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La place de l'agriculture en France


ramin

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La récente publication sur Contrepoints d'un article très intéressant sur l'agriculture française me pousse à ouvrir ce sujet.

Que pensez-vous de la place que doit avoir le monde agricole, et plus généralement rural, en France?

La ferme !

:jesors:

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Ce n'est pas au reste de la population de subventionner un mode de vie qui leur est étranger. Une agriculture performante est celle de la Nouvelle-Zélande où les subventions agricoles furent entièrement abolies en l'espace de deux ans. Depuis, les revenus des agriculteurs ont cru plus rapidement que la moyenne du pays, les exportations agricoles se sont multipliées et, fait unique dans les économies développées, la population rurale a même augmenté. Les subventions agricoles empêchent les signaux de prix de s'exprimer correctement ; quand des bureaucrates soutiennent arbitrairement une culture au détriment d'une autre, ils encouragent à produire des denrées dont les prix sur le marché sont presque systématiquement en-dessous de ceux d'autres denrées que les agriculteurs pourraient produire, ce qui contribue à appauvrir l'agriculture et le contribuable qui doit subventionner. Personne n'y gagne. La planification de l'agriculture favorise par ailleurs toujours un groupe d'agriculteurs, c'est pour cela que la libéralisation fut réclamée en premier lieu par des groupes d'agriculteurs. En UE, la PAC entretient les mêmes taux de dépendance (30% environ) qu'en Nouvelle-Zélande jadis, l'agriculture surproduit certaines denrées et des pénuries apparaissent pour d'autres. Les quotas de lait sont ridicules dans le sens où il y a une demande mondiale pour ces produits. Par ailleurs, la PAC bénéficie disproportionnellement aux grandes exploitations et aux céréaliers au détriment des petites exploitations et des éleveurs. Pour le coup, c'est vraiment de la concurrence déloyale sanctionnée par les Etats. La planification agricole n'a aucun sens (la planification étatique tout court, en fait), car les bureaucrates n'ont pas la science infuse, ne connaissent pas les prix relatifs (et la valeur étant subjective, ne peuvent la déterminer pour autrui), imposent des prix arbitraires lesquels évoluent de manière rigide (ou pas du tout) par rapport aux prix de marché, ce qui entraîne des pénuries ou de la surproduction selon les moments et selon les denrées. Le meilleur service que nous puissions rendre aux agriculteurs est de libérer l'agriculture.

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Voilà un sujet délicat : Je vis dans un département très agricole, côtoient quelques paysans. L'agriculture française a une dimension symbolique que l'on ne peut ignorer. Quand je discute avec un proche, il s'égare dans ses envolées lyriques : "nous exerçons un métier noble, un métier rude ! nous nourrissons la France ! Sans nous elle crêve ! "Soit. C'est en partie vrai. Les plus citadins d'entre vous conviendrez que les légumes ou la viande que vous trouvez dans les rayons des grandes distributions viennent bien de quelque part.

Cependant, je lui avais rétorqué que les subventions venaient bien de quelque part elles aussi :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/04/29/agriculture-europeenne-et-les-gagnants-sont_1186892_3214.html

http://www.observatoiredessubventions.com/2010/pac-montant-des-subventions-agricoles-de-l-ue-a-la-france-en-2009/

Ce à quoi il m'avait répondu que : "oui, mais non, mais c'est un autre sujet, beaucoup d'entre nous, même avec elles, ne s'en sortent pas. Il y a d'autres facteurs qui rentrent en compte ! La concurrence des producteurs étrangers et les grandes distributions et leurs marges indécentes". Je m'y attendais à celle-là.

C'est une réalité du moins pour la concurrence, les marges des grandes distributions, n'étant pas un expert, je ne me prononcerais pas. Par contre, pas un mot, sur nos coûts importants de main d'oeuvre qui pourrait en partie expliqués cette concurrence "déloyale" des autres pays du monde.

Bref, le sujet n'est vraiment pas simple à traiter. Je pense que les paysans sont les premières victimes de ce système, qu'on leur a (il me semble) imposé. La place que doit avoir l'agriculture en France je l'ignore. Je laisserai à d'autres le soin de conclure. :)

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Voilà un sujet délicat : Je vis dans un département très agricole, côtoient quelques paysans. L'agriculture française a une dimension symbolique que l'on ne peut ignorer. Quand je discute avec un proche, il s'égare dans ses envolées lyriques : "nous exerçons un métier noble, un métier rude ! nous nourrissons la France ! Sans nous elle crêve ! "Soit. C'est en partie vrai. Les plus citadins d'entre vous conviendrez que les légumes ou la viande que vous trouvez dans les rayons des grandes distributions viennent bien de quelque part.

Cependant, je lui avais rétorqué que les subventions venaient bien de quelque part elles aussi :

http://www.lemonde.f…86892_3214.html

http://www.observato…france-en-2009/

Ce à quoi il m'avait répondu que : "oui, mais non, mais c'est un autre sujet, beaucoup d'entre nous, même avec elles, ne s'en sortent pas. Il y a d'autres facteurs qui rentrent en compte ! La concurrence des producteurs étrangers et les grandes distributions et leurs marges indécentes". Je m'y attendais à celle-là.

C'est une réalité du moins pour la concurrence, les marges des grandes distributions, n'étant pas un expert, je ne me prononcerais pas. Par contre, pas un mot, sur nos coûts importants de main d'oeuvre qui pourrait en partie expliqués cette concurrence "déloyale" des autres pays du monde.

Bref, le sujet n'est vraiment pas simple à traiter. Je pense que les paysans sont les premières victimes de ce système, qu'on leur a (il me semble) imposé. La place que doit avoir l'agriculture en France je l'ignore. Je laisserai à d'autres le soin de conclure. :)

C'est clairement pas le seul problème, les subventions agricoles, c'est sûr. Pour la grande distribution, c'est simple : abolir les commissions départementales d'équipement commercial (CDEC), libéraliser totalement l'installation des grandes surfaces (éliminer la législation Raffarin & cie) pour que les grandes surfaces se multiplient et leurs marges baisseront. Pas sûr que cela aide les agriculteurs, ceci dit, quoiqu'ils pourront toujours dire : je vais aller vendre mes produits à votre concurrent qui me paie mieux, mais est-ce que cela marchera ? J'en doute. Les agriculteurs doivent innover, s'adapter, se tourner vers les denrées les plus rentables et cesser de s'apitoyer sur leur sort. Les Néozélandais l'ont fait, pourquoi pas les Français ? Cela peut marcher d'autant mieux que nous avons une varité de produits agricoles bien plus étendue que la Nouvelle-Zélande (plus spécialisée dans l'élevage, la laine et les produits laitiers).

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C'est clairement pas le seul problème, les subventions agricoles, c'est sûr. Pour la grande distribution, c'est simple : abolir les commissions départementales d'équipement commercial (CDEC), libéraliser totalement l'installation des grandes surfaces (éliminer la législation Raffarin & cie) pour que les grandes surfaces se multiplient et leurs marges baisseront. Pas sûr que cela aide les agriculteurs, ceci dit, quoiqu'ils pourront toujours dire : je vais aller vendre mes produits à votre concurrent qui me paie mieux, mais est-ce que cela marchera ? J'en doute. Les agriculteurs doivent innover, s'adapter, se tourner vers les denrées les plus rentables et cesser de s'apitoyer sur leur sort. Les Néozélandais l'ont fait, pourquoi pas les Français ? Cela peut marcher d'autant mieux que nous avons une varité de produits agricoles bien plus étendue que la Nouvelle-Zélande (plus spécialisée dans l'élevage, la laine et les produits laitiers).

Merci pour tes explications. J'ignorais tout cela.

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Je suis d'accord avec Gil_Grissom : c'est un sujet délicat. Blueglasnost, ton approche est intéressante mais elle me semble trop dogmatique, notamment ta première phrase "Ce n'est pas au reste de la population de subventionner un mode de vie qui leur est étranger". Possible sur le papier, mais l'agriculture occupe pour moi une place spéciale (c'est sans doute mon côté conservateur).

Maintenant pour toi cela ne les aide pas et ta démonstration est assez convaincante. J'ai entendu de nombreuses personnes assez bien informées me dire que les agriculteurs doivent s'allier pour peser, le problème, comme pour le fait qu'ils doivent apprendre à s'adapter au marché, c'est que celà suppose une culture et une tradition économique que beaucoup n'ont pas. Par ailleurs, l'exemple néo-zélandais me semble très pertinent, connaîtrais-tu des adresses pour que je puisse voir cela de plus près?

Problème de mise en page regardez bioen le paragraphe en dessous ce n'est pas ma signature

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Par ailleurs, l'exemple néo-zélandais me semble très pertinent, connaîtrais-tu des adresses pour que je puisse voir cela de plus près?

Mieux que cela, j'ai un dossier entier avec des articles, pour la plupart assez académiques (d'autres émanant d'associations agricoles ou d'organisme divers) et tous anglophones, mais si tu es intéressé, je peux te faire parvenir tout cela par email. Tu peux me mettre ton adresse email par message privé si tu veux et je t'enverrai tout cela.

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Très bonne idée sauf que n'étant qu'à mon 22e message sur les 100 nécessaires pour bénéficier de l'accès aux membres ce n'est pas encore possible.

Voila j'ai créée une adresse mail spéciale

agrnewzealand@gmail.com

merci beaucoup ca m'intéresse

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Peut être que là aussi, le problème vient d'une intervention massive de la sphère politique, des tombereaux de lois et de mesures qui empêchent les agriculteurs de faire leur boulot et de répondre à la demande bêtement locale ou autre ?

J'avoue que je n'y comprends pas grand chose non plus

Dans mon travail, j'ai des collègues qui bossent à la Mutualité Sociale Agricole et ce qu'elles me transmettent de l'ultra complexité des dispositifs relatifs au choix des cultures, des obligations de laisser des terres en jachère, de ne pas pouvoir changer librement de culture, sans parler des histoires de taxes, aides et autres joyeusetés administrativo-financières enfin bref, de brider la liberté du paysan lamda, pour pas dire de le faire c… ben tout ça me fait dire toujours la même chose : y en a plein qui sont payés pour emmerder ceux qui travaillent pour de vrai !

Maintenant, si vous avez un lien pour que l'ignare que je suis puisse se cultiver :icon_boire2::chichon: je suis preneur

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Très bonne idée sauf que n'étant qu'à mon 22e message sur les 100 nécessaires pour bénéficier de l'accès aux membres ce n'est pas encore possible.

Voila j'ai créée une adresse mail spéciale

agrnewzealand@gmail.com

merci beaucoup ca m'intéresse

Je t'ai tout envoyé.

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A ce sujet, il va sans dire que l'abolition des subventions doit s'accompagner d'une dérégulation du secteur.

Concrètement, quelles mesures devraient être prises? Quelles sont les dispositions de régulation?

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Un exemple de régulation : ne pas avoir le droit de faire du vin sans autorisation.

Un exemple de dérégulation : faites du vin si vous voulez ça ne nous regarde pas.

Le monde du vin en France est à peu près ce qui s'éloigne le plus du libéralisme : des tonnes de lois idiotes se sont empilées pour ménager la susceptibilité des uns et des autres et forment un tout incohérent.

La régulation n'avait pas de but communiste à l'origine mais bien de gestion des susceptibilités. Il y avait des morts et des révoltes. (Parfois des gouvernements de gauche faisaient donner la troupes contre le peuple !)

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Je travail dans la grande distribution et les marges faites sur les fruits et légumes ne sont pas si élevés que cela. Il faut prendre en compte le fait que cela demande beaucoup de main d'oeuvre, les coûts de stockage sont élevés et les pertes sont énormes (souvent supérieur à 50%).

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Je travail dans la grande distribution et les marges faites sur les fruits et légumes ne sont pas si élevés que cela. Il faut prendre en compte le fait que cela demande beaucoup de main d'oeuvre, les coûts de stockage sont élevés et les pertes sont énormes (souvent supérieur à 50%).

Peut-être, mais ce sont des denrées d'appel, si elles n'étaient pas présentes dans le magasin, vous feriez probablement moins de profits car les gens ne viendraient pas ou iraient là où ils peuvent avoir des fruits et légumes en plus du reste.

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Les subventions agricoles empêchent les signaux de prix de s'exprimer correctement ; quand des bureaucrates soutiennent arbitrairement une culture au détriment d'une autre, ils encouragent à produire des denrées dont les prix sur le marché sont presque systématiquement en-dessous de ceux d'autres denrées que les agriculteurs pourraient produire, ce qui contribue à appauvrir l'agriculture et le contribuable qui doit subventionner. Personne n'y gagne. La planification de l'agriculture favorise par ailleurs toujours un groupe d'agriculteurs, c'est pour cela que la libéralisation fut réclamée en premier lieu par des groupes d'agriculteurs. En UE, la PAC entretient les mêmes taux de dépendance (30% environ) qu'en Nouvelle-Zélande jadis, l'agriculture surproduit certaines denrées et des pénuries apparaissent pour d'autres. Les quotas de lait sont ridicules dans le sens où il y a une demande mondiale pour ces produits. Par ailleurs, la PAC bénéficie disproportionnellement aux grandes exploitations et aux céréaliers au détriment des petites exploitations et des éleveurs. Pour le coup, c'est vraiment de la concurrence déloyale sanctionnée par les Etats. La planification agricole n'a aucun sens (la planification étatique tout court, en fait), car les bureaucrates n'ont pas la science infuse, ne connaissent pas les prix relatifs (et la valeur étant subjective, ne peuvent la déterminer pour autrui), imposent des prix arbitraires lesquels évoluent de manière rigide (ou pas du tout) par rapport aux prix de marché, ce qui entraîne des pénuries ou de la surproduction selon les moments et selon les denrées.

Malgré tes explications très éclairantes, je me pose néanmoins une question : l'agriculture américaine est elle-même subventionnée (le Farm Bill si je ne me trompe pas) mais ne semble pas connaître les même soucis que notre agriculture.

Le meilleur service que nous puissions rendre aux agriculteurs est de libérer l'agriculture.

Et pourtant, quand on discute avec eux, ils demandent systématiquement plus de régulation et de protectionnisme.

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Et pourtant, quand on discute avec eux, ils demandent systématiquement plus de régulation et de protectionnisme.

Parce qu'il leur manque une certaine culture entreprenariale. Le problème, c'est que seuls ils se pensent vulnérables, et ils ont sans doute raison. La meilleure solution -pour moi, et je ne prétend pas y connaître grand chose- c'est qu'ils s'associent. En groupe, ils pourront peser face aux distributeurs.

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Malgré tes explications très éclairantes, je me pose néanmoins une question : l'agriculture américaine est elle-même subventionnée (le Farm Bill si je ne me trompe pas) mais ne semble pas connaître les même soucis que notre agriculture.

Le sujet de l'agriculture américaine m'est beaucoup moins familier, je l'admets. Ceci étant, en s'y penchant, elle serait probablement plus efficace sans subventions, car celles-ci, je l'ai déjà dit, créent des distortions de prix déconnectées de l'économie réelle, détruisant ainsi la structure incitative et le lien offre/demande qui devrait toujours déterminer les prix.

Et pourtant, quand on discute avec eux, ils demandent systématiquement plus de régulation et de protectionnisme.

Parce qu'ils sont devenus, comme l'écrasante majorité de la population française dans sa globalité, des assistés qui attendent tout de l'Etat, qui attendent qu'il fasse la pluie et le beau temps.

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Le sujet de l'agriculture américaine m'est beaucoup moins familier, je l'admets. Ceci étant, en s'y penchant, elle serait probablement plus efficace sans subventions, car celles-ci, je l'ai déjà dit, créent des distortions de prix déconnectées de l'économie réelle, détruisant ainsi la structure incitative et le lien offre/demande qui devrait toujours déterminer les prix.

Pas sur. Les subventions de l'Etat fédéral sont surtout la pour protéger les agriculteurs américains de la concurrence internationale. C'est peut-être mauvais pour les consommateurs et une cause de déséquilibre mondial, mais pour eux?…

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L'agriculture française est un sujet vaste et très complexe, mais il faut savoir ce secteur d'activité est inscrit dans nos gènes et est reconnue à l'international ( le vin Français, les lavandes..). Je pense pour ma part qu'il ne faut pas délaisser notre agriculture car en cas de problème ou de crise majeure, la nourriture est la denrée la plus importante ainsi avoir son indépendance alimentaire est un tour de passe passe astucieux.

Mais je pense que le vértiable soucis ne réisde pas dans la France mais dans les projets Européens tel la PAC qui donne certains avantages aux gros agriculteurs et à tendance à ne pas aider aux développement les petits, il faut s'en méfier car une notion de dépendance pourra se créer au profit de ses gros agriculteurs, mais il faut aussi penser à dévellopper notre économie et je ne sais pas si des produits agricole à très faible valeur ajouté pourraient nous sortir du gouffre ou l'on est.

Cependant il faudrait se méfier des produits qui viennent des pays étrangers ( qui mettent sur la paille beaucoup de nos producteurs) comme des produits bio ( certes bon pour l'environnement, mais cees produits s'adressent à une trop petite population)

Voilà j'espere que j'aurai été assez clair.

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Je travail dans la grande distribution et les marges faites sur les fruits et légumes ne sont pas si élevés que cela. Il faut prendre en compte le fait que cela demande beaucoup de main d'oeuvre, les coûts de stockage sont élevés et les pertes sont énormes (souvent supérieur à 50%).

Pourquoi des pertes aussi élevées ?

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Pourquoi des pertes aussi élevées ?

Je ne sais pas si c'est compté là dedans, mais j'en ai déjà discuté (pas avec Misesboy, mais avec quelqu'un d'autre travaillant là dedans), et il y a beaucoup de gens qui consomment (surtout les fruits) en rayon. C'est plus difficile à pister que pour les autres produits (pas de cartons/plastiques qui traînent après). En plus, les gens qui veulent acheter 5 pommes vont en manipuler 15 pour choisir celles à acheter. Chaque pomme va prendre alors un ou plusieurs coups. A multiplier par le nombre de clients, les produits tirent la tronche dès l'après-midi.

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