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Assises Libérales De Nantes


Dilbert

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La liberté, c'est une lutte au quotidien :

De mon côté, j'agis chaque jour en faveur de la promotion des idées libérales, auprès de mes proches, de mes collègues, de mes rencontres de passage, et ça marche. Ca marche même très bien, et beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé.

A titre d'exemple, après m'en être pris plein la gueule au début (à 1 contre 8 au moment du déjeuner, ça a dû vous arriver), je peux maintenant évoquer la suppression de la carte scolaire, de l'ISF, de l'obligation d'affiliation à la SS… avec mes collègues sans provoquer de haussements d'épaules ou de sourires condescendants. Certains viennent me demander des infos, commencent à se documenter de leur côté, en parlent autour d'eux, et le cercle vertueux est enclenché. Même ma déléguée syndicale (soixante-huitarde, mariée à un sociologue bourdivin, fan de José Bové et d'ATTAC) a accepté d'abonner le CE à la revue de l'iFRAP, qui trône maintenant entre Le Monde Diplodocus et Alternatives Economiques. Prochaine étape : lui faire acheter (ou lui offrir) le bouquin de Jacques de Guenin sur ATTAC…

Souvent, il n'y a même pas besoin de convaincre son interlocuteur : Le faire douter de ses certitudes suffit à amorcer une réflexion personnelle. Mais une fois que l'intérêt est éveillé, il ne faut surtout jamais laisser retomber le soufflé, car beaucoup cèdent facilement à la paresse intellectuelle (j'ai moi-même longtemps été dans ce cas).

Il faut bien comprendre que tous ces gens, même s'ils continuent machinalement à aller voter, n'attendent plus rien des partis politiques. En revanche, beaucoup manifestent un intérêt croissant pour le milieu associatif, moins suspect de poursuivre des ambitions électorales, et grâce auquel ils ont le sentiment de reprendre un peu leur vie en main. Voilà pourquoi j'essaie de m'impliquer de plus en plus dans Liberté Chérie, en qui je fonde beaucoup d'espoir.

Je respecte les gens qui souhaitent malgré tout créer un parti libéral, mais je pense qu'ils se fourvoient, pour toutes les raisons ci-dessus. Enfin, je ne compte pas attendre 5 ans qu'un tel parti surmonte tous les obstacles conçus pour l'empêcher de faire une campagne électorale, puis encore 10 ans pour qu'il accède aux affaires, le tout pour mettre la moitié du pays en grève et se faire virer au bout de 2 ans, déchiré par les divergences internes (quand on voit ce que ça donne aujourd'hui à 15 personnes…)

Voilà. Merci de m'avoir lu. Je vous aime tous.

Vous pouvez me crucifier maintenant.

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Pour cette raison, je n'éprouve aucune fierté à mettre un bulletin non blanc dans l'urne : Je considère au contraire cet acte comme une capitulation, puisqu'il consiste à abdiquer de ses responsabilités individuelles, en priant pour qu'un homme ou une femme providentiel(le) vienne améliorer notre condition. De plus, cela donne une légitimité infondée au système démocratique et à ses représentants.

Voter pour quelqu'un est une capitulation ? Ou bien c'est un lapsus ?

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Voter pour quelqu'un est une capitulation ? Ou bien c'est un lapsus ?

Non, ce n'est pas un lapsus.

Voter pour quelqu'un, c'est renoncer à gérer toi-même de nombreux aspects de ta vie (tu ne peux d'ailleurs pas savoir lesquels au moment où tu votes), qui plus est sans véritable mécanisme de contrôle derrière.

Note que ce ne serait pas vraiment un problème (tu fais ce que tu veux de ta vie) si par ton vote tu n'imposais pas aussi ton candidat à ceux qui ne partagent pas tes opinions (pour le cas où ton vote se retrouve majoritaire).

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Je respecte les gens qui souhaitent malgré tout créer un parti libéral, mais je pense qu'ils se fourvoient, pour toutes les raisons ci-dessus. Enfin, je ne compte pas attendre 5 ans qu'un tel parti surmonte tous les obstacles conçus pour l'empêcher de faire une campagne électorale, puis encore 10 ans pour qu'il accède aux affaires, le tout pour mettre la moitié du pays en grève et se faire virer au bout de 2 ans, déchiré par les divergences internes (quand on voit ce que ça donne aujourd'hui à 15 personnes…)

Je n'ai pas souvenir que le Royaume-Uni de la fin des seventies ait été fort différent de la France quant à l'état du pays et l'ambiance qui y régnait, je n'ai pas souvenir de l'immense popularité des réformes thatcheriennes. Pourtant, elle a tenu contre vents et marées, parce qu'elle avait compris que le rôle d'un politique c'est non pas de rechercher démagogiquement l'assentiment de la masse mais bien de mener les réformes qui doivent l'être parce que c'est nécessaire.

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Je n'ai pas souvenir que le Royaume-Uni de la fin des seventies ait été fort différent de la France quant à l'état du pays et l'ambiance qui y régnait, je n'ai pas souvenir de l'immense popularité des réformes thatcheriennes. Pourtant, elle a tenu contre vents et marées, parce qu'elle avait compris que le rôle d'un politique c'est non pas de rechercher démagogiquement l'assentiment de la masse mais bien de mener les réformes qui doivent l'être parce que c'est nécessaire.

Margaret Thatcher a en effet rencontré un certain succès (mérité lorsqu'il s'agissait de défendre la société civile contre les syndicats) avant de se faire virer comme une malpropre par ceux-là même à qui elle n'avait pas jugé utile de s'adresser. Mais attendre qu'un messie impose des mesures (fussent-elles libérales) à ce que tu appelles "la masse" (et que j'appelle des êtres humains) sans leur consentement, ce n'est pas ma conception de la vie en société.

C'est pratique, ça va vite, c'est jouissif pour nous libéraux, mais ça ne dure pas longtemps et ça finit par remettre des socialistes au pouvoir.

Les pays d'Europe de l'Est, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, d'autres encore ont choisi de ne pas se couper de la société civile, et obtiennent des résultats autrement plus spectaculaires, qui plus est dans un laps de temps très restreint.

L'homme providentiel que j'attends, c'est toi. C'est moi. C'est nous tous.

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Cela n'avait rien de péjoratif

Je n'en doute pas.

il me semble que lorsque l'on considère un électorat d'au moins 40 millions de personnes on peut commencer à parler de masse, non ?

Je ne pense pas.

Le terme "masse" (comme le terme "électorat" d'ailleurs), donne la fausse impression que ces 40 millions de personnes forment une seule entité ("le peuple"). On en déduit en général abusivement (mais je ne dis pas que c'est ton cas) que cette entité posséderais une conscience unique, d'où le faux concept "d'intérêt général". On pourrait à la rigueur dire ça si ces 40 millions de personnes pensaient de la même façon, mais on sait bien que c'est faux.

Pour moi, il s'agit simplement de 40 millions d'individus chacun doté d'une conscience, qui poursuivent des objectifs propres, en fonction de valeurs qui leurs sont propres, et qui souhaitent librement échanger entre eux pour atteindre ces objectifs.

Evidemment, ça complique singulièrement la tâche du pouvoir politique…

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Invité desmond

Et c'est ontologique? :icon_up:

Plus serieusement,vos idees sont a votre honneur,mais nous permettrez-vous tout de meme de continuer a preferer la democratie representative,qui,bien qu'affreusement collectiviste,nous semble le pire regime aussi,mais a l'exception de tous les autres?

Vous l'avouez vous-meme,en Nouvelle-Zelande il a quand meme fallu parvenir humblement au pouvoir pour arriver a ses fins…

En realite,il n'y a pas de choix entre la democratie parfaite enfin comprise un jour par les citoyens(sur la base,evidemment, de vos seules vues dont la superiorite ne sera plus discutee)et la democratie imparfaite telle qu'elle existe,mais tout simplement avancement progressif de la democratie.Croire qu'arrivera enfin un jour le grand soir ou les loupiotes s'allumeront dans tous les esprits sur la lumineuse pensee liberale,c'est croire comme les gauchistes que le Bien social divin sera enfin revele et accepte par l'humanite…C'est une religion,et il n'est vraiment jamais bon que politique et religion se melent.D'ailleurs,supposons que ce merveilleux jour arrive:on fait alors quoi,on vote?Pour qui,pour quoi?Et qu'est-ce qu'on met en place qui nous permette dee vivre tous ensemble en societe,etant entendu que tous les citoyens ne sont pas des petits saints?

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Pour ma part, je considère que la création d'un parti libéral ne sert strictement à rien: la politique a cette particularité de métamorphoser en esclavagistes et en maîtres dominateurs imbus de leur pouvoir les gens pétris des meilleures intentions du monde.

Les libéraux qui se sont engagés en politique au XIXe siècle étaient naïfs. Ceux qui ont persévéré se sont révélés être des politiciens comme les autres: assoiffés de prébendes et de sinécures; peu enclins à aider à l'émancipation des individus; réglementaristes gourmands (au lieu d'être des gourmets du Droit).

Arrêtons de rire et de raconter des calembredaines: la création d'un parti "vraiment" (ouarf ouarf !) libéral ne servira qu'à conforter le système ultra-étatiste dans lequel nous vivons.

C'est UNIQUEMENT par le raisonnement et la conviction que les idées libérales gagneront un public plus large, jamais par l'action politique * ! Et j'ajoute: OUI, nous n'en connaîtrons pas les réalisations de notre vivant. Mais cela vaut mieux que de perpétuer INEVITABLEMENT l'étatisme, fût-ce par des opérations gorbatchévistes visant en fait à préserver le système sous un autre nom.

Donc, je suis un libéral "fabricien" ou eskohien, si vous préférez (pensez à changer le nom de mon auteur de référence :icon_up:)

__________

* Prière de ne pas me ressortir les exemples absolument pas convaincants de la militaro-nationaliste Thatcher ou du néoconservateur Reagan. (Sans parler du "libertarian" Raffarien :doigt:)

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Ceux qui ont persévéré se sont révélés être des politiciens comme les autres: assoiffés de prébendes et de sinécures; peu enclins à aider à l'émancipation des individus; réglementaristes gourmands (au lieu d'être des gourmets du Droit).

Cette prose commençait à me manquer. :icon_up:

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Et c'est ontologique?  :icon_up:

Plus serieusement,vos idees sont a votre honneur,mais nous permettrez-vous tout de meme de continuer a preferer la democratie representative,qui,bien qu'affreusement collectiviste,nous semble le pire regime aussi,mais a l'exception de tous les autres?

Vous l'avouez vous-meme,en  Nouvelle-Zelande il a quand meme fallu parvenir humblement au pouvoir pour arriver a ses fins…

En realite,il n'y a pas de choix entre la democratie parfaite enfin comprise un jour par les citoyens(sur la base,evidemment, de vos seules vues dont la superiorite ne sera plus discutee)et la democratie imparfaite telle qu'elle existe,mais tout simplement avancement progressif de la democratie.Croire qu'arrivera enfin un jour le grand soir ou les loupiotes s'allumeront dans tous les esprits sur la lumineuse pensee liberale,c'est croire comme les gauchistes que le Bien social divin sera enfin revele et accepte par l'humanite…C'est une religion,et il n'est vraiment jamais bon que politique et religion se melent.D'ailleurs,supposons que ce merveilleux jour arrive:on fait alors quoi,on vote?Pour qui,pour quoi?Et qu'est-ce qu'on met en place qui nous permette dee vivre tous ensemble en societe,etant entendu que tous les citoyens ne sont pas des petits saints?

Pour quelqu'un qui a Revel en guise de référence, je trouve que votre emploi de la ponctuation laisse à désirer - ceci dit sans pompiérisme, n'est-ce pas…

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C'est UNIQUEMENT par le raisonnement et la conviction que les idées libérales gagneront un public plus large, jamais par l'action politique * !

Public dont la capacité de raisonnement se réduit régulièrement grâce aux efforts consentis par les cadres et le personnel de l'EN qui pratiquent un nivellement par le bas du meilleur aloi. C'est sûr, à rester sur le bord de la route et regarder les autres faire on ne risque pas de dépasser les 4%. Mais ce sera intègre et scrupuleux.

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C'est sûr, à rester sur le bord de la route et regarder les autres faire on ne risque pas de dépasser les 4%. Mais ce sera intègre et scrupuleux.

Hi, hi, hi… ce genre d'argument avait été pressenti par Braveheart :

- Je récuse totalement la distinction qui est trop souvent faite entre d'une part les libéraux soi-disant "engagés" parce qu'ils souhaitent créer un parti politique, et les libéraux soi-disant "dogmatiques", "aigris", "repliés sur leurs bouquins", parce qu'ils refusent cette option spécifique (je connais beaucoup de militants associatifs motivés qui sont dans ce dernier cas).
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Public dont la capacité de raisonnement se réduit régulièrement grâce aux efforts consentis par les cadres et le personnel de l'EN qui pratiquent un nivellement par le bas du meilleur aloi. C'est sûr, à rester sur le bord de la route et regarder les autres faire on ne risque pas de dépasser les 4%. Mais ce sera intègre et scrupuleux.

Et que croyez-vous que fera le parti "libéral" au pouvoir ? Ma réponse: il remplacera les hommes, mais conservera l'organisation en place.

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Et que croyez-vous que fera le parti "libéral" au pouvoir ? Ma réponse: il remplacera les hommes, mais conservera l'organisation en place.

Je ne pensais pas que ce serait possible mais je crois que je viens de trouver plus pessimiste et désillusionné que moi. Vous êtes formidable car vous ne leur laissez même pas le bénéfice du doute. Si la majorité des libéraux est à votre image, je comprends maintenant la stagnation à 4%.

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Je ne pensais pas que ce serait possible mais je crois que je viens de trouver plus pessimiste et désillusionné que moi.

Vous lisez dans mon esprit ! C'est donc ça la police de la pensée ! :icon_up:

Blague à part, je ne suis franchement pas pessimiste, dans la mesure où je considère que la politique est complètement dépassée. En fait, ce sont les personnes qui estiment qu'il faut fonder un parti "libéral" qui se révèlent des pessimistes fonciers, puisqu'elles se figurent qu'il faut recourir à la coercition et au pouvoir étatique pour imposer leurs idées.

Vous êtes formidable

Merci, je sais.

car vous ne leur laissez même pas le bénéfice du doute.

Je me fie aux faits, pas aux illusions intellectuelles ni aux rêveries éthérées.

Si la majorité des libéraux est à votre image, je comprends maintenant la stagnation à 4%.

Je crois plutôt que cette stagnation s'explique par le fameux conditionnement dû à l'EN dont vous avez très justement parlé plus haut.

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C'est sûr, à rester sur le bord de la route et regarder les autres faire on ne risque pas de dépasser les 4%. Mais ce sera intègre et scrupuleux.

Visiblement, cette formule vous a décoiffé.

Sans aucun doute, deux vertus que l'on ne retrouvera plus jamais chez un politicien, qui tire aujourd'hui parti des circonstances pour agir avec toujours le moins de noblesse possible.

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Invité jabial

Je ne suis pas d'accord avec Ronnie, mais pas avec Harald non plus.

Il est possible à un libéral de "prendre la forteresse par la ruse de l'intérieur, plutôt que par la force de l'extérieur" - et je précise que ceux qui évacuent la force en politique, qui est justement le champs de sa légitimité, se fourvoient.

Toutefois, c'est très difficile, parce que les seules actions légitimes pour un libéral sont celles qui suppriment une coercition au sens Hayekien - et par conséquent certains changements peuvent être perçus comme brutaux puisqu'un libéral doit s'interdire d'user de coercition H pour en limiter les effets.

Ce n'est qu'à ce prix qu'un libéral peut rester cohérent.

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Et c'est ontologique?  :icon_up:

Plus serieusement,vos idees sont a votre honneur,mais nous permettrez-vous tout de meme de continuer a preferer la democratie representative,qui,bien qu'affreusement collectiviste,nous semble le pire regime aussi,mais a l'exception de tous les autres?

Vous me vouvoyez, donc je fais de même.

Cette sentence stupide de Churchill n'est qu'une pétition de principe : "On sait bien que la démocratie n'est pas parfaite, mais puisqu'on vous dit qu'on ne sait pas faire mieux, circulez y a rien à voir, allez voter et obéissez aux élus de la majorité, c'est pour votre bien".

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : La démocratie est évidemment préférable à la dictature, mais refuser de pousser le raisonnement à son terme sous prétexte qu'on aurait atteint la forme ultime de toute organisation sociale, c'est de la paresse intellectuelle.

Pour ma part, seul le libre arbitre est moralement défendable. Vous avez parfaitement le droit de choisir des chefs pour vous-même et de leur déléguer la gestion de certains aspects de votre vie si vous le souhaitez, mais ne contraignez pas les autres à adopter vos choix, même si vous êtes persuadé (comme je peux l'être) que c'est bon pour eux.

Vous l'avouez vous-meme,en  Nouvelle-Zelande il a quand meme fallu parvenir humblement au pouvoir pour arriver a ses fins…

Je me suis probablement mal exprimé, mais ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.

J'ai décrit les conditions à mettre en oeuvre pour que les hommes au pouvoir, quels qu'ils soient, aient à la fois la volonté (contrainte ou non) et la possibilité d'abroger les lois liberticides qu'ils sont seuls à pouvoir toucher. Je me moque pas mal que ces derniers soient socialistes, sociaux-démocrates ou communistes repentis, ce qui est le cas dans la plupart des pays en voie de libéralisation. J'ai juste fait remarquer que la plupart des partis libéraux avaient lamentablement échoué.

En realite,il n'y a pas de choix entre la democratie parfaite enfin comprise un jour par les citoyens(sur la base,evidemment, de vos seules vues dont la superiorite ne sera plus discutee)et la democratie imparfaite telle qu'elle existe,mais tout simplement avancement progressif de la democratie.

Je ne sais pas ce que vous appelez "démocratie parfaite", pour ma part je pensais avoir suffisamment expliqué que c'est le principe même de la démocratie que je rejette.

Croire qu'arrivera enfin un jour le grand soir ou les loupiotes s'allumeront dans tous les esprits sur la lumineuse pensee liberale,c'est croire comme les gauchistes que le Bien social divin sera enfin revele et accepte par l'humanite…C'est une religion,et il n'est vraiment jamais bon que politique et religion se melent.

En ce qui me concerne, je ne souhaite pas forcer (au besoin par l'absolutisme démocratique) chaque être humain de cette planète à adopter les principes du libéralisme. Si certains individus veulent à tout prix vivre dans un système socialiste, je n'ai pas à m'y opposer, mais je suis parfaitement fondé à les empêcher de m'imposer leur système.

Et donc si religion il y a, c'est pour moi celle qui consiste à croire qu'on peut faire le bonheur des gens malgré eux.

D'ailleurs,supposons que ce merveilleux jour arrive:on fait alors quoi,on vote?Pour qui,pour quoi?Et qu'est-ce qu'on met en place qui nous permette dee vivre tous ensemble en societe,etant entendu que tous les citoyens ne sont pas des petits saints?

Vous voulez absolument voter ? allons-y :

- Lorsque je vais faire les courses, je vote pour Auchan plutôt que pour Monoprix, mais je ne l'impose pas aux autres ;

- Lorsque je vais au cinéma, je vote pour Gaumont au lieu de UGC, et je ne l'impose pas aux autres ;

- Lorsque j'ai besoin d'être défendu en justice, je vote pour tel avocat plutôt que pour tel autre et je ne l'impose pas aux autres, mais l'Etat m'interdit de choisir un juge en accord avec la partie adverse ;

- Je peux également choisir l'assurance auto que je préfère, mais l'Etat m'impose de m'assurer à la Sécu pour la santé (quoi que…) ;

- Lorsque je souhaite être solidaire avec des gens dans le besoin, je vote pour telle association caritative plutôt que pour telle autre, en revanche l'Etat m'impose par ses prélèvements une utilisation de mon argent que je n'aurais pas choisi si j'avais été libre de le faire.

Pour ce qui est des conflits : Dès qu'ils se sont mis à échanger entre eux, les hommes ont dû mettre en place un système de droits de propriété et des moyens de les faire respecter, bien avant que les Etats s'en emparent. Mais je crois que si nous devons continuer à en discuter (ce qui promet des débats passionnants), il vaut mieux le faire sur un fil dédié.

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Je suis heureux de la réponse de Ronnie ; c'est ce à quoi je faisais allusion, en me référant à Lord Acton, si vous voulez. Tandis qu'Eskoh a une vision qui me semble bien plus se rapprocher de ce que Valentin a écrit.

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Je me fie aux faits, pas aux illusions intellectuelles ni aux rêveries éthérées.

Je crois plutôt que cette stagnation s'explique par le fameux conditionnement dû à l'EN dont vous avez très justement parlé plus haut.

Bon, nous sommes d'accord sur un point: l'EN formatte les esprits et pas dans le bon sens. Partant de là, il me semble que ce qui tient de l'illusion intellectuelle et de la rêverie éthérée c'est justement d'imaginer que pour permettre ce réveil des esprits les étatistes en place réforment le système afin qu'il puisse leur sauter à la figure à plus ou moins long terme.

Quelle formation parmi l'offre politique actuelle va proposer la réforme du système éducatif dans le sens que nous souhaitons ? Etc…

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