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Une admiratrice de Staline à l'université


Prégentil

Messages recommandés

D'accord avec vous mais est-ce une raison pour les laisser débiter leurs conneries, financées en plus avec notre fric ?

A mon humble avis, en donnant trop d'importance à ces larves à lunettes, on risque d'augmenter leur nuisance.

Mais mettre en avant l'alter-humanisme, les double-standards, le cynisme idéologique, qui animent la gauche dure, ça oui, vous parlez à un convaincu.

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A mon humble avis, en donnant trop d'importance à ces larves à lunettes, on risque d'augmenter leur nuisance.

Erreur d'appréciation à mon humble avis.

Le mépris et l'abando des guerres intelectuelles par la non gauche est une des raisons principales de l'état actuellement catastrophique des lieux.

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Erreur d'appréciation à mon humble avis.

Le mépris et l'abando des guerres intelectuelles par la non gauche est une des raisons principales de l'état actuellement catastrophique des lieux.

C'est bien pour cela que la gauche s'est faite torcher électoralement, qui plus est par le président le plus anti-intello de la Vème République :icon_up:

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C'est bien pour cela que la gauche s'est faite torcher électoralement, qui plus est par le président le plus anti-intello de la Vème République :icon_up:

… Mais soutenu par des intellos (pour beaucoup, de gauche). Anti-intello, l'homme qui déclara ceci dans Le Figaro du 18 avril 2007 ?

Au fond, j'ai fait mienne l'analyse de Gramsci: le pouvoir se gagne par les idées. C'est la première fois qu'un homme de droite assume cette bataille-là.

Qui plus est, dans ses discours anti-68, Sarko a vulgarisé des idées développées par certains auteurs depuis vingt ans.

Cochon, il est absurde et dangereux de laisser croire que la pensée est à gauche. Le refus du combat idéologique conduit les anti-socialistes à ne plus savoir pourquoi ils rejettent le socialisme. Inversement, les socialauds savent toujours, eux, très bien pourquoi ils détestent le libéralisme.

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Le discours de cette "universitaire" est immonde. Elle ne pinaille pas sur des "détails" i.e. les modalités ou le nombre exact, elle nie en bloc l'existence même des crimes de masses du stalinisme.

Il convient donc d'utiliser à son encontre le vocable de "négationniste". En outre dans les rangs staliniens, le mot "révisionniste" désigne ceux qui adhèrent à une vision de l'histoire différente de celle de la propagande stalinienne. Ainsi selon la nomeclature des staliniens, les krouchtchéviens qui dénonçaient les crimes de Staline contre la nomenklatura étaient des "révisionnistes".

Je vous propose la ligne de conduite suivante :

  1. défense de la liberté d'expression tant qu'elle n'appelle pas au crime
    - refus de toute loi instituant un délit d'opinion ou d'expression personnelle,
  2. neutralisation de la malfaisance académique des négationnistes ; pour cela :
    - exiger l'expulsion de leur militance dominatrice au sein de tout jury et de tout enseignement de module obligatoire des cursus délivrés par des services publics ("universités" publiques, etc.), -> administrativement, ils peuvent se réfugier au sein des modules optionnels mais …
    - exiger la supression immédiate au sein du service public des enseignements optionnels n'ayant pas assez d'élèves, sauf à les placer dans le cadre de renouvellement de compétences pour les modules obligatoires, (donc pas pour la reproduction des négationnistes),
    - (à creuser) faire procès contre les notes dépréciées par militantisme négationniste dans le cadre de jurys de service public (donc constituer un pool de spécialistes normaux proposant leur expertise aux tribunaux, etc.)., obtenir par voie de justice réévaluation des notes, dommages et intérets, voire (mais c'est peut-être une mauvaise idée qui serait porteuse d'abus entre des mains mal intentionnées) pour les cas les plus aberrants et les plus agressifs, radiation (?) et sanctions pénales (?) au motif d'utilisation de la puissance publique à des fins partisannes (i.e. de forfaiture ???),
    - dénoncer comme immonde leur présence militante au sein de jurys et enseignements privés (HEC ???),
    - dénoncer comme préjudiciable au sérieux académique la confusion entre leurs fonctions académiques et leurs positions publique,
    - faire vivre les témoignages (il doit bien y avoir des vidéos de témoins à placer sur internet ???), etc.
  3. promotion de l'enseignement libre et de la recherche libre
    - demander une transition avec le chèque éducation pour quitter le financement public aveugle aboutissant à des aberrations telles que celles du financement obligatoire des négationnistes.

Il me semble que les points 1 et 3 font l'unanimité parmis les libéraux. Certains souhaieront aller plus loins sur le 3, mais tous s'acorderont sur le fait qu'une telle évolution serait déjà immensément positive.

Le point 2 porte notamment sur une modération de la partialité de la puissance publique quand ses agents ne sont pas soumis à l'approbation directe du public comme ce serait le cas avec le chèque éducation. Cette partialité n'a pas vocation à imposer aux élèves contre leur gré des opinions par ailleurs contredites notamment par d'autres émminents spécialistes largement majoritaires. Ce point, qui peut être laissé à la diversité naturelle dans le cas de faits subjectifs et/ou mineurs, me semble difficilement contournable dans le cas de faits aussi fondamentaux et graves que des crimes de masses.

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Dans le cas LAcroix Ruiz, il ne faut pas se contenter d'affirmer qu'il s'agit de révisionnisme infect , il faut aussi se renseigner . Il se trouve que cette personne est adhérente au PRCF , qui est le pôle de Renaissance Communiste Français.

J'invite toutes les personnes de ce forum à aller visiter leur site . Ce qui y est publié et affirmé va bien au delà de la simple négation de l'Holodomor , puisque ce pôle ultraorthodoxe s'est fait une spécialité de nier toutes les conclusions du rapport Kroutchev. Vous trouverez une défense du régime cubain , et comble de l'immondice une défense enthousiaste du 'Juche' , doctrine en application en Corée du Nord, et une présentation tout à fait enthousiaste du régime nord coréen comme résistance à l'impérialisme capitaliste dans la région . Selon cette "historienne" l'ensemble des accusations portées sur les régimes soviétiques , chinois , nord coréen ou cubain seraient des bobards répandus par une alliance obscure dirigée par le Vatican, initiée sous Pie XII ( Pie XII que Lacroix Ruiz accuse d'avoir signé des autorisations de déportations du temps de l'Holocauste).

Il importe donc de dire que cette femme est plus qu'une révisionniste , c'est une folle qui a développé une version de l'histoire complètement manichéenne , et ses "travaux " servent de caution historique à "Axis for peaceé une organisation anti américaine , issue du Réseau Voltaire ,et qui a fait son métier d'attribuer aux Etats Unis (' Axe américano sionniste) l'ensemble des saloperies que le monde a connu

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Un concept (et un site !) tout à fait essentiel pour cette réflexion :

Celui de la liberté académique http://www.studentsforacademicfreedom.org/

dont les deux piliers sont la liberté des enseignants et la liberté des étudiants.

Ce concept est promu par David HOROWITZ, universitaire néoconservateur, fils de communiste, bête noire des gauchistes pour ses témoignages et enquètes sur les réseaux de la 3ème internationale et leurs noyautages, manipulations, verrole et instrumentalisation de l'extrême gauche, voire de la gauche toute entière.

Comment dire ? David HOROWITZ a été amené à faire face à une certaine agressivité professionnelle de certains universitaires engagés à gauche et cela l'a amené à développer et promouvoir des principes déontologiques forts, garantissant à la fois la liberté des enseignants et celle des élèves face aux pressions d'opinion.

Evidemment, cette charte, qui a une vocation universelle, s'inscrit plus facilement dans un contexte qui est celui où les universités sont responsables en ce sens que les étudiants peuvent y venir ou pas , ce qui n'est pas véritablement le cas en France puisque les places sont en nombre fixé par le ministère et que sont inamovibles face au choix des élèves aussi bien les universtiés les établissements que les enseignants, ainsi placés en situation d'irresponsabilité quasi-totale.

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Je suis d'accord avec Prégentil; il n'y a aucune raison de se laisser faire et de permettre à cette salope d'utiliser nos deniers pour mener son travail de sape négationniste.

Qu'est-il par ailleurs arrivé à la grande tradition du chahut ("l'assassine à Pyong-Yang !"), le cas échéant doublé de sit-ins, lancers de tomates et autres activités ludiques que nous aurions tort de laisser à la gauche ?

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Chers amis,

Je suis assez satisfait que nous soyions d'accord pour contrer Lacroix Riz et ses saloperies. Toutes les propositions qui ont été faîtes me paraissent intéressantes, il faudrait maintenant penser à la façon de les appliquer.

Je ne serai pas là dans les jours prochains pour répondre.

Mais je vois deux axes d'action :

Présenter dans un dossier court ce que représente Lacroix Riz, j'avais pas lu son soutienau Juche mais là c'est un sommet.

Susciter des réactions par des mails à envoyer auprès d'universitaires, de députés, d'intellectuels.

Enfin il serait intéressant de tracter auprès de ses étudiants et de faire un happening en amphi comme le suggérait Mélodius. Mais attention j'avais fait cela quand j'étais étudiant et il fallait bien prévoir un SO car cela risque de cogner. Le coco est agressif pour ceux qui ne s'y sont pas encore frottés.

Quant à agir avec le Comité Ukraine 33, Cuba Libre, … Qu'en pensez vous ?

Amicalement

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Présenter dans un dossier court ce que représente Lacroix Riz, j'avais pas lu son soutienau Juche mais là c'est un somme

Là par contre il faudra faire un amalgame ( mais d'un côté contre ce genre de personnes c'es tout à fait légitime) , car c'est le groupe PRCF auquel elle appartient qui soutient le juche . Mais il suffit de trouver une pétition qu'elle aurait signée , ou autre .

J'ai trouvé une pépite:

SIGNIFICATION POLITIQUE DES ATTAQUES ANTICOMMUNISTES DANS UNE PERSPECTIVE HISTORIQUE

Dans Non à la criminalisation du communisme le 4/3/2007 |

Conférence 21 janvier 2006, Rencontre de Partis communistes et ouvriers contre le projet de résolution anticommuniste de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE)

Annie Lacroix-Riz, membre du PRCF, professeur d’histoire contemporaine, université Paris 7

Gravité de la crise et conséquences sur les salariés

La violence des assauts contre les salariés est comparable à ceux de la Dépression des années trente, et les réactions, qui commencent à prendre de l’ampleur, s’exercent dans des conditions d’extrême difficulté. Elles sont certes aggravées par la disparition de l’URSS, mais ressemblent cependant fort à la conjoncture des années trente, par :

la destruction de pans entiers de la classe ouvrière dans les pays du « centre », et l’accélération de l’exploitation des pays de la « périphérie » ou assimilés (ancien monde colonisé, Europe orientale, etc.) ;

l’aggravation de la mise en concurrence directe des salariés dans les pays du « centre », par importation massive de salariés des pays de la « périphérie » ;

la délocalisation des activités, non seulement dans les activités exigeant faible qualification mais même dans les activités qualifiées. De ce point de vue, l’Europe orientale joue un rôle différent (dans le détail) de celui de l’entre-deux-guerres : autrefois fournisseur de main-d’œuvre peu qualifiée, du type de celle arrivée massivement dans les années vingt et renvoyée avec fracas chez elle dans les années trente (cf. les mineurs polonais en France) ; elle est aujourd’hui fournisseur à bas prix d’une main-d’œuvre très qualifiée (cf. informatique roumaine) formée pendant les décennies du socialisme.

L’offensive contre les salaires commence à ressembler à celle de l’avant-guerre : la baisse nominale des salaires officielle et brutale (baisse du taux horaire) n’est pas (encore) intervenue, mais, outre qu’elle s’amorce (voir en France la tendance au retour aux 40 heures hebdomadaires payées 35), le capitalisme contemporain peut jouer plus aisément sur des éléments aboutissant à des résultats équivalents :

1° Le travail à temps partiel s’est généralisé, surtout pour la main-d’œuvre féminine (forme permanente du chômage partiel de masse des années trente). Partout les codes du travail sont directement attaqués (transformations accélérées en cours en France ; précarité en voie de généralisation, attaque contre les fonctionnaires et tous les travailleurs à statut, situation accompagnée de la dénationalisation des entreprises « à statut » ; tendance à la disparition du contrat permanent, en voie de liquidation en 2005-2006 pour la jeunesse, etc.)

2° l’État a été mandaté pour réduire de façon drastique le salaire indirect (faible ou insignifiant dans années trente, fortement accru depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale) : allocations de chômage, assurances sociales et retraites. La gauche dite de « gouvernement » s’y est attelée avec la même vigueur que la droite dans tous les pays concernés.

Les formes anciennes et actuelles de l’anticommunisme

Une caractéristique actuelle, par comparaison avec la situation des années trente, rend les luttes plus difficiles, poussant au découragement : la mort de l’URSS, grande présente de la crise de l’avant-guerre et de ses conséquences sociales, politiques et idéologiques.

Pèse aujourd’hui lourdement sur le mouvement révolutionnaire l’absence d’une référence socialiste mobilisatrice (au moins relativement) sur les masses, tant rurales qu’urbaines. Aux frontières soviétiques en 1939-40 les diplomates français annonçaient que les masses paysannes sans terre et les juifs (nombreux, voire majoritaires dans les villes) de Bessarabie et de Galicie orientale accueilleraient l’Armée rouge à bras ouverts. Parmi les ouvriers, la « grande lueur à l’Est » (l’espoir soulevé par la révolution d’octobre) n’avait pas épuisé ses effets dans les années trente. Malgré la violence de la répression et l’ampleur des campagnes anticommunistes, la violence de la crise, en particulier dans les pays d’Europe orientale, développait la perception que l’économie socialiste non seulement échappait à cet effondrement mais connaissait un développement inouï. Même réprimés et minuscules, les partis communistes disposaient en l’occurrence d’un thème puissant de conviction y compris aux États-Unis.

La situation actuelle est caractérisée par un grave affaiblissement des organisations de luttes de classes, qui s’est produit sous le double effet de la destruction partielle de la classe ouvrière des pays du centre et de la capitulation d’une partie notable de ses dirigeants politiques et syndicaux. Ceux-ci ont été évidemment convaincus par la chute de l’URSS de la toute puissance durable du capitalisme et, de ce point de vue, la démoralisation ressemble à celle d’avant 1914 : la quasi totalité des chefs du mouvement ouvrier s’étaient ralliés aux positions de ce que Lénine appelait dans L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, « l’aristocratie de la classe ouvrière », troquant la transformation révolutionnaire de la société contre les miettes de l’exploitation impérialiste du monde supposées bénéficier aux fractions privilégiées du prolétariat du « centre » impérialiste. Cette capitulation est intervenue même dans les pays où le mouvement révolutionnaire s’est maintenu longtemps, comme la France : le PCF a été liquidé de fait, son appareil se rangeant à l’aile « gauche » de la social-démocratie ; au fil des ans se creuse la différence de comportement entre l’héritage combatif de la CGTU, creuset de la CGT forgée entre le Front populaire, la Résistance et la Libération, et l’actuelle direction de la CGT obsédée dans un premier temps par son admission dans la Confédération européenne des syndicats puis par son maintien sans heurts dans cette organisation, ligne impliquant soumission aux disciplines « européennes ». Ces deux données, internationale et nationale, émoussent la combativité dans lutte contre l’anticommunisme (lutte qui n’est somme toute qu’un des aspects des luttes de classes).

Il ne faudrait cependant pas sous-estimer l’efficacité de l’anticommunisme des années trente : toute l’Europe orientale du « cordon sanitaire » franco-anglais de 1918-19, Tchécoslovaquie exceptée, vit en état de siège anticommuniste depuis les années 1920 sous des dictatures de droite protégées par les « démocraties » (Yougoslavie, Roumanie, Pologne) ou par les États fascistes (Hongrie, Autriche) – l’ensemble de la zone passant d’ailleurs sous la coupe du Reich à la faveur de la crise. Pendant l’entre-deux-guerres, le mouvement communiste, pays « démocratiques » compris, est souvent réduit à la quasi-clandestinité, voire à la clandestinité totale. Partout en Europe le « péril rouge » est brandi en permanence : il est à la fois volontairement exagéré (les partis communistes sont très minoritaires, soumis en Europe orientale à une répression féroce, pour laquelle les appareils d’État dépendants de leurs grands alliés d’Europe occidentale reçoivent une aide policière considérable) et considéré comme potentiellement menaçant vu la profondeur de la crise. L’exagération du danger est particulièrement caricaturale dans le cas allemand : le « péril rouge » est quasi nul vu l’isolement du KPD, mais il est invoqué de toutes parts, du SPD à l’extrême droite. À tous ceux qui redouteraient les conséquences néfastes d’une combativité accrue de la classe ouvrière en période de crise et croiraient la fascisation de l’État liée à ce phénomène, il faut rappeler que c’est le peuple qui s’est le moins battu qui a enregistré entre juillet 1932 (coup d’État en Prusse) et 30 janvier 1933 le coup le plus dur. On relèvera d’ailleurs une similitude entre les campagnes idéologiques des années trente et les battages actuels : à l’énorme campagne d’autrefois sur le « dumping » d’une URSS cassant les marchés grâce aux prix de sa production de « travailleurs esclaves » et donc, responsable de la crise (le thème du « goulag » n’a pas attendu l’ère de glorification de Soljenitsyne), fait écho le tapage sur la Chine qui envahirait un monde sans défense via ses travailleurs surexploités et misérables.

L’intensification de la lutte contre le salaire aggrave le danger de résurrection du fascisme. La conjoncture apporte un démenti à ceux, historiens compris, qui voulaient il y a vingt ans « le considérer comme une forme de pouvoir politique appartenant au passé et qui ne correspond plus aux besoins des sociétés hyperindustrialisées »(1) . Redevient pertinent le fond même de la définition du fascisme par Dimitrov entre 1934 et 1935, dictature des fractions les plus chauvines et réactionnaires du capital – regroupées alors, exposait-il, en vue de la liquidation par la guerre de l’Union Soviétique.

La conjoncture actuelle de fascisation, aux États-Unis et ailleurs, sous prétexte de risque terroriste – thème qui a succédé à celui du péril rouge en général, soviétique en particulier , atteste que,

1° malgré le contrôle total sur la société et les institutions exercé par le capital le plus concentré (institutions encore moins « parlementaires » qu’autrefois dans les « démocraties », vote bafoué quand il est contraire aux attentes, etc.),

2° malgré la grande victoire qu’a représentée l’échec momentané du socialisme,

l’impérialisme ne peut trouver de solution à sa « crise générale » : la dictature terroriste des années trente prenait le communisme pour cible, et en faisait un prétexte à la mise en place d’une forme de domination visant à l’écrasement du salaire pour parer à la chute du profit (2). La campagne idéologique sur le « terrorisme » lui a de nos jours succédé avec le même objectif, et elle a accompagné et/ ou suivi :

1° l’incitation à la résignation (sur divers thèmes, serinés depuis des décennies : on ne travaillera plus jamais dans la même entreprise toute sa vie ; le développement économique est facteur de destruction et de gâchis ; un salaire correct augmente le chômage et porte préjudice au salarié lui-même, etc.)

2° l’incitation à renoncer à toute transformation du mode de production : la chute de l’URSS a été suivie du triomphe d’une tactique de criminalisation quotidienne du « socialisme réel ». L’assimilation nazisme-communisme n’est pas un thème nouveau (il fleurissait dans l’entre-deux-guerres dans l’arsenal de propagande anglo-américain) (3) ; mais elle a triomphé depuis les années 1980 parce qu’elle a cessé de se heurter au combat contre l’anticommunisme qui avait caractérisé les décennies précédentes, combat qu’avaient animé les partis communistes et leurs diverses organisations de masse, en premier lieu les syndicats de lutte de classes.

La période récente a donc été caractérisée par la faiblesse des organisations ouvrières et le recul de leurs dirigeants. Tandis que la direction des partis communistes abdiquait, la social-démocratie a achevé de perdre sa base ouvrière ou employée, importante dans les années trente. L’anticommunisme a été conduit à diversifier ses cibles et à « cogner », non plus seulement (ou plus du tout) sur des chefs communistes ralliés et dépendants, mais plus que naguère sur des individus considérés comme aisés à combattre parce que privés de défense et isolés (ayant perdu le soutien des anciennes organisations combatives, qu’ils en aient été membres ou non). Comme naguère, le grand capital utilise la presse qu’il possède, instrument classique, et instrumentalise des intellectuels. Mais ceux-ci sont puisés dans des milieux plus divers : certains philosophes, certains historiens, richement entretenus et flattés, ont fait l’objet d’un tapage inouï auquel les membres de ces corporations n’étaient guère habitués (4). En 1999, le grand capital et ses relais, étatiques et privés, ont donné un écho énorme, de la gauche anticommuniste à l’extrême droite, à l’offensive anticommuniste qu’incarnait le livre de Courtois, Le Livre noir du communisme (Paris, Robert Laffont, 1997). Courtois succédait dans les faveurs de la réaction, à Furet (décédé), auteur du Passé d’une illusion (Paris, Robert Laffont, 1995, traduit en toutes langues européennes ou presque (et accueil universitaire institutionnel qui a enraciné équation communisme-nazisme). Le grand capital a été directement à l’initiative de cette offensive, devant laquelle les anciens appareils communistes ont capitulé d’emblée : Furet siégeait auprès de délégués du capital financier, entre autres, à la fondation Saint-Simon et dans des institutions américaines, double protection nationale et américaine à laquelle se rattache aussi son successeur, Courtois, grand héros de la « famine génocidaire stalinienne ukrainienne » depuis plusieurs années (5). C’est à partir de cette offensive idéologique française, et en usant de cet ancien maoïste passé à l’extrême droite qu’est conduite l’offensive européenne en cours.

L’heure est sérieuse pour grand capital et ses instruments : l’anticommunisme redevient vital, dans le cadre du combat généralisé contre le salaire, et alors que le mécontentement commence à s’organiser, à l’Ouest et à l’Est de l’Europe, aussi limitée que la résistance demeure pour l’instant. Par leur combativité, les dockers viennent de faire reculer le parlement européen. En Europe orientale, les bourgeoisies corrompues par leurs guides « occidentaux » sont confrontées à la colère et, ici, à l’expérience du socialisme : le temps n’est plus aux promesses de Mercédès pour tous, mais à la réalité du chômage de masse et de l’abandon d’un salaire indirect de grande qualité (école, culture, crèches, soins gratuits, retraites, etc.).

La lutte contre l’anticommunisme est redevenue impérative. Du temps du Komintern et au-delà, elle passait pour le mouvement communiste international par la défense du socialisme existant, c’est à dire de l’URSS. Une des tâches idéologiques d’aujourd’hui consiste à accompagner les luttes par une solide formation marxiste des militants, dimension historique comprise : cette formation suppose une connaissance réelle de l’URSS, faisant justice des tombereaux de sottises déversés avec efficacité depuis quelques décennies. Les intellectuels communistes, historiens notamment, devront s’y impliquer.

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"Rappelons-le : dans l’acception du dictionnaire, on est intolérant quand on combat des idées contraires aux siennes par la force, et par des pressions, au lieu de se borner à des arguments. La tolérance n’est point l’indifférence, elle n’est point de s’abstenir d’exprimer sa pensée pour éviter de contredire autrui, elle est le scrupule moral qui se refuse à l’usage de toute autre arme que l’expression de la pensée." (Jean-François Revel, Contrecensures)

Brimer la liberté d'expression permet la survie de ces mouvements socialistes, autoritaires, racistes, xénophobes et autres. La meilleure manière de combattre ces plaies est d'utiliser la raison et le ridicule et non pas de criminaliser une telle expression. Le criminel devient alors un clandestin martyr et son business prospère. Si ces propos perdurent, c'est à l'individu de les combattre en s'exprimant en toute liberté. La liberté d'expression elle-même est la meilleure arme contre les débordements de la liberté d'expression.

Donc pour ce qui est de l'action : protestations, dégradation de l'image de la prof, agitprop, lettres, courriels, explication argumentée mais PAS de demande de CENSURE. Jamais. Ce n'est ni moral, ni efficace.

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PAS de demande de CENSURE. Jamais. Ce n'est ni moral, ni efficace.

Nous sommes d'accord sur le fait que dans le cas d'une simple expression, la réponse à apporter est de nature morale et non pas juridique ou administrative.

En revanche, dans le cas d'élèves au cursus abimé par l'agressivité d'enseignants négationnistes agissant en minoritaires intolérants, utilisant pour imposer leurs idées aberrantes le pouvoir conféré par les notes décernées dans le cadre de leurs modules obligatoires, d'examens nationaux ou de concours d'entrée, c'est totalement inadmissible. Les agents de la puissance publique ne doivent pas utiliser ainsi leur pouvoir incontournable dans un cadre contraint (nombre de places restreintes aux concours et même aux universités). Cela appelle donc des sanctions en protection de la liberté des étudiants.

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En revanche, dans le cas d'élèves au cursus abimé par l'agressivité d'enseignants négationnistes agissant en minoritaires intolérants, utilisant pour imposer leurs idées aberrantes le pouvoir conféré par les notes décernées dans le cadre de leurs modules obligatoires

Quel mauvais esprit ! Imaginer qu'un professeur d'histoire d'extrême gauche ,révisionniste et complotiste utilise son influence de professeur pour insufler ses idées à ses étudiants. :icon_up:

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Quel mauvais esprit ! Imaginer qu'un professeur d'histoire d'extrême gauche ,révisionniste et complotiste utilise son influence de professeur pour insufler ses idées à ses étudiants. :icon_up:

Qu'il cherche à insulfer ses idées aux étudiants c'est une chose, tolérable si elles ne sont pas criminogènes. Qu'il leur interdise de penser autrement, c'en est une autre.

La liberté des étudiants doit être respectée. Pour cela :

- les précautions doivent être prises pour mentionner l'existence de la pensée majoritaire et l'origine de la différence avec la pensée minoritaire,

- la pensée minoritaire ne doit pas être imposée par voie coercitive ; une notation d'un module obligatoire ou d'un examen d'entrée dans le cadre d'un service public à effectif global contraint est une voie coercitive.

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Là par contre il faudra faire un amalgame ( mais d'un côté contre ce genre de personnes c'es tout à fait légitime) , car c'est le groupe PRCF auquel elle appartient qui soutient le juche . Mais il suffit de trouver une pétition qu'elle aurait signée , ou autre .

J'ai trouvé une pépite:

Ah oui une grosse pépite, apparemment on risque de trouver encore du lourd à son sujet.

Désolé de ne pouvoir répondre dans les prochains jours pour cause de vacances, mais je pense à l'opportunité d'un diaporama à faire circuler et à présenter avec d'un côté les propos de Lacroix Riz, d'Axis for Peace et de refondation communiste, de l'autre les réalités de la persécution communistes, leurs crimes avec photos.

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Il faudrait collecter quelques informations complémentaires sur le PRCF.

- Leur site est explicitement marxiste léniniste.

- Très peu d'articles de leur site évoquent Staline.

- Les rares articles de leur site évoquant Staline le défendent face à "l'anticommunisme" et "la criminalisation du communisme" mais pas au point d'expliciter d'adulation envers Staline.

- Les commentaires laissés sur leur site par leurs visiteurs amis font de Staline un héro, mais n'engagent a priori que lesdits visiteurs.

- Certains articles soutiennent Cuba et la Corée du Nord (et je n'en ai lu aucun dans le sens contraire).

Mis à part ces indices de présomption, y-a-t-il des éléments factuels pour pouvoir objectivement les qualifier de staliniens ?

Vos infos à ce sujet sont les bienvenues.

--> Réponse sur ce fil ou par messages personnels.

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Qu'il cherche à insulfer ses idées aux étudiants c'est une chose, tolérable si elles ne sont pas criminogènes. Qu'il leur interdise de penser autrement, c'en est une autre.

La liberté des étudiants doit être respectée. Pour cela :

- les précautions doivent être prises pour mentionner l'existence de la pensée majoritaire et l'origine de la différence avec la pensée minoritaire,

- la pensée minoritaire ne doit pas être imposée par voie coercitive ; une notation d'un module obligatoire ou d'un examen d'entrée dans le cadre d'un service public à effectif global contraint est une voie coercitive.

Le problème n'est pas que ses opinions soient majoritaires ou non; le problème est qu'elle se rend coupable de falsification historique afin de faire gober de la propagande totalitaire.

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LE problème majeur c'est qu'il existe un sympathie institutionnelle ( devrais-je dire éducative?) pour le communisme. La négation de faits historiques comme l'Holodmor ou le massacre de Katyn sont d'autant plus faciles que contrairement à l'Holocauste ,qui a été l'objet d'un procès et d'une inclusion dans les programmes d'histoire, ces faits sont très rarement connus , et donc n'ont qu'à ne pas être évoqués.

Il est donc beaucoup plus dur de faire le lien intellectuel entre attribution de gloires militaires et humaines à Staline , et stalinisme ( même si il est évident que ces textes suintent le stalinisme).

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LE problème majeur c'est qu'il existe un sympathie institutionnelle ( devrais-je dire éducative?) pour le communisme. La négation de faits historiques comme l'Holodmor ou le massacre de Katyn sont d'autant plus faciles que contrairement à l'Holocauste ,qui a été l'objet d'un procès et d'une inclusion dans les programmes d'histoire, ces faits sont très rarement connus , et donc n'ont qu'à ne pas être évoqués.

Il est donc beaucoup plus dur de faire le lien intellectuel entre attribution de gloires militaires et humaines à Staline , et stalinisme ( même si il est évident que ces textes suintent le stalinisme).

Ces faits sont connus - à moins de vivre sur une autre planète.

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En revanche, dans le cas d'élèves au cursus abimé par l'agressivité d'enseignants négationnistes agissant en minoritaires intolérants, utilisant pour imposer leurs idées aberrantes le pouvoir conféré par les notes décernées dans le cadre de leurs modules obligatoires, d'examens nationaux ou de concours d'entrée, c'est totalement inadmissible. Les agents de la puissance publique ne doivent pas utiliser ainsi leur pouvoir incontournable dans un cadre contraint (nombre de places restreintes aux concours et même aux universités). Cela appelle donc des sanctions en protection de la liberté des étudiants.

Attention, cette argumentation peut-être présentée contre n'importe qu'elle attitude ou philosophie développée. Pourquoi en effet, ne pas sanctionner Salin qui professe des idées ignobles sur la liberté?

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Ces faits sont connus - à moins de vivre sur une autre planète.

Ils sont connus dans le petit monde des libéraux. Mais sérieusement si on faisait un sondage sur " Qu'est ce que l'Holodomor?" , je crois qu'on aurait un pourcentage faible de personnes sachant vraiment ce que c'était.

Attention, cette argumentation peut-être présentée contre n'importe qu'elle attitude ou philosophie développée. Pourquoi en effet, ne pas sanctionner Salin qui professe des idées ignobles sur la liberté?

Ce n'est pas le fait qu'elle pense cela que je critique , ce n'est même pas le fait qu'elle veuille l'insuffler dans l'esprit de ses étudiants. LE problème pour moi c'est que ses idées sont immondes , qu'elle nie la façon dont le pêuple ukrainien a été traité , qu'elle nie le caractère profondémment immonde de la dictature stalinienne. Pour moi la critique doit se faire sur le contenu , et doit montrer que l'on accepte avec le révisionnisme rouge des choses que l'on accepterait pas avec le révisionnisme feldgrau.

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Ce n'est pas le fait qu'elle pense cela que je critique , ce n'est même pas le fait qu'elle veuille l'insuffler dans l'esprit de ses étudiants. LE problème pour moi c'est que ses idées sont immondes , qu'elle nie la façon dont le pêuple ukrainien a été traité , qu'elle nie le caractère profondémment immonde de la dictature stalinienne. Pour moi la critique doit se faire sur le contenu , et doit montrer que l'on accepte avec le révisionnisme rouge des choses que l'on accepterait pas avec le révisionnisme feldgrau.

Elle professe des idées ignobles pour toi et moi mais pour d'autres ce sont des idées nobles. Je ne vois pas au nom de quoi on pourrait la sanctionner pour ses idées fussent-elles ignobles. Par contre, faire tomber les masques me semble indispensable car je doute qu'elle soit aussi directe avec ses élèves qu'elle ne l'est en réalité.

Se servir de cet exemple pour mettre en valeur le côté forcément nuisible de l'éducation nationale (pas de liberté de choix, notation, examen d'entrée, etc. comme l'évoquait xavdr)

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Je pense qu'il faudrait jouer à fond la carte de la comparaison entre les tabous sur le négationnisme nazi et l'absence totale de gêne pour les négationnistes communistes. En gros, à chaque négation de crime coco, faire correspondre (par diaporama par exemple) une négation de crime nazie.

Ne surtout rien demander ou ne tirer aucune conclusion. Laisser au spectateur le choix de son négationnisme.

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lle professe des idées ignobles pour toi et moi mais pour d'autres ce sont des idées nobles. Je ne vois pas au nom de quoi on pourrait la sanctionner pour ses idées fussent-elles ignobles.

Pas la sanctionner , juste s'assurer que cela marque les esprits afin que l'on ne fasse pas de différence (il n'y en a pas) entre elle et un Faurisson , tout en étant très clair sur le fait que nous libéraux, refusons l'interdiction d'expressions révisionnistes ( même si nous les trouvons , je crois , infectes)

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Ils sont connus dans le petit monde des libéraux. Mais sérieusement si on faisait un sondage sur " Qu'est ce que l'Holodomor?" , je crois qu'on aurait un pourcentage faible de personnes sachant vraiment ce que c'était.

Ces faits sont connus en dehors des cénacles libéraux… à commencer par les communistes et leurs compagnons de route. Plus généralement, ne pas connaître la famine organisée en Ukraine et le massacre de Katyn (dont l'attribution aux vrais auteurs vous faisait passer il y a à peine trente ou quarante ans aux yeux de la gauche pour une "hyène dactylographe" ou un "fachiss' ") n'est pas admissible. Ces crimes sont connus depuis qu'ils ont été perpétrés.

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Ces faits sont connus en dehors des cénacles libéraux… à commencer par les communistes et leurs compagnons de route. Plus généralement, ne pas connaître la famine organisée en Ukraine et le massacre de Katyn (dont l'attribution aux vrais auteurs vous faisait passer il y a à peine trente ou quarante ans aux yeux de la gauche pour une "hyène dactylographe" ou un "fachiss' ") n'est pas admissible. Ces crimes sont connus depuis qu'ils ont été perpétrés.

J'allais dire que ce qui était connu était la famine en URSS , seulement à cette époque l'Ukraine c'était l'URSS. Donc tu as raison.

Par contre le massacre de Katyn nous rappelle un fait historique . L'URSS n'a pas participé à la défaite de l'Allemagne par bonté d'âme mais par auto défense. D'ailleurs le pacte de stabilité germano sovviétique était une idée de Staline et les deux totalitarismes ont participé au démembrement de la Pologne.

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