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Le Commerce équitable


Citrouille

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Je ne comprends pas bien les notions d'économie et je me demandais si le commerce équitable a ses propres failles ?

A mon échelle, quand j'achète directement chez le producteur du coin, je sais que je pollue moins et que je contribue à l'activité professionnelle agricole et libérale d'une famille vivant en France.

De même, lorsque j'achète du chocolat ou du café avec le logo des petits producteurs d'autres pays, je sais que les paysans ne sont pas exploités.

Est ce qu'il est possible avec tant d'humains sur la Terre d'imaginer un commerce équitable à grande échelle ?

Et pour aller dans ce sens, est ce que le pouvoir du consommateur n'est pas l'ultime arme?

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Le commerce équitable n'ayant d'équitable que le nom, et ne servant qu'à donner bonne conscience aux acheteurs du Nord en leur prenant le plus de pognon possible, j'espère bien qu'il ne se développera pas à grande échelle.

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Je ne comprends pas bien les notions d'économie et je me demandais si le commerce équitable a ses propres failles ?

A mon échelle, quand j'achète directement chez le producteur du coin, je sais que je pollue moins et que je contribue à l'activité professionnelle agricole et libérale d'une famille vivant en France.

De même, lorsque j'achète du chocolat ou du café avec le logo des petits producteurs d'autres pays, je sais que les paysans ne sont pas exploités.

Est ce qu'il est possible avec tant d'humains sur la Terre d'imaginer un commerce équitable à grande échelle ?

Et pour aller dans ce sens, est ce que le pouvoir du consommateur n'est pas l'ultime arme?

Le commerce équitable a deux facettes. L'une, celle que tu décris, responsabilise le consommateur. Rien à dire là-dessus : c'est un argument commercial comme un autre. Les entreprises classiques pourraient d'ailleurs l'utiliser aussi.

L'autre est beaucoup beaucoup plus sombre. Max Havelaar monde s'est fait offrir l'uniformisation de ses logos par l'Union Européenne et Max Havelaar France est un pseudo organisme publique si on considère ses subventions. Quelle en est la conséquence ?

J'ai posé une question à un jeune sorti d'une grande école de commerce qui nous faisais le marketing de son affaire devant un public de libéraux globalement béas : "Si vous indiquez sur le produit la structure des prix, les gens devraient modifer leurs comportements en votre faveur ?". La réponse : "on a essayé, ça n'a pas marché".

Conclusion : les gens ne veulent pas acheter plus cher lorsqu'on leur explique les raisons d'exister de Max Havelaar, bref : il s'agit d'une arnaque.

Max Havelaar n'est à mon avis plus du commerce équitable (dont le différentiateur est "d'acheter responsable", une sorte de label qualité), mais un organisme de marketing social, financé nos impôts.

Je serais surpris que le cas de MH ne soit pas généralisable. C'est très dommage, car la démarche initiale, de transparence vis à vis du consommateur est très bonne, simplement si les gens n'en veulent pas il est malhonnête de recourir aux subventions pour survivre.

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De même, lorsque j'achète du chocolat ou du café avec le logo des petits producteurs d'autres pays, je sais que les paysans ne sont pas exploités.

Mais qu'est-ce que ça veut dire, "exploités" ? Là est la question. Est-ce que quelqu'un les force, fouet en main, à travailler et à produire ?

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http://www.libres.org/francais/actualite/a…ble_a7_3504.htm

http://www.quebecoislibre.org/04/040515-3.htm

http://www.institutmolinari.org/editos/20050513.htm

Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas dans le commerce équitable

Xavier Méra - 13 mai 2005

"Achetez équitable!" C'est le mot d'ordre qui doit prévaloir en France du 30 avril au 15 mai, selon les promoteurs de la "quinzaine du commerce équitable". Mais au fait, qu'est-ce que c'est, le commerce équitable? Une réponse est fournie par Antoine Herth, député du Bas-Rhin, qui vient de présenter une série de quarante propositions pour promouvoir son développement en France: le commerce équitable relève "d'une logique différente. Le simple aspect mercantile du commerce doit céder en partie la place à une démarche philosophique et politique."

Quelle est cette philosophie? En gros, il s'agit de garantir aux producteurs de matières premières, surtout s'ils sont localisés dans les régions les plus pauvres du monde, des prix au-dessus du cours du marché. En achetant plus cher un produit labellisé équitable, le consommateur permet à ces producteurs une meilleure rémunération et contribue à la grande cause de la lutte contre la pauvreté. Il y a juste un petit problème. Le "commerce équitable" peut bien être une idée brillante d'un point de vue marketing, mais sa pratique généralisée ne pourrait aucunement réduire la pauvreté en général. Voyons cela.

Dans un contexte où on reconnaît à chacun le droit de faire des échanges avec n'importe quel partenaire consentant, un différentiel de prix entre un café labellisé équitable et un autre café similaire mais non labellisé ne peut pas être maintenu à n'importe quelle condition. La plupart des consommateurs doivent attacher une certaine valeur au label. Autrement, ils reportent leurs achats sur le café "inéquitable", font monter son prix tout en faisant diminuer celui du café labellisé jusqu'à ce que le différentiel soit nul. Si les acheteurs de café décident un beau jour de donner de la valeur au label, des entrepreneurs ayant bien anticipés la demande pourront se permettre de payer des fournisseurs au-dessus du cours du marché et pérenniser cette nouvelle activité. Le don du consommateur est pour ainsi dire transmis jusqu'au fournisseur en étant intégré au prix de son produit.

Ironiquement, la plupart des individus se gargarisant des bienfaits supposés du commerce équitable en termes de consommation responsable, citoyenne, durable et que sais-je encore, sont aussi des adversaires convaincus du "marché", du "capitalisme sauvage", etc. Ils ne semblent pas se rendre compte que, pour autant qu'ils promeuvent l'adoption par les consommateurs de certaines habitudes de consommation et non des politiques restrictives, ils acceptent implicitement l’idée que tous les bienfaits qu'ils chérissent sont accessibles dans le marché libre. En effet, le processus décrit ci-dessus aboutissant à des prix plus élevés pour les producteurs est évidemment un phénomène de marché.

En fait, le développement des pays les plus pauvres pourrait bien passer par l'adoption généralisée du marché libre, mais l'adoption d'un mode de consommation "équitable" en son sein n'y contribuerait en rien. La raison en est que lorsque des consommateurs décident de dépenser plus pour des vêtements équitables, ils doivent de toute nécessité se priver d'un usage alternatif de la monnaie additionnelle ainsi dépensée. Ce que voient les partisans de ce genre d'équité, c'est la hausse des revenus et de l'activité dans le secteur labellisé. Ce qu'ils ne voient pas et nous invitent à ignorer, c'est la baisse des revenus et de l'activité ailleurs. Si vous avez 100 euros à dépenser en biens de consommation, vous ne pouvez pas consommer 100% équitable parce que vous n'avez pas plus de 100 euros à consommer. La consommation équitable ne peut donc pas faire monter les revenus de tous et éradiquer la pauvreté en général.

N'en déplaise à M. Herth, le concept de "commerce équitable" n'est pas fondé sur une profonde démarche philosophique. Il permet sans doute au pratiquant de s'acheter une bonne conscience, mais il détourne son attention des véritables causes de la pauvreté. Le protectionnisme agricole européen et son équivalent nord-américain n'auraient-ils pas un rapport avec le sort misérable de nombreux producteurs africains, par exemple? Mais c'est la quinzaine du commerce équitable et, après tout, la bonne conscience est un bien de consommation comme un autre.

Xavier Méra est chercheur associé à l’Institut économique Molinari

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Invité Arn0
Ce qu'ils ne voient pas et nous invitent à ignorer, c'est la baisse des revenus et de l'activité ailleurs. Si vous avez 100 euros à dépenser en biens de consommation, vous ne pouvez pas consommer 100% équitable parce que vous n'avez pas plus de 100 euros à consommer. La consommation équitable ne peut donc pas faire monter les revenus de tous et éradiquer la pauvreté en général.
Je crois qu'on est tous d'accord la dessus. Mais la question est où cet argent aurait été dépensé si il ne l’avait pas été dans le commerce équitable? A mon avis pas dans des biens alimentaires (je ne pense pas qu'un type qui consomme équitable mange moins), donc pas dans des biens qui profite à des pays agricoles (généralement les plus pauvre). Et même si c’était le cas le fait est que la part qui revient à l’agriculteur pour 100€ dépensés par le consommateur en produit équitable est supérieur a celle de l’agriculteur pour une consommation traditionelle.

En gros ce que dit le texte c’est comme de dire a quelqu’un qui donne au resto du cœur vous auriez dépenser votre argent ailleurs ! Bien sur mais je voulais le dépenser .

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J 'ai lu toutes les pages, je dois digérer et relire …

Quand j 'achète chez le paysan Bio du coin , je sais à qui j'achète et ce qui me fait plaisir c'est de me dire que j'évite les intermédiaires qui ne se cassent pas le dos eux !

C'est donc un choix éthique envers le producteur que je veux privilégier en sachant qu'il a du mal à s'en sortir,

du fait que je souhaite une agriculture non polluante pour les écosystèmes, les ressources en eau et bien sûr pour ma santé et celle de mes compères.

et d'un choix qualitatif

Si j'achète au marché, je ferais vivre en plus le commerçant

Si j'achète dans une boutique, je fais vivre d'autres intermédiaires (distribution etc).

Le capital ne se répartit donc pas de la même manière.

Mon choix se porte finalement plus sur l'aspect environnemental : fruits et légumes de saison, problèmes d'emballages et de transports polluants.

C'est pour cela que je suis cliente de divers systèmes :

- mon jardin (graines de fournisseurs particulier par le net ou de la grande distribution)

- le panier

- la boutique

- le hard discount

- le supermarché

Répartir ses achats reste ma solution éthique , pratique et économe.

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Le commerce équitable n'ayant d'équitable que le nom, et ne servant qu'à donner bonne conscience aux acheteurs du Nord en leur prenant le plus de pognon possible, j'espère bien qu'il ne se développera pas à grande échelle.

Tu fais erreur, commerce équitable est au contraire un pléonasme. Et ensuite, ce que l'on comprend comme du "commerce" international normal n'est pas du commerce, puisqu'il n'y a pas accord entre les différents intervenants. Il y a surtout des mafias et des positions monopolistiques.

Sur la bonne conscience, on peut savoir de quoi je me mèle de juger la conscience d'autrui ?

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Mon choix se porte finalement plus sur l'aspect environnemental : fruits et légumes de saison, problèmes d'emballages et de transports polluants.

Et tu as bien raison. Où habites-tu, à la ville ou à la campagne ? Connais-tu le système des AMAP ? :icon_up:

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L'autre est beaucoup beaucoup plus sombre. Max Havelaar monde s'est fait offrir l'uniformisation de ses logos par l'Union Européenne et Max Havelaar France est un pseudo organisme publique si on considère ses subventions. Quelle en est la conséquence ?

Oui, MH-France est en France et fait donc partie du système français. Et en France, les associations sont subventionnées. C'est comme ça. Par contre, MH-France connait une forte croissance et on ne peut pas dire que l'asso n'existe que du fait des subventions. Une bonne partie de sa croissance est probablement due à ces subventions, mais pour sa survie, je ne vois pas comment déduire ça. Ca me semble différent, dans les faits, de s'appuyer sur les mécanismes de la société pour progresser plus vite, ou bien de s'appuyer sur la société pour subsister.

J'ai posé une question à un jeune sorti d'une grande école de commerce qui nous faisais le marketing de son affaire devant un public de libéraux globalement béas : "Si vous indiquez sur le produit la structure des prix, les gens devraient modifer leurs comportements en votre faveur ?". La réponse : "on a essayé, ça n'a pas marché".

Conclusion : les gens ne veulent pas acheter plus cher lorsqu'on leur explique les raisons d'exister de Max Havelaar, bref : il s'agit d'une arnaque.

C'est simplement pas vrai. Je milite régulièrement pour faire acheter des produits MH et il suffit d'expliquer ce que c'est pour augmenter les ventes. Un essai n'est pas une généralité.

Max Havelaar n'est à mon avis plus du commerce équitable (dont le différentiateur est "d'acheter responsable", une sorte de label qualité), mais un organisme de marketing social, financé nos impôts.

En quoi un produit garanti par MH ne répondrait plus au qualificatif de "commerce équitable" ? Si tu as des informations comme quoi les principes de FLO ne sont pas respectés, je les veux bien.

Je serais surpris que le cas de MH ne soit pas généralisable. C'est très dommage, car la démarche initiale, de transparence vis à vis du consommateur est très bonne, simplement si les gens n'en veulent pas il est malhonnête de recourir aux subventions pour survivre.

Et pourtant des gens en veulent. Et pour les subventions, c'est injuste, mais c'est la France. MH n'est pas une association de promotion du libéralisme. Son but est le développement (l'organisation) des producteurs dans les pays peu développés, sa stratégie est la transparence dans la production de matières premières vis à vis du consommateur, et pour avancer elle utilise les règles du jeu des sociétés Occidentales modernes. Si tu refuses tout résultat (direct et indirect) de subventions, en France, tu n'achètes rien.

De toute façon, le bon sens sert bien là aussi : acheter des fraises en hiver, c'est assez ruineux, et généralement, pas très bon gustativement…

… et ça pollue, h16, ça pollue.

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J 'ai lu toutes les pages, je dois digérer et relire …

Quand j 'achète chez le paysan Bio du coin , je sais à qui j'achète et ce qui me fait plaisir c'est de me dire que j'évite les intermédiaires qui ne se cassent pas le dos eux !

C'est donc un choix éthique envers le producteur que je veux privilégier en sachant qu'il a du mal à s'en sortir,

du fait que je souhaite une agriculture non polluante pour les écosystèmes, les ressources en eau et bien sûr pour ma santé et celle de mes compères.

et d'un choix qualitatif

Si j'achète au marché, je ferais vivre en plus le commerçant

Si j'achète dans une boutique, je fais vivre d'autres intermédiaires (distribution etc).

Le capital ne se répartit donc pas de la même manière.

Mon choix se porte finalement plus sur l'aspect environnemental : fruits et légumes de saison, problèmes d'emballages et de transports polluants.

C'est pour cela que je suis cliente de divers systèmes :

- mon jardin (graines de fournisseurs particulier par le net ou de la grande distribution)

- le panier

- la boutique

- le hard discount

- le supermarché

Répartir ses achats reste ma solution éthique , pratique et économe.

Très bonne approche du commerce équitable.

Qui répond bien au texte de xara :

Une personne qui achète des produits du commerce équitable le fait parcequ'elle pense plus profitable pour elle et pour tout ce qui lui importe sur cette planète de payer (même plus cher) telles et telles personnes pour tel service plutôt que telles autres, je ne vois pas ce qu'il y a à y redire. Et il n'est en rien évident que le développement du commerce équitable ne puisse pas aussi jouer un rôle dans l'amélioration du niveau de vie des producteurs en difficulté : certes sans libre échange, il n'y a pas de développement possible, mais c'est parceque le libre échange permet aux initiatives de ce développer ; ce sont en réalité les initiatives des individus qui leur font améliorer leur niveau de vie, pas le libre-échange qui n'est que la condition pour que ces initiatives soient possible ; le développement du commerce équitable est une initiative comme une autre, il n'y a donc pas à opposer libre échange et commerce équitable dans la lutte contre la pauvreté, le libre échange est nécessaire, on verra dans quelques années si le commerce équitable a réellement apporté quelque chose.

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Sur la question du commerce équitable, je n'ai pas d'opinion a priori. Il y a effectivement un public prêt à payer pour acheter des produits étiquettés "éthiques". Pourquoi pas ? Le consommateur est le maître de ses décisions.

Pour les subventions, il ne faudrait pas oublier non plus, pour être juste, le poids des protections dont bénéficient tant d'entreprises classiques ni les aides publiques que plusieurs perçoivent. Amusant : quand, dans notre camp, on parle de mondialisation, on le fait comme si les entreprises participaient réellement au libre-échange et comme si elles étaient toutes "libéralement correctes". En revanche, dès qu'il est question de "commerce équitable", clac ! on tombe immédiatement sur le paletot de ses partisans, en leur reprochant ce que l'on oublie de fustiger (et que l'on escamote distraitement) chez tant d'entreprises plus classiques.

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… et ça pollue, h16, ça pollue.

Vous prenez, je pense, le problème à l'envers : ça pollue parce que ce n'est pas malin de manger des fraises hors saison, et non l'inverse (i.e : c'est pas malin de manger des fraises hors saison parce que ça pollue).

Et ca pollue parce qu'il faut mettre des moyens considérables pour amener ces fraises localement.

Imaginons qu'on amène ces fraises avec un pédalo super rapide : pas de pollution. Les fraises deviennent-elles alors, tout de suite, une super bonne idée en hiver ? Bah non, elles sont super chères (faut payer le pédaleur).

Le consommateur, idiot qu'il est, se fiche éperdument de savoir si la fraise a pollué ou pas. Le seul élément réellement tangible (hormis le goût, suggestif) qui lui permette d'apprécier l'inadéquation de son goût avec la saison est … le prix.

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Le consommateur, idiot qu'il est, se fiche éperdument de savoir si la fraise a pollué ou pas. Le seul élément réellement tangible (hormis le goût, suggestif) qui lui permette d'apprécier l'inadéquation de son goût avec la saison est … le prix.

ha ha t'as pas suivi ton cours d'altermondialisation toi ! Parce que si le consommateur est idiot, le consom'acteur ne l'est pas, lui ! Et même si tu lui trouves un produit pas plus cher qu'en bonne saison mais dont la production a été polluante, il ne prend pas.

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ha ha t'as pas suivi ton cours d'altermondialisation toi ! Parce que si le consommateur est idiot, le consom'acteur ne l'est pas, lui ! Et même si tu lui trouves un produit pas plus cher qu'en bonne saison mais dont la production a été polluante, il ne prend pas.

Tant mieux pour lui.

Quand je dis "consommateurs idiots", je veux en fait dire qu'ils placent, pour l'écrasante majorité d'entre eux, le critère prix avant tous les autres. En pratique, chacun fait le choix qu'il veut (choix respectable au demeurant).

L'écologie sera largement acceptée dès qu'elle permettra, triste mais réelle constatation, des économies sonnantes et trébuchantes. Pour le moment, l'écologie permet de rendre certains domaines rentables, mais ce n'est pas partout vrai, où une solution Quick & Dirty revient moins cher (au moins à court terme). Dans nos économies riches, certains peuvent se permettre de réfléchir et de payer un peu plus cher pour leurs idéaux. La plupart du temps, le choix entre le produit écologique et le produit qui ne l'est pas relève d'un choix de subsistance…

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Je ne conteste pas la volonté qu'ont certains d'aider les paysans pauvres du tiers-monde, au contraire. Mais ça ne me semble pas particulièrement compliqué pour un libéral de comprendre que le concept de commerce "équitable" est une grosse connerie. Mélanger la solidarité et le commerce, c'est foutre en l'air tout le système des prix et ça amène par exemple les paysans du tiers-monde à jeter à la mer des tonnes de café qu'ils espéraient vendre au prix "équitable". Cependant, je n'ai aucune objection au principe d'un point de vue éthique.

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Je ne conteste pas la volonté qu'ont certains d'aider les paysans pauvres du tiers-monde, au contraire. Mais ça ne me semble pas particulièrement compliqué pour un libéral de comprendre que le concept de commerce "équitable" est une grosse connerie. Mélanger la solidarité et le commerce, c'est foutre en l'air tout le système des prix et ça amène par exemple les paysans du tiers-monde à jeter à la mer des tonnes de café qu'ils espéraient vendre au prix "équitable". Cependant, je n'ai aucune objection au principe d'un point de vue éthique.

Pourquoi donc ? La solidarité n'est pas une marchandise ?

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En quoi le fait de payer un prix plus élevé que son voisin pour une marchandise plus ou moins similaire fout-il en l'air le système des prix ?

Merde on retombe sur la discution sur Vista, je fout le système des prix en l'air en achetant des macs hors de prix ?

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Invité Arn0
Mélanger la solidarité et le commerce, c'est foutre en l'air tout le système des prix et ça amène par exemple les paysans du tiers-monde à jeter à la mer des tonnes de café qu'ils espéraient vendre au prix "équitable".
Ca me fait me poser une question intéressante : est-ce que le surcoût des produits du commerce équitable serait-il dépensé plus efficacement dans une association caritative.

Je vois au moins un intérêt : ce servir du même réseau pour faire parvenir les revenus à titre de contrepartie commerciale et ceux à titre de solidarité peut conduire a des économies d’échelles.

Mais de toute façons la question ne se pose pas comme ça. Je ne pense pas que qui que ce soit ait eu à hésiter entre commerce équitable et association caritative. Il n’y pas concurrence entre les deux système de solidarité, le commerce équitable permettant de prélever des micro-dons.

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Tu fais erreur, commerce équitable est au contraire un pléonasme.

Précisément. D'où une légitime méfiance vis-à-vis de ceux qui veulent subitement ajouter cet épithète au terme commerce qui n'en avait pas besoin.

Et ensuite, ce que l'on comprend comme du "commerce" international normal n'est pas du commerce, puisqu'il n'y a pas accord entre les différents intervenants. Il y a surtout des mafias et des positions monopolistiques.

Vois pas le rapport. Si tu crois que le commerce équitable type Max Havelaar supprime tout le système d'importation/grosse distribution etc., tu te mets le doigt dans l'oeil.

Sur la bonne conscience, on peut savoir de quoi je me mèle de juger la conscience d'autrui ?

Je ne juge pas la conscience d'autrui, je juge la publicité mensongère qui vise à profiter de la conscience d'autrui. Or le commerce équitable c'est cela. Prétendre qu'acheter équitable va améliorer le sort des pays du Sud est faux. Un ami économiste, en attente de publication dans une prestigieuse revue internationale a démontré que c'était une aberration totale.

La logique de "l'équitable" ne tient pas, on n'aboutirait aux résultats promis que si tous achetaient "équitable", ce qui, au vu du surcoût impliqué est peu probable. Beaucoup plus prosaïquement, les contrôles sur la dénomination "équitable" sont tellement légers qu'ils ne garantissent rien. La transparence n'est pas le fort du monde "équitable", comme le prouve la comptabilité d'Oxfam… Le meilleur résultat qu'on peut espérer du commerce équitable c'est que la prouction à destination du nord soit entièrement "équitable", mais cela n'altérera en rien la production à destination du Sud. Grosso modo, le mieux qui pourrait arriver serait une répartition de la production telle que le Nord puisse avoir bonne conscience, sans que les pratiques "inéquitables" disparaissent. Serait-ce suffisant, je me permets d'en douter.

J'enrage de ne pouvoir détailler plus l'argumentation développée par mon ami car elle était précise, limpide et puissante, mais je ne peux la reprendre avant que ce ne soit publié, et en plus, je n'en ai plus les détails en tête. Mais croire que le commerce "équitable" améliorera le sort du Sud est une illusion entretenue par des vendeurs peu scrupuleux ou des idéologues. Par beaucoup de citoyens de bonne foi aussi, et à eux je pardonne aisément.

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Le commerce équitable est une opération de simple marketing qui s'appuie encore une fois sur le fait que les français entre tous, aiment bien venir en aides aux victimes ou prétendues telles. Il se dégonflera comme le reste au fur et à mesure que les gens seront pleinement informés de cette "supercherie". Jamais dans le monde, une "régulation" artificielle d'un marché n'a pu perdurer.

Les denrées et ressources minières de quelques endroits de la terre n'ont pu avoir de la valeur que parceque que des hommes entreprenants leur ont trouvé un usage et les ont distribués à ceux qui en avaient besoin ou envie. Sans ces intermédiaires, ces ressources et ces denrées n'auraient aucune valeur et les populations qui aujourd'hui en vivent, même mal, n'auraient pas pu se développer car parfois elles n'auraient pu survivre sur leurs territoires.

Que des intermédiaires comme les autres, en plus, trompent la bonne conscience des acheteurs, c'est l'affaire de ces gogos. Quand l'état aide ces organismes, il fait du sponsorisme, pour faire croire aux citoyens que ses actions sont altruistes, mais ce n'est que celà. Et ce n'est pas normal. Ses agents ne visent que leur réélections.

Comme tous ceux qui ont des trains de vie de sénateurs en qualité de permanents d'associations sans "buts lucratifs" et qui ne payent pas d'impôts et faussent le jeu concurrentiel tout en abusant de la crédulité des gens comme un certain Président de la ligue contre le cancer a été. Et il y en a des milliers comme cela.

Comme d'ailleurs une grande partie des hommes politiques qui, dans des secteurs où l'état n'a rien à faire, créent des structures étatiques qui leur permettent de donner des sinécures aux copains et imposer leur financement aux contribuables qui en deviennent contributeurs forcés.

Dans le sens inverse quand les pays développés subventionnent des exportations de produits vers ces pays du tiers monde, ils faussent et le jeu concurrentiel dans leurs pays et "tuent" toutes velléité d'une production vivrière locale permettant l'émancipation de ces populations.

"Faire la charité", que ce soit à travers l'achat de produits "équitables" ou autre, est à chaque fois une mauvaise affaire pour tous les intervenants. En chaque chose il faut laisser le marché libre trouver le bon et sain équilibre. Sans cela l'expérience montre à chaque fois qu'il y a destruction de valeur et c'est l'inverse du but recherché qui est atteint. En sens inverse encore ne pas acheter de produits qui seraient fabriqués par des enfants dans le tiers monde, satisfait la "bonne conscience" des occidentaux mais invariablement empêche, sans contrepartie et bien souvent, ces enfants de simplement avoir de quoi vivre et de participer quand ils seront devenus grands à une autre vie. Car la "roue" tourne.

Il faut donc se méfier, que ce soit dans l'achat de produits "équitables" ou tout autre choix de faire intervenir une question "d'éthique" sans avoir pris la peine de pousser sa réflexion jusqu'au bout du raisonnement.

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"Faire la charité", que ce soit à travers l'achat de produits "équitables" ou autre, est à chaque fois une mauvaise affaire pour tous les intervenants. En chaque chose il faut laisser le marché libre trouver le bon et sain équilibre.

La don fait partie du marché libre !

Laisser faire le marché, ça veut dire ne pas user de la contrainte, un point c'est tout !

Bon il y a un truc qui me fait bien marrer, c'est que les alters et autres anti-pubs sont cloués au pilori dès qu'ils parlent de conditionnement par la publicité, d'entreprises qui créent artificiellement des besoins chez le consommateurs pour s'assurer des débouchés ; on leur répond que la publicité n'est pas de la contrainte, que les consommateurs sont responsables et libre de choisir.

Et là pof, on parle de commerce équitable, et quelle suprise ! c'est les mêmes arguments qu'on dénonce chez les gauchistes qui sont ressortis pour descendre le commerce équitable.

2 poids 2 mesures ?

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Tiens pour la route :

Un gauchiste qui critique le commerce équitable (à paraitre) :

Précisément. D'où une légitime méfiance vis-à-vis de ceux qui veulent subitement ajouter cet épithète au terme commerce qui n'en avait pas besoin.

Comme le faisait justement remarquer Ronnie, il faudrait arrêter de croire que les entreprises sont forcément des anges. Le commerce se fiat dans un contexte ou le droit n'est pas toujours respecté. En théorie, oui, le commerce est équitable par nature. En réalité, certains profitent de situations injustes créees directement ou interdirectement par l'Etat, et même les provoquent, on peut difficilement parler d'équité dans ce cas.

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