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Le Mythe Reagan?


Roniberal

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Oubliez les chiffres que j'ai cité. Ce qu'il faut prendre c'est le pourcentage des prélèvements obligatoires par rapport au PIB:

1947 22.9 17.3 5.6

1948 22.6 16.8 5.8

1949 21.1 15.0 6.1

1950 21.4 14.8 6.6

1951 22.7 16.5 6.3

1952 25.7 19.4 6.2

1953 25.5 19.1 6.4

1954 25.7 18.9 6.7

1955 23.9 17.0 6.9

1956 25.0 17.9 7.0

1957 25.6 18.3 7.3

1958 25.4 17.8 7.6

1959 24.2 16.5 7.7

1960 26.2 18.3 7.9

1961 26.6 18.3 8.4

1962 26.4 18.0 8.4

1963 26.8 18.2 8.6

1964 26.7 18.0 8.7

1965 26.1 17.4 8.7

1966 26.6 17.8 8.8

1967 27.5 18.8 8.8

1968 27.4 18.1 9.4

1969 29.8 20.2 9.6

1970 29.7 19.6 10.2

1971 28.1 17.8 10.3

1972 28.9 18.1 10.9

1973 29.0 18.1 10.8

1974 29.5 18.8 10.7

1975 29.3 18.5 10.8

1976 28.5 17.7 10.8

1977 29.4 18.5 10.9

1978 29.2 18.5 10.7

1979 29.1 19.1 10.0

1980 29.6 19.6 10.1

1981 30.2 20.2 9.9

1982 30.0 19.8 10.3

1983 28.6 18.1 10.5

1984 28.6 18.0 10.5

1985 29.1 18.5 10.6

1986 29.0 18.2 10.7

1987 30.1 19.2 10.9

1988 29.6 18.9 10.7

1989 29.9 19.2 10.7

1990 29.5 18.8 10.7

1991 29.5 18.6 10.9

1992 29.5 18.4 11.1

1993 29.6 18.4 11.2

1994 30.0 19.0 11.1

1995 30.4 19.3 11.0

Le premier chiffre correspond à tous les prélèvements (federal taxes + state and local taxes). Le second uniquement aux federal taxes et le troisième uniquement aux state and local taxes.

Source: U.S. Office of Management and Budget

mais est-ce que tu pourrais me donner l'adresse exacte du site où tu as trouvé ces informations (pas la page centrale mais la page où ils se trouvent)?

http://www.huppi.com/kangaroo/L-taxgrowth.htm

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Sinon pour Rothbard, le problème est que l'on sait avant d'avoir lu le papier la position qu'il va prendre.

Tout à fait.

1947 22.9 17.3 5.6

1948 22.6 16.8 5.8

1949 21.1 15.0 6.1

1950 21.4 14.8 6.6

1951 22.7 16.5 6.3

1952 25.7 19.4 6.2

1953 25.5 19.1 6.4

1954 25.7 18.9 6.7

1955 23.9 17.0 6.9

1956 25.0 17.9 7.0

1957 25.6 18.3 7.3

1958 25.4 17.8 7.6

1959 24.2 16.5 7.7

1960 26.2 18.3 7.9

1961 26.6 18.3 8.4

1962 26.4 18.0 8.4

1963 26.8 18.2 8.6

1964 26.7 18.0 8.7

1965 26.1 17.4 8.7

1966 26.6 17.8 8.8

1967 27.5 18.8 8.8

1968 27.4 18.1 9.4

1969 29.8 20.2 9.6

1970 29.7 19.6 10.2

1971 28.1 17.8 10.3

1972 28.9 18.1 10.9

1973 29.0 18.1 10.8

1974 29.5 18.8 10.7

1975 29.3 18.5 10.8

1976 28.5 17.7 10.8

1977 29.4 18.5 10.9

1978 29.2 18.5 10.7

1979 29.1 19.1 10.0

1980 29.6 19.6 10.1

1981 30.2 20.2 9.9

1982 30.0 19.8 10.3

1983 28.6 18.1 10.5

1984 28.6 18.0 10.5

1985 29.1 18.5 10.6

1986 29.0 18.2 10.7

1987 30.1 19.2 10.9

1988 29.6 18.9 10.7

1989 29.9 19.2 10.7

1990 29.5 18.8 10.7

1991 29.5 18.6 10.9

1992 29.5 18.4 11.1

1993 29.6 18.4 11.2

1994 30.0 19.0 11.1

1995 30.4 19.3 11.0

Bon, là, cela change carrément du tout au tout.

On voit que la hausse des taux d'imposition n'aura finalement pas été si spectaculaire que cela aux Etats-Unis durant l'après-guerre.

Si je m'intéresse aux deux mandats de Reagan, les taux auront finalement un peu baissé.

En bonne logique économique, il faudrait ajouter au taux d'imposition le taux du déficit public, qui n'est jamais qu'un impôt repoussé dans le temps.

Oui, tu as raison sur ce point.

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En bonne logique économique, il faudrait ajouter au taux d'imposition le taux du déficit public, qui n'est jamais qu'un impôt repoussé dans le temps.

Le problème, c'est que dans ce cas, il faudrait déduire du taux d'imposition les remboursement de la dette (sauf les intérêt) sous peine de les compter deux fois.

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[…]Si je m'intéresse aux deux mandats de Reagan, les taux auront finalement un peu baissé.[…]
Oui, mais le déficit a augmenté lui…

http://en.wikipedia.org/wiki/U.S._public_debt

Regarder la courbe "Public Debt as a percentage of GDP".

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Oui, mais le déficit a augmenté lui…

http://en.wikipedia.org/wiki/U.S._public_debt

Regarder la courbe "Public Debt as a percentage of GDP".

De manière assez impressionante, je dois le reconnaître.

Comme tu le dis si bien, le déficit public est un impôt à retardement, or, il se trouve que les successeurs de Ronald Reagan n'ont pas augmenté les taux de manière exponentielle, ne faisant aucune folie à ce niveau.

Ce qui montre bien que l'héritage laissé n'est pas si mauvais qu'on pourrait le croire.

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Le problème, c'est que dans ce cas, il faudrait déduire du taux d'imposition les remboursement de la dette (sauf les intérêt) sous peine de les compter deux fois.
Tu es sûr?

Je pense que le déficit public est la différence entre les dépenses et les recettes. Le remboursement du capital de la dette n'est pas une dépense. Mais j'avoue ne plus avoir mis le nez là-dedans depuis longtemps…

De manière assez impressionante, je dois le reconnaître.

Comme tu le dis si bien, le déficit public est un impôt à retardement, or, il se trouve que les successeurs de Ronald Reagan n'ont pas augmenté les taux de manière exponentielle, ne faisant aucune folie à ce niveau.

Ce qui montre bien que l'héritage laissé n'est pas si mauvais qu'on pourrait le croire.

Les successeurs de Reagan (dont Clinton ne fait pas partie puisqu'il est démocrate) ont marché dans ses pas, en maintenant de gros déficits. Mais il faudra bien que ça cesse un jour…
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Je pense que le déficit public est la différence entre les dépenses et les recettes. Le remboursement du capital de la dette n'est pas une dépense. Mais j'avoue ne plus avoir mis le nez là-dedans depuis longtemps…

Il me semble que wapiti a raison mais je n'en suis pas sûr.

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Il me semble que wapiti a raison mais je n'en suis pas sûr.

De toute façon la question n'est pas de savoir si les remboursements sont des dépenses ou pas (je ne crois pas d'ailleurs) mais simplement de suivre l'évolution de la DETTE PUBLIQUE américaine et son mode de financement.

Un pays peut très bien conserver une dette publique importante pendant des centaines d'années si d'autres agents sont prêt à financer cette dette par des apports de capitaux (aujourd'hui la Chine qui possèdent une bonne partie des Bons américains). Le problème survient lorsque la dette ne cesse d'augmenter jusqu'à devenir insoutenable. C'est à ce moment que la crise explose (cf. Mexique, Argentine). Les États-Unis sont dans une situation unique : jamais une dette n'a été aussi élevée sans que cela ne fasse frémir d'horreur l'administration du pays en question. C'est que les États-Unis restent attractifs… Dès lors, si cela perdure et que les administrations suivantes réussissent à limiter les dépenses (militaires par exemple), l'impôt ne sera pas forcément nécessaire.

Dès lors, il est erroné de déduire des taux d'impositions succédant la présidence de Reagan un effet direct de la Dette Publique. Tant que la question ne se pose pas en terme de solvabilité les impôts n'auront qu'un rapport lointain avec la diminution de la dette.

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A ce sujet, faut-il prendre en considération les enseignements de la courbe de Laffer?

Je m'explique: dans un pays qui baisse les taux d'imposition, les recettes fiscales augmentent généralement (c'est en tout cas ce qui pourrait se produire en France si nos gouvernements successifs décidaient de REELLEMENT baisser lesdits taux). Donc, est-ce que cela ne fausse pas les chiffres sur la pression fiscale? Est-ce que la pression fiscale d'un pays ne pourrait-elle pas statistiquement augmenter en dépit d'une baisse des taux d'imposition?

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Les États-Unis sont dans une situation unique : jamais une dette n'a été aussi élevée sans que cela ne fasse frémir d'horreur l'administration du pays en question.

C'est vrai que la dette des Etats-Unis a fortement augmenté depuis quelques dizaines d'années (sont-ils les seuls dans ce cas?) et que c'est effectivement inquiétant.

Néanmoins, je ne pense pas que ce soit un phénomène appelé à durer: les déficits publics ont déjà baissé et je pense qu'il en ira de même pour la dette.

De plus, il faut regarder le chiffre de la dette publique en % du PIB et, actuellement, la dette représente environ 60% du PIB étatsunien, ce qui est bien inférieur à ce qui est en vigueur en Belgique ou en Italie, pour ne citer que ces deux pays.

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A ce sujet, faut-il prendre en considération les enseignements de la courbe de Laffer?

Je m'explique: dans un pays qui baisse les taux d'imposition, les recettes fiscales augmentent généralement (c'est en tout cas ce qui pourrait se produire en France si nos gouvernements successifs décidaient de REELLEMENT baisser lesdits taux). Donc, est-ce que cela ne fausse pas les chiffres sur la pression fiscale? Est-ce que la pression fiscale d'un pays ne pourrait-elle pas statistiquement augmenter en dépit d'une baisse des taux d'imposition?

Là encore, attention avec les courbes hasardeuses. Celle de Laffer est contestée et contestable à de nombreux égards. Son utilisation est donc très problématique.

D'ailleurs, si l'on prend la courbe telle qu'elle est : baisser les impôts n'a pas forcément pour effet une hausse des recettes. Tout dépend de quel côté de la courbe on se trouve.

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D'ailleurs, si l'on prend la courbe telle qu'elle est : baisser les impôts n'a pas forcément pour effet une hausse des recettes. Tout dépend de quel côté de la courbe on se trouve.

Tout à fait, néanmoins, de nombreux économistes pensent qu'une réelle baisse des taux d'imposition dans n'importe lequel des pays occidentaux entraînerait une hausse des recettes fiscales.

La courbe de Laffer peut apparaître simpliste mais elle est l'incarnation même du bon sens et n'a de toute façon pas la prétention de fixer un seuil mathématique optimal de recettes fiscales.

Moi, ce qui me gêne surtout avec cette courbe est l'interprétation que peuvent en faire les politiciens, c'est-à-dire à rechercher un tel seuil sans se soucier de la légitimité même de l'impôt.

Hélas, de (trop) nombreux libéraux tombent dans ce piège.

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C'est vrai que la dette des Etats-Unis a fortement augmenté depuis quelques dizaines d'années (sont-ils les seuls dans ce cas?) et que c'est effectivement inquiétant.

Néanmoins, je ne pense pas que ce soit un phénomène appelé à durer: les déficits publics ont déjà baissé et je pense qu'il en ira de même pour la dette.

De plus, il faut regarder le chiffre de la dette publique en % du PIB et, actuellement, la dette représente environ 60% du PIB étatsunien, ce qui est bien inférieur à ce qui est en vigueur en Belgique ou en Italie, pour ne citer que ces deux pays.

Aucun économiste sérieux n'imagine une baisse de la dette publique américaine dans le court terme. Au contraire tous les chiffres marquent une augmentation toujours plus grande. Aujourd'hui, la barre de 5% du PIB par an est largement dépassée (barre symbolique s'il en est). La dette américaine ne cesse d'augmenter depuis plus de 20 ans et le contexte géopolitique a aggravé la situation déjà difficile. Entre les économistes il y a désormais un clivage entre ceux qui penchent pour une dette insoutenable et ceux qui pense qu'une politique économique peut encore rectifier le tir au prix d'une baisse de croissance significative.

Je ne peux te laisser affirmer ce genre d'ineptie. Désolée.

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Tout à fait, néanmoins, de nombreux économistes pensent qu'une réelle baisse des taux d'imposition dans n'importe lequel des pays occidentaux entraînerait une hausse des recettes fiscales.

La courbe de Laffer peut apparaître simpliste mais elle est l'incarnation même du bon sens et n'a de toute façon pas la prétention de fixer un seuil mathématique optimal de recettes fiscales.

Moi, ce qui me gêne surtout avec cette courbe est l'interprétation que peuvent en faire les politiciens, c'est-à-dire à rechercher un tel seuil sans se soucier de la légitimité même de l'impôt.

Hélas, de (trop) nombreux libéraux tombent dans ce piège.

Si elle incarne le bon sens, ce n'est qu'à ses deux extrémités. À 0% d'imposition il y a 0 euros de recettes et à 100% c'est la guerre civile. Ok ! Mais n'allez pas me dire que le reste c'est du bon sens (ou bien je vais commencer à croire que l'on tient ici des discussions de café de commerce). Tout le reste de la courbe n'est qu'une intuition de fin de repas, dessinée sur un coin de table et que les chiffres n'ont jamais pu établir. Elle n'a eu d'impact que dans la sphère politicienne démagogique : aujourd'hui baisser les impôts ne fera augmenter les recettes que par le biais d'une reprise de la croissance économique (et non pas par le manque d'incitation à frauder…).

Désolé qu'un 2eme mythe s'effondre pour toi en 2 jours mais Laffer t'a fait une jolie farce… Cependant rassure toi, tu n'es pas le seul : "de trop nombreux libéraux tombent dans le piège".

Tu perds ton temps : ce n'est pas une dépêche de l'expansion qui va me convaincre, après avoir étudié le dossier depuis plus d'un an à travers les papers des professeurs de Harvard et de Chicago. Ce que cette dépêche explique c'est le mécanisme que je t'ai proposé précédemment : on baisse le déficit en ponctionnant l'économie par des impôts suplémentaires, en augmentant les taux d'intérêt, bref, en ralentissant la croissance du pays. Un déficit ne s'évanouit pas comme par magie. Ce jeu de vase communiquant est inévitable mais surtout inacceptable. En admettant que la dépêche soit avérée par les autres données cette mesure ponctuelles ne pourra pas durer sans remettre en cause la viabilité de la croissance.

Par ailleurs, il est significatif que tu confondes encore déficit et dette : un déficit de 2,3% ce n'est pas une dette qui augmente de 2,3%… Je te laisse à tes cahiers.

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(ou bien je vais commencer à croire que l'on tient ici des discussions de café de commerce).

http://www.libres.org/francais/dossiers/ch…e_c3_laffer.htm

Voici un texte écrit par un économiste sérieux, peut-être le plus sérieux qui soit.

Tout le reste de la courbe n'est qu'une intuition de fin de repas, dessinée sur un coin de table.

Une "intuition de repas" est un procès d'intention exagéré que tu fais à l'auteur: d'ailleurs, ce dernier n'a fait que "concrétiser" la pensée d'un certain Jean-Baptiste Say qui disait: "qu'un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte".

Tu perds ton temps : ce n'est pas une dépêche de l'expansion qui va me convaincre, après avoir étudié le dossier depuis plus d'un an à travers les papers des professeurs de Harvard et de Chicago.

Argument d'autorité qui ne tient pas la route.

D'ailleurs, si tu avais lu attentivement la dépêche, il ne s'agit pas des prévisions de l'Expansion mais de la Maison Blanche (qui, certes, peuvent très bien s'avérer fausses, on en saura plus dans un an…).

on baisse le déficit en ponctionnant l'économie par des impôts suplémentaire

Je n'ai pas entendu qu'il y avait des projets d'augmentation des impôts aux Etats-Unis mais je peux me tromper.

Par ailleurs, il est significatif que tu confondes encore déficit et dette : un déficit de 2,3% ce n'est pas une dette qui augmente de 2,3%… Je te laisse à tes cahiers.

Pas la peine d'être arrogante, je croyais que tu parlais des déficits publics.

Quant à la dette, elle a effectivement augmenté mais rien ne dit qu'elle ne baissera pas à nouveau; rien n'est inéluctable.

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Une "intuition de repas" est un procès d'intention exagéré que tu fais à l'auteur: d'ailleurs, ce dernier n'a fait que "concrétiser" la pensée d'un certain Jean-Baptiste Say qui disait: "qu'un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte".

Procès d'intention !??? C'est toi qui vient d'en faire un à mon égard…

Pour le reste, l'intuition de Say et de Laffer sonnent bien, résonnent dans les cerveaux de libéraux endormis, mais ce ne sont que des intuitions. Laffer n'a rien "concrétisé" puisque sa courbe n'a rien de scientifique. Elle ne naît pas de l'expérience mais de son esprit intuitif et sans imagination (puisque Say l'avait déjà explicité).

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L'effet Laffer existe bel et bien.

Oui, bon, il faut quand même prouver ce que tu dis parce que notre amie océane est une vraie vipère (au bon sens du terme bien sûr) :doigt:

Laffer n'a rien "concrétisé" puisque sa courbe n'a rien de scientifique.

Ai-je dit, océane, qu'elle était scientifique? :icon_up:

Preuve que tu ne me lis pas très attentivement, je viens de dire plus haut que Laffer n'avait pas la prétention de fixer un seuil "mathématique" optimal.

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Si elle incarne le bon sens, ce n'est qu'à ses deux extrémités. À 0% d'imposition il y a 0 euros de recettes et à 100% c'est la guerre civile. Ok ! Mais n'allez pas me dire que le reste c'est du bon sens (ou bien je vais commencer à croire que l'on tient ici des discussions de café de commerce).

Un message me vient du café du commerce. Je ne suis pas fan de la courbe de Laffer et surtout des utilisations qu'on en fait souvent, mais on me dit que si elle incarne le bon sens aux deux extrémités, elle doit l'incarner entre les deux. Une fois que tu es ok avec les deux extrémités, tu as déjà accepté le reste, non?

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L'effet Laffer existe bel et bien. C'est un fait.

Ah bon ! C'est maintenant qu'on me prévient !

J'attends ta démonstration avec impatience puisque je considère l'effet Laffer comme proprement indémontrable. Cette caractéristique anti-popérienne l'écarte pour moi définitivement du champs de la science.

À noter d'ailleurs que si une augmentation des recettes peut avoir lieu à un endroit et à un moment donné, une baisse des taux d'imposition peut avoir l'effet inverse dans un autre pays et/ou à un autre moment. C'est cela qui empêchera quiconque de faire de la courbe de Laffer un argument économique solide. Je suis d'ailleurs surprise de voir deux d'entres vous lui donner encore une légitimité quelconque.

Enfin, il faut arrêter de trouver des prétextes soit disant scientifiques pour exiger une baisse des impôts. L'économie ne va pas plus mal parce qu'il y a des impôts. Les moments de croissance ne correspondent pas forcément à des baisses d'impôts et inversement. Les motifs moraux pour l'ANNULATION de toute imposition sont les seules raisons valables.

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…Jean-Baptiste Say qui disait: "qu'un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte".

Autrement dit, Laffer n'a rien apporté de nouveau avec sa courbe et elle n'est pas démontrée par des chiffres. Le fait que l'impôt "détruit la base sur laquelle il porte" se déduit du raisonnement sur l'action humaine, non d'une collection de statistiques (cf Mises-Rothbard).

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Un message me vient du café du commerce. Je ne suis pas fan de la courbe de Laffer et surtout des utilisations qu'on en fait souvent, mais on me dit que si elle incarne le bon sens aux deux extrémités, elle doit l'incarner entre les deux. Une fois que tu es ok avec les deux extrémités, tu as déjà accepté le reste, non?

Non, ce serait trop simple. Le reste est le seul domaine qui mérite une attention particulière. Or, les économistes ont beau rassembler les chiffres, recueillir les statistiques, rien n'y fait : aucune relation scientifique ne s'établit entre les augmentations des impôts et les recettes fiscales. Voilà la triste vérité, complexe et désarmante j'en conviens. :icon_up:

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Pour le reste, l'intuition de Say et de Laffer sonnent bien, résonnent dans les cerveaux de libéraux endormis, mais ce ne sont que des intuitions. Laffer n'a rien "concrétisé" puisque sa courbe n'a rien de scientifique. Elle ne naît pas de l'expérience mais de son esprit intuitif et sans imagination (puisque Say l'avait déjà explicité).

"Nier la courbe de Laffer, c'est donc nier la possibilité d'une étude scientifique du comportement humain et se réfugier dans l'obscurantisme ou un pragmatisme approximatif. C'est en s'appuyant sur les principes les plus généralement admis de toute la profession des économistes - à savoir la loi de l'utilité marginale décroissante - que Geoffrey Brennan et James Buchanan ont montré qu'un Etat dont l'objectif serait d'extraire le maximum de ressources des citoyens devrait imposer un impôt sur le revenu à taux dégressif et non un impôt sur le revenu à taux progressif. En effet, dans ce cas, il prélèverait sur chaque unité de revenu supplémentaire produite par chaque individu juste ce qui serait nécessaire pour ne pas l'inciter à renoncer à l'activité correspondante. Raisonnement d'une telle rigueur que l'on peut mettre quiconque au défi de démontrer qu'il est erroné. Pour un économiste habitué au raisonnement théorique, ces idées sont incontournables et des travaux empiriques, nécessairement arbitraires, qui prétendraient démontrer le contraire sont nécessairement suspects.

Cette conviction est renforcée si l'on se tourne vers les faits. La réforme fiscale de Margaret Thatcher a fait tomber les taux d'impôt sur le revenu les plus élevés, de 83 % à 40 %. Alors qu'on prévoyait - en utilisant une optique purement comptable - une chute des recettes fiscales de 1,5 milliard de livres, on a enregistré une augmentation de 0,3 milliard de livres. Les foyers fiscaux les plus riches ont augmenté leurs contributions au budget à la fois en termes relatifs et absolus. On a constaté par ailleurs un renversement des flux migratoires, les individus les plus productifs, au lieu de fuir la Grande-Bretagne, décidant d'y revenir. Aux Etats-Unis, le taux maximum de l'impôt sur le revenu est passé de 77 % en 1921 à 24 % en 1928, et l'on a constaté une forte hausse des revenus salariés, des recettes fiscales et de l'emploi. Et l'on trouve des résultats comparables aux Etats-Unis, sous Kennedy aussi bien que sous Reagan, et dans bien d'autres pays." Pascal Salin

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Autrement dit, Laffer n'a rien apporté de nouveau avec sa courbe et elle n'est pas démontrée par des chiffres. Le fait que l'impôt "détruit la base sur laquelle il porte" se déduit du raisonnement sur l'action humaine, non d'une collection de statistiques (cf Mises-Rothbard).

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