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Eudémocratie


Invité

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Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de l'Eudémocratie (du grec Eudemon singifiant bonheur) ?

 

Je n'ai trouvé que ce site pour avoir quelques explications, mais si j'ai bien compris, l'idée part d'un Socialisme utopique et choisit une voie plutôt libérale - ils ont vraiment l'air opposé au Marxisme. 

 

Malgré son côté Bisounours (Le Plus Grand Bonheur Pour Le Plus Grand Nombre et La Sauvegarde De L'Environnement), les idées me semblent libérales-compatibles. Seul le côté économique est... catastrophique; disons que ça ne ressemble pas à grand chose et qu'ils font une sorte de Socialisme égalitaire en se détachant de la Sociale-Démocratie.

 

Des avis ?

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Le premier truc qui saute aux yeux le voilà :

 

Une eudémocratie devrait donc, typiquement, assurer à ses ressortissants des droits de base comme celui de pouvoir se nourrir convenablement, de disposer d'un logement, de vivre en sécurité etc., et promouvoir une philosophie du bonheur (ou plusieurs).

 

En gros, un système de prévalence de faux-droits à profusion.

 

 

 

Par ailleurs, les foules peuvent être facilement manipulées (d'où des décisions non conformes à notre objectif). 
Pour limiter cela, il importe de développer l'esprit critique.

 

"Il importe de". Mais qui le fera ? L'Etat qui serait alors dominateur ? Les libres individus qui du coup ne seraient pas obligés de se conformer à ce but ?

 

 

 

L'objectif ultime (sur lequel fonder les prises de décision collectives) doit être le plus grand bonheur possible du plus grand nombre possible (qui respecte les autres principes).

 

Donc en fait c'est une sorte d'utilitarisme hyper-rationalisé qui évacue la question du libre arbitre et de l'action humaine.

 

 

 

 

  • Principe d'écologie :
  • La préservation de la biosphère est prioritaire : gestion durable des ressources.

 

Par qui ?

 

 

Concernant leurs politiques économiques :

 

Une décision rationnelle nécessite trois choses :
1- Avoir un objectif, ou, plus généralement, une direction (dans laquelle agir)
2- Connaître la situation où l'on se trouve (observation)
3- Connaître des lois physiques et/ou statistiques (connaissances scienti­fiques)
Et à partir de ces trois choses, on détermine l'action qui a le plus de chances de nous approcher au plus près de l'objectif visé.

Hayek aurait rigolé grassement à chacun de ces points. N'importe quel économiste sérieux, d'ailleurs.

 

Il me semble que c'est très bancal, cette histoire. Soit on considère que dans ce manifeste réside l'ensemble des principes que chacun doit suivre, ce qui en fait un régime parfaitement constructiviste, soit on considère qu'il s'agit d'une charte à laquelle chaque bonhomme devrait souscrire pour avoir le droit de s'installer en Eudémocratie, mais ça irait à l'encontre de leur principe de libre-circulation absolue.

Cela dit, c'est bien de voir des gens se casser le bonnet à trouver sur quelles règles serait basé le système politique le plus juste.

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"Il importe de". Mais qui le fera ? L'Etat qui serait alors dominateur ? Les libres individus qui du coup ne seraient pas obligés de se conformer à ce but ?

 

L'idée a priori est que l'État doit être supprimé. Par conséquent, les individus sont libres de choisir de se conformer ou non à ce but. Il n'y a aucune obligation dans l'Eudémocratie, si j'ai bien lu. Ils appuient même ce fait par des choix possibles de dictature (qu'ils disent temporaire; ce qui est un pléonasme puisqu'à l'origine, une dictature était les pleins pouvoirs à une entité de manière temporaire); ce qui est bien loin de l'idée principale de Liberté liée à l'Eudémocratie. En gros, ils sont ouverts à toute proposition dans le respect de la non-violence. 

 

Il me semble que c'est très bancal, cette histoire. Soit on considère que dans ce manifeste réside l'ensemble des principes que chacun doit suivre, ce qui en fait un régime parfaitement constructiviste, soit on considère qu'il s'agit d'une charte à laquelle chaque bonhomme devrait souscrire pour avoir le droit de s'installer en Eudémocratie, mais ça irait à l'encontre de leur principe de libre-circulation absolue.

Cela dit, c'est bien de voir des gens se casser le bonnet à trouver sur quelles règles serait basé le système politique le plus juste.

 

Oui, cela me semble bancal aussi; d'où ma demande de renseignements. Je ne suis pas un grand fan de leur côte Bisournours éco-compatible mais je trouve que c'est une approche vraiment différente de ce que l'on peut entendre un peu partout autour du Socialisme. 

 

Il me semble que c'est une approche micro-collectiviste à la Bakounine, la violence en moins.

 

 

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Une décision rationnelle nécessite trois choses :

1- Avoir un objectif, ou, plus généralement, une direction (dans laquelle agir)

2- Connaître la situation où l'on se trouve (observation)

3- Connaître des lois physiques et/ou statistiques (connaissances scienti­fiques)

Et à partir de ces trois choses, on détermine l'action qui a le plus de chances de nous approcher au plus près de l'objectif visé.

 

  La vie c'est facile. Par exemple les échecs : 1. Faut tuer le roi adverse 2. On peut observer l'ensemble de ses pièces 3. Les règles du jeu sont disponibles ici

 

  A partir de ses trois choses aucun souci pour devenir champion du monde non ? 

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C'est du Kropotkine un peu plus lisse pour mieux passer en 2012 sans avoir l'air de ça :

 

19anarchist.jpg

 

Ouais, c'est un peu à ça que je pense. Ça descend un peu des mouvements hippies donc c'est plus peace&love que search&destroy.

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Ceci dit, j'ai pas mal d'anar dans mon entourage (pas proche, deuxième ou troisième cercle), ce ne sont pas des violents. Certains s'opposent même aux anars casseurs.

C'est amusant de voir qu'il y a probablement autant de courants anar/extrême gauche qu'il y en a dans le libéralisme, et qui, d'ailleurs, finissent souvent par se taper dessus (ou, à tout le moins, ne s'entendent pas du tout).

 

Et comme tu le fais remarquer, il y a pas mal de points plutôt liberhallal. Je pense, et je lisais Neuneu2k dire a peu près la même chose ailleurs, qu'il y a beaucoup de points de convergences entre les anar et les libéraux. Même si les points fondamentaux sont opposés, de l'autre côté, par exemple, je me rend compte à chaque fois que je discute avec eux qu'ils finissent par réinventer le capitalisme qu'ils détestent tant (mais faut pas leur dire).

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Ah, le coup de la monnaie anar', un classique.

Explique leur le "free banking" et t'auras droit à cris et hurlements. Ecoute les parler "monnaie libre" et "troc" et essaye de trouver une différence tiens ! 

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Le premier truc qui saute aux yeux le voilà :

Une eudémocratie devrait donc, typiquement, assurer à ses ressortissants des droits de base comme celui de pouvoir se nourrir convenablement, de disposer d'un logement, de vivre en sécurité etc., et promouvoir une philosophie du bonheur (ou plusieurs)

En gros, un système de prévalence de faux-droits à profusion.

Non, justement : il ont le "droit de", pas "droit à".

 

Voir les anars de gauche réinventer la monnaie à coup de concepts délirants, c'est un plaisir dont je ne me lasse pas. Malheureusement, je n'en ai pas des masses dans mon entourage.

Cela me rappelle cet article :

http://www.contrepoints.org/2012/09/09/96640-les-banques-de-temps-une-echappatoire-a-limpot

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Oui, ça en devient drôle cette défiance envers l'argent et le besoin de toujours passer par une monnaie qui ne dit pas son nom. Les gars réinventent le système dans lequel ils vivent simplement parce qu'ils n'ont pas compris son mécanisme de fonctionnement. 

 

Cette défiance envers l'argent peut être mise en parallèle avec les armes à feu - dont nous avons récemment le cas pour en parler. Il y a un dégoût pour un objet qui, sans l'intervention humaine, serait des plus inoffensifs. Et après avoir vu les dégâts que cet objet peut causer, la première réaction n'est pas de se responsabiliser en acquérant un nouveau comportement face à l'objet mais de l'interdire tout simplement.

 

Je décroche un peu du sujet mais ma dernière remarque m'a fait apparaître une réflexion: finalement, ce comportement n'est pas si étonnant que ça. Après tout, quelle est la première réflexion après un stimulus de douleur ? C'est de mettre en cause la provenance de ce stimuli. Exemple: se brûler les doigts avec la flamme d'une allumette. Lors de la brûlure, les premières réflexions seraient "c'est chaud", "ça brûle" ou "putain d'sa mère". Personne ne se dira: "je sais bien que la flamme m'a brûlé parce que j'ai tenu l'allumette trop longtemps", par exemple. 

C'est un réflexe psychologique que de polariser son attention et ses sentiments sur la source de la douleur. 

De même que dans un film, les méchants ne sont pas méchants parce qu'ils veulent détruire le monde; ils sont méchants parce qu'ils font du mal aux gentils. 

 

Du coup, si le premier réflexe de ces personnes est de vouloir interdire les armes à feu ou de se passer d'argent, c'est bien que leur attention est polarisé sur l'objet en lui-même par la force des stimuli. 

 

Enfin bref...

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Je pense, et je lisais Neuneu2k dire a peu près la même chose ailleurs, qu'il y a beaucoup de points de convergences entre les anar et les libéraux.

Neuneu2k fait parfois remarquer que quand il a des idées brillantes, elles ont déjà été émises par d'autres (et c'est normal, il y a plusieurs gens brillants sur Terre). En l'occurrence, Albert Camus, qui était libertaire, considérait qu'il avait bien plus de choses à échanger avec un libéral qu'avec un marxiste. :)

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