Aller au contenu

Un Remède Aux Bulles : Les Banques Centrales?


Arturus

Messages recommandés

Une petite étude d'économistes de la Banque de France que je n'ai pas encore eu le courage de lire. On ne va certes pas demander aux BC de s'autodésigner comme responsables, mais tout de même...
Warning pour les autrichiens : risque d'attaque cardiaque.

Politique monétaire et comportement moutonnier : lutter contre les bulles (en anglais)
Olivier Loisel, Aude Pommeret et Franck Portier
nous étudions le rôle de la politique monétaire lorsque des bulles de prix d'actif peuvent se former du fait d'un comportement moutonnier d'investissement dans un actif au rendement incertain. Dans ce but, nous construisons un modèle d'équilibre général simple dont les agents sont des ménages, des entrepreneurs et une banque centrale. Les entrepreneurs reçoivent des signaux privés sur la productivité d'une nouvelle technologie et empruntent auprès des ménages pour investir publiquement dans l'ancienne ou la nouvelle technologie. Les trois principaux résultats du papier sont que des bulles (cascades informationnelles) peuvent se produire dans ce cadre d'équilibre général ; que la banque centrale peut les détecter même si elle a directement accès à moins d'information que les entrepreneurs ; et que la banque centrale peut éliminer les bulles en manipulant le taux d'intérêt. En effet, la politique monétaire, en affectant le coût des ressources des entrepreneurs, peut faire en sorte qu'ils investissent dans la nouvelle technologie si et seulement s'ils reçoivent un signal privé encourageant sur sa productivité. Ce faisant, elle fait en sorte que leur décision d'investissement révèle leur signal privé, et donc empêche le comportement moutonnier et la bulle de prix d'actif. Nous montrons aussi qu'une telle politique monétaire « luttant contre les bulles », conditionnelle à l'ensemble d'information de la banque centrale, peut être préférable au laisser-faire, en termes de bien-être ex ante.
 
http://www.banque-france.fr/uploads/tx_bdfdocumentstravail/DT-412.pdf

Lien vers le commentaire

Les BC manipulent les taux. Des bulles apparaissent. Elles manipulent de plus belle. Les bulles gonflent. Les BC manipulent encore, dans l'autre sens en rétropédalant. Les bulles éclatent. Oui, on peut le dire : les BC peuvent éventuellement résoudre, par hasard et à tâtons, les problèmes qu'elles ont elles-mêmes créés.

 

Est-ce optimal ? On est en droit de se poser la question et de se moquer ouvertement des zéconomistes de bazar égyptien pour touristes qui ont pondu cet article.

Lien vers le commentaire

C'est comme les coups de bâton, c'est très agréable quand ça s'arrête. Mais pour que ça s'arrête, il faut bien que ça commence. Nous pouvons donc conclure qu'il faut donner des coups de bâton, pour le plus grand bien-être de tous.

Lien vers le commentaire

"la banque centrale peut éliminer les bulles en manipulant le taux d'intérêt."

 

C'est pas faux à condition que la banque centrale fasse exactement le contraire de ce qu'elle voudrait faire.

 

La bulle immo US a été fabriquée par la Fed après l'écroulement de la bulle internet afin de compenser celle-ci. Il aurait fallu que Greenspan ait alors une politique de taux élevé  pour que la bulle immo n'apparaisse pas soit exactement le contraire de ce qu'il cherchait à faire à l'époque, c'est à dire maintenir artificiellement l'économie US en baissant les taux.

 

Éviter les bulles pour les politiques, c'est se tirer une balle dans le pied. Ce qui compte pour eux, c'est le court terme, l'illusion de l'efficacité immédiate de la politique sur l'économie, la réélection (keynes le disait très bien: " à long terme, nous sommes tous morts)

Lien vers le commentaire

Merci pour le "warning". J'ai pris la précaution salutaire de poser ma tasse de café avant de commencer la lecture. 

 

...peut être préférable au laisser-faire...

 

Intéressante, cette incapacité des gens de l'Etat à orthographier "laissez-faire" correctement. "Laisser-faire" est pourtant à "laissez-faire" ce que "not to tread on me(*)" serait au slogan libertarien bien connu. 

 

(*) Please

Lien vers le commentaire

Mouais, les faits et études empiriques semblent prouver le contraire:

 

-> "Has the FED been a failure ?

Permalink

 

2013 will mark the 100th anniversary of the Fed.  What have we got for our money? Surprisingly little.  Inflation is clearly higher in the post-Fed era as is price variability. Deflation is lower, although there is nothing to fear from secular deflation. Barsky, Miron, Mankiw and Weil did find that the Fed dramatically reduced seasonal interest rate variability. I have always found this result puzzling–money is easy to store and seasons are predictable so why aren't interest rates smoothed without a very elastic money supply? In anycase, it's not obvious that smoother rates are better, although there could be small gains.

 

The big question, of course, is the variability of output. It used to be thought that output variability had decreased post-WW II but, as I pointed out in an earlier post, Romer's work (see also Miron) has shown that when measured on a consistent basis there is no substantial decline in volatility comparing pre-WW 1 to post-WW II. (Note that is generously giving the Fed a pass on the Great Depression!) 

 

Selgin, Lastrapes and White have an excellent review of the empirical literature on inflation, output and other variables and conclude:

 

The Federal Reserve System has not lived up to its original promise. Early in its career, it presided over both the most severe inflation and the most severe (demand-induced) deflations in post-Civil War U.S. history. Since then, it has tended to err on the side of inflation, allowing the purchasing power of the U.S.dollar to deteriorate considerably. That deterioration has not been compensated for, to any substantial degree, by enhanced stability of real output. Although some early studies suggested otherwise, recent work suggests that there has been no substantial overall improvement in the volatility of real output since the end of World War II compared to before World War I. A genuine improvement did occur during the sub-period known as the "Great Moderation." But that improvement, besides having been temporary, appears to have been due mainly to factors other than improved monetary policy. Finally, the Fed cannot be credited with having reduced the frequency of banking panics or with having wielded its last-resort lending powers responsibly.

 

The Fed has surely been among the better of the central banks which would make it interesting to run a similiar analysis in other countries. "

Lien vers le commentaire
  • 3 weeks later...

Une petite étude d'économistes de la Banque de France que je n'ai pas encore eu le courage de lire. On ne va certes pas demander aux BC de s'autodésigner comme responsables, mais tout de même...

Warning pour les autrichiens : risque d'attaque cardiaque.

 

 

que la banque centrale peut les détecter même si elle a directement accès à moins d'information que les entrepreneurs ; et que la banque centrale peut éliminer les bulles en manipulant le taux d'intérêt.

La partie clef est plutôt celle-là, par définition tout choix de la banque centrale étant une manipulation.

Affirmer qu'une banque disposant d'un monopole (et de surcroît à irresponsabilité illimitée) est MOINS efficace pour rassembler l'information qu'une multitude d'entrepreneurs en contact avec les clients et risquant tout est le cœur de l'argumentation Autrichienne.

La banque centrale, n'a aucune des incitations nécessaire à prendre en la matière de bonne décision, et chaque mauvaise décision se répercute à l'échelle de sa zone de monopole, pays ou continent.

De plus les petites banques centrales "indépendantes" tendent à privilégier la stabilité des taux de change avec les grosses banques centrales (donc celle qui font le plus de bêtises).

 

Les BC manipulent les taux. Des bulles apparaissent. Elles manipulent de plus belle. Les bulles gonflent. Les BC manipulent encore, dans l'autre sens en rétropédalant. Les bulles éclatent. Oui, on peut le dire : les BC peuvent éventuellement résoudre, par hasard et à tâtons, les problèmes qu'elles ont elles-mêmes créés.

 

Est-ce optimal ? On est en droit de se poser la question et de se moquer ouvertement des zéconomistes de bazar égyptien pour touristes qui ont pondu cet article.

Récemment, je me disais la chose suivante.

Si aucune banque TBTF ne peu politiquement faire faillite.

Alors logiquement la Banque centrale "indépendante" alignera ses taux sur les capacité de la banque TBTF la plus mal gérée de sa zone d'influence.

A titre d'illustration, La politique monétaire actuelle s'aligne sur les besoins Grecs, et la BNS (Suisse) écrase les taux à 0% malgré une économie bullesque florissante pour stabiliser le taux de change avec l'Euro, sinon l'industrie de l'export hurle à la mort.

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...