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Bertrand Cantat va être libéré


Invité jabial

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La question de Ash n'a rien de scandaleuse, je ne vois pas pourquoi tu montes sur tes grands chevaux.

Tu pourrais simplement répondre "c'est important pour moi".

Parce qu'honnêtement, ce n'est pas "important" en soi, la vie de Cantat, il pourra en prendre plein la figure qu'il continuera à vivre de sa musique, et à baver sur Universal alors que c'est Universal qui le distribue. Je n'ai jamais aimé Cantat parce que c'est un gauchiste minable qui pue la bienpensance et n'agit pas selon les règles qu'il prône…

Je ne vois pas pourquoi il mériterait mon respect. Mais tu as tout à fait le droit, toi, de le respecter.

Oui voila. Je ne suis pas de ceux qui "l'incendient" et si certains le font peu me chaud.

J'ai l'impression que tu en fais une telle affaire parce que tu te sens coupable d'aimer sa musique. Ce qui est absurde au passage.

Et sinon ta liberté d'expression se porte bien jusqu'à présent, inutile de jouer à calimero.

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Je comprend ton mode de raisonement. En gros c'est "Cantat a fauté, il ne l'a fait qu'une fois, mais maintenant il a payé sa dette à la société (à pronnoncer avec l'accent et l'air le plus niais possible), il faut donc arrêter de dire quoique ce soit par apport à la possible violence de l'individu, il faut faire comme l'affaire n'avait pas eu lieu".

Ce mode de pensé est toutafais acceptable du moment que tu l'applique sans vouloir contraindre les autres à l'accepter. En attendant, ce que Cantat a fait, chacun d'entre nous est libre de le rapeller et surtout de tirer la conclusion que c'est un homme violent. Le fait qu'il ait tué une fois montre qu'il est intrinsèquement (je me demande bien d'ailleurs ce que le contraire voudrait dire) violent. Et je ne serais pas tranquile si une de mes proches sortait avec Cantat.

D'autre part, il est bon de noter que le raisonnement que tu tiens, même l'Etat qui pourtant en est à l'origine, ne l'applique pas. Pour être fonctionnaire, ton casier judiciaire doit être vide…

Enfin, même Diams le dit sur Cantat : "il y a comme un goût d'attentat, comme un goût de Bertrant Cantat " :icon_up::doigt::warez:

Ni Diam's ni l'Etat ne sont des références pour moi. L'Etat est une entité bien trop grande et impersonnelle pour qu'on puisse en faire référence en matières de valeurs. Le système des casiers judiciaires est une simplification managériale (il serait trop compliqué de contrôler les "bons" et les "méchants").

Mais revenons donc à mon "raisonnement", que je qualifierais plutot de valeur voire de croyance. Celui-ci, à défaut de provenir de l'ETat, je pense plutot que c'est un mode de pensée humaniste, voir religieux (à qui on doit la démocratie d'aujourd'hui, donc il y a quand même un lien). Ca parait bien pédant, mais lis la suite

Si je résume donc ton raisonnement à toi, cela consisterais à dire que tout homme qui commet une faute demeure tout le reste de sa vie un fautif. Autrement dit, tu ne crois pas en la possibilité de l'homme à s'améliorer? Et tu ne crois pas non plus au pardon?

Désolé, mais ca, je ne peux pas ! Si l'homme est incapable de se rependre, alors autant réinstaurer la peine de mort. On ne gardera que les gentils, et les 3-4 personnes qui resteront s'amuseront bien… Je sais j'éxagère beaucoup, mais c'est un peu comme ça que je le ressens.

Mon raisonnement est peut être d'une grande naïveté, mais honnetement je vois pas à quoi ca sert de vivre sinon!

Edit pour Ash : Honnetement j'ai vraimment pris ta remarque comme de la provoc, s'il ne fallait pas, je m'en excuse. (et j'assume completement écouter Noir Désir)

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Si je résume donc ton raisonnement à toi, cela consisterais à dire que tout homme qui commet une faute demeure tout le reste de sa vie un fautif. Autrement dit, tu ne crois pas en la possibilité de l'homme à s'améliorer? Et tu ne crois pas non plus au pardon?

Là n'est pas la question. Tu ne peux pas demander aux gens autour de faire comme si de rien n'était.

Il est tout à fait normal, et souvent sain, que la société réprime les actes passés (ou actuels) d'un individu.

Cantat aura cet image d'homme violent pour un long moment encore. That's life !

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Là n'est pas la question. Tu ne peux pas demander aux gens autour de faire comme si de rien n'était.

Il est tout à fait normal, et souvent sain, que la société réprime les actes passés (ou actuels) d'un individu.

Cantat aura cet image d'homme violent pour un long moment encore. That's life !

Non je pense vraimment que là est toute la question…

Cependant je te rejoins aussi dans ton idée: il est certain que la grande majorité des gens continuerons de penser que Bertrand Cantat est un truand, mais pas pour les mêmes raisons que toi.

D'une part parce que la majorité des gens s'en foutent et n'ont jamais réflechi à la question et se sont laissés guidés par les médias qui ont ainsi formaté leur "opinion".

Par ailleurs, il est aussi très vrai qu'il est bien plus facile de rejetter et de condamner ce genre d'acte plutot que de les "pardonner" (ce qui n'est pas égal à "faire comme si de rien était" à mon sens, il s'agit d'un acte beaucoup plus profond, mais il est vrai que on ne peut pas vraimment parler de pardon quand il ne s'agit pas d'une relation proche avec la personne).

Et de plus si tous les actes étaient pardonnés publiquement par la société, l'effet dissuasif serait atténué.

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Là n'est pas la question. Tu ne peux pas demander aux gens autour de faire comme si de rien n'était.

Encore faut-il que les gens autour ait une quelconque idée de la nature exacte des faits (c'est presque le cas ici, c'est de l'être ailleurs).

Il est tout à fait normal, et souvent sain, que la société réprime les actes passés (ou actuels) d'un individu.

Les actes ? Non, les crimes, les agressions doivent être réprimés.

Cantat aura cet image d'homme violent pour un long moment encore. That's life !

Pas pour tout le monde.

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Ni Diam's ni l'Etat ne sont des références pour moi. L'Etat est une entité bien trop grande et impersonnelle pour qu'on puisse en faire référence en matières de valeurs. Le système des casiers judiciaires est une simplification managériale (il serait trop compliqué de contrôler les "bons" et les "méchants").

Une simplification managériale ! C'est surtout un moyen rationel de limiter les risques et de récompenser ceux qui ne se sont jamais écarté du Code Pénal.

Mais revenons donc à mon "raisonnement", que je qualifierais plutot de valeur voire de croyance. Celui-ci, à défaut de provenir de l'ETat, je pense plutot que c'est un mode de pensée humaniste, voir religieux (à qui on doit la démocratie d'aujourd'hui, donc il y a quand même un lien). Ca parait bien pédant, mais lis la suite

Je comprend ce que tu veux dire. En fait tu transpose la notion religieuse (que je trouve très belle d'ailleur) de rédemption et plus généralement du pardon. Dans ce concept, suite à la confession le pardon ne vient que de Dieu et pas de la communauté mondiale des humains, il s'agit de quelque chose de purement spirituel.

Et j'aimerais savoir, en quoi "la démocratie d'aujourd'hui" vient de cela. (je présume qu'il y aura matière à rigoler)

Si je résume donc ton raisonnement à toi, cela consisterais à dire que tout homme qui commet une faute demeure tout le reste de sa vie un fautif. Autrement dit, tu ne crois pas en la possibilité de l'homme à s'améliorer? Et tu ne crois pas non plus au pardon?

Oui l'homme qui commet une faute est fautif toute sa vie. D'ailleurs selon la conception catholique, qui visiblement est celle qui prévaut dans ton raisonnement (et c'est toutafais louable de mon point de vue), toutes les personnes sont dans le péché.

Ainsi, la faute perdure, ce qui ne veut pas dire que le pardon est impossible. En fait le pardon vient des choix personnels que chacun d'entre nous veulent bien faire. De fait si tu veux pardonner à Cantat, tu le peux, mais si tu peux inciter les autres à en faire autant, tu ne peux pas contester leur volonté de ne pas pardonner.

Pourquoi ? Eh bien parce qu'on est dans un domaine ou il n'y a pas véritablement de raison, en ce sens que rien ne prouve que Cantat ne recommencera pas et rien ne prouve qu'il n'est pas violent, il y a pas d'argument logique dans le pardon, c'est l'affect et le coeur qui décident.

Désolé, mais ca, je ne peux pas ! Si l'homme est incapable de se rependre, alors autant réinstaurer la peine de mort. On ne gardera que les gentils, et les 3-4 personnes qui resteront s'amuseront bien… Je sais j'éxagère beaucoup, mais c'est un peu comme ça que je le ressens.

Mon raisonnement est peut être d'une grande naïveté, mais honnetement je vois pas à quoi ca sert de vivre sinon!

Intéressant tu pars du fait que parce que je trouve normal que des gens ne pardonnent pas à Cantat et aimeraient qu'il fasse sa peine complètement, je pense que l'homme est incapable de se rependre.

C'est pas du tout ça, si Cantat peut se racheter en partie en ne fautant plus, cela ne le dispense en rien que sa faute le suive. En fait ta vision nage dans l'esprit actuel de déresponsabilisation totale, eh bien non dans le réel tu fais une faute eh bien elle te poursuit, c'est con mais c'est comme ça.

Et la vision catholique dont tu pense qu'elle alimente ta vision des choses, ne le fait pas en réalité. Parce que (je le répète) le pardon suivant la confession, n'est un pardon qui ne vient que de Dieu. D'ailleur sous l'inquisition ceux qui confessaient leurs péchés, n'étaient nullement dispensés du bûcher (ils revêtaient juste une toque différente).

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Une simplification managériale ! C'est surtout un moyen rationel de limiter les risques et de récompenser ceux qui ne se sont jamais écarté du Code Pénal.

Ce qui revient à peu près au même… (l'idée est là)

Je comprend ce que tu veux dire. En fait tu transpose la notion religieuse (que je trouve très belle d'ailleur) de rédemption et plus généralement du pardon. Dans ce concept, suite à la confession le pardon ne vient que de Dieu et pas de la communauté mondiale des humains, il s'agit de quelque chose de purement spirituel.
Et j'aimerais savoir, en quoi "la démocratie d'aujourd'hui" vient de cela. (je présume qu'il y aura matière à rigoler)

Humanistes = Les lumières --> révolution --> début de démocratie

Christiannisme et humanisme sont très proches pour moi.

Oui l'homme qui commet une faute est fautif toute sa vie. D'ailleurs selon la conception catholique, qui visiblement est celle qui prévaut dans ton raisonnement (et c'est toutafais louable de mon point de vue), toutes les personnes sont dans le péché.

Ainsi, la faute perdure, ce qui ne veut pas dire que le pardon est impossible. En fait le pardon vient des choix personnels que chacun d'entre nous veulent bien faire. De fait si tu veux pardonner à Cantat, tu le peux, mais si tu peux inciter les autres à en faire autant, tu ne peux pas contester leur volonté de ne pas pardonner.

Je n'oblige personne à pardonner Cantat, j'essaye juste de modérer un peu son jugement!

Quant au concept même de pardon, oui la faute perdure, mais c'est un acte dhumilité d'admettre cette faute est de ne pas en tenir rigueur à cette personne, considérant que soi-même on a beaUcoup de péché sur la conscience.

Pourquoi ? Eh bien parce qu'on est dans un domaine ou il n'y a pas véritablement de raison, en ce sens que rien ne prouve que Cantat ne recommencera pas et rien ne prouve qu'il n'est pas violent, il y a pas d'argument logique dans le pardon, c'est l'affect et le coeur qui décident.

Et rien ne prouve non plus que c'est un truand acharné qui va recommencer (c'est en cela que je parlait de "présomption d'innocence")

Tant qu'il n'y a pas de recidive on n'en sait rien!

Sinon je suis d'accord, le pardon est irrationnel, ce n'est qu'un espoir : celui que l'Humanité est bonne par nature.

Irrationnel, mais qui vaut le coup d'être cru je pense.

Intéressant tu pars du fait que parce que je trouve normal que des gens ne pardonnent pas à Cantat et aimeraient qu'il fasse sa peine complètement, je pense que l'homme est incapable de se rependre.

C'est pas du tout ça, si Cantat peut se racheter en partie en ne fautant plus, cela ne le dispense en rien que sa faute le suive. En fait ta vision nage dans l'esprit actuel de déresponsabilisation totale, eh bien non dans le réel tu fais une faute eh bien elle te poursuit, c'est con mais c'est comme ça.

Je te posait simplement la question.

En ce qui concerne ma "vision de déresponsabilisation totale" (à croire que j'hallucine), relis mes premiers messages.

Bon allez je suis sympa je te le redis : je n'excuse pas Cantat, il est coupable c'est clair et net MAIS rien ne prouve qu'il est violent par nature (et rien ne prouve l'inverse non plus)

Et la vision catholique dont tu pense qu'elle alimente ta vision des choses, ne le fait pas en réalité. Parce que (je le répète) le pardon suivant la confession, n'est un pardon qui ne vient que de Dieu. D'ailleur sous l'inquisition ceux qui confessaient leurs péchés, n'étaient nullement dispensés du bûcher (ils revêtaient juste une toque différente).

Ca c'est la vision théorique et traditionnelle du dogme de l'Eglise. Un peu obsolète à mon goût.

Pour moi, le pardon est avant tout entre 2 personnes, c'est bien plus intéresssant après tout non?

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Sinon je suis d'accord, le pardon est irrationnel, ce n'est qu'un espoir : celui que l'Humanité est bonne par nature.

Irrationnel, mais qui vaut le coup d'être cru je pense.

Tu prêches le mythe du Bon Cantat ?

Ca c'est la vision théorique et traditionnelle du dogme de l'Eglise. Un peu obsolète à mon goût.

Pour moi, le pardon est avant tout entre 2 personnes, c'est bien plus intéresssant après tout non?

Oui et de fait, tu lui pardonnes. et pour reprendre Wallace :

En fait le pardon vient des choix personnels que chacun d'entre nous veulent bien faire. De fait si tu veux pardonner à Cantat, tu le peux, mais si tu peux inciter les autres à en faire autant, tu ne peux pas contester leur volonté de ne pas pardonner.

De toute manière, Wallace se plaçait sur un plan théologique. Ta réponse est légèrement creuse, sans offense.

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Oui l'homme qui commet une faute est fautif toute sa vie.

Pas d'accord avec cette affirmation.

Il est possible de solder une partie de l'ardoise par la justice humaine, le reste se fait autrement…

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Ce que je lis sur ce fil concernant la personnalité de Bertrand Cantat me fait penser qu'on a complètement oublié les faits réels. Il était sous médoc, avec de l'alcool (mélange explosif), a collé des baffes à sa femme, la différence de force naturelle entre homme et femme a fait le reste.

Ensuite, il ne lui a été porté secours qu'au petit matin, plusieurs heures après qu'elle se soit évanouie, Cantat et le frère de celle-ci n'ayant pas jugé bon d'appeler un médecin tout de suite.

Il ne s'agit pas d'un assassinat prémédité.

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Ce que je lis sur ce fil concernant la personnalité de Bertrand Cantat me fait penser qu'on a complètement oublié les faits réels. Il était sous médoc, avec de l'alcool (mélange explosif), a collé des baffes à sa femme, la différence de force naturelle entre homme et femme a fait le reste.

Ensuite, il ne lui a été porté secours qu'au petit matin, plusieurs heures après qu'elle se soit évanouie, Cantat et le frère de celle-ci n'ayant pas jugé bon d'appeler un médecin tout de suite.

Il ne s'agit pas d'un assassinat prémédité.

Merci pour ces précisions :icon_up:

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Pas d'accord avec cette affirmation.

Il est possible de solder une partie de l'ardoise par la justice humaine, le reste se fait autrement…

Non la faute demeure, à moins de retourner dans le passé pour l'annuler.

Ce qui est amusant, c'est ce concept qui fait de la faute une créance, créance que l'on pourrait recouvrir en faisant de bonnes actions.

La faute peut être indemnisée mais pas réparée, à moins de souscrire à une philosophie selon laquelle la faute serait effectivement une créance, et qu'il faut laisser sa chance au fautif pour qu'il se rattrape et après qu'il se soit rattrapé, interdire à quiconque de rapeller que cette faute à bien été commise. Tu peux souscrire à cette philosophie, mais dire que l'homme qui a fauté pourrait ne plus être fautif, c'est imposer cette philosophie (ou cette moral) aux autres.

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