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Le Péril Islamiste


Messages recommandés

Le nouvel édito de Favilla:

Sous le sang, l'indigence

Londres. Après Madrid, New York, l'Indonésie et combien d'autres éclaboussures sanglantes au Moyen-Orient. On est à chaque fois horrifié par ces actes de barbarie et stupéfait par leur absence de signification. A chaque fois, les gouvernements font preuve d'une réelle solidarité et d'une certaine perplexité devant cet ennemi non identifié. On est tenté de trouver leur efficacité insuffisante parce qu'on ignore combien d'attentats sont neutralisés par la collaboration internationale des services secrets. Leur tâche est ingrate parce qu'un seul bain de sang est toujours un de trop. Face à ce vide, on attend toujours la « revendication » du crime.

Par commodité, on en revient toujours à Al-Qaida, car notre civilisation et notre démocratie ont toujours besoin d'interlocuteurs. Vaine recherche. Al-Qaida n'est plus qu'une marque commerciale utilisée par une foule de sanglants bricoleurs. Nos catégories mentales s'épuisent à vouloir expliquer ce néant. Car, enfin, d'organisation, point ; d'objectif lisible, pas davantage ; et de représentativité, moins encore. Il ne reste que l'indigence. Remontée du fond des âges, elle désarçonne notre univers d'explications.

Car, n'en déplaise aux théoriciens du choc des civilisations, l'islam - qui en est une - n'a rien à y voir. Ses plus hautes autorités dénoncent ces assassinats * ou s'en sentent elles-mêmes menacées. Serait-ce une forme dévoyée d'« arabisme » ? Non, car les victimes arabes se comptent par milliers. Si alors ce n'est pas « pour » quelque chose, serait-ce « contre » autre chose ? L'Occident, la démocratie, la civilisation ? Beaucoup le pensent, mais ils pèchent partiellement par excès d'idées générales.

En cherchant bien à démêler les mobiles obscurs de ces crimes en série, on n'en trouve finalement que deux principaux : la haine de ce qui marche, le besoin de recruter. Le premier, profond et diffus, habite la multitude de prédicateurs et de petits chefs dont la soif de pouvoir échoue face à nos lois de la réussite, de la modernité, de la liberté, en résumé de l'évolution. Le deuxième, le plus apparent, utilise nos propres moyens de communication pour rendre « célèbres » ces crimes débiles, et attiser ainsi les esprits faibles avides de reconnaissance, y compris dans un au-delà de pacotille. Alors les petits chefs se constituent des tribus d'affidés, exercent leur tyrannie sur des petites troupes d'indigents en quête d'identité, et tirent de cette exploitation de la misère mentale des jouissances obscènes de pouvoirs minuscules. Mais, en utilisant nos technologies, les conséquences en sont démesurées. Cette disproportion nous aveugle un peu. Notre vrai combat est une campagne sanitaire contre la nullité. D'où sa difficulté, car le vide a l'art de se dérober.

* C'est le seul point qui m'énerve au plus haut point, à se demander si tous les gars qui s'appelent Kevin doivent s'excuser quand un Kevin commet un meurtre, un vol, ou un viol.

C'est ce qui pousse aux comportements du type "plus royaliste que le roi".

Je ne me sens pas concerné par le viol, sous prétexte que 95% d'entre eux sont commis par des mecs, dont je suis.

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Invité jabial
Le nouvel édito de Favilla:

* C'est le seul point qui m'énerve au plus haut point, à se demander si tous les gars qui s'appelent Kevin doivent s'excuser quand un Kevin commet un meurtre, un vol, ou un viol.

C'est ce qui pousse aux comportements du type "plus royaliste que le roi".

Je ne me sens pas concerné par le viol, sous prétexte que 95% d'entre eux sont commis par des mecs, dont je suis.

En ce qui me concerne, les teroristes ne sont pas musulmans, même dans la version extrêmiste du terme. Ils ne respectent pas le Coran.

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Les questions sont trop vastes!

Limitez les en quelques domaines particulières,SVP! Pour une personne qui commence comme moi dans cet forum , je me suis perdu.

Rassure toi eux aussi.

Question attentat il est question d'Al-Quaïda.

Washington il n'y a pas d'immeubles que je sache.

Si vous melangez tout arrêtez.

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Je suis par contre pour qu'on emploie les bons mots : un gars qui se fait peter au milieu de civils (ou qui lance un avion, peu importe qu'il y reste ou pas) est un terroriste, peu importe sa religion. Il perd par cette action sa liberté (puisqu'il la refuse à d'autres).

(…)

Mais en aucun cas il ne faut répondre "collectivement".

A propos, avez-vous vu Couvre-feu ?

Cette fiction politique est sortie 3 ans avant les attentats du wtc. Elle présente un scénario selon lequel une "punition collective" est souhaitée par les islamistes, et provoquée par leurs actions terroristes, dans le but de voir l'ensemble des musulmans se rallier à eux en réaction à une injuste répression militaire américaine (une sorte de stratégie terroriste à la Buonarroti).

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A propos, avez-vous vu Couvre-feu ?

Cette fiction politique est sortie 3 ans avant les attentats du wtc. Elle présente un scénario selon lequel une "punition collective" est souhaitée par les islamistes, et provoquée par leurs actions terroristes, dans le but de voir l'ensemble des musulmans se rallier à eux en réaction à une injuste répression militaire américaine (une sorte de stratégie terroriste à la Buonarroti).

Technique de base du terrorisme, ils cherchent à ce que leur ennemi montre son "vrai visage", ainsi le comportement du général Devereaux (joué par Bruce Willis) qui boucle New York en expliquant qu'ils recherchent de mâles de type arabe.

La technique est de capturer tous les arabes, les mettre dans un stade, et les controler un par un.

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Comme toujours, Ivan Rioufol la caisse de résonnance du mainstream occidental d'aujourd'hui inflige à l'humanité sa clairvoyance et l'originalité de son analyse.

http://www.lefigaro.fr/debats/20050715.FIG0103.html

Ce genre de texte me donne envie de postuler pour devenir éditorialiste dans des journaux, ça n'a décidément pas l'air d'être très difficile.

Le procès en islamophobie, porté par les moralisateurs professionnels, fait le jeu des intégristes. Oeuvrant à la réislamisation de leurs «frères et soeurs», ils font obstacle à un aggiornamento du Coran, au prétexte qu'il aurait été dicté par Dieu. Ce faisant, ils justifient la perpétuation du djihad par le prosélytisme – un rapport confidentiel de l'Education nationale a montré, en juin 2004, comment le fondamentalisme s'est installé au coeur de l'école publique (1) – ou par la violence, dont le prophète guerrier sut faire usage.

La bien-pensance réprouve le procédé des citations. Elle estime que des propos belliqueux se retrouvent aussi dans la Torah ou l'Evangile. Mais c'est oublier que juifs et chrétiens ont su dépasser la lettre, tandis que l'Islam est resté un code de conduite impératif. Le Coran dit par exemple, parlant des «mécréants» (sourate 2, verset 191) : «Et tuez-les, où que vous les rencontriez (…)» ; ou encore (sourate 8, verset 17) : «Ce n'est pas vous qui les avez tués ; mais c'est Allah qui les a tués (…)», etc. (2).

Aller à la source – les appels à trucider les juifs et les chrétiens se comptent par dizaines – fait comprendre ce qu'est cette idéologie conquérante, raciste, sexiste. Un lecteur d'Ezanville (Val-d'Oise) vient de m'envoyer un opuscule de 24 pages édité en Turquie, distribué dans des boîtes à lettres de sa commune, où il est expliqué, sourates à l'appui, pourquoi Jésus n'est qu'un «messager d'Allah». Exigeant la soumission, ce totalitarisme rêve d'instaurer «l'ordre islamique», partout où il met les pieds. Il compte sur les 15 à 20 millions de musulmans d'Europe pour sa Reconquista.

[..]

Les nouveaux musulmans d'Europe ont choisi de vivre en harmonie dans un Occident laïc et tolérant. Leur religion n'est pas en cause. Cependant, la montée en puissance d'un obscurantisme se comportant en pays conquis devrait les inciter à porter témoignage de leur attachement à la démocratie, en acceptant d'ouvrir les yeux sur la face noire d'un islam perverti, qui exalte la mort. Tony Blair a eu raison de se dire «fier», lundi, de la communauté de Grande-Bretagne qui a condamné les «actes impies». Mais cette réprobation était la moindre des choses.

En tant que musulman, je ne m'excuserai jamais concernant la mort de quiconque dans un attenant, quel qu'il soit, et je transmets un message à tous ceux et toutes celles qui pensent que je devrais le faire: je vous chie à la gueule et je souhaite que votre chemin croise au plus tôt celui de votre anti-particule.

Parfois, les faits et la réalité n'ont pas de prise sur l'esprit de certains, c'est triste.

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Invité Clemenceau
Alors voilà… Ne caricaturez pas mon propos. Je ne suis pas d'extrême droite, je n'ai rien contre les musulmans, mais autant le dire, il y a des gens très minoritaires qui prêchent l'intolérance, l'ansémitisme et qui défendent la violence.

Voilà, voilà. Les islamistes, on les appelle. Ils sont fait sauter des tours à New York et à Washington. La question est la suivante : comment peut-on se protéger du danger qu'ils représentent ? Que faut-il faire ?

De la même façon que nous nous sommes défendu des catholiques qui préchaient en leur temps les guerres de religions et qui ont massacré des juifs, des musulmans, des protestants…

En demandant une Europe laïque (même s'il faudra pour cela créer le terme en anglais)

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Invité Clemenceau
Les islamiss' et autres vilains intégriss' ont visiblement déjà saboté ton lien. Pas moyen d'y accéder.

felicitation ton compte rendu est superbe et fait sauter bien des préjugés…

JE NE DIRAI QUE DEUX MOTS

BRA….VO

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Invité Clemenceau
Bonjour a tous,

Vous avez raison mon analyse était fausse! Dans le fond je voulais plutot dire que le Coran PEUT-ËTRE dangereux s'il est placé entre les mains d'individu ayant un chromosome en trop si je peux me permettre! Néanmoins certains passage peuvent-être des appels a la violence au meme titre que la Bible.

Merci de m'avoir fait remarqué!

TOUS LES LIVRES RELIGIEUX PEUVENT ETRE DANGEREUX Tu fais bien de le rappeler.

On oublie trop souvent que dans la Bible La Femme est réduite à une "personne" soumise à l'homme !!! (par exemple) au même titre que la Thora…

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Pour prolonger le sujet: article de Daniel Pipes, qui explicite la thèse exactement contraire de ce que crie sur les toits Guy Millière et ses séides, que l'on trouve nombreux du côté des péheffes. En réalité, l'Etat français est relativement plus efficace que l'Etat britannique dans le contre-terrorisme islamiste.

Lorsqu'il dit que la France, prisonnière de son relativisme, est incapable de se défendre, lorsque je lis sur le site de référence de l'islamphobie gratuite et imbécile qu'est www.peres-fondateurs.com que la France ne sait se défendre, je rigole doucement.

http://www.lefigaro.fr/debats/20050715.FIG0105.html?072008

Quelle est l'origine de cette profonde différence d'attitude ? Les Britanniques semblent avoir perdu le goût de leur propre héritage tandis que les Français tiennent au leur : les Anglais interdisent la chasse au renard, et les Français interdisent le hijab. Les uns adoptent le multiculturalisme, les autres restent fiers de leur patrimoine culturel. Ses choix en matière d'identité rendent la Grande-Bretagne très vulnérable aux ravages de l'islam radical, alors que la France, malgré toutes ses dérives politiques, a conservé un amour-propre qui peut encore la préserver du naufrage.
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TOUS LES LIVRES RELIGIEUX PEUVENT ETRE DANGEREUX Tu fais bien de le rappeler.

On oublie trop souvent que dans la Bible La Femme est réduite à une "personne" soumise à l'homme !!! (par exemple) au même titre que la Thora…

je vois cela comme une description des "traditions" de l'époque plutôt qu'une préconisation d'un mode de vie ou de pensée particulier.

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Invité Clemenceau
En les anéantissant les uns après les autres, vu que de nombreux cas on montré que ces types sont prêts à se battre jusqu'à la mort (cf la quasi-arrestation des auteurs de l'attentat de Madrid, qui préfèrent se faire sauter que de répondre de leurs actes).

J'avoue que je ne comprends même pas le problème.

Attentat=> Recherche des criminels, procédure judiciaire, réparation.

Voilà.

Petit rappel historique : :icon_up: OAS Ce n'était pas des Arabes, c'était des militaires Français qui voulaient que l'Algérie reste Française.

Ils ont tenté d'assassiner De Gaulle et ont posé des bombes partout en Algérie et fait de nombeux morts (civils comme militaires)

Comment l'Etat s'y est il pris pour faire cesser les massacres de ces barbourses !!!

Il a mis le paquet !!!

Aujourd'hui en Irak, les militaires américains sont moins nombreux pour assurer la sécurité d'un pays 2 * fois plus grand que la France que lorsqu'ils y faisaient la guerre.

Les services secrets de certains pays musulmans (arabie saoudite) ne collaborent pas avec les polices internationales lorsqu'on leur demande de bloquer les comptes de certains de leurs ressortissants.

Tant qu'il n'y aura pas une volonté politique commune d'agir ensemble sans tirer la couverture à soi…on y arrivera pas.

A partir du moment où CIA , DGSE, service secret britannique, douanes européennes , américaines et services secrets des pays des ressortissants qui posent les bombent ou qui sont à la tête des groupes agiront de concert dans un même but, alors les terroristes ne pourront qu'être moins nombreux et arretés.

Mais il faut pour cela être ferme avec les pays tels que le Pakistan, l'Inde, (ce que Bush n'a pas fait) même si nous devons y perdre dans un premier temps des marchés!

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  • 2 weeks later...

@ Harald: es-tu d'accord avec les thèses de Glucksmann présentées ici:

Vous vous demandez quel livre emporter pour ces vacances ? « Le Discours de la haine », d'André Glucksmann.

Pourquoi ? En raison de l'actualité du terrorisme : Londres, deux fois frappée en quinze jours, Charm el-Cheikh hier, Bagdad tous les jours. Parce qu'il faut faire face et comprendre ce phénomène qui nous menace tous et domine l'actualité depuis la chute du mur de Berlin.

Comment penser le terrorisme ? Comment aller au-delà de la vision policière qui nous prévient à la fois que la menace est présente et rampante, même si tous les moyens sont mis en oeuvre pour la réduire ? Comment dépasser la seule description du phénomène, qui nous parle d'une nouvelle forme de terrorisme, d'un « hyperterrorisme » d'Al-Qaida et de ses réseaux ? Comment ne pas céder aux discours de la justification et de la culpabilisation, qui expliquent que les pays riches récoltent les fruits de leur égoïsme et qu'ils porteraient une part de la responsabilité de leurs malheurs ? Discours qui invitent aux compromis et s'interrogent sur ce que l'on pourrait et devrait céder, à commencer par le retrait des troupes en Irak, comme l'a fait l'Espagne après les attentats de Madrid.

André Glucksmann invite à changer de registre et à se tourner vers une philosophie des passions, celle des moralistes des XVIe et XVIIe siècles : Montaigne, Descartes, Pascal, Spinoza. L'homme est d'abord un être de passions, qui le dominent plus qu'il ne les domine et dont la maîtrise reste un exercice infini. Le terrorisme extrême dont nous sommes contemporains n'est pas sans précédent dans l'histoire de l'Occident. Il est l'expression d'une passion : la haine. Passion terrible parce qu'elle n'a pas de limite et qu'elle s'autojustifie. « J'ai la haine. » Celui qui est pris par cette passion va vouloir détruire jusqu'à l'objet même de sa passion et lui-même, qui ne peut trouver finalement satisfaction que dans sa propre destruction. La haine est la passion du nihilisme. Elle est naturellement fanatique et inépuisable. Freud, confronté à la guerre de 1914, avait dû conclure que les hommes n'étaient pas seulement mus par la libido, mais aussi par une irréductible et noire pulsion de mort. Il y a de l'inhumain dans l'homme.

L'analyse d'André Glucksmann nous éloigne de toute forme de racisme, en particulier anti-islamique. La haine est une passion commune à tous les hommes. Tous les continents peuvent porter le souvenir de ses ravages, les massacres continuent de se perpétuer : Bosnie, Rwanda, Tchétchénie. Le terrorisme peut se revendiquer d'une religion, il n'est pas lié au phénomène religieux. L'islam n'est pas plus une religion de haine que le christianisme, même s'ils peuvent tous deux servir de prétexte aux fanatiques.

La haine est une passion originaire. Elle ne s'explique pas. Elle est inaccessible aux discours. Mieux, elle s'alimente des discours qui cherchent à la raisonner. Il est vain de chercher à convaincre le haineux. Il est encore plus dangereux de chercher à l'excuser. Car la haine est séductrice, elle sait reporter la faute sur ceux qu'elle détruit. Croire qu'en cédant, en « comprenant », on combattra mieux la haine revient à lui donner une plus grande emprise dont elle va chercher à s'emparer pour étendre sa capacité de nuisance. La haine s'alimente aussi bien de ce qui lui résiste que de ce qui lui cède.

La haine veut le mal pour le mal. Elle est insatiable. Les morts de Paris, New York, Madrid, Londres, Charm el-Cheikh ou Bagdad ne suffiront pas à l'assouvir. On a donc raison de craindre l'usage d'armes de destruction massive nucléaires ou bactériologiques. On est dans une logique du pire, qui ne peut se satisfaire que dans des fantasmes de fin du monde.

On avait cru qu'une fois le nazisme terrassé, le communisme vaincu, les hommes allaient pouvoir vivre dans le confort de leur naturellement bonne nature, seulement pervertie par de mauvaises institutions. Le terrorisme et son discours de la haine nous rappellent ce que nous avons si vite oublié, nous autres Européens dont les haines ont pourtant ensanglanté le XXe siècle : l'homme peut être méchant volontairement. Pour faire face au terrorisme en toute lucidité, il faut sortir du rousseauisme ambiant qui nous fait croire que, puisque les hommes sont naturellement bons, il convient de chercher, chez nous, ce qui a pu rendre, là-bas, les terroristes mauvais. Face au terrorisme, le pire serait de croire qu'on peut se mettre, pacifiquement, hors de l'histoire. Parce que le mal existe, les hommes ne peuvent jamais se reposer.

La haine est l'ennemie de la civilisation. Le terrorisme contemporain ne combat pas seulement le mode de vie américain ou européen. Il combat le principe même d'une civilisation, comme discipline collective des passions. Il combat aussi bien la civilisation de l'Islam que la civilisation occidentale. C'est tout l'enjeu de la bataille d'Irak.

Tel est le point où nous mène la réflexion morale d'André Glucksmann. Il nous invite à sortir l'hyperterrorisme contemporain du cercle restreint des enjeux où nous aimons le tenir pour le manifester comme une de ces grandes batailles fondatrices où se joue la victoire de l'humain sur l'inhumain.

FRANÇOIS EWALD est professeur au Conservatoire national des arts et métiers.

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Mon très humble avis est que la plus grande connerie à faire et à dire est justement de prétendre qu'on ne peut pas comprendre les terroristes et leurs motivations. Que l'on en ait pas envie est une chose, mais que l'on se réfugie dans les thèses du genre "they hate us for our liberty" est précisement la porte ouverte à toutes les erreurs de jugement possibles… A nos risques, et périls!

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Exactement.

Si l'on part du principe que "they hate us for our liberty" et que l'on raisonne sur la condition de victoire des islamistes, peu de scénarios sont envisageables, soit ils veulent:

- isoler et asservir l'Occident, certains appelant cela "dhimmiser" (peu importe): le but étant d'obliger le retrait de tout intérêt occidental des terres musulmanes, peut-être ensuite instaurer un hypothétique califat.

- islamiser l'Occident

- détruire l'Occident: l'attentat du WTC étant ce qu'il est, ce n'est pas par le terrorisme que cela se fera, détruire l'Occident nécessiterait d'entre en guerre avec lui, avec un califat islamique.

J'ai beau chercher, je ne vois aucune crédibilité dans aucun de ces trois scenarios:

- le premier parce que, si à une époque Ben Laden et compagnie bénéficiait du soutien de la fameuse "rue arabe", c'est de moins en moins vrai, les seuls pays où il a encore des suffrages est la Jordaine (microscopique pays) et le Pakistan (c'est dû à une situation très locale)

- islamiser l'Occident: à moins d'être vraiment bête, on ne peut pas prendre cela au sérieux, d'une part parce que RIEN n'a encore été démarré (je sais que des revues prétendumment libérales parlent de l'installation de mosquées comme prélude à une islamisation de la France), mais surtout parce que vu la désaffection pour les Eglises, je ne vois pas un français de souche s'intéresser d'un coup à l'Islam

- détruire l'Occident, je pense que je n'ai pas vraiment besoin de démontrer le caractère farfelu de cette thèse.

Conclusion: dire que le but, la raison d'être des terroristes, c'est "they hate us for our liberty", c'est du "Oui-Oui au pays de l'analyse politique, stratégique, et militaire".

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Exactement.

Si l'on part du principe que "they hate us for our liberty" et que l'on raisonne sur la condition de victoire des islamistes, peu de scénarios sont envisageables, soit ils veulent:

- isoler et asservir l'Occident, certains appelant cela "dhimmiser" (peu importe): le but étant d'obliger le retrait de tout intérêt occidental des terres musulmanes, peut-être ensuite instaurer un hypothétique califat.

- islamiser l'Occident

- détruire l'Occident: l'attentat du WTC étant ce qu'il est, ce n'est pas par le terrorisme que cela se fera, détruire l'Occident nécessiterait d'entre en guerre avec lui, avec un califat islamique.

J'ai beau chercher, je ne vois aucune crédibilité dans aucun de ces trois scenarios:

- le premier parce que, si à une époque Ben Laden et compagnie bénéficiait du soutien de la fameuse "rue arabe", c'est de moins en moins vrai, les seuls pays où il a encore des suffrages est la Jordaine (microscopique pays) et le Pakistan (c'est dû à une situation très locale)

- islamiser l'Occident: à moins d'être vraiment bête, on ne peut pas prendre cela au sérieux, d'une part parce que RIEN n'a encore été démarré (je sais que des revues prétendumment libérales parlent de l'installation de mosquées comme prélude à une islamisation de la France), mais surtout parce que vu la désaffection pour les Eglises, je ne vois pas un français de souche s'intéresser d'un coup à l'Islam

- détruire l'Occident, je pense que je n'ai pas vraiment besoin de démontrer le caractère farfelu de cette thèse.

Conclusion: dire que le but, la raison d'être des terroristes, c'est "they hate us for our liberty", c'est du "Oui-Oui au pays de l'analyse politique, stratégique, et militaire".

T'es très gentil tu réfutes mais tu n'apportes en revanche aucun début d'indice, je t'en prie illumine moi de ta clairvoyance.

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T'es très gentil tu réfutes mais tu n'apportes en revanche aucun début d'indice, je t'en prie illumine moi de ta clairvoyance.

Début d'indice sur quoi????

Sur les motivations des terroristes? Si c'est de cela dont tu parles, j'ai déjà expliqué, en m'appuyant sur deux-trois sources, qu'il n'y en a pas.

Il n'y a pas de motivations pour ces terroristes. Il y a juste beaucoup de haine (certainement de soi à la base), puis un déclencheur (voir mon message 31 et les suivants: http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=4529&st=0#), avec notamment le livre de Sageman, que j'ai hâte de lire.

Je ne blâme personne, lorsque des horreurs arrivent, il est normal de chercher des raisons, l'esprit humain est ainsi fait. Seulement, là, il n'y en a pas, ces terroristes ne sont ni plus ni moins qu'une bande de barges sans but, sans demande particulière.

Ceux qui pensent qu'ils agissent parce que "they hate our freedom" sont naïfs, sont victimes de leur volonté de tout expliquer.

Et dans ces domaines-là, les analyses de Bernard Henri Levy, de Ivan Rioufol, de Guy Millière, et des incompétents de ce genre, n'ont pas plus de valeur que celles du clochard avec qui j'en ai parlé la semaine dernière (il pense que c'est pour envahir la France et l'Europe que les islamistes font ce qu'ils font).

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@ Harald: es-tu d'accord avec les thèses de Glucksmann présentées ici:

Personnellement je ne pense pas que l'homme soit mauvais, il agit par intérêt, par passion et bien souvent au sein des differentes catallaxie, qui forment la communauté, une vraie solidarité se met en place. D'ailleurs je ne comprends pas ce qu'il veut dire par "il y a de l'inhumain dans l'homme". Comment il peut y avoir de l'inhumain dans l'homme puisque l'homme est humain, sauf si on part du principe que l'humain est forcement bon ce qui n'est pas le cas (l'histoire nous le prouve). Mais de la à dire que l'homme et mauvais je ne le pense pas et c'est assez absurde de le penser à mon avis…..

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Personnellement je ne pense pas que l'homme soit mauvais, il agit par intérêt, par passion et bien souvent au sein des differentes catallaxie, qui forment la communauté, une vraie solidarité se met en place. D'ailleurs je ne comprends pas ce qu'il veut dire par "il y a de l'inhumain dans l'homme". Comment il peut y avoir de l'inhumain dans l'homme puisque l'homme est humain, sauf si on part du principe que l'humain est forcement bon ce qui n'est pas le cas (l'histoire nous le prouve). Mais de la à dire que l'homme et mauvais je ne le pense pas et c'est assez absurde de le penser à mon avis…..

J'aimerai pouvoir adhérer à cela. Seulement mon vécu me prouve presque quotidiennement le contraire.

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J'aimerai pouvoir adhérer à cela. Seulement mon vécu me prouve presque quotidiennement le contraire.

Oui…..je suis d'accord mais pretendre que l'homme est mauvais c'est admettre qu'il ne peut pas vivre dans une société libre et qu'il faut une surveillance continue de ses actes. Il y a des groupements qui favorisent le terrorisme, mais je pense que c'est une minorité. La liberté doit-t-elle souffrir des agissements d'une minorité….?

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Oui…..je suis d'accord mais pretendre que l'homme est mauvais c'est admettre qu'il ne peut pas vivre dans une société libre et qu'il faut une surveillance continue de ses actes. Il y a des groupements qui favorisent le terrorisme, mais je pense que c'est une minorité. La liberté doit-t-elle souffrir des agissements d'une minorité….?

Comment ne pas prétendre que l'homme est mauvais lorsque tu as eu à rammasser les restes d'un sdf qui a été successivement battu, brûlé en de nombreux endroits, énucléé pour finir écrasé par les deux cons qui l'avaient recouvert d'un matelas pour sauter à pieds joints dessus ? Motif ? Une envie de délirer.

Comment ne pas croire que l'homme est mauvais lorsque des mômes aspergent un type d'essence et lui foutent le feu, juste pour voir ?

Comment ne pas croire que l'homme est mauvais lorsque tu as à recueillir des victimes de viols, des femmes battues et défigurées, que tu reçois un type qui vient finir de mourir dans tes bras, poignardé à mort pour 20 balles ?

Et j'en ai comme ça des tombereaux d'autres exemples, tous plus abjects et gratuits les uns que les autres. Certains diront que c'est peut être dû à une trop grande proximité avec la fange de l'humanité, mais force est de constater que ces faits se multiplient, que dans les journaux on ne relate pas le centième de ce qui se passe en France et que le fin vernis de civilisation tend à s'affiner et à craqueler de plus en plus. Alors pour moi, parler de la bonté de l'espèce humaine, c'est un peu me parler d'un lion végétarien ou des poissons volants, je ne nie pas que cela existe, mais cela ne constitue pas la majorité du genre.

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Comment ne pas prétendre que l'homme est mauvais lorsque tu as eu à rammasser les restes d'un sdf qui a été successivement battu, brûlé en de nombreux endroits, énucléé pour finir écrasé par les deux cons qui l'avaient recouvert d'un matelas pour sauter à pieds joints dessus ? Motif ? Une envie de délirer.

Comment ne pas croire que l'homme est mauvais lorsque des mômes aspergent un type d'essence et lui foutent le feu, juste pour voir ?

Comment ne pas croire que l'homme est mauvais lorsque tu as à recueillir des victimes de viols, des femmes battues et défigurées, que tu reçois un type qui vient finir de mourir dans tes bras, poignardé à mort pour 20 balles ?

Et j'en ai comme ça des tombereaux d'autres exemples, tous plus abjects et gratuits les uns que les autres. Certains diront que c'est peut être dû à une trop grande proximité avec la fange de l'humanité, mais force est de constater que ces faits se multiplient, que dans les journaux on ne relate pas le centième de ce qui se passe en France et que le fin vernis de civilisation tend à s'affiner et à craqueler de plus en plus. Alors pour moi, parler de la bonté de l'espèce humaine, c'est un peu me parler d'un lion végétarien ou des poissons volants, je ne nie pas que cela existe, mais cela ne constitue pas la majorité du genre.

Oui des horreurs existent c'est certain…..l'homme est ce qu'il est et s' il était véritablemenr "bon" il inviterait le premier SDF chez lui pour dîner ce qui n'est pas le cas. Il prefere laisser son prochain dans la rue! Mais je pense que l'homme n'est pas mauvais. Il est le fruit des rencontres, de son environnement….Je pense qu'une bataille eternelle se fait au sein de son esprit entre le bien et le mal et parfois il céde au mauvais parce que il vaut mieux suivre la majorité qu'avoir raison contre elle.

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