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Nick de Cusa

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Thanks to Rand Paul, libertarian politics is more popular than ever.

 

Grâce à Rand Paul, le mouvement libertarien est plus populaire que jamais.

 

Rand Paul est la nouvelle icône de la scène politique américaine. Sa récente popularité lui permet de changer les orientations du parti républicain concernant les drones, la défense et bien d'autres sujets.

 

Paul a remporté le vote informel mené à la dernière Conservative Political Action Conference (CPAC) et il semble qu'il y ait largement dominé le débat concernant les drones. Un sondage effectué sur les participants à la CPAC a ainsi montré que 86% d'entre eux s'opposaient à l'utilisation de drones pour effectuer des assassinats ciblés sur le territoire américain et que 70% étaient contre leur utilisation pour espionner les citoyens américains. Plus frappant encore, 50% des militants du parti républicain sont tombés d'accord avec l'assertion suivante :

 

Près de 70 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, il est temps pour les européens, asiatiques et autres alliés de se charger de leur propre défense nationale.

 

Seulement 34% d'entre eux étaient d'accord avec cette déclaration :

 

En tant que superpuissance mondiale, les Etats-Unis doivent assumer la protection de leurs alliés en Europe, en Asie et dans d'autres parties du monde.

 

17% d'entre eux n'avaient pas d'avis clair sur la question. Il est à noter que la formulation des questions a certainement incité les conservateurs à donner des réponses non-interventionnistes. Par exemple, un seul changement dans la première question remplaçant le mot citoyen en terroriste aurait sûrement abouti à des réponses différentes. Il n'en reste pas moins que le vent a tourné. L'époque où les américains encourageaient n'importe quelle intervention extérieure au nom de leur sécurité nationale est révolue. Cette dernière avancée libertarienne pour la protection des droits fondamentaux a démarré avec l'obstruction parlementaire remarquée (qui dura 13 heures !) du sénateur du Kentucky Rand Paul. Celle-ci s'opposait à l'utilisation de drones sur le territoire américain. Paul avait alors posé une question simple à l'administration Obama : croyez-vous que le président dispose du droit de tuer un citoyen américain sur son sol à l'aide d'un drone ?

 

Dans ce qui semblait d'abord être une bataille perdue, Rand Paul s'est imposé et a gagné le soutien des deux sénateurs chefs de file du parti républicain, ainsi que celui de nombreux sénateurs conservateurs, du président du Comité National Républicain, du comité national sénatorial républicain et de conservateurs actifs sur les réseaux sociaux, qui l'ont soutenu sur Twitter via le hashtag « #standwithrand ». Il a ainsi forcé l'administration Obama à abdiquer sur la question des drones, même si certains doutes persistent. Pour les conservateurs qui n'avaient auparavant jamais accordé d'attention aux drones ou aux meurtres extrajudiciaires, l'obstruction parlementaire de Rand Paul a été d'un grand intérêt. Elle leur a permis de pointer du doigt l'hypocrisie démocrate concernant les droits des américains, omniprésente lorsque ces derniers sont au pouvoir. Elle leur a également donné l'opportunité d'attaquer la Maison Blanche sur des sujets cruciaux et d'en retirer un succès incontestable. Et pour la première fois depuis trop longtemps, le parti républicain a pu rallier sa base conservatrice sans irriter qui que ce soit. Enfin presque. L’éditorialiste Bill Kristol du Weekly Standard a dit de Rand Paul qu'il menait la « section rose » du parti républicain. Quant à John Mc Cain il a jugé les libertariens immatures et leur a donné le surnom de « wacko birds » (ndlr : oiseaux cinglés).

 

Dans un passé non-si lointain, des railleries comme celles-ci aurait été dévastatrices. Ce n'est désormais plus le cas. L'étoile montante du Tea Party, le sénateur républicain Ted Cruz, a ainsi fièrement revendiqué le surnom de « Wacko Birds ». Quant à la remarque de Bill Kristol, elle a été complètement ignorée. Et les faits ne datent pas d'hier. La grogne a commencé dès l'audience d'approbation de Chuck Hagel, l'actuel secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Depuis, Rand Paul a également amené les républicains à s'interroger sur des questions plus fondamentales que celles des drones : un état de guerre « permanente » sans limités géographiques ni temporelles est-il compatible avec un Etat faible ?

 

Paul a fait remarquer que si le territoire américain était considéré comme faisant partie du champ d'action de l'armée, alors la Constitution n'était plus respectée. Et que si le président des Etats-Unis pouvait engager l'armée sans restriction partout sur le globe, en se basant sur sa seule autorisation à user de la force contre les terroristes (que la plupart des Américains relient à l’Afghanistan), alors les contre-pouvoirs de guerre du Congrès étaient désormais impuissants. Or, présentée sous cette forme, la politique militaire du pays est inacceptable pour de nombreux républicains. Et ceci d'autant plus que le président actuel est démocrate. De plus, Paul n'est pas seul. Il n'a pas seulement des alliés au Sénat comme Cruz ou Sen (Texas) ; on peut également citer Mike Lee, un autre représentant du Tea Party, mais aussi quelques républicains qui s'initient à la philosophie libertarienne tels que Justin Amash (Michigan), Kerry Bentivolio (Michigan), Thomas Massie (Kentucky), Raúl Labrador (Idaho), et Tom McClintock (California) pour en nommer quelques uns.

 

Il existe désormais des milliers de militants libertariens au sein du parti républicain, essentiellement au travers des organisations créées par le père de Rand Paul, le désormais célèbre Ron Paul qui a posé sa candidature aux présidentielles de 1988, 2008 et 2012. Campaign for Liberty et Young Americans for Liberty sont actuellement les associations les plus influentes. Mais le message de Ron Paul semble même s'infiltrer parmi les groupes conservatifs sur le plan fiscal tels que FreedomWorks ou The club for growth. L'association The liberty movement est désormais une aile importante du Tea Party et un groupe majeur au sein du parti républicain. Et ses adhérents ne sont pas entièrement soumis aux républicains. Ces citoyens ont ainsi aidé le candidat libertarien Gary Johnson à récolter 1,2 millions de votes aux présidentielles de novembre dernier.

 

La politique extérieure et les libertés civiles sont certainement les domaines où ces militants ont le plus d'impact et Rand Paul leur a montré la voie. Son obstruction parlementaire n'est pas sa première tentative d'isoler les néo-conservateurs du reste du parti. Alors que de nombreux Américains entendent parler de Rand Paul pour la première fois, il a déjà accumulé de nombreuses victoires au sein du parti républicain, notamment contre les néoconservateurs. Sa première victoire s'est présentée lors de la primaire de 2012, alors que Dicke Cheney et Rudy Guilania soutenaient son adversaire. Une seconde a suivi, deux ans plus tard, quand son allié Thomas Massie a gagné une primaire pour le congrès dans le nord du Kentucky.

 

Les bases de cette ascension libertarienne sont cependant fragiles : en cas d'élection d'un républicain néo-conservateur aux prochaines présidentielles, les thèses libertariennes seraient affaiblies au sein du parti républicain. Il est également possible que l'aile libertarienne tente de s'imposer trop rapidement et compromette son ascension. Si Justin Amash posait sa candidature pour les sénatoriales du Michigan l'année prochaine et perdait, suivi par un Rand Paul menant une campagne présidentielle audacieuse (mais vaine) plutôt que d'attendre les élections sénatoriales de 2016, le mouvement pourrait perdre deux de ses leaders les plus influents.

 

Mais pour le moment, c'est un problème que les républicains libertariens sont heureux d'avoir.

 

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Le catastrophe! A hated leader. Violent protests. Wealth creators Fleeing abroad. After a year of socialism, France's meltdown is a stark warning to anyone who wants Red Ed as PM

By DANIEL HANNAN

PUBLISHED: 23:21 GMT, 23 April 2013 | UPDATED: 23:21 GMT, 23 April 2013

 

Never in modern times has a French government been so unpopular.

Even in May 1968, when strikes and student protests paralysed the country and forced President de Gaulle to flee to a military base in Germany, the regime enjoyed higher approval ratings than does beleaguered President Francois Hollande today.

According to the latest poll, no fewer than 74 per cent of French voters disapprove of the leader whom they elected less than a year ago. Never mind de Gaulle; these are  figures that would have alarmed Louis XVI.

 
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Mr Hollande inherited an over-taxed, over-regulated, sclerotic France, and systematically set out to make all its problems worse

 

Now, as during the run-up to the French Revolution, angry observers contrast a dramatically declining economy with the wealth of some high officials.  Now, as then, there have been angry clashes between rioters and security forces.

President Hollande stood for office on a populist Left-wing platform, but his administration turns out to have more than its share of millionaires, and stories persist about ministers having foreign slush funds.

Sleaze

Just as French people were scandalised by the supposed affairs of Louis’s queen, Marie Antoinette, so they now pore over magazine reports about Hollande’s mistress, Valerie Trierweiler, who is involved in a lawsuit over claims in a book that she had an adulterous affair with Hollande and another married man while she herself was married.

How did it all go so wrong so quickly? How, having won office promising an end to the sleaze of the Sarkozy era, has Mr Hollande contrived to make his countrymen nostalgic for his little predecessor — and even his supermodel wife  Carla Bruni?

The short answer, as usual, is the economy. Mr Hollande inherited an over-taxed, over-regulated, sclerotic France, and systematically set out to make all its problems worse.

 
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Riot police are pictured near Paris last month as a last ditch protest by workers to save a Goodyear plant that employs 1,200 staff descended into violence

 

Nicolas Sarkozy had bequeathed a country where the State already accounted for more than half the economy; where legislation provided for a maximum working week of  35 hours; and where social and employment costs were among the highest in Europe.

Only 40 per cent of French people were in employment of any kind, as against 60 per cent of Swiss. More days were being lost through industrial action than in any other EU state:  27 days per thousand people per year, as opposed to 3.4 days  in Germany.

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Hollande's mistress, Valerie Trierweiler, who is involved in a lawsuit over claims in a book that she had an adulterous affair with Hollande and another married man while she herself was married

 

Virtually anywhere else in the world, the solution would have been obvious. People would have voted for tax cuts, deregulation of business and industry, privatisation and all the other things that Britain experienced in the Eighties, and the rest of Europe in the Nineties.

But France is different. There is something known as l’exception francaise — which, broadly speaking, has come to mean a combination of cultural chauvinism, economic protectionism, generous social entitlements and big government.

In the short term, social entitlements are pleasant enough. Frenchmen prided themselves on having proper two-hour lunch breaks instead of gobbling sandwiches at their desks like British drones. The trouble is you can’t carry on indefinitely squeezing the productive part of the economy in order to expand the unproductive part — the bloated State.

The last time that France ran a budget surplus was in 1974. There was bound to come a moment when the money ran out — and that moment arrived with the credit crunch.

Instead of drawing back from the cliff-edge, the French electorate — the larger part of it, at any rate — floored the accelerator. Before he was led to the guillotine, Nicolas Sarkozy hadn’t actually delivered any economic cuts, but he had talked of the need for them, which alienated his compatriots.

France turned to uncharismatic Mr Hollande largely because he promised ‘growth not austerity’. Don’t worry, he assured voters, I can close the deficit without cuts; I’ll do it by taxing millionaires. With a sort of grumpy suspension of disbelief, people gave him their votes.

The trouble is that millionaires don’t hang around waiting to be taxed. Friendlier jurisdictions are just a  Gulfstream jet flight away, and financiers can open their businesses abroad simply by opening their laptops. 

 
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Mr Hollande has contrived to make his countrymen nostalgic for his little predecessor Sarkozy - and even his supermodel wife Carla Bruni

 

The result of a hike in tax rates is thus often a fall in tax revenue — which means, of course, everyone else further down the financial food  chain ends up paying more  to cover the share of the departed plutocrats.

Thus, President Hollande’s announcement of a whopping 75 per cent top rate has, entirely predictably, prompted many entrepreneurs to flee abroad.

France’s richest man, the business magnate Bernard Arnault, is shifting his fortune to Belgium. Gerard Depardieu, the country’s greatest actor (figuratively and literally) is emigrating to Russia. There are even rumours that Sarko plans a new career in finance in — quelle horreur! — London.

That’s the thing about  high tax rates: they don’t redistribute wealth, they redistribute people.

These days, you don’t need to move physically to a different tax jurisdiction. Many Frenchmen have simply shifted their assets across the border, snapping up houses in smart West London districts and opening bank accounts in Switzerland.

Rather embarrassingly for President Hollande, these Frenchmen include the man in charge of setting the budgets for everyone else — his junior finance minister, Jerome Cahuzac, who two weeks ago admitted to stashing money in a secret Swiss account.

Hapless
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David Cameron couldn't resist inviting refugees from the 75 per cent tax to establish themselves in London

 

The departure of the fat cats has left an even larger hole in the French national budget, which is why the hapless Mr Hollande has just announced that he must somehow raise an additional £5 billion in 2014.

The economy, which had been forecast to grow by 0.8 per cent this year, is instead growing — just — at 0.1 per cent. Unemployment has surged to 3.2 million.

France ought, on most measures, to be treated as an economic basket case in the same category as Spain or Greece. It cannot match the competitiveness of Germany, and so has difficulty  sustaining membership of the single currency. And the gap  is widening.

As a consequence, despite the decline in the euro exchange rate, French exports keep falling. In 2005, France had a trade surplus of 0.5 per cent of GDP; today, it has a deficit of 2.7 per cent.

Indeed, it is the only eurozone member with a consistently widening trade gap.

Habit prevents analysts from placing France in the same mental category as the stricken Mediterranean states. But for how much longer?

Having been — or at least appeared to be — the driving power in Europe along with Germany in recent years, France is suddenly teetering dangerously.

Even the French political and financial leaders best known in international circles are  in trouble.

Impropriety

First, Dominique Strauss-Kahn was forced to step down as head of the International Monetary Fund after a raft of allegations over sexual impropriety. Now his replacement, Christine Lagarde, has had her Paris flat raided by police in connection with an investigation into a large payment granted  to a Sarkozy supporter when she was French finance minister. For her part, Lagarde denies any wrongdoing.

It is tempting, from a British perspective, to take a certain wry pleasure in the problems of our old rivals. And, indeed, David Cameron couldn’t resist inviting refugees from the  75 per cent tax to establish themselves in London — an invitation many are taking up. 

 
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Miliband, who like Hollande has opposed every single spending reduction, has openly praised the French president

 

But, before you sneer, consider that our deficit is 6.3 per cent to France’s 4.8 per cent.

Consider, too, that Labour is promising precisely the same policies as Mr Hollande’s socialists. Ed Miliband could hardly be more gushing in his praise for the French leader, claiming that his ‘new leadership is sorely needed as Europe seeks to escape from austerity, and it matters to Britain’.

Labour, as with the French socialists when they were in opposition, has opposed every single spending reduction,  yet remains ahead in the opinion polls.

I hope that in Britain we will hold ourselves to a higher standard than French voters. If nothing else, we have their example to serve as a warning.

La vie en rose has become life in the red. France has run out of credit and out of options.

You can evade reality, but you can’t evade the consequences of evading reality.

 

Daniel Hannan is a Conservative MEP.

 

http://www.dailymail.co.uk/debate/article-2313775/Le-catastrophe-A-hated-leader-Violent-protests-Wealth-creators-Fleeing-abroad-After-year-socialism-Frances-meltdown-stark-warning-wants-Red-Ed-PM.html

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1er article, le plus intéressant :

Subjective Value and Government Intervention
By Arnold Kling
http://www.econlib.org/library/Columns/y2012/Klingsubjectivevalue.html#

 

2ème article, bien mais (trop?) long :

Peter Schiff: The Trap the Fed Has Created
The Stimulus Trap
By Peter Schiff
http://www.economicpolicyjournal.com/2013/03/peter-schiff-trap-fed-has-created.html

 

3ème article, très court :

 

4ème article, plus anecdotique :

 

 

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http://www.dailymail...-Red-Ed-PM.html

 

 

 

 

 

L'effondrement de la France est un avertissement sévère à qui veut Ed Miliband comme Premier Ministre.

 

La catastrophe ! Un leader haï. De violentes manifestations. La fuite des créateurs de richesses. Après un an de socialisme, l'effondrement de la France est un avertissement sévère à qui veut Ed Miliband comme Premier Ministre.

 

Par Daniel Hannan

 

Jamais en des temps modernes un gouvernement n'aura été aussi impopulaire. Même en Mai 1968, quand les grèves et les manifestations d'étudiants paralysaient le pays et forçaient de Gaulle à fuir dans une base militaire en Allemagne, l'exécutif était plus populaire que ne l'est aujourd'hui le Président Hollande. Selon le dernier sondage en vigueur, pas moins de 74% des Français désapprouvent le Président qu'ils ont pourtant élu il y a moins d'un an. Mais qu'importe de Gaulle. Ces chiffres auraient même alarmé Louis XVI.

 

Désormais, les observateurs furieux peuvent apprécier le contraste criant entre une économie vacillante et la richesse de certains hommes politiques français - tout comme cela était le cas lors des événements qui ont mené à la Révolution Française. Dans la même analogie, on assiste à de violents affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre. Le Président Hollande a été élu grâce à un programme de gauche "populiste" mais son administration compte sa part de millionnaires et des rumeurs persistent sur certains d'entre eux qui auraient des comptes à l'étranger.

 

Sordide

 

Tout comme les Français avaient été scandalisés par l'affaire de la reine de Louis XVI, Marie-Antoinette, ils découvrent désormais dans les magazines que la concubine de Hollande, Valérie Trierweiler, est impliquée dans une poursuite judiciaire concernant un livre – la Frondeuse - dans lequel il est affirmé qu'elle aurait commis un adultère avec Hollande et un autre homme marié alors qu'elle était elle même mariée. Comment tout a-t-il pu si mal tourner aussi vite ? Comment, alors même qu'il a gagné les élections en promettant la fin du sarkozysme, M. Hollande a-t-il trouvé le moyen de rendre les français nostalgiques de son prédécesseur – et même de sa compagne, la mannequin Carla Bruni ?

 

La réponse, comme toujours, tient en un mot : l'économie.

 

M. Hollande a hérité d'une France sur-taxée, sur-réglementée et s'est employé méthodiquement à empirer la situation.

 

Nicolas Sarkozy a légué un pays où l'Etat compte déjà pour plus de la moitié de l'économie ; où la législation impose un temps de travail de 35 heures par semaine ; et où les coûts sociaux et les coûts d'embauche sont parmi les plus élevés d'Europe. Seulement 40% des français travaillent contre près de 60% en Suisse. Plus de jours sont perdus en mouvements sociaux que dans tous les autres pays de l'Union Européenne : 27 jours par millier d'habitants par an, contre 3,4 jours en Allemagne.

 

Partout ailleurs dans le monde, la solution serait évidente. Les citoyens voteraient pour des diminutions d’impôts  des dérégulations du commerce et de l'industrie, des privatisations et pour toutes ces autres mesures que les britanniques ont appliqué dans les années 80, et que le reste de l'Europe a appliqué dans les années 90. Mais la France est différente. Il y a là quelque chose que l'on appelle l'exception française – qui dans le sens large est un mélange de chauvinisme culturel, de protectionnisme économique, de généreuses dépenses sociales et d'une tradition de l'Etat.

 

Sur le court terme, les dépenses sociales sont assez agréables. Les Français se targuent d'avoir une pause de deux heures à l'heure du déjeuner au lieu d'avaler des sandwichs à leurs bureaux comme ces benêts de britanniques. Le problème est qu'on ne peut pas indéfiniment ignorer la pat productive de l'économie pour étendre sa part improductive – l'Etat Mammouth. La France a enregistré son dernier excédent budgétaire en 1974. Il devait forcément arriver un moment où elle tomberait à court d'argent – ce qui est arrivé aujourd'hui avec la pénurie du crédit. Alors que la France se rapproche du gouffre, l'électorat français – du moins sa plus grande partie – a décidé de donner un grand coup d'accélérateur. Avant qu'il ne soit mené à la guillotine, Nicolas Sarkozy n'avait pas diminué les dépenses, mais il avait évoqué la nécessité de le faire, et s'était ainsi aliéné ses compatriotes. La France s'est alors tournée vers le peu charismatique M. Hollande parce qu'il avait promis une croissance sans austérité. Ne vous inquiétez pas, a-t-il assuré aux votants, je peux réduire les déficits sans diminuer les dépenses ; je le ferai en taxant les riches. Avec une crédulité confondante, les français lui ont donné leurs votes.

 

Le problème est que les millionnaires ne restent pas en France, attendant sagement d'être taxés. Les paradis fiscaux sont juste à un vol de Gulfstream et les financiers peuvent démarrer leurs business à l'étranger simplement en ouvrant leurs ordinateurs portables. Le résultat d'un durcissement de l'imposition est souvent associé à une baisse des revenus des taxes – ce qui bien sûr, implique que tous ceux qui sont en bas de la chaîne alimentaire de la finance payent plus pour entretenir le niveau de vie des ploutocrates. Ainsi, la mesure du président Hollande de taxer à 75% a, comme prédit, fait fuir de nombreux entrepreneurs à l'étranger. L'homme le plus riche de France, le magnat du luxe, Bernard Arnault est en train de déménager sa fortune en Belgique. Gérard Depardieu, le plus grand acteur du pays (au sens figuré comme au sens littéral) émigre en Russie. Il y aurait même des rumeurs indiquant que Sarkozy prépare une carrière en finance à – quelle horreur – Londres.C'est ce qui caractérise les impôts élevés : ils ne redistribuent aucune richesse, ils redistribuent les gens. De nos jours, vous n'avez plus besoin de vous déplacer physiquement dans les pays à faible imposition. Beaucoup de français ont simplement déplacé leurs actifs au delà de la frontière, en achetant des maisons dans les quartiers de l'ouest de Londres ou en ouvrant des comptes en Suisse.

 

Le plus embarrassant pour le président Hollande est que l'un de ces français est l'homme en charge des budget pour tous les autres – son ministre des finances, Jérôme Cahuzac, qui a admis il y a 2 semaines avoir détenu de l'argent dans un compte en Suisse.

 

Malheureux

 

Le départ des riches a laissé un trou encore plus grand dans le budget national de la France, ce pourquoi le malheureux Hollande a récemment annoncé qu'il devait trouver une manière de prélever 6 milliards d'euros de plus pour 2014. L'économie, dont la croissance était assurée à 0,8% cette année, croît – seulement – de 0,1%. Le pays compte désormais 3,2 millions de chômeurs. La France devrait, sur de nombreux plans, être rangée dans la même catégorie que l'Espagne ou la Grèce. Elle ne peut pas rivaliser avec la compétitivité de l'Allemagne et a donc des difficultés à gérer son adhésion à la monnaie unique. Et l'écart de compétitivité s'agrandit. Comme conséquence, malgré le déclin du taux de change de l'euro, les exportations de la France ne cessent de diminuer. En 2005, la France avait un solde commercial positif de 0,5% de son PIB ; aujourd'hui, elle a un déficit de 2,7%.

 

Il s'agit là du seul membre de la zone euro avec un solde commercial se dégradant chaque année. Par habitude, les analystes ne placent pas la France dans la même catégorie que les Etats de l'Europe du Sud.

Pour combien de temps ?

Ayant été – ou du moins semblait être – l'une des deux locomotives de l'Europe avec l'Allemagne au cours des dernières années, la France est désormais au bord de la catastrophe. Même les politiques et leaders financiers français les plus connus de par le monde sont en danger.

 

Irrégularités

 

D'abord, Dominique Strauss Kahn a été forcé de se retirer de la tête du FMI après la tempête médiatique qui a suivie l'affaire du Carlton. Maintenant, sa remplaçante, Christine Lagarde, a subi une perquisition dans son appartement parisien à la suite de l'affaire Tapie. Pour sa part, Lagarde dénie toute irrégularité dans cette affaire.

 

Il est tentant, d'un point de vue britannique, de prendre un certain plaisir à pointer les problèmes de nos vieux rivaux. Et en effet, David Cameron n'a pas pu s'empêcher d'inviter les futurs français taxés à 75% à s'installer à Londres – une invitation très suivie. Mais avant de critiquer les français, rappelez-vous que notre déficit est de 6,3% , donc supérieur au 4,8% français. Réalisez également que les travaillistes réclament précisément la même politique que celle menée par Hollande. Ed Miliband pourrait difficilement être plus extasié dans sa prière pour le président français, prétendant que sa "nouvelle politique fait cruellement défaut alors que l'Europe tente d'échapper à l'austérité, qui concerne la Grande Bretagne." Les travaillistes, tout comme les socialistes français quand ils étaient dans l'opposition, se sont systématiquement opposés à toutes les coupes budgétaires, et devancent pourtant la majorité dans les enquêtes d'opinion.

 

J'espère donc que les britanniques seront plus responsables que les français. A lui seul, l'exemple français devrait nous servir d'avertissement.

La vie en rose est devenue la vie en rouge. La France est à court d'argent et d'options. Vous pouvez fuire la réalité, mais vous ne pouvez pas échapper aux conséquences de cette fuite.

 

Daniel Hannan est un député conservateur britannique.

 

 

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Conférence à l'académie belge des sciences : deux poids deux mesures sur le climat.

 

Les auteurs de cet article ont récemment présenté leur point de vue sur la science du climat à l'Académie Royale de Belgique. Aucun journal français ou belge n'était disposé à publier leurs opinions. Questionner l'origine humaine du changement climatique reste un tabou dans le monde francophone.

István E. Markó - Professeur à l'Université catholique de Louvain (UCL)

Alain Préat - Professeur à l'Université libre de Bruxelles (ULB)

Henri Masson - Professeur à l'Université de Maastricht

Samuel Furfari - Conférencier à l'Université libre de Bruxelles (ULB)

 

La conférence sur le changement climatique qui s'est tenue à Doha (Qatar) en décembre dernier s'est terminée sur un constat d'échec. En revanche, les actualités rapportées par les médias au sujet de cette 18ème conférence étaient complètement en phase avec cette litanie bien rodée : la Terre se réchauffe, les émissions humaines de gaz à effet de serre sont responsables de ce réchauffement, nous courrons à la catastrophe.Nous n'avons qu'un climat et pourtant la communication à son sujet est contaminée par ce deux poids deux mesures.

 

Depuis quelques années, les médias anglais, américains, italiens et allemands ont donné aux scientifiques sceptiques l'opportunité d'exprimer leurs opinions sur la validité des déclarations publiées par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'organisme responsable de la pensée unique en matière de réchauffement climatique.

Rien de tout cela n'a été vu dans les médias français ou belges qui, eux persistent à représenter les scientifiques sceptiques au mieux comme agissant pour le compte de lobbies du pétrole, au pire comme des individus en difficulté, avides de reconnaissance publique et de gloire et donc nuisibles à un débat sérieux.

 

Les auteurs de cette contribution se sont récemment vus accorder l'honneur de présenter leur point de vue de climatosceptique à l'académie royale de Belgique. Au cours d'une série de six conférences très courues, nous avons montrées, en autres, que :

 

1. Le climat a toujours changé. Ce fut le cas dans l'Antiquité comme cela a été le cas depuis le début de l'ère moderne. Ces changements climatiques ont toujours été, et sont encore, indépendants de la concentration de CO2 dans l'atmosphère ;

 

2. Aux époques romaines et moyenâgeuses, les températures observées étaient bien supérieures à celles que nous connaissons actuellement. Du 16ème au 19ème siècle, une période de froid dénommée le petit âge glaciaire prédominait. Tous ces changements ont pris place sans que l'humanité ne soit désignée pour responsable. Nous pensons que l'augmentation de la température observée au cours d'une partie du 20ème siècle est le résultat d'un rattrapage de cette période de froid. Ces événements variés peuvent être expliqués par une combinaison de cycles chauds et froids de différentes amplitudes et périodes. Le pourquoi et le comment ne sont pas entièrement compris, mais plusieurs explications plausibles peuvent être avancées ;

 

3.L'augmentation décrite comme « anormalement rapide » des températures mondiales entre 1980 et 2000 n'est pas exceptionnelle. Il y a déjà eu de telles périodes dans le passé, pendant lesquelles les températures ont évolué de la même manière et à la même vitesse, même si les sources d'énergie fossiles n’étaient pas encore utilisées ;

 

4. Les mesures de température ne sont pas nécessairement corrélées à une augmentation ou à une diminution de la chaleur car les variations de chaleur sont des variations d'énergie sujets à une certaine inertie thermique. Ceci étant dit, de nombreux autres paramètres ont une influence sur la température. De plus, les mesures de températures sont l'objet de larges erreurs. Quand l'amplitude et la diversité de ces mesures sont prises en compte, l'augmentation relevée de la température n'est plus statistiquement vérifiée.

 

5. La fameuse courbe en « crosse de hockey », connue sous le non de courbe de Mann et présentée six fois par le GIEC dans son avant-dernier paragraphe est le résultat, entre autres, d'une erreur dans les calculs statistiques et d'un choix incorrect des indicateurs de température. Ce manque de rigueur scientifique a complètement discrédité la courbe qui a été retirée sans explication des rapports du GIEC.

 

6. Bien qu'ils apparaissent incroyablement complexes, les modèles théoriques employés par les modélisateurs du climat sont simplifiés à l'extrême. En fait, il y a beaucoup trop de paramètres (connus et inconnus) qui influencent le changement du climat.A ce jour, il est impossible de tous les prendre en compte. Le système du climat est extrêmement complexe, contenant non seulement des phénomènes chaotiques, mais aussi quantités de boucles de rétroaction actives sur différentes échelles de temps. Ce pourquoi le GIEC déclarait dans ses rapports que les « prédictions à long terme des états du climat ne sont pas possibles ».(page 774, troisième rapport). Ce qui est tout à fait juste. A ce jour, toutes les prédictions climatiques basées sur ces modèles se sont révélées complètement fausses. Bizarrement, cela ne semble gêner personne.

 

7. La relation entre CO2 et température, obtenue par les prélèvements de glace à la base antarctique Vostok, établit que l'augmentation de CO2 apparaît 800 à 1000 ans après qu'une augmentation de la température soit observée. D'où l'on déduit que l'augmentation de concentration de CO2 actuelle est une conséquence du réchauffement du climat, et non une cause.

 

8. Mais le coup de grâce à la théorie réchauffiste – certainement non mentionnée dans les médias français ou belges – est tiré de l'observation que depuis ces 15 dernières années, les températures du globe sont restées constantes. Pendant cette même période, les émissions de CO2 ont augmenté dans de bien plus grandes proportions que par le passé, atteignant un record cette année. Certains climatologues honnêtes reconnaissent que cette observation est un désagrément embarrassant pour leur théorie. Toutefois, les tentatives pour nous faire croire que la Terre continue à se réchauffer persistent. Devrons-nous attendre encore vingt, vingt-cinq ou trente ans pour que les avocats du réchauffement climatique admettent qu'il n'y a aucune corrélation entre les températures du globe et les émissions de CO2 d'origine humaine ?

 

9. L'affirmation selon laquelle l'ouragan Sandy serait une conséquence des émissions humaines de CO2 est complètement infondée et a été vigoureusement contestée par de nombreux météorologistes. Cette déformation des faits a été dénoncée dans un lettre ouverte adressés au secrétaire générale des nations unies et a été signée par plus de 130 scientifiques de renommée mondiale, incluant l'un des auteurs de cet article.

 

10. Enfin, la fonte « anormale » de la banquise arctique, qui a fait les gros titres de nombreux journaux cet été a aussi été observée il y a plusieurs décennies. Fait incroyable : le record de superficie de la banquise arctique, relevé au même moment, a été complètement ignoré par ces même médias. De plus, aucune mention n'a été faite du processus de régénération particulièrement rapide de la banquise arctique.

 

Ces 10 assertions sont des faits. Nous serions prêts à accepter qu'ils puissent être faux, si des preuves étaient avancées pour les infirmer. Pendant ce temps là, et considérant le manque de cohérence et de fiabilité des prédictions du GIEC, il est temps de rétablir les faits. Le public et les politiciens doivent être informés du caractère hypothétique du 'consensus' prédominant sur le changement climatique qui a été disséminé dans les médias sans la moindre critique pour au moins ces 10 dernières années. Si jamais il a existé, ce « consensus du changement climatique » a maintenant été complètement démoli par les faits. Malgré l’opportunité qui nous a été donnée par l'Académie Royale d'aborder ces questions, nous avons été incapables de trouver un journal français ou belge désireux de publier ce texte.

 

Questionner l'impact de l'Homme sur le changement climatique reste un tabou dans ces pays.

 

 

 

 

 

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Conflit (de taux) d’intérêts : une clameur pour la baisse des taux d’intérêts de la BCE ; l'Allemagne reste méfiante.

Ces derniers jours ont vu naître un déplacement du consensus dans le débat sur les taux directeurs de la BCE.

Les récentes données économiques de la zone euro ont été particulièrement mauvaises, avec un secteur privé ralentissant plus vite que prévu. Ce ralentissement a aussi été observé en Allemagne et dans les pays les plus solides du nord de l'Europe.

En réponse, la plupart des banque et des analystes ont revu leurs attentes et prévoient désormais un abaissement des taux directeurs de la BCE en Mai ou Juin.

Le raisonnement tenu est qu'un ralentissement des économies des pays du nord de la zone va diminuer l'inflation et va donner à la BCE plus de marge pour baisser ses taux sans craindre de conséquences disproportionnées sur les économies les plus solides. Après tout, la BCE doit trouver un équilibre qui convienne à tous les membres de la zone (bien que ce ne soit jamais le cas , d'où l'erreur de mener une politique monétaire qui soit la même pour tous).

Comme toujours, en ce qui concerne la banque centrale européenne, l'Allemagne reste l'acteur principal.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est montrée favorable à l'action de la BCE. S'exprimant au congrès de caisses d'épargne ce jeudi, elle a déclaré :

 

"La BCE est dans une situation difficile. Dans le fond, elle devrait probablement relever un peu ses taux pour l'Allemagne, mais pour les autres pays, elle aurait en fait besoin d'agir un peu plus pour s'assurer que les entreprises ont accès au financement. Si nous voulons revenir à des taux d’intérêts supportables, nous devons surmonter la division qui règne au sein de la zone euro."

 

Dans un pays où l'indépendance de la banque centrale est sacrée, les politiciens se tiennent à l'écart de tout commentaire sur la politique monétaire. Les propos de Merkel sortent donc largement de l'ordinaire. Ils ont peut être été incités par l'insistance du gouvernement français qui réclame que la BCE mène une politique plus volontariste alors même que les deux pays s'étaient engagés à ne pas discuter de sa politique monétaire.

Un membre du directoire de la BCE, Joerg Asmussen, a pris place au débat en déclarant :

"La politique monétaire n'est pas l'arme absolue pour toute maladie économique. La répercussion de baisses des taux à la périphérie de la zone euro serait limitée, or c'est là qu'elle serait le plus nécessaire." La périphérie désigne ici les pays du Sud de l'Europe. "Dans le même temps, des baisses de taux assoupliraient encore plus des conditions de financement déjà extrêmement lâches" dans d'autres pays de la zone euro, et "des taux d'intérêt bas pendant trop longtemps peuvent conduire à des distorsions. En particulier :

- à une mauvaise allocation des ressources, ce qui conduit à des perspectives de croissance plus faibles,

- à des rentrées de capitaux excessifs dans quelques économies émergentes, qui déforment les taux de change et accentuent les risques des crédits,

- à réduire l'incitation des gouvernements, banques et entreprises à assainir leur situation économique."

 

Pour de nombreuses raisons, il semble donc que baisse des taux directeurs ne soit pas à l'ordre du jour. Asmussen a raison de dire que les répercutions seraient limitées pour les économies du sud de la zone euro – celles censées profiter de la mesure - étant donné la faiblesse des mécanismes de transmission monétaire en Europe et la fragmentation des marchés.

Mais plus important encore, il existe toujours en Allemagne la certitude que des taux plus bas pourraient avoir un effet néfaste pour l'économie de la zone euro, particulièrement par la création de bulles d'actifs ou d'immobilier – similaires à celles rencontrées lors de l'introduction des taux directeurs très bas de la BCE dans le sud de l'Europe lors de la création de l'euro. Cela dit, la vague des voix réclamant une action de la BCE s'amplifie, surtout dans le contexte du débat sur l'austérité. Il sera donc très délicat d'équilibrer cette attente avec celle des pays du nord de la zone euro.

Une fois de plus, la BCE va donc se retrouver au centre d'un débat chaque jour plus politique.

 

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J'ai traduit ça : http://openeuropeblog.blogspot.be/2013/03/lets-tone-it-down-notch-comparing-uk.html

 

 

Baissons d’un ton : comparaison des débats anglais et allemands sur l’immigration européenne.
 
Toute personne lisant un journal anglais aura remarqué une certaine inquiétude au sujet de l’immigration européenne sur les Iles britaniques, avec le débat déclenché par la fin des soi-disant “contrôles de transition” des travailleurs Roumains et Bulgares ( les pays ont adhérés en 2007).
 
Comme nous l’avons fait valoir à plusieurs reprises, la libre circulation au sein de l’UE a été globalement bénéfique à la fois pour l’Europe et le Royaume Uni, mais la question doit être traitée avec beaucoup de précautions étant donnés sa nature extrèmement sensible et l’impact pratique qu’elle peut avoir sur les services publics et certains secteurs du marché du travail.
 
Mais il y a également une perception éronée  au Royaume Uni que toute l’Europe veut émmigrer en Grande Bretagne pour y profiter de son système de protection sociale de qualité supérieure. C’est loin d’être la vérité et de plus, le Royaume Uni est loin d’être le seul pays à avoir cette préocupation à propos de l’immigration européenne. Cependant, c’est le pays dans lequel le débat est le plus excité. Philip Collins se penche sur le sujet dans le Times d’aujourd’hui (08 mars 2013).
 
S’exprimant au parlement plus tôt dans la semaine, le secrétaire d’Etat au travail et aux retraites Ian Duncan Smith a dit qu’il y avait une “crise” de la réglementation au sujet de l’accès aux services et à l’aide sociale des immigrants de l’Union Européenne, particulièrement à la lumière de l’expiration des contrôles de transition des migrant venant de Bulgarie et Roumanie à la fin de l’année. La question mérite qu’on s’y intéresse, et il y a plusieurs chose que le Royaume Uni doit faire (voir ceci). La commission doit aussi se ressaisir et définir son propre projet contre le test du “droit de résider” du Royaume Uni - le test est un filtre politique extrèmement important pour se protéger contre l’abus d’aides sociales. Mais la crise ?
 
Cependant, Duncan Smith a fait remarquer à juste titre que les autres Etats membres de l’UE partageaient certaines des inquiétudes du Royaume Uni, particulièrement que “l’Allemagne a enfin compris qu’elle pourrait faire face à une grosse immigration nette”.
 
Alors à quoi ressemble ce débat en Allemagne ? Eh bien il y a une réelle préocupation. Une récente prise de position de l’Association Allemande des Villes a beaucoup fait parler d’elle car elle se focalisait spécifiquement sur la soi-disant ‘immigration pauvre” de Bulgarie et de Roumanie, et en particulier sur les Roms. Le rapport avertissait que ces immigrants arrivaient dans des villes déjà touchées par un chômage assez élevé et dont les finances publiques étaient à bout, et que malgré les contrôles de transition en place, l’immigration en provenance de Bulgarie et Roumanie avait été multipliée par six depuis 2006.
 
En terme de réponse des autorités publiques, le ministre de l’intérieur allemand Hans-Peter Friedrich (CSU) à récemment prévenu :
“Un abus de la libre circulation pourrait être explosive pour la solidarité européenne. Si les Allemands sentent qu’on abuse de leur solidarité et de leur ouverture et que notre système de protection sociale est pillé, alors la colère sera légitime. Le message pour la commission Européenne est clair : Bruxelles doit prendre plus sérieusement en compte la situation de la population locale dans son processus de décision”.
 
La ministre de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP) a aussi fait valoir que “beaucoup de Roms fuient leurs foyers à cause de discrimination et de la pauvreté qui en découle... L’immigration liée à la pauvreté doit être traitée à la racine.” L’Allemagne a aussi menacé d’opposer un véto à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, dont le Royaume Uni ne fait pas partie.
 
Clairement, l’Allemagne pourrait se révéler un allié du Royaume Uni pour instituer des règles plus claires et transparentes en ce qui concerne l’immigration au sein de l’UE et l’accès à la protection sociale. Des règles qui sont nécessaires pour restaurer la confiance du peuple en la libre circulation, comme nous l’avons fait valoir dans notre rapport sur le sujet.
 
Quoi qu’il en soit, globalement, le débat en Allemagne a été beaucoup plus mesuré qu’au Royaume Uni, avec sensiblement moins d’histoires alarmistes sur le sujet de la part de la presse et des politiques. Par exemple, le Bild, souvent sensationnaliste, a publié un article relativement équilibré sur l’immigration Rom en début de semaine, affirmant qu’”il n’y a pas eu d’immigration de masse” et que les immigrants ont tendance à chercher un emploi, et non des avantages.
 
Et c’est celà que les Politiciens et médias Britanniques doivent garder en mémoire : les preuves suggèrent toutes que les immigrés viennent en Grande Bretagne pour travailler, pas pour profiter du système.

 

N'hésitez pas à me relire, c'est ma première fois pour CP.

 

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Pour le premier article :

 

a-t-il assuré aux votant ---> avait-il assuré aux votants

La France s'est alors tournée vers le peu charismatique ---> La France s'était alors tournée vers le peu charismatique

est en charge des budget ---> est en charge des budgets

ignorer la pat productive de l'économie ---> ignorer la part productive de l'économie

 

J'aurais bien fait ces modifications moi-même, mais il semblerait que je ne puisse pas modifier mes posts ?

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