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Forces de l'ordre et peur de l'embrasement ?


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Depuis des années, la crainte de la bavure, de l'accident, paralyse les forces de l'ordre face aux "violences urbaines" : voitures, bus, magasins, on laisse brûler et on compte les points pour le nouvel-an. Mais là, ça va beaucoup plus loin : c'est de la vrai guérilla urbaine : armes à feu, cocktails Molotov, bazooka à mitraille bricolé, etc, le tout en visant explicitement les forces de l'ordre.

un petit aperçu dans cet article

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2007/12/01/01006-20071201ARTFIG00075-cette-fois-les-armes-ont-parle.php

Lors des émeutes de Villers-le-Bel, on a frôlé le pire :

Hélène, 25 ans, gardien de la Paix, a retenu le geste d’un collègue qui voulait utiliser son arme de service.

LE FIGARO. – Pouvez-vous décrire ce lundi noir pour les forces de l’ordre ?

Hélène – Vers 18 h 30, nous avons reçu l’instruction de porter secours à des collègues qui se faisaient caillasser et recevaient des cocktails Molotov dans la cité. À une vingtaine, nous courrions avec nos casques et boucliers. On avait reçu l’autorisation de tirer au flashball et au lance-grenades, j’avais une lampe torche, je tentais d’éclairer les cibles.

Où étaient les émeutiers ?

Plusieurs dizaines étaient à une quinzaine de mètres à peine quand deux grenades lacrymogènes les ont dispersés. Soudain, j’ai entendu claquer des détonations. Quatre de mes collègues se sont écroulés en même temps. Je me suis retrouvée seule et j’ai récupéré un bouclier pour ne pas devenir une cible. Nous avons reculé pour protéger nos blessés. Peu après, un tireur embusqué dans un buisson, peut-être le même, nous a tirés comme des lapins tandis que le déluge de projectiles continuait. Les voyous voulaient vraiment tuer un flic…

Le pire a alors été évité…

Certainement. À l’angle d’un mur, un inconnu nous tire dessus avec un fusil à pompe. Je vois alors un collègue, un colosse touché aux jambes par une rafale de plombs, baisser son bouclier et dégainer son pistolet. Puis, il a mis en joue le tireur quand ce dernier rechargeait son calibre.

Même s'il était en état de légitime défense, je lui ai crié "Range ton arme et protège-nous avec le bouclier !" J'ai tout de suite pensé que s'il avait fait usage de son pistolet automatique, cela aurait été la catastrophe. Un mort, pour ne pas dire un martyr, aurait provoqué un embrasement dans les cités. Le type a donc tiré à nouveau et j'ai été atteinte par six plombs dans les jambes. Mes jambières étaient criblées d'impacts. J'ai mal et risque de me faire opérer à nouveau. J'ai juste l'impression d'avoir fait mon métier.

http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/01/01001-20071201ARTFIG00122-une-policiere-jai-evite-le-pire-a-villiers-le-bel-.php

Bravo pour le sang-froid et le professionnalisme.

Mais, si cela avait mal tourné, je n'aurai pas voulu être à la place de celui qui aurait été expliquer à la veuve de policier qu'il ne s'était pas défendu et était mort pour éviter un embrasement des banlieues :icon_up:. On se demande à quoi servent les armes dont sont dotés les forces de l'ordre : si même dans un cas aussi clair de menace immédiate et identifiée, on ne fait pas usage de son arme, autant ne pas en avoir, cela évitera les accidents…

Cela m'intéresserait de savoir ce qu'en pense Harald : est-ce un sentiment partagé parmi les forces de l'ordre, d'éviter à TOUT prix l'accident qui embraserait les banlieues, ou est-ce une pression "d'en haut" ? Jusqu'à tirera-t-on sur la corde avant qu'elle ne rompe ?

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En premier lieu, je salue le professionalisme d'Hélène qui a su par son sang-froid éviter le pire, tant pour le climat social que pour le collègue qui aurait à coup sûr été désigné comme bouc émissaire. Au passage, j'en profite pour souligner que la féminisation de la profession est un bien.

Le problème est loin d'être simple.

Il ne faut pas perdre de vue que la France est un pays qui donne à une certaine catégorie de fonctionnaires un outil tout en leur déniant le droit de s'en servir. Les une des journaux ont suffisamment rapporté de faits de légitime défense non reconnue, alors que les fonctionnaires avaient réellement risqué leur vie, pour ne pas avoir à m'étaler sur le sujet. Essayez d'imaginer l'impact qu'aurait pu avoir ce fait divers sur la population au regard de ce qui s'est passé à la gare du Nord où des citoyens lambda ont pris le parti d'un individu interpellé le plus normalement du monde, sans blessure d'aucune sorte.

Au delà de l'image de marque négative auprès de la population, il y a aussi et ce n'est pas négligeable la peur panique en haut lieu de l'incident qui mette le feu aux poudres. Vous me parlez de paix sociale, mais ces événements sont, toute proportions gardées, presque négligeables en regard de ce que les communes, les départements, les régions et même l'état font depuis 20/30 ans. Si je devais faire le compte de voyages aux USA, Canada, Brésil, etc offerts aux lascars pour que les vacances se passent sans accrocs, si l'on devait faire le compte des cartes de transport annuelles quasiment offertes, des loyers impayés garantis par les collectivités, etc. Le total serait tout bonnement astronomique. Et ces messieurs font la fine bouche, ils réclament (exigent devrais-je dire) des équipements et lorsqu'ils ne leur plaisent pas, ils les crâment.

Le grand tournant s'est opéré au milieu des années 70 lorsqu'il a été décidé de moderniser la police. Adieu la police de papa composée essentiellement d'îlotiers qui étaient affectés à un secteur précis qu'ils connaissaient à fond. On s'est orienté vers une police de résolution consistant à identifier les problèmes pour tenter ensuite d'y apporter une réponse. On est passé à une police de patrouille véhiculée intervenant sur appels, laissant le pavé pratiquement libre. Le reste est venu tout seul, lentement. En fait, en ce qui me concerne, je reste persuadé que l'idée directrice derrière tout cela était une manière de bordel ambiant qu'il fallait contenir pour ne pas qu'il s'étende mais qu'il ne convenait pas d'éradiquer pour justifier de l'existence de l'Etat et de ses actions. Ensuite, chaque nouveau promu au maroquin de l'Intérieur y est allé de sa petite pierre pour laisser une trace de son passage, quitte à foutre en l'air ce qui avait été esquissé quelques années auparavant, ne laissant ainsi aucune chance aux projets de porter leurs fruits, ou pas, si le temps avait été laissé au temps.

Le problème vient de ce qu'il n'y a pas d'expertise. Or pour cela il faut des gens sur le terrain qui puissent faire remonter l'information. Ce n'est pas pour rien si la majeure partie des pays anglo-saxons ont opté pour une police en tenue territorialisée, de proximité. En parallèle des unités spécialisées existent pour les interventions plus techniques. Ce n'est pas pour rien si la police londonienne embauche des agents d'origine pakistanaise par exemple pour travailler dans les quartiers où vit cette minorité. Ce n'est pas pour rien si la police de Montréal encourage ses agents à aprendre les langues parlées par les minorités des quartiers où ils travaillent. Ce sont des atouts importants qui permettent à la fois à l'institution d'être mieux acceptée.

En outre, il faut bien comprendre qu'une administration aussi centralisée que peut l'être la police nationale ne peut apporter de réponse spécifique à chaque situation locale. Et cette lourde tendance ne va pas en s'atténuant du simple fait que le thème sécuritaire a pris une part prépondérante dans le discours politique. La remunicipalisation de la police n'est donc pas pour demain, d'autant que les syndicats de police y sont farouchement opposés. Pourtant, comment imaginer qu'un maire si il était responsable de la sécurité sur le territoire de sa commune puisse laisser pourrir la situation à un tel point ?

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Si je devais faire le compte de voyages aux USA, Canada, Brésil, etc offerts aux lascars pour que les vacances se passent sans accrocs, si l'on devait faire le compte des cartes de transport annuelles quasiment offertes, des loyers impayés garantis par les collectivités, etc. Le total serait tout bonnement astronomique. Et ces messieurs font la fine bouche, ils réclament (exigent devrais-je dire) des équipements et lorsqu'ils ne leur plaisent pas, ils les crâment.

Je suis sur le cul là. Les collectivités offrent des voyages ?

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Je suis sur le cul là. Les collectivités offrent des voyages ?

Bien sûr. C'est présenté comme une sorte de colo ou de stages linguistiques pour ados (15/25 ans!) encadrés par de gentils monos. Ceci dit, je suis mauvaise langue, les collectivités n'offrent pas, elles prennent à leur charge la grande majorité des coûts, les familles paient une sorte de ticket modérateur calculé grâce au quotient familial. 15 jours tout compris pour 200€, ça le fait, non ?

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En premier lieu, je salue le professionalisme d'Hélène qui a su par son sang-froid éviter le pire, tant pour le climat social que pour le collègue qui aurait à coup sûr été désigné comme bouc émissaire.

Le pire aurait plutôt été sa mort ou celle du policier prêt à dégainer.

Désolé mais ce n'est pas normal. C'est le monde à l'envers. Le contexte "social" n'est pas une excuse pour sacrifier sa vie.

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Invité jabial
Il ne faut pas perdre de vue que la France est un pays qui donne à une certaine catégorie de fonctionnaires un outil tout en leur déniant le droit de s'en servir. Les une des journaux ont suffisamment rapporté de faits de légitime défense non reconnue, alors que les fonctionnaires avaient réellement risqué leur vie, pour ne pas avoir à m'étaler sur le sujet. Essayez d'imaginer l'impact qu'aurait pu avoir ce fait divers sur la population au regard de ce qui s'est passé à la gare du Nord où des citoyens lambda ont pris le parti d'un individu interpellé le plus normalement du monde, sans blessure d'aucune sorte.

Pardonne moi Harald, mais je ne pense pas qu'il s'agisse de citoyens lambda.

Des citoyens lambda n'ont absolument pas le temps de prendre le parti d'une racaille. Ils vont et reviennent du boulot. Et de toute façon, ils votent pour plus de police, c'est pas pour approuver une caillera.

Les personnes dont il est question sont des racailles ordinaires qui traînent à la gare du nord, tout simplement. Ce ne sont pas nécessairement des délinquants au sens où ils vivraient du délit, mais ils s'identifient à eux.

Et je crois que les gars qu'on choppe à faire ce genre de trucs, eux, n'ont visiblement rien d'important à faire dans la vie, et qu'un service militaire leur ferai le plus grand bien.

Autant le service militaire est une mauvaise idée concernant des jeunes qui poursuivent activement des études ou ont un emploi, autant on pourrait tout à fait légitimement l'appliquer comme peine pour des gens qui ont tout le temps du monde pour troubler l'ordre public.

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Autant le service militaire est une mauvaise idée concernant des jeunes qui poursuivent activement des études ou ont un emploi, autant on pourrait tout à fait légitimement l'appliquer comme peine pour des gens qui ont tout le temps du monde pour troubler l'ordre public.

Ça c'est clair. Plutôt que ces conneries de service civique, on ferait mieux de rétablir le service militaire pour les "jeunes", ils y apprendraient des valeurs un peu plus saines que dans les cités.

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merci pour les militaires qui devront se les taper…

question pour Harald: comment vois-tu l'avenir ? (au niveau des banlieues / securite )

les visions catastrophistes sont-elles realistes ?

a t-on des exemples de precedents en matiere de decomposition urbaine, comme dans nos banlieues?

desole de te faire travailler plus…

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merci pour les militaires qui devront se les taper…

question pour Harald: comment vois-tu l'avenir ? (au niveau des banlieues / securite )

les visions catastrophistes sont-elles realistes ?

a t-on des exemples de precedents en matiere de decomposition urbaine, comme dans nos banlieues?

desole de te faire travailler plus…

Pour ce qui est des militaires ne t'en fait pas pour eux, la plupart disent ouvertement "laissez-les nous, quand on vous les rendra ils ne penseront qu'à une chose : se trouver un job décent et vivre avec bobonne".

Ce qu'ils ont tout à fait réussi avec les générations précédentes.

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Le pire aurait plutôt été sa mort ou celle du policier prêt à dégainer.

Désolé mais ce n'est pas normal. C'est le monde à l'envers. Le contexte "social" n'est pas une excuse pour sacrifier sa vie.

Toi tu vois ça ainsi pour une bonne et simple raison, c'est que ce n'est pas toi qui devra à nouveau te retrouver en face de ces types.

Pardonne moi Harald, mais je ne pense pas qu'il s'agisse de citoyens lambda.

Des citoyens lambda n'ont absolument pas le temps de prendre le parti d'une racaille. Ils vont et reviennent du boulot. Et de toute façon, ils votent pour plus de police, c'est pas pour approuver une caillera.

Relis les coupures de l'époque, essaie de retomber sur les témoignages et tu veras que l'affaire a débuté par une échauffourée initiée par des blaireaux moyens qui allaient ou revenaient du travail et trouvaient anormal qu'un type se fasse contrôler et embarquer. Pas de pot, le gars était africain et n'avait pas de papiers. Comme tout le monde le sait, la police étant raciste il fallait que le bon peuple réagisse. Ce n'est qu'ensuite que les lascars s'en sont mêlés, une belle opportunité, ça ne se loupe pas. Résultat des courses, à cause de 20/30 connards à la belle conscience des commerces ont été pillés.

question pour Harald: comment vois-tu l'avenir ? (au niveau des banlieues / securite )

les visions catastrophistes sont-elles realistes ?

a t-on des exemples de precedents en matiere de decomposition urbaine, comme dans nos banlieues?

desole de te faire travailler plus…

Paradoxalement, une bonne réforme visant à instaurer une police de proximité avait été mise en place sous Jospin en 1998. L'intuition que la solution anglo-saxonne était la meilleure fut prise par un socialiste et ruinée en 2002 par la droite qui l'a balayée.

Quitte à me répéter, la solution des banlieues passe d'abord par la résolution du problème de l'emploi. Tant qu'un jeune ne sera pas en mesure de mettre en balance une activité risquée mais qui rapporte un certain revenu mensuel (pas très élevé pour la plus grande majorité) avec une activité salariée normale qui ne l'exposera pas à divers risques, on n'en sortira pas.

Même une partie des sociologues de l'IHESI font ce constat:

Punir les pauvres, le degré zéro de la pensée gauchiste !

Frédéric Ocqueteau (octobre 2004)

A propos de « Punir les pauvres ; le nouveau gouvernement de l'insécurité sociale » Marseille, Agone, 2004, 351 p de Loïc Wacquant.

Certains essayistes éprouvent de temps à autre le besoin de jeter un pavé dans la mare, en plaçant une opinion dissonante dans le concert médiatico-politique de la prétendue union sacrée contre un « danger imaginaire », l'insécurité urbaine. Ce réflexe rebelle est bien sûr tout à fait salutaire vu l'apparent conformisme ambiant de la pensée française sur les objets de sécurité. Mais voilà, il y a plusieurs manières de s'y prendre : en argumentant ou en injuriant tous azimuts.

Le « vertueur » Loïc Wacquant a préféré choisir la seconde façon, dans son nouveau roman au vitriol parce que le message du précédent, « les prisons de la misère » (1999), strictement identique sur le fond, n'avait peut-être pas été suffisamment entendu.

Il commet, ce faisant, trois pêchés irréparables contre le corps et l'esprit :

- Le premier consiste à s'être persuadé qu'il faisait oeuvre de science, alors que la thèse développée apparaît comme infalsifiable par sa circularité même. Si elle peut paraître séduisante à première vue aux amateurs de boxe, disons immédiatement que ce brûlot reste définitivement a-scientifique (pour ne pas dire anti-scientifique). La « thèse » se résume en effet à ceci : sur les décombres d'un ancien « Etat charitable », un « Etat policier et carcéral » (p. 96) s'édifierait aux Etats-Unis, un Etat qui ne supporterait plus de prendre en charge, autrement qu'en les embastillant à tours de bras, les pauvres, les noirs ghettoïsés, les fainéants, les pervers et les fous, autant de « déchets humains » (sic) que le néo-libéralisme triomphant aurait lui-même fabriqués.

- Le second est de laisser croire que l'Europe, séduite par une politique aussi performante et avisée, leur aurait emboîté le pas, par le biais d'officines françaises propageant la « pornographie sécuritaire » ambiante. Ces officines (l'Institut des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure notamment) seraient suffisamment puissantes pour être parvenues à embrigader jusqu'aux élites socialistes, naguère encore rétives, dans un combat aussi douteux.

- La troisième consiste surtout, pour étayer l'argument dont le simplisme est à ce point lumineux que personne n'y avait songé auparavant, à frapper au dessous de la ceinture quiconque oserait nourrir quelques soupçons, l'attaque étant le plus sûr moyen de désarçonner les adversaires imaginaires avant que le gong ait retenti. C'est-à-dire, plus précisément, quiconque aurait du mal à épouser d'emblée les présupposés de la vulgate de la pensée du gourou qu'il s'est fait lui-même une spécialité de défendre, tel le Saint Just son Robespierre. Saint Just va tellement loin que même le pauvre Michel Foucault fait les frais de son humeur, qui se voit dépeint en « historien révisionniste de la prison » (p. 28), pour avoir osé, voici trente ans, imaginer le déclin de l'incarcération au profit d'une diversification des peines alternatives !…

Robespierre avait pourtant prévenu son principal sectateur de se calmer, à l'occasion de la préparation des « prisons de la misère », comme on peut le vérifier dans le film de Pierre Carles, « la sociologie est un sport de combat ». Mais voilà, Saint Just est désormais orphelin, et rien ne saurait plus l'arrêter dans la mise en scène de ses pulsions justicières.

Après nous avoir éclairé sur son sympathique apprentissage de la boxe (2000), le temps est désormais venu pour L. Wacquant de passer à la vitesse supérieure. De retour sur le ring, plus dopé que jamais, il injurie tous ceux qui osent réfléchir aux deux syntagmes vomitifs de « vitres brisées » et de « tolérance zéro ». Pillant abondamment dans les ouvrages les plus critiques à ce sujet en leur faisant dire le contraire de ce qu'ils disent (voir note encadrée), il jubile surtout du bon mot d'un flic new-yorkais, Jack Maple, tout à coup fort utile à sa démonstration : « les carreaux cassés nous brisent les couilles » (p. 290). Et cela suffit à Loïc Waquant pour couper court à toute délibération possible, ne serait-ce qu'avec lui-même, prouvant assez au passage le niveau de ses propres argumentations mentales. Tout le reste est à l'avenant… Il cherche désespérément à qualifier le gouvernement américain de l'insécurité sociale, entre « père viril autoritaire » et « mère protectrice consolatrice ». Ce sont là en effet les deux fantasmes récurrents de sa représentation de l'Etat. Et pourquoi pas, après tout ?… On laissera aux psychanalystes le soin de se prononcer sur ce genre d'obsessions.

Pour ce qui nous concerne, on était simplement en droit d'attendre un peu mieux du professeur embauché à l'université de Berkeley. A moins bien sûr que les universités américaines ne soient plus ce qu'elles étaient, peinant désespérément à trouver leur nouveau Georg Rushe (l'auteur resté inégalé de « Peine et Structure sociale » sur le même sujet), ce qui n'aurait finalement rien d'étonnant…

Les lecteurs auront compris que si cet ouvrage bâclé leur tombe sous la main (20 ), avant de leur tomber des mains, ils peuvent déjà s'apprêter à le jeter à la poubelle de l'histoire pour indigence totale de pensée. Il n'y a du reste jamais rien de bon à attendre d'un aimable gauchiste qui fait d'Auguste Comte le « père de la sociologie » ! (p. 307). Décidément, on n'en sort pas !…

Mise au point….

On répugne à devoir se justifier par rapport notamment au contenu de certains ouvrages totalement déformés parce qu'il ne les a manifestement pas lus (en dehors de la dernière phrase d'une quatrième de couverture), mais allons-y quand même, car le décorticage de la malhonnêteté des procédés d'intimidation de L. Wacquant vaut quand même d'être mis sur la place publique. Je me bornerai aux mises en cause qui me concernent ad hominem (p. 52, note 1), laissant aux autres, le soin d'instruire d'éventuels procès en diffamation…

- Dans l'avant-propos des actes du colloque de l'IHESI publiés sous ma direction (« Community policing et Zero tolerance à New-York et Chicago, en finir avec les mythes », Paris, la documentation française, 2003), il est explicitement écrit ceci : « la réussite de Bratton et Giuliani doit aussi beaucoup à un heureux effet de contexte, puisqu'on sait maintenant de science sûre qu'en 1994 la criminalité à New York avait commencé à amorcer sa chute depuis au moins deux ans. Ce qui n'enlève rien au mérite personnel des deux hommes, mérite qui demeure symboliquement important. Parmi la douzaine de causes répertoriées de la chute du crime, un consensus est de mise parmi les criminologues pour dire que cinq ou six causes entremêlées, macro-sociales et macro-insitutionnnelles, eurent une forte probabilité explicative : le retour, amorcé au début des années 1990, de la prospérité économique ayant conduit à une baisse spectaculaire des violences liées aux vols, les voies illégales devenant beaucoup moins intéressantes ; la fin de la guerre du crack sévissant à l'état endémique à partir de 1992 ; le renforcement du contrôle de la circulation des armes sous les administrations Bush et Clinton ; le recours à l'emprisonnement massif ; enfin, le déclin de la violence homicide au sein des familles prolétarisées divorçant beaucoup plus massivement et rapidement que naguère, pour échapper à l'engrenage de conflits intrafamiliaux récurrents » (p. 10 et 11). Après s'être bouché le nez devant l'hypothèse d'un lien quelconque entre la politique affichée à New-York et les résultats produits (un lien médiat que nous n'avons jamais postulé, puisque précisément, nous nous sommes nous-mêmes explicitement engagés à en démystifier les présupposés, comme on vient de le voir), L. Wacquant, se basant sur le travail d'un « juriste universitaire » américain, Bernard Harcourt, bien connu de l'IHESI -ne lui en déplaise- (p. 289) affirme ceci : « Admettons, pour les besoins de la démonstration, que la police ait effectivement eu un impact notable (sous entendu sur la baisse du crime à N-Y) (p. 285). Et voici l'explication lumineuse proposée par Wacquant : « c'est l'accentuation et la concentration de la répression policière et pénale, et non le mécanisme de restauration de la norme postulé par la soi-disant théorie de Wilson et Kelling, … (qui expliquerait cette chute) » (p. 289). Ce qui prouverait au moins l'efficacité policière dans la restauration de l'ordre. Mais ce n'est évidemment pas la conclusion tirée. On cherchera en vain contre qui s'exerce au juste cette « répression policière et pénale » et surtout pourquoi… On apprendra simplement qu'elle réside dans les inespérés mémoires de Jack Maple, s'expliquant sur les tactiques de harcèlement contre les « malfrats notoires pour des peccadilles » ou des « brigands recherchés pour d'autres affaires ». Mais il demeure impossible de savoir si ces termes sont de Maple ou de Wacquant lui-même. Peu importe, car de toute évidence, ce sont des « auteurs » imaginaires, puisqu'on vous dit que cette répression, issue d'une philosophie du « quality of life policing » s'exerce d'abord « sur les populations et les quartiers déshérités »… On observera au passage qu'on a, chemin faisant, totalement changé de référentiel. Peu importe encore, car de toute façon, l'une ou l'autre de ces « théories » imagées n'expliquent aucune corrélation à ses yeux. Bref, si nous suivons bien le raisonnement (?), on doit conclure ceci : il n'y a aucun lien entre Bratton-Giuliani-Maple d'une part et Wilson et Kelling de l'autre, mais s'il y en a un, c'est parce que la répression policière et pénale à New-York est efficace ! Lumineux, n'est-ce pas ?

- Nous ne résistons pas non plus au plaisir d'épingler le degré de sous information de l'auteur, inversement proportionnel à son aplomb manipulateur : pour réfuter le discours de certains idéologues français concluant au dépassement des seuils de violence français par rapport aux américains, il leur oppose, à juste titre, les travaux de l'ICVS, que personne n'aurait jamais lus, tout « ignares » que sont en général les français. Mais voilà que page 275, il évoque « l'International Crime Victimization Survey » (au lieu de nous entretenir de l'International Crime Victim Survey), confondant le titre des ouvrages de l'Institut néerlandais avec l'intitulé même de cette enquête routinière dont il ignore apparemment tout des protocoles. Apprenons lui donc quelque chose : il se trouve que le financeur de la partie française de cette enquête, depuis les trois dernières vagues de 1992, 1996 (et non 1995 comme il le dit) et 2000 s'appelle tout bonnement… l'IHESI !

- Et voici enfin un troisième exemple du procédé qu'on pourrait à juste titre se divertir à lui opposer, à propos de la montée de la carcéralité américaine après les années 1970, un phénomène demeuré tout à fait inexpliqué sous sa plume. La seule hypothèse de Wacquant est que la loi du seuil incompressible homéostatique d'incarcérés, dégagée par A. Blumstein, ne fonctionne plus à partir de 1973. Après cette date, on passe de la stabilité des effectifs pénitentiaires depuis la dernière guerre, à l'entrée dans un cycle d'hyperinflation carcérale (p. 124). Idiotie pour stupidité, et puisqu'il faut bien montrer la déloyauté de ses procédés argumentatifs, suggérons lui une hypothèse transitoire qui vaut bien le « sérieux » des siennes : pourquoi, en effet, ne pas établir un lien direct (une cause ou une corrélation, on lui laissera le soin de faire la différence) avec la date du « premier choc pétrolier », vu que la fin de « l'Etat charitable » semble démarrer bien plus tard….

Voilà où nous en arrivons quand nous nous efforçons de lire Wacquant jusqu'au bout !…

Cessons la coûteuse et inutile politique de la ville pour dégraisser le droit du travail, alléger le coût du travail, simplifier la création d'entreprise, voilà de saines solutions concrètes. Et surtout décentralisons la police en tenue pour la territorialiser, rendre les élus responsables véritablement et permettre des diagnostics plus fins et des réponses appropriées aux problèmes locaux.

Autant dire que ce n'est pas pour demain. Les zélus ne veulent pas véritablement de responsabilités, les syndicats de police ne veulent pas perdre leur nonos et l'Etat ne veut pas voir son champ d'action se réduire.

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Le pire aurait plutôt été sa mort ou celle du policier prêt à dégainer.

Evidement. 80 policiers blessés par balle en deux jours, un flic sort son arme de service pour sauver sa peau et on cri sur tout les toits qu'on a frôlé le pire. Alors là bravo. A croire que la vie d'un type qui tire sur un flic vaut plus qu'une autre, tout ça parce qu'il appartient à une certaine "communauté" qu'il ne faut pas fâcher. On croit rêver.

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Evidement. 80 policiers blessés par balle en deux jours, un flic sort son arme de service pour sauver sa peau et on cri sur tout les toits qu'on frôlé le pire. Alors là bravo. A croire que la vie d'un type qui tire sur un flic vaut plus qu'une autre, tout ça parce qu'il appartient à une certaine "communauté" qu'il ne faut pas fâcher. On croit rêver.

Il parlait de la mort de la fliquette.

Ceci dit, tirer sur quelqu'un, n'est pas un acte anodin. Un flingue ce n'est pas un outil comme les autres. Lorsque l'on presse la détente, en général à l'autre bout il y a un mort, une vie terminée. Ca laisse des traces profondes, même si la légitime défense était avérée. A votre avis, pourquoi depuis plusieurs dizaines d'années il y a des psys dans les postes de police US ?

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Toi tu vois ça ainsi pour une bonne et simple raison, c'est que ce n'est pas toi qui devra à nouveau te retrouver en face de ces types.

Alors autant s'avouer vaincu tout de suite.

Quitte à me répéter, la solution des banlieues passe d'abord par la résolution du problème de l'emploi. Tant qu'un jeune ne sera pas en mesure de mettre en balance une activité risquée mais qui rapporte un certain revenu mensuel (pas très élevé pour la plus grande majorité) avec une activité salariée normale qui ne l'exposera pas à divers risques, on n'en sortira pas.

Malheureusement, avant d'en arriver là l'eau aura coulée sous les ponts.

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Ceci dit, tirer sur quelqu'un, n'est pas un acte anodin. Un flingue ce n'est pas un outil comme les autres. Lorsque l'on presse la détente, en général à l'autre bout il y a un mort, une vie terminée. Ca laisse des traces profondes, même si la légitime défense était avérée.

Je le conçois bien.

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Bien sûr. C'est présenté comme une sorte de colo ou de stages linguistiques pour ados (15/25 ans!) encadrés par de gentils monos. Ceci dit, je suis mauvaise langue, les collectivités n'offrent pas, elles prennent à leur charge la grande majorité des coûts, les familles paient une sorte de ticket modérateur calculé grâce au quotient familial. 15 jours tout compris pour 200€, ça le fait, non ?

On peut aussi, comme je l'ai vu, financer tout ça à travers des associations loi 1901. Quand je faisais du soutien scolaire et de l'encadrement d'enfants de-milieux-défavorisés on les emmenait à la Mer de Sable et en Normandie à la plage, et les parents ne payaient que quelques euros. Et le tarif était dégressif avec le nombre d'enfants.

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C'est sans doute triste à dire mais il n 'y aura aucune prise conscience de la part de l'opinion publique et de la classe politique avant qu'un accident grave ne survienne : à savoir la mort d'un officier des forces de l'ordre ou bien d'un émeutier abattu par un officier ayant perdu son sang-froid ou agissant en réel état de légitime défense. L'expérience de Villiers-le-Bel nous prouve que nous marchons sur un fil prêt à se rompre. La prochaine soi-disant bavure policière fera preuve de test : l'escalade va t-elle se poursuivre et quels seront alors les ordres émanant de Beauveau et de l'Elysée pour rétablir l'ordre ?

Quels sont les scenarii envisageables selon vous ? Pour ma part, je pense que nous allons malheureusement devoir en arriver à faire intervenir l'armée dans ces quartiers dits sensibles dans moins de 5 ans…

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Toi tu vois ça ainsi pour une bonne et simple raison, c'est que ce n'est pas toi qui devra à nouveau te retrouver en face de ces types.

Raison de plus pour viser juste la première fois ? :icon_up:

Paradoxalement, une bonne réforme visant à instaurer une police de proximité avait été mise en place sous Jospin en 1998. L'intuition que la solution anglo-saxonne était la meilleure fut prise par un socialiste et ruinée en 2002 par la droite qui l'a balayée.

Le même Jospin qui a plus privatisé que les gouvernements de droite, avant d'être mis au placard précocément. Pays de meeeeeerde.

Quitte à me répéter, la solution des banlieues passe d'abord par la résolution du problème de l'emploi. Tant qu'un jeune ne sera pas en mesure de mettre en balance une activité risquée mais qui rapporte un certain revenu mensuel (pas très élevé pour la plus grande majorité) avec une activité salariée normale qui ne l'exposera pas à divers risques, on n'en sortira pas.

C'est le moment de ressortir mon "expérience". Si je n'avais pas eu Second Life pour arrondir les fins de mois, ni de famille solide pour m'épauler, j'aurais certainement fait des conneries. Il n'y a rien de pire que de n'avoir aucune issue, sauf d'avoir conscience, en plus, que les issues sont volontairement bloquées par la bêtise ordinaire des adorateurs modernes du Pouvoir.

Ceci dit, tirer sur quelqu'un, n'est pas un acte anodin. Un flingue ce n'est pas un outil comme les autres. Lorsque l'on presse la détente, en général à l'autre bout il y a un mort, une vie terminée. Ca laisse des traces profondes, même si la légitime défense était avérée. A votre avis, pourquoi depuis plusieurs dizaines d'années il y a des psys dans les postes de police US ?

Si je me souviens bien, une blessure par balle c'est statistiquement 80% de rémission sans séquelle, 15% de rémission partielle, et 5% de décès. Je crois surtout que c'est le combat, la confrontation entre deux désirs d'autodestruction commune, qui marque.

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Invité jabial
Toi tu vois ça ainsi pour une bonne et simple raison, c'est que ce n'est pas toi qui devra à nouveau te retrouver en face de ces types.

C'est pour éviter ce genre de problèmes qu'il faut une police d'intervention qui par sa nature ne se retrouve pas à nouveau en face de ces types, sauf hasard extraordinaire. Ca existe déjà d'ailleurs.

Relis les coupures de l'époque, essaie de retomber sur les témoignages et tu veras que l'affaire a débuté par une échauffourée initiée par des blaireaux moyens qui allaient ou revenaient du travail et trouvaient anormal qu'un type se fasse contrôler et embarquer. Pas de pot, le gars était africain et n'avait pas de papiers. Comme tout le monde le sait, la police étant raciste il fallait que le bon peuple réagisse. Ce n'est qu'ensuite que les lascars s'en sont mêlés, une belle opportunité, ça ne se loupe pas. Résultat des courses, à cause de 20/30 connards à la belle conscience des commerces ont été pillés.

Je ne sais pas, ça m'étonne quand même vachement que des types qui n'ont pas de temps à perdre viennent critiquer l'action de la police d'une façon suffisamment efficace pour empêcher celle-ci de faire son travail.

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Je ne sais pas, ça m'étonne quand même vachement que des types qui n'ont pas de temps à perdre viennent critiquer l'action de la police d'une façon suffisamment efficace pour empêcher celle-ci de faire son travail.

Au contraire, c'est même devenu une réaction normale. Lorsque je suis intervenu seul pour intercepter un type sur un quai bondé, il y a 27 ans, moi et les flics nous nous étions faits traités de sales racistes parce que le gus était maghrébin, alors que la petite vieille était emmenée sur un brancard par le SAMU avec aide respiratoire.

On est juste passé à l'étape supérieure.

Le problème, c'est que tu n'est pas au contact quotidien de la meute composée non pas des citoyens mais bel et bien d'administrés. Tu ne les vois pas tels qu'ils sont majoritairement.

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c'est pourquoi ma question ne portait pas sur 'ce qui serait bien pour arranger la situation' mais sur ce qui VA se passer dans les annees qui viennent.

(puisque bien sur rien ne sera fait)

Certains doivent bien avoir une petite idee tout de meme…

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Si je me souviens bien, une blessure par balle c'est statistiquement 80% de rémission sans séquelle, 15% de rémission partielle, et 5% de décès. Je crois surtout que c'est le combat, la confrontation entre deux désirs d'autodestruction commune, qui marque.

Ca, si je ne m'abuse ce sont les statistiques des fusils d'assaut NATO. Une bastos de 9mm, ce n'est pas du 5.56, ça pénètre vite et fort et ça fait de gros dégats.

c'est pourquoi ma question ne portait pas sur 'ce qui serait bien pour arranger la situation' mais sur ce qui VA se passer dans les annees qui viennent.

(puisque bien sur rien ne sera fait)

Certains doivent bien avoir une petite idee tout de meme…

A un moment ou à un autre, il va y avoir des morts. Je ne vois que cela pour faire bouger les choses. Et encore, il faudra que ce soit des cadavres de flics, ceux d'en face seraient des martyrs. Ca et plusieurs rééditions des événements qui se sont déroulés lors des manifs anti-cpe. Il faudra que des petits gauchos, fils et filles de bobos se fassent latter encore et encore pour que les mentalités évoluent.

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A un moment ou à un autre, il va y avoir des morts. Je ne vois que cela pour faire bouger les choses. Et encore, il faudra que ce soit des cadavres de flics, ceux d'en face seraient des martyrs.

Le problème c'est que les flics sont obligés d'appliquer des règles "demaerd" © donc, aux yeux du citoyen lambda, le flic fait caguer (j'ai bien écrit qu'il "applique" des règles, pas qu'il est d'accord avec).

Il faudra plus d'un cadavre et plus d'une autre agression des petits blancs bourgeois pour que la "population" ne se décide à défendre (ne serait-ce qu'en paroles) les représentants de l'ordre..

C'est aps très optimiste.

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comment exprimer ma haine de la classe politique francaise qui mene son peuple a la ruine ?

comment exprimer ma repulsion pour la collusion des journalistes atterrants de betise et de ces politiques bien nourris et assassins ?

je fulmine - en silence car je suis au travail -

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Relis les coupures de l'époque, essaie de retomber sur les témoignages et tu veras que l'affaire a débuté par une échauffourée initiée par des blaireaux moyens qui allaient ou revenaient du travail et trouvaient anormal qu'un type se fasse contrôler et embarquer. Pas de pot, le gars était africain et n'avait pas de papiers. Comme tout le monde le sait, la police étant raciste il fallait que le bon peuple réagisse. Ce n'est qu'ensuite que les lascars s'en sont mêlés, une belle opportunité, ça ne se loupe pas. Résultat des courses, à cause de 20/30 connards à la belle conscience des commerces ont été pillés.

je suis tout à fait d'accord que la police doit se servir de ses armes pour faire régner l'ordre contre des criminels, comme c'est le cas dans ce topic. Le policier aurait du tirer.

En revanche je suis désolé, mais là ces "blaireaux moyens" avaient parfaitement raison, personne n'a à fouiller un type et l'arrêter pour le "crime" de n'avoir pas de papiers, et de posséder de la drogue ou n'importe quel faux-crime que tu veux. La police ne se fera jamais respecter en étant incapable de faire son vrai boulot, protéger la population contre les agresseurs, en employant tous les moyens qu'il faut, tout en perdant son temps à emmerder des innocents.

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Ca, si je ne m'abuse ce sont les statistiques des fusils d'assaut NATO. Une bastos de 9mm, ce n'est pas du 5.56, ça pénètre vite et fort et ça fait de gros dégats.

J'ai toujours cru que le 9mm pénétrait moins bien que le 5.56, et que c'était pour cela que les protections ballistiques individuelles arrêtaient bien le 9mm et beaucoup plus rarement le 5.56.

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ca depend de la charge et du projectile, il existe toute une palette de configurations differentes selon la penetration que tu veux avoir.

Par exemple les munition du p90 sont etudiees dans ce sens pour assurer une penetration des blindages legers, mais pas des murs en bois/platre, pour une utilisation plus safe en milieu clos contre des ennemis qui potentiellement portent des gilets pb.

certains gars de la police (tiens je me demande si Harald fait ca lol) chargent trois types de munitions differentes sequentiellement, la premiere balle stoppe, la deuxieme fait le cafe et la troisieme te tire les tarots, ou un truc dans le style…

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J'ai toujours cru que le 9mm pénétrait moins bien que le 5.56, et que c'était pour cela que les protections ballistiques individuelles arrêtaient bien le 9mm et beaucoup plus rarement le 5.56.

C'est bien pour ça que ça peut être plus dangereux. La balle de 9 mm dissipe toute son énergie ou presque dans le corps, celle de 5.56 le traverse en n'y laissant qu'une maigre fraction (elle est conçue pour traverser tout ce qui peut protéger, alors que l'autre est conçue plutôt pour neutraliser instantanément un humain non lourdement blindé).

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comment exprimer ma repulsion pour la collusion des journalistes atterrants de betise et de ces politiques bien nourris et assassins ?

Compte tenu du fait que les bobos sont largement minoritaires, que les politiciens reprennent souvent des idées à la mode et qu'enfin le citoyen lambda ne pense rien du tout, j'ai pour ma part la conviction que les premiers responsables de cette culture de la bêtise et de l'imbécillité sont les journalistes, qui ne ratent pas une occasion pour dramatiser les événements et exciter l'hystérie populaire. Par ex., l'intervention des forces de l'ordre dans je sais plus quelle fac dernièrement avait été reprise sur Le Monde sur un ton idiot, du type "intervention à coup de matraques et de gaz lacrimo" comme si l'on vivait sous une dictature fasciste…

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