probablement parce qu'on ne partageait pas ses scrupules à se servir d'argent "sale".

Après une période sabbatique d'études en Grande Bretagne, il est revenu en politique notamment comme ministre de la santé publique.

C'est l'intellectuel et le technocrate de son parti et la figure de proue du réformisme socialiste en Belgique. Il vient de se faire virer comme ministre fédéral en raison de l'inimitié que lui portent les socialistes wallons. Il faut dire que Vandenbroucke n'a pas peur de dire des vérités fort impopulaires à gauche et que les syndicats, et surtout leurs ailes wallones, le détestent cordialement.

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