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Séparation de la Belgique


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Ce n'est en tout cas pas une surprise. Mais cela rappelle à quel point gauchisme et nationalisme ont partie liée.

Exact. De même que libertarianisme et gauchisme ont des points communs, si on base cette comparaison sur les propos et actes de certains représentants de ce premier courant.

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Cela vaut alors pour le libéralisme en général.

Exact. Ce n'est pas à toi que j'apprendrai que le libéralisme se constitue en gros d'une aile prog et d'une aile plus conservatrice (à laquelle j'appartiens).

De manière générale, je reproche (parmi d'autres griefs) à une certaine aile gaucho-libertarienne de rejoindre certains représentants des "nouveaux mouvements sociaux" dans le refus très soixante-huitard de toute autorité (les pouvoirs publics étant mauvais par principe), un certain mépris pour le réformisme ainsi qu'en pratiquant un attachement à un libéralisme culturel excessif.

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De manière générale, je reproche (parmi d'autres griefs) à une certaine aile gaucho-libertarienne de rejoindre certains représentants des "nouveaux mouvements sociaux" dans le refus très soixante-huitard de toute autorité (les pouvoirs publics étant mauvais par principe), un certain mépris pour le réformisme ainsi qu'en pratiquant un attachement à un libéralisme culturel excessif.

Les pouvoirs publics sont en effet mauvais jusqu'à preuve du contraire pour un libertarien (quelle que soit "aile").

Quant au palais, il n'a pas été du côté des libéraux (au sens fort du terme) mais s'est plutôt allié à ceux qui permettaient de pérenniser son pouvoir*, c'est à dire les démagogues de tout poil et de tout crin.

*Exception faite de l'épisode de Baudoin refusant de signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement.

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A mon sens, plus le roi a de pouvoirs, plus il gène le pouvoir politique. Donc objectivement l'existence de la monarchie est une bonne chose, peu importe si on la trouve sympa ou pas.

Je me demande bien sinon qui sont les libéraux "au sens fort du terme" auxquels tu penses.

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Les pouvoirs publics ne sont pas mauvais par principe, ils sont illégitimes, ce qui est totalement différent.

Sinon, en effet il faudrait donner bien plus de pouvoirs au Roi. A noter que les articles de la constitution le concernant n'ont presque jamais été modifiés depuis 1831, mais que la tradition évolue avec le temps (et donc que les différents rois sont en partie responsables de leur propre perte de pouvoir).

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dans le refus très soixante-huitard de toute autorité (les pouvoirs publics étant mauvais par principe)

Le refus de toute autorité conduit généralement, au contraire, à asseoir et étendre l'emprise des pouvoirs publics. C'est l'aporie de l'anarchisme collectiviste (partagée par un certain libéralisme historique).

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Le refus de l'autorité familiale, morale, religieuse, etc. conduit à isoler les individus de leurs racines sociales, à les isoler, de sorte qu'ils se retrouvent dé-solés (au sens arendtien du terme) et en attente d'un maître : l'Etat tout-puissant.

Je ne suis pas loin de penser que c'est à cela que conduit un certain libertarianisme.

En outre, de même qu'on met à terre toute forme d'autorité, toute valeur ethique/morale est également balayée: bref, on est en plein relativisme, "tout se vaut".

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Je ne suis pas loin de penser que c'est à cela que conduit un certain libertarianisme.

En outre, de même qu'on met à terre toute forme d'autorité, toute valeur ethique/morale est également balayée: bref, on est en plein relativisme, "tout se vaut".

Un certain libertarianisme, oui - mais encore une fois, cela vaut plus généralement pour un certain libéralisme. Cf. les libéraux en Belgique, en Espagne et en Amérique latine, qui ont posé les jalons de la social-démocratie.

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A mon sens, plus le roi a de pouvoirs, plus il gène le pouvoir politique. Donc objectivement l'existence de la monarchie est une bonne chose, peu importe si on la trouve sympa ou pas.

Je me demande bien sinon qui sont les libéraux "au sens fort du terme" auxquels tu penses.

Je voulais éviter qu'on fasse l'équation = MR et VLD (ou PRL, PVV etc)

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Un certain libertarianisme, oui - mais encore une fois, cela vaut plus généralement pour un certain libéralisme. Cf. les libéraux en Belgique, en Espagne et en Amérique latine, qui ont posé les jalons de la social-démocratie.

Comme écrivait Chateaubriand: "La liberté est soeur de la religion".

Montesquieu puis Tocqueville avaient observé en leur temps que la religion était l'un des éléments fondamentaux de stabilité de la morale publique.

Je pense néanmoins que ce constat est un peu dépassé; mais par quoi remplacer la religion ? Par une religion citoyenne :icon_up: ?

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Comme écrivait Chateaubriand: "La liberté est soeur de la religion".

Montesquieu puis Tocqueville avaient observé en leur temps que la religion était l'un des éléments fondamentaux de stabilité de la morale publique.

Je pense néanmoins que ce constat est un peu dépassé; mais par quoi remplacer la religion ? Par une religion citoyenne :icon_up: ?

La "religion citoyenne" (qu'on l'appelle civile, séculière, etc.) s'est précisément imposée dans nos sociétés "grâce" au concours des libéraux, qui ont ainsi ouvert la voie aux horreurs qui ont suivi.

Livre chaudement recommandé :

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La "religion citoyenne" (qu'on l'appelle civile, séculière, etc.) s'est précisément imposée dans nos sociétés "grâce" au concours des libéraux, qui ont ainsi ouvert la voie aux horreurs qui ont suivi.

Livre chaudement recommandé :

Je te remercie de cette référence, curieusement je ne connaissais ni l'auteur (historien du nazisme) ni le livre.

Hervé Hasquin avait écrit un jour que la Révolution française avait eu deux enfants, jumeaux tout en étant antagonistes, s'appelant socialisme et libéralisme.

Il est certain que les deux courants de pensée ont leurs origines dans la pensée des Lumières, avec tout ce que cela implique de sécularisation et de "volontarisme" prométhéen.

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Je te remercie de cette référence, curieusement je ne connaissais ni l'auteur (historien du nazisme) ni le livre.

Hervé Hasquin avait écrit un jour que la Révolution française avait eu deux enfants, jumeaux tout en étant antagonistes, s'appelant socialisme et libéralisme.

Il est certain que les deux courants de pensée ont leurs origines dans la pensée des Lumières, avec tout ce que cela implique de sécularisation et de "volontarisme" prométhéen.

C'est marrant ça, donc en fait je me fais incendier parce que je relève un truc qu'a également écrit le Frère Hasquin ? Il n'y a pas de justice !

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  • 5 months later...
Belgique: les Flamands écornent des droits linguistiques des francophones

Le Premier ministre Yves Leterme devant le président du Parlement Herman Van Rompuy le 8 mai 208 à Bruxelles

Les partis flamands ont tordu le bras aux francophones dans la nuit de jeudi à vendredi avec la mise à l'ordre du jour du Parlement belge d'un texte qui écorne leurs droits linguistiques, menaçant de relancer la crise qui avait fait craindre l'éclatement de la Belgique en 2007.

Après des heures de débat et de bataille de procédure, qui n'ont réussi qu'à retarder une issue attendue par les observateurs depuis plusieurs jours, les partis flamands de la Chambre fédérale des députés ont voté vers 02H15 (0H15 GMT) pour inclure à son ordre du jour la proposition controversée de scinder le seul arrondissement électoral bilingue du pays, l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit "BHV".

Automatiquement majoritaires au Parlement puisqu'ils représentent 60% de la population belge, les députés flamands, unanimes à réclamer "l'homogénéité linguistique" de la Flandre, étaient assurés de pouvoir ajouter ce point à l'agenda dès lors que le vote avait lieu.

Malgré les avertissements des francophones qui avaient prévenu qu'ils prendraient ce vote comme une nouvelle "gifle" - après un premier vote en commission en novembre dernier - les Flamands ont fini par passer à l'acte. Immédiatement après le vote, les francophones ont déposé des amendements sur ce projet de scission à examiner par le Conseil d'Etat, entraînant la suspension des travaux du Parlement jusqu'au 16 mai.

Pour freiner plus durablement le projet, les francophones pourraient lancer dès vendredi une procédure dite du "conflit d'intérêt" devant le parlement de la région de Bruxelles. Une telle action gèlerait le parcours législatif de la proposition controversée durant 120 jours. Les députés francophones jugent la scission de BHV inacceptable car, si elle était effectivement adoptée, elle enlèverait aux plus de 100.000 francophones vivant dans la périphérie flamande autour de Bruxelles le droit de voter pour des candidats francophones se présentant dans la capitale.

Ils réclament que le litige soit réglé, comme M. Leterme l'avait promis en mars, lors d'une négociation plus large sur l'organisation de l'Etat d'ici la mi-juillet, ce qui leur permettrait, espèrent-ils, d'obtenir des "compensations". M. Leterme a réitéré cet engagement jeudi. "Il est nécessaire de trouver une solution pour lever cette hypothèque qui pèse sur les relations entre les deux grandes communautés du pays", a-t-il affirmé à la tribune de la Chambre.

Mais le Premier ministre flamand n'est pas allé jusqu'à demander aux membres de son propre parti de reporter de quelques semaines l'examen d'un texte qui risque pourtant de rompre le peu de confiance restant encore entre francophones et néerlandophones de son gouvernement.

Le leader socialiste francophone Elio Di Rupo a dénoncé cette attitude ambivalente du Premier ministre et de nombreux flamands. "Aujourd'hui, on entre dans une rupture. On ne peut pas à la fois se mettre dans une logique de dialogue et d'affrontement," a-t-il déclaré.

Pressée par une puissante extrême droite indépendantiste, les partis flamands réclament eux depuis des années, avec une fermeté croissante, la scission de "BHV", une "anomalie" selon eux puisque l'arrondissement regroupe Bruxelles, ville majoritairement francophone enclavée en Flandre, et 35 majoritairement néerlandophones de sa périphérie.

"Toute modification doit s'opérer en concertation (…), mais nous n'allons jamais rompre l'unité flamande: la scission de BHV est inévitable", a ainsi prévenu Bart Tomelein, chef de groupe des libéraux flamands.

Les francophones ne devraient cependant pas claquer la porte du gouvernement dans l'immédiat, selon les analystes, la convocation d'élections anticipées paraissant risquée pour des partis qui se sont querellés sur des questions perçues par la population comme byzantines depuis les législatives de juin 2007.

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Lapsus devenu classique :doigt:

Ce n'est effectivement pas la première fois que cette confusion vient sous ma plume :icon_up:

C'est sans doute lié à des lointains souvenirs, lorsqu'à l'automne 2004 Verhofstadt devait trouver une solution tant à l'implantation de DHL à Zaventem qu'au sort de BHV.

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  • 2 months later...

Ô surprise…

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/a…on-au-Roi.dhtml

Le Premier ministre Yves Leterme est en chemin pour se rendre chez le Roi, auquel il pourrait remettre sa démission, a-t-on appris lundi soir. L'information est confirmée par le porte-parole de M. Leterme.

EDIT :

http://www.lalibre.be/actu/belgique/articl…-demission.html

Le Premier ministre Yves Leterme doit se rendre chez le Roi, auquel il pourrait remettre sa démission, a-t-on appris lundi soir. L'information est confirmée par le porte-parole de M. Leterme. Le roi Albert II, chef de l'Etat, peut soit accepter la démission du chef du gouvernement, arrivé au pouvoir fin mars, la refuser ou encore la laisser en suspens quelques jours, le temps d'évaluer la situation politique. Ce jeudi, Yves Leterme avait fait l'aveu du non-respect de la date du 15 juillet pour régler l'épineuse question de la réforme de l'Etat. Ce week-end, le Premier avait pourtant mené à bien le volet socio-économique des négociations gouvernementales.

Le vice-premier ministre et président du MR, Didier Reynders, s'est dit désolé, lundi soir, de la décision d'Yves Leterme de remettre la démission du gouvernement au Roi. "Je suis désolé que tout le travail socio-économique qui avait été engrangé soit mis en péril. On verra maintenant ce qu'il a moyen de faire pour mettre malgré tout en oeuvre les décisions, mais sans gouvernement ce ne sera pas facile.C'est d'autant plus regrettable que les francophones avaient accepté de souscrire à un nouveau dialogue de Communauté à Communauté que j'avais moi-même accepté de présider avec le ministre-président flamand Kris Peeters et que les francophones ont fait tous les efforts nécessaires pour permettre le redémarrage les négociations communautaires", a-t-il déclaré.

M. Reynders a encore précisé qu'Yves Leterme l'avait averti qu'il allait remettre la démission du gouvernement. "J'ai d'abord prévenu les ministres et secrétaires d'Etat MR ainsi que le président du Sénat. J'ai aussi convoqué une réunion de l'intergroupe parlementaire du MR ce mardi à 10h30 et je réunirai les représentants des partis francophones dans l'après-midi", a-t-il encore ajouté.

http://www.lalibre.be/breaking_news_detail…&source=afp

Belgique: Leterme propose la démission de son gouvernement au roi

Mis en ligne le 15/07/2008 à 00:01

BRUXELLES (AFP)

Le Premier ministre belge Yves Leterme a proposé lundi soir la démission de son gouvernement au roi Albert II après l'échec de sa tentative d'arracher un accord sur une réforme des institutions belges, a indiqué à l'AFP une source proche des milieux gouvernementaux.

"Il va présenter la démission du gouvernement", a indiqué cette source sous le couvert de l'annoymat.

"C'est le constat d'un blocage complet sur les questions communautaires, combiné au fait que le gouvernement ne sera pas capable de présenter un accord sur une réforme de l'Etat le 15 juillet" comme il s'y était engagé, a ajouté cette source.

M. Leterme "est chez le roi", a confirmé vers 23H30 un des porte-parole du Premier ministre, Jérôme Hardy, sans donner plus de détails.

Un communiqué du Palais était attendu à l'issue rencontre, qui se déroule traditionnellement à huis clos.

Le roi Albert II, chef de l'Etat, peut soit accepter la démission du chef du gouvernement, arrivé au pouvoir fin mars, la refuser ou encore la laisser en suspens quelques jours, le temps d'évaluer la situation politique.

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Un ami qui travaille pour la région Bruxelles-capitale m'avait prévenu des problèmes dont il avait de bons échos de la part de Maingain mais là… Les annonces que j'ai depuis peu d'après certaines sources perso et d'après les médias sont très très peu enjoleuses.

Les flamands sont prêts à faire blocage sur les propositions des francophones car les francophones souhaitent laisser l'affaire en plan avec quelques propositions bancales pour ne pas amener un re-vote.

Si on retournait à un système national ça ferait du bien au pays… Beaucoup de bien.

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Si des Français lisent ceci (mais je ne le leur recommanderais pas), réforme de l'État signifie ici trouver tous les moyens possible de le faire enfler encore plus, le plus simple étant d'agiter le chiffon rouge communautaire pour justifier des "financements". Illustration concrète: le nombre de fonctionnaires AUGMENTE en Flandres.

Sad but true

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