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Nick de Cusa

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L'embargo sur le pétrole iranien serait un suicide

par Richard North.

Suivant les traces du gouvernement américain, les états membres de l'Union Européenne se rapprochent désormais d'un embargo pétrolier sur l'Iran, en réponse claire au refus de l'état islamique d'abandonner son programme d'armes nucléaires.

Cependant, derrière cette décision, la réalité est plus compliquée qu'elle n'y paraît. Bien que les états de l'EU aient tenté le mois dernier d'obtenir un embargo, ces tentatives ont été bloquées par la Grèce, qui est le principal client européen de l'Iran, et qui lui achète à la source jusqu'à 35 pour cent de son pétrole brut.

Précédemment, ses fournisseurs de pétrole brut qu'étaient la Russie, l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan, ont cessé de commercer avec la Grèce par mesure de précaution envers la crise de sa dette. Mais à défaut des 450 000 barils de pétrole par jour que l'Iran fournit maintenant aux Grecs – ainsi qu'aux Italiens et espagnols – on pourrait considérer tout ces pays en situation grave.

Mais ce n'est pas seulement le pétrole qui pose problème. On a affirmé aussi que la Grèce à court d'argent, a également compté sur les Iraniens pour obtenir des crédits, et faire en sorte qu'ils soient les seuls fournisseurs de pétrole brut pouvant leur offrir cette opportunité à ce moment précis. Même si cela a été démenti par Téhéran, l'embargo aurait évidemment un effet particulièrement néfaste pour l'économie grecque.

Si l'on s'aperçoit maintenant que la Grèce est plus détachée envers son opposition à l'embargo, c'est que cette détente doit avoir un prix - tout au moins aux yeux de la politique européenne. Jusqu'à présent personne n'a encore laissé entendre que ce soit le cas, tout le monde est resté dans le vague sur ce qu'il en est, mais il est inconcevable que la Grèce se fasse si complaisante par pure bonté de cœur.

Mais la Grèce n'est pas la seule à anticiper les dégâts économiques. Avec le pétrole Iranien en dehors du marché, et son gouvernement qui menace de fermer le détroit d'Ormuz, les prix du pétrole n'ont cessé d'augmenter, même s'ils sont maintenant stables.

Environ 20 pour cent de la production mondiale passe par ce détroit et la perte de dix millions de barils par jour de production au Moyen-Orient pourraient faire augmenter les prix du pétrole à court terme jusqu'à 413 dollars le baril, étant donné l'incapacité des consommateurs à passer rapidement à d'autres carburants. Et si ce genre de choc est suffisant pour conduire l'économie américaine à la récession, l'effet sur les économies européennes les plus fragiles pourrait être encore plus sévère, mettant la Grèce en pleine ligne de mire.

Ainsi, quelle que soit les contraintes économiques que la Grèce a eu à essuyer, elles sont sur le point de s'aggraver, au moment où la capacité des états de l'Union Européenne a lancer de coûteux renflouements est considérablement réduite. Par conséquent, aucun des états européens ne peuvent se permettre ces démonstrations de pouvoir politique, d'autant plus que l'Iran tend à être relativement à l'abri des sanctions.

Pour que les Iraniens soient sous la menace de prendre un coup sérieux, il faudrait que les états membres de l'UE soient d'abord muni d'un objectif clair, dont on sait qu'il n'est pas encore prêt d'être entièrement divulgué. On pourrait spéculer que leur action commune est dictée par le coût du soutien économique américain, sauf qu'en ce moment les Etats-Unis ne sont pas en position de force pour affronter cette tempête.

On va pouvoir en savoir plus sur leur objectif global d'ici le 30 Janvier, quand les ministres des Affaires étrangères des états membres de l'UE se réuniront pour confirmer (ou non) un embargo. Mais c'est dans plus de trois semaines, et il n'y a jamais eu de semaine si longue en politique depuis longtemps.

D'ici là, l'économie mondiale pourrait se rapprocher encore du précipice, ce qui nous force à se demander si nous ne sommes pas les témoins d'un pacte suicidaire commun. Nous avons déjà si peu de problèmes que je me demande s'il ne nous serait pas plus facile d'en créer davantage?

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Prêcher l'austérité par l'exemple: La présidence danoise de l'UE sera la moins chère

Le quotidien danois Politiken d'aujourd'hui avec son titre « les Danois ont pris les six mois de rotation de la présidence de l'UE au 1er Janvier » nous informe que la présidence danoise de l'UE aura pour objectif d'être encore «l'une des moins chers », avec un budget d'environ 35 millions €.

En comparaison:

La présidence polonaise en 2011: 115 M €

La présidence hongroise en 2011: 81 M €

La présidence belge en 2010: 74 M €

La présidence suédoise en 2009: 42 M €

La présidence danoise en 2002 (la dernière fois que le pays était à la barre): 52 M € (au taux de 2011)

Dannie Kjeldgaard, professeur en stratégie de marque et marketing à l'Université Syddansk, a fait le commentaire suivant:

« La grosse histoire du moment, c'est que nous avons besoin de faire des économies en raison de la crise. Tout le monde nous dit que nous devons faire des économies, et même les gens qui n'ont pas besoin d'en faire en font. Par conséquent, il est prudent que le gouvernement montre la voie quand il va prendre la présidence. Si ça n'était pas le cas, le gaspillage de l'argent des contribuables pourraient facilement devenir les gorges chaudes des médias. »

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Sophie Quintin Adali (analyste sur UnMondeLibre) nous propose en exclusivité cet article qui n'a été publié nulle part ailleurs pour l'instant (publication à venir dans le Hürriyet Daily News).

Si quelqu'un pouvait le traduire ce serait vraiment bien car il s'agirait d'une publication originale pour Contrepoints.

L'UE n'est pas un titanic mais une folle troika

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On EU troikas going nowhere, faster.

On January 1st, a bureaucratic cog of the EU machine clicked generating a Danish-led EU Presidency. (1) Thus a new “troika” has been set in motion with the mission of plotting a course for the Union to survive its existential crisis. Paraphrasing Nikolai Gogol’s famous lines, (2) one needs to ask what this troika-ing means, and where it is taking Europe.

Winged troikas tell me who invented you?

Come what may, the Union churns directives, policy papers and summits. Its triple-headed executive, an institutional troika of sort, is now resorting to technocratic troikas as governance tools.

The supranational polity’s “executive” is essentially a troika constituted by the unelected Commission president, the Council rotating Presidency, and since the entry into force of the Lisbon Treaty, the unelected European Council president. (3) The Treaty formalized the trio format for the rotating Presidency which has now to push and shove for influence on an array of over-lapping competences with a president (H. Van Rompuy) and a foreign policy chief (C. Ashton).

To sum up, a troika of states working in a troika-ed Council within the troika-esque executive dominated by the Franco-German tandem has set off to save the Euro. In this thankless heroic task, trio driver Denmark is assisted by Poland, another non Euro-zone member. Cyprus has joined the northern pair although how a divided state with an unresolved conflict of its own will contribute to keeping together a disuniting Union remains to be seen.

Although the need to “stream line” governance is always cited to justify new treaties, all we get from Eurocrats is more technocratic complexity.

What does this awesome motion mean?

According to leaders and pursuant the Treaty, the Union is gracefully gliding towards a dawn of eternal peace and prosperity. Unfortunately, hard facts are not so rosy.

Troikas have often been sent to resolve crises outside Fortress Europe but they are now needed to sort out its sovereign-debt mess. In Greece, the EC-ECB-IMF troika has met with little success and mostly hostility from the people.

The Brussels-approved government is warning that without more bail-out funds, it may have to exit the Euro-zone sending fears of Euro-disaster. (4) IMF chief Christine Lagarde hastened to state that the common currency was not threatened. Adding German gravitas to French grandeur, finance minister Wolfgang Schauble echoed her pronouncement.

Quid these awesome words? “It’s the usual rhetoric over substance" as Raoul Ruparel from the Euro-realist think-tank Open Europe aptly points out. (5)

Europeans, whither are you speeding to?

When the sovereign-debt bubble was quietly inflating without the “guardian of the Treaties” (Commission) bothering to ring alarm bells, integration had been compared to riding a bicycle. What mattered was the “process”. Where the Union was heading to was considered secondary.

Fearful that their Project would fall down, the élite promoted integration over economic reason. In any case, Jean Monnet’s functionalist approach had ensured that integration would gain a momentum of its own, irrespective of political dithering. (6) One directive led to another. The brighter future was round the next common policy…

In 2012, recession will hit people hard. (7) Investors demand more than political incantations of “closer Europe” (fiscal policy) to address the insolvency of governments. Pre-Lisbon, a rethink of the Union was necessary but none came. Now under unprecedented strain, it is unravelling faster than policy-makers can stem the damage.

Contrary to the ECB storyline, the only fantasy about the European troika is its Federalist bell ringing in the storm, not the possible end of the Euro. (8) On the southern periphery of the “Empire”, (9) the thin layer of legitimacy and credibility upon which it speeds ahead is melting like snow in the spring.

Sophie Quintin Adalı is an analyst for www.unmondelibre.org, the Francophone project of the Atlas Economic Research Foundation.

(1) http://eu2012.dk/en

(2) Gogol, N. (1842). Dead Souls. Vol. I, ch. 11

(3) European Council Decision 2009/881/EU on the exercise of the Presidency of the Council, Article 1, published in OJ L315/50.

(4) http://www.euractiv.fr/nouvelle-aide-grece-abandonner-euro-article

(5) http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8985214/Euro-will-be-stable-claim-is-ridiculed.html

(6) http://www.opendemocracy.net/nick-van-praag/europe-after-endgame

(7) http://www.guardian.co.uk/business/2012/jan/06/eurozone-grim-economic-data

(8) http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/8999809/End-of-euro-is-fantasy-says-eurozone-policymaker-Luc-Coene.html

(9) http://euobserver.com/18/24458

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Sophie Quintin Adali (analyste sur UnMondeLibre) nous propose en exclusivité cet article qui n'a été publié nulle part ailleurs pour l'instant (publication à venir dans le Hürriyet Daily News).

Si quelqu'un pouvait le traduire ce serait vraiment bien car il s'agirait d'une publication originale pour Contrepoints.

Bon je vais tenter de me le farcir dans la journée…

Update du Google Docs anyone pliiiiiizzzze ?

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L’UE renforce involontairement l’autoritarisme hongrois

Par Daniel Hannan

Les eurocrates sont en train d’accomplir un exploit extraordinaire : ils rendent le gouvernement hongrois plus populaire. J’ai déjà bloggé sur les penchants autoritaires du régime de Fidesz. Viktor Orban, un réformiste pro-libre marché durant son mandat de Premier Ministre entre 1998 et 2002, est récemment devenu presque Poujadiste dans sa rhétorique. Mais le ton frénétique avec lequel il fait la cible d’attaques a pour effet de l’élever au-dessus de ses détracteurs. En le voyant maintenant au Parlement européen, courtois et conciliant face à la provocation pompeuse, ma sympathie s’est retournée vers lui.

Pour commencer, l’UE a choisi le mauvais champ de bataille. Il n’est pas nécessaire d’être de gauche pour être alarmé par certaines réformes d’Orbàn. Ses lois sur les médias, par exemple, n’ont pas leur place dans une démocratie libérale, et ses changements dans le système électoral sont plus que d’ordinaire flagrants dans leur partisanerie.

Toutefois les eurocrates n’ont pas de réelle activité dans ces domaines, puisqu’ils dépendent entièrement de la législation nationale. Alors à la place, voulant tacler Orbàn pour quelque chose, ils se sont concentrés sur la façon dont sont menées les nominations publiques, notamment celles pour le conseil de la Banque Centrale. Et là, ils se battent sur le terrain le plus glissant qui soit.

Le « contrôle du gouvernement » d’un homme est la « responsabilité démocratique » d’un autre. Pourquoi la Hongrie, ou tout autre pays, devrait-elle être conduite par une nomenklatura non élue ? J’ai fait campagne pendant des années pour la surveillance parlementaire sur les nominations au niveau étatique au Royaume-Uni.

Quant à la Banque Centrale, la Hongrie, ne l’oublions pas, est le pays d’où à commencé la crise sur la dette européenne. Bien avant le bailout grec, le précédent Premier Ministre Ferenc Gyurcsàny avait eu à se rendre à Bruxelles pour quémander honteusement. Le pays est censé rembourser 5,9 milliards d’euros à l’UE et au FMI cette année, mais n’est pas en position de le faire. La ruine la plus totale est à l’horizon. Alors pourquoi les gens voudraient-ils conserver une image d’invulnérabilité aux yeux de l’opinion publique pour la Banque Centrale, qui a joué un si grand rôle dans la création de ce bazar ? Comment les gouvernants pourraient-ils être pires que ceux actuels ?

Non pas que je veuille taper sur les hongrois. La Banque d’Angleterre, la Fed et la BCE ont toutes un bilan catastrophique sur la dernière décennie. Pour avoir de manière répétée appelé le Parlement à reprendre le pouvoir confié au comité pour la politique monétaire (Monetary Policy Committee) il y a 15 ans, je peux difficilement me plaindre quand la Hongrie prend le même chemin.

Les responsables à Bruxelles, bien entendu, voient les choses différemment. L’idée que des fonctionnaires non élus soient soumis à un contrôle parlementaire les remplis d’une horreur non feinte. Après tout, si le pouvoir passait des apparatchiki aux politiciens élus, le système entier de l’UE s’effondrerait.

Néanmoins, l’UE aurait plus de poids si elle appliquait une censure similaire aux gauchistes et aux parties europhiles. Le nouveau gouvernement belge par exemple, me semble violer ouvertement sa Constitution dans le but de redessiner sa carte électorale. Mais pas une seule plainte n’a été entendue de la part de l’UE. Et ces mêmes députés et eurocrates qui hurlent à propos de la Hongrie ont défendu la suspension active de la démocratie multipartite en Italie et en Grèce. Là encore, bien sur, ces juntes civiles ont été mises en place pour défendre l’euro.

Le plus triste c’est que, comme je le dis, il y a réellement quelque chose à faire en Hongrie. Les 30/40% du spectre politique qui sont, dans tous les autres pays, occupés par un parti pro-libre marché de centre-droit, restent vacants. Seul le précédent ministre de l’économie Lajos Bokros, un allié d’ECR (NdT : European Conservatives and Reformists, parti politique dont M. Hannan est membre) que j’ai présenté aux lecteurs il y a un petit moment, défend le conservatisme traditionnel.

Au final, quelqu’un mettra un terme au duopole des deux grands parties et commencera le processus de reprise économique. Malheureusement, l’intimidation de l’UE ne fait que reporter ce jour.

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