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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Je crois que Trump n'a jamais proposé de faire d'eux un état. Ils deviendraient un simple territoire, sans représentation, comme Porto Rico.
  2. J'ai l'impression que tout le monde a oublié qu'il y a 15 ans, en Amérique, c'était la droite et pas la gauche, qui voulait censurer JK Rowling. Je sais bien que 15 ans en politique, c'est presque une éternité, mais ça n'en est pas assez une pour me faire croire en une attache permanente et immuable de leur droite à la liberté, d'expression ou autre. Il y a quelques années, je voyais en Musk, comme en Peterson, un authentique défenseur de la liberté d'expression, et j'espère encore qu'il le soit. Mais quand ce n'est visiblement pas nous, les libéraux, qu'il courtise et à qui il fait des appels de pieds, soupçonner que sa fidélité à notre camp ne soit pas indéfectible ne me semble pas particulièrement exagéré. Et cet autre camp là, avec qui il flirt, n'a de tout évidence qu'un intérêt provisoire pour la liberté, tant que ça l'arrange. Les libéraux de droite se plaisent à rappeler aux libéraux de gauche que la liberté va nécessairement de pair avec la responsabilité. Il me semble que sur le front de la liberté d'expression, il me semble que l'opposition à la censure doit s'accompagner, de façon libre et non-coercitive, mais ferme, d'une condamnation et d'une réprobation des idéologies hostiles à la liberté. Le "paradoxe de la tolérance" de Popper n'est un faux paradoxe qu'à la condition que les tolérants jouent le jeu, et se défendent contre ceux qu'ils tolèrent. Et quoi qu'on pense du wokisme, il me semble que le bodycount du nationalisme et de l'antisémitisme reste plus élevé. Je continue de trouver que Telsa et SpaceX sont de beaux projets. Et je continue de mépriser X, puisque je méprisais déjà twitter. Et je suis content qu'il apporte un contrepoids à Trump, allant dans le sens du libéralisme, en ce qui concerne l'immigration et le commerce international. Mais concernant son discours, je n'ai pas une aussi grande charité herméneutique que vous. Et les blagues antisémites, c'est à la limite drôle à petite dose, en privé, en soirée arrosée, et quand c'est le feuj de la bande qui les lance. Mais sur la place publique, de la part de l'un des hommes les plus influents du monde, ça me fait moins rire.
  3. Les politicien'nes peuvent bien voter ce qu'iels veulent, ce n'est pas plus à elleux de décider des faits de société que des lois de la nature.
  4. Au moins, cette fois ci, c'est pour qualifier un vrai libéral.
  5. Ah, si seulement il avait plutôt pour lubie de renommer les USA "Atlantide". Ce serait de mauvais augure, mais ça donnerait enfin un vrai nom à ce pays, plutôt que "tas d'états réunis sur tel continent".
  6. C'est dû à la distance du contexte. Quand tout le monde était en train de discuter ça, c'était plus clair : Ca fait beaucoup de ketamine. Plus sérieusement, entre ça, le soutient à l'afd, et le tweet juste au dessus, il devient possible de soupçonner qu'il ait véritablement des affinités néonazis, sans que ce ne soit qu'un point godwin. Je m'attendais à ce qu'il soit une voix raisonnables tempérant les excès de Trump, et in fine, à ce que les deux se séparent, comme la dernière fois. Mais s'il se met à être encore plus radical que Trump, c'est assez inquiétant.
  7. La théologie de la substitution est assez mainstream dans le christianisme. Et la principale alternative (chez les cathos en tout cas) considère tout de même que la loi mosaïque ne s'applique qu'aux juifs, dont la religion garde en semblant de validité en étant en sursis, en quelque sorte. Affirmer ça, ce n'est pas affirmer que l'AT doit être jeté. Il a toujours un rôle important comme "preuve" du christianisme, en témoignant que la venue de Jésus était annoncée (les exégètes chrétiens ont tendance à y trouver Jésus un peu partout). Marcion disait tout autre chose. Pour lui, l'AT n'avait jamais eu la moindre valeur, puisqu'il ne témoigne pas du même Dieu, et doit être jeté sans considération. Non, les deux mots viennent du mot grec pour dire "livre". Par contre, la Bible était effectivement une bibliothèque. Le grec, "ta biblia", signifie "les livres". C'est devenu un mot féminin et singulier pour nous simplement parce que les romains, ne comprenant pas très bien les articles grecs, avaient confondu le -a final d'un neutre pluriel avec celui d'un féminin singulier. Les catho n'ont pas le monopole de l'épiscopat. C'est une épiscopalienne.
  8. Il y a environ un an, Musk avait twitté "you have said the actual truth" en réponse à un message concernant les juifs qui seraient responsables du racisme anti-blanc, ou quelque chose comme ça. Il y avait eu une vague départ d'annonceurs suite à ça. Le comics représente le désespoir probable du staff de X qui s'attendait à ce que Musk poste un message d'excuse, ou une rectification, etc, ce qui n'a pas eu lieu.
  9. Je connais une saphique fétichiste de myriapodes qui n'est pas d'accord avec toi.
  10. Chez Nozick, il y a ce petit raisonnement, évident pour nous, mais saugrenu aux yeux de la plupart des gens : l'impôt prend une part du fruit du travail des gens, donc l'impôt revient à faire une partie de son travail gratuitement et de façon obligatoire, donc l'impôt revient à du travail forcé avec plus d'étapes. Le gouvernement en est à voir la réduction de ces étapes comme une solution pour se financer. Proposition pour eux : on tire quelques contribuables au hasard et on les réduits à l'esclavage pour le compte de l'état. Comme ça, ça ira plus vite. Ils seraient capables d'envisager ça avant de penser à réduire les dépenses...
  11. J'étais sérieux sur la kétamine aussi.
  12. Il y a quand même une certaine vigueur dans son salut à lui qui le rend un peu plus nazi-like que, il me semble, les gestes de tous ceux là immobilisés en photo. Et tout autiste qu'il soit, il est suffisamment intelligent, et suffisamment impliqué dans le débat politique, pour savoir ce qu'un salut ressemblant à ceci signifie. Mon hypothèse dominante est qu'il était sous kétamine.
  13. Effectivement, au sens propre, historiquement (avec la même rigueur que l'on exige nous même quand le mot "libéral" est utilisé n'importe comment), les socio-démocrates sont des socialistes à peu près aussi extrêmes que les marxistes et les libertaires sur le plan économique. Ils se distinguaient principalement de ceux là par le fait, pour commencer, d'être étatistes, c'est à dire, de considérer que l'état pouvait être considéré comme un représentant des travailleurs et à ce titre, pouvait être un outil légitime pour contrôler les moyens de production (les libertaires eux voulaient réserver ça aux associations volontaires, et les marxistes, ne voulaient avoir recours à l'état que provisoirement avant d'atteindre l'idéal des libertaires). Plus précisément, ils se distinguaient des autres socialistes étatistes (socialistes républicains à la Jaurès, socialistes fabiens, aile gauche du national-socialisme et du fascisme, etc) par la clause qu'ils ajoutaient à ça, pour que l'état soit justement un représentant des travailleurs et non un oppresseur : à savoir, qu'il soit démocratique, et qu'il laisse un grand rôle aux syndicats, conçus comme ce par quoi la démocratie pouvait s'exercer au sein des entreprises. Les autres courants socialistes étatistes se donnaient d'autres clauses : pour la gauche du NSDAP (tout le parti n'était pas socialiste, mais une partie historiquement importante l'était bel et bien), il fallait plutôt que l'état soit au service de la nation conçue comme une entité organique, ce qui rendait la démocratie facultative. En Angleterre, les socialistes fabiens exigeaient plutôt que l'état soit dirigé, ou au moins guidé, par des technocrates éclairés, utilitaristes et efficaces. En France, pour les socialistes républicains (ceux qui se sont alliés aux marxistes pour créer le PS), il fallait plutôt que l'état socialiste se fasse héritier de notre tradition révolutionnaire républicaine, et donc, ait un certain respect pour les institutions républicaines, pour la DDHC, et une certaines méfiance vis-à-vis des syndicats (ce qui l'oppose aux soc-dem germaniques). D'où le fait que notre PS soit indépendant de nos syndicats, contrairement aux partis travaillistes et soc-dem des anglais, des allemands et des scandinaves. Les marxistes, très fourbement, profitent de n'être en théorie qu'à moitié et que provisoirement étatistes pour mettre beaucoup moins de clause de légitimité à leur état ouvrier, ce qui lui donne donc une carte blanche idéologique pour commettre n'importe quelle atrocité. Bien entendu, la politique et la théorie politique étant deux mondes pour ainsi dire indépendants, les étiquettes sont utilisées n'importe comment sur la scène électorale. Il est arrivé à Hollande de se dire soc-dem (je crois que c'est de là que vient l'usage du mot sur liborg), mais il l'est à peine plus que Macron n'est libéral. La démocratie et le syndicalisme sont très loin d'être ses priorités, et il était beaucoup plus proche du socialisme fabien historique des think thanks anglais. Et Méluche se revendique du socialisme républicain, mais il est beaucoup plus proche idéologiquement et par ses méthodes d'un socialisme nationaliste légèrement tempéré par une conception française (subjectiviste, à la Renan) plutôt qu'allemande de la nation. Je pense que Corbière serait ce qui se rapproche le plus en ce moment d'un socialiste républicain, et Ruffin, d'un soc-dem. Quant au "vrai" nom de ce qu'on appelle "social-démocratie" ici... ça va faire grincer des dents, mais ce serait plutôt "libéralisme moderne" (ou à la limite, "social-libéralisme"). Il s'agit, en fait, de ce qu'ont pensé, revendiqué ou mis en oeuvre Lippmann, Keynes, FDR, Rawls... Tous ceux là se revendiquaient bien du libéralisme, et d'une certaine façon, c'est bien à notre tradition plus qu'au socialisme qu'ils se rattachent, puisque leur but étaient bien de permettre la liberté individuelle (qu'ils confondent avec la capacité matérielle de la réaliser). Libérer les travailleurs de l'exploitation capitaliste en leur permettant collectivement de s'approprier leur moyen de production n'a jamais été l'enjeu pour eux. Quand Hollande (et donc nous) a cru qu'il se rapprochait de la social-démocratie, c'est sans doute parce qu'il voulait se rapprocher de ce que font les partis soc-dem ailleurs en Europe, mais ceux-ci, tout comme les travaillistes anglais, se sont progressivement écarté de leurs idéologies initiales pour converger vers le libéralisme moderne des américains. D'ailleurs, c'est par opposition à cette déformation du libéralisme de la part "libéraux modernes" qu'on s'est d'abord mis à parler de "libéralisme classique", et pas pour faire des nuances avec les libertariens et les ancaps. En toute rigueur, il faudrait donc considérer les libertariens comme une partie des libéraux classiques, tout comme les ancaps sont une partie des libertariens.
  14. Le nombre d'enfants voulu n'est lui non plus pas déterminé par des considérations sur la démographie en générale. Et je vois beaucoup de trentenaires autour de moi sans enfant et certains de ne pas en vouloir. Je doute que ça ait été aussi fréquent il y a 50 ans. Le bust est donc aussi dû à une baisse du nombre d'enfants voulus. Et la transition était déjà elle aussi due au rallongement des études, à l'émancipation des femmes, etc.
  15. Pourquoi cette distinction ? Il me semble que la fécondité baisse en continue, et que la limite entre la transition et le bust n'est rien d'autre que le point où on aurait aimé que le déclin s'arrête magiquement, une fois ajusté avec la nouvelle mortalité. Mais ça n'a aucune raison d'avoir lieu. Ce n'est pas le rallongement de l'espérance de vie en lui même qui causait la baisse de la fécondité.
  16. Tiens, la Bretagne a son propre domaine (".bzh"). Bientôt l'indépendance.
  17. Sur la Chine : je ne connais pas toute la littérature. Mais je serai surpris qu'il n'y ait aucun chevauchement entre les causes de la dénatalité chez eux et celles de la dénatalité ailleurs. Notre désaccord, si nous sommes en désaccord, porte sur l'aire respective des trois zones du petit diagramme de Venn de ça. Je m'attends effectivement à ce que la zone "occident sauf Chine" ne soit pas si grosse que ça, et qu'au sein de celle-ci, le facteur "logement" prenne beaucoup plus de place que le facteur "féminisme". Mais je me trompe peut-être. Sur la Corée : oui, je sais bien qu'un féminisme radical y existe. Mais justement, j'ai bien l'impression qu'il est fortement condamné par le discours public, et que c'est le parti opposé qui a un net ascendant culturel. Alors que chez nous, même aux USA majoritairement trumpistes, le féminisme garde une position hégémonique dans beaucoup de médias, et se fait facilement pardonner n'importe quel excès. En Corée du sud en ce moment, il y a une sorte de petite chasse aux sorcières contre toutes les femmes, réelles ou fictives, soupçonnées d'avoir fait le signe "pince de crabe". Certains dessins animés en sont à faire des personnages aux mains en mitaines, sans doigt, par peur d'être accusés accidentellement. Compare ça aux victoires des conservateurs en occident, qui consistent en quelques déclarations de disney déclarant à demi-mots mettre un peu moins l'accent sur la diversité à l'avenir... J'ai l'impression que l'état de la "guerre culturelle" en Corée ressemble à ce qui serait une victoire aussi totale que possible chez nous du camp conservateur. Et pourtant, la natalité coréenne... Sur le Japon : TIL "carnivorous women". Oui, ils ont leur rôle dans la guerre culturelle. Mais je ne vois pas ça comme un mouvement féministe avec des revendications politiques explicites chez eux. Peut-être (à vérifier, tout de même). Mais on sera sans doute d'accord pour dire que ces coercitions ci aussi sont mauvaises de toute façon.
  18. As tu l'impression que le féminisme soit particulièrement influent au Japon, en Chine et en Corée ? L'émancipation en question (à l'échelle du monde), ce n'est pas que du sociétal NAP-neutre. C'est l'abolition de coercitions très violentes.
  19. Les kolkhozes s'apparentent plus aux moshavim qu'aux kibboutzim. Et les kibboutzim ne sont plus spécifiquement agricoles. Et contrairement aux kolkhozes et sovkhozes, les kibboutzim et les moshavim étaient issus de choix volontaires des concernés. Ce qui m'intéressait ici dans le kibboutz est la mise en commun volontaire de richesse et des enfants. Pour mes super néo-kibboutzim, la richesse n'a que partiellement besoin d'être mise en commun (pour les besoins des enfants, et pour s'assurer de la proximité de la communauté des parents), tout en laissant une plus grande liberté individuelle hors du kibboutz pour les parents, puisque c'est l'une des exigences qui fait qu'on snob les familles traditionnelles (qui ne sont que des kibboutzim à deux adultes). Oh, et j'oubliais : outre mes options "utérus artificiels" et "eugénisme libéral", il faut bien sûr ajouter l'option polyamour pour les intéressé'es.
  20. Futurologie et réponse en vrac à de "vieux" (en terme de pages plus que de temps) posts : Sur les facteurs de la dénatalité : A propos du logement, j'ai l'impression que c'est une raison majeur, c'en est une pour moi et autour de moi. Mais il me semble que ce n'est pas le cas en Chine, qui a pourtant le même problème. Alors, est-ce que je surestime l'accessibilité au logement en Chine, ou est-ce que d'autres facteurs spécifiquement chinois (enfant unique) viennent compenser ça ? Je ne suis pas assez renseigné. A propos de l'influence du féminisme : le féminisme culturel et explicite n'est de toute évidence pas à blâmer, puisque l'Asie de l'est est frappée par la dénatalité encore plus rapidement que l'occident, tout en étant toujours très culturellement patriarcale (corolaire : une "guerre culturelle" contre le féminisme ne résoudrait rien). L'émancipation des femmes y est sans doute pour quelque chose, puisque celle-ci est à l'oeuvre à peu près partout dans le monde, même si nos yeux occidentaux le perçoivent mal (le taux de scolarisation des filles augmente à peu près partout, les mariages forcées reculent à peu près partout, etc). Ceci, d'ailleurs, contribue à faire voir le féminisme comme une simple conséquence culturelle d'évolution technique et du développement en général plus que comme un moteur d'évolution. Et lorsqu'il l'est, c'est pour ajuster la société aux attentes légitimes des concernées à un niveau de développement donné, sans, visiblement, que ça n'ait un fort impact (négatif en tout cas) sur le développement. "Problème" : ces deux choses, le développement et l'émancipation des femmes, sont bonnes. (concernant l'émancipation : à moins de juger préférable réserver le libéralisme à seulement la moitié de l'humanité) Pas question d'y renoncer, et sûrement pas au nom d'un machin collectiviste comme les générations futures, ou la grandeurs de la nation à l'avenir. Et s'il faut absolument que je fasse entrer des grandes entités supra-individuelles dans mon calcul moral, je ne vois pas de raison de ne pas y faire aussi entrer le vivant non-humain, qui gagne au moins autant que ce que l'humanité a à perdre à notre dépopulation. Solution : des néokibboutzim platonico-sparto-libéraux, où les enfants sont éduqués en commun au moins à partir d'un certain âge, de manière à 1) laisser aux parents la liberté qu'ils désirent même en se reproduisant, en confiant la charge des enfants à ceux qui le souhaitent le plus, et 2) former des enfants soldats ancap philosophes-rois d'élite, ce qui est badass. Eventuellement avec options utérus artificiel et eugénisme libéral. @Alchimi, as tu revu le film récemment ? Les gars de Gattaca ont complètement raison, la critique du système est caricaturale et injuste, et le cas individuel du protagoniste n'est pas suffisant pour le remettre en cause. @Daumantas, je pense que tu as raison d'essayer d'imaginer d'autres formes de reproduction. Mais tes solutions sont l'une étatiste, l'autre techno-féodaliste. Ce n'est pas nécessaire.
  21. J'argumentais contre la forme humanoïde, pas contre les robots en général. La forme humaine est définie par un paquet de contraintes évolutives coûteuses, superflues ou encombrantes (bipédie, seulement deux bras, petite tête vulnérable, etc). Même avec une production en série, des modèles non-humanoïdes seront plus avantageux. S'il y a des robots généralistes, je parie sur la carcinisation.
  22. Bah, elle est passé d'un antilibéralisme à un autre. Du peu que je sais d'elle, c'est pour mieux défendre son étatisme et son gauchisme économique qu'elle s'est justement tournée vers la défense d'un état national plus souverain et moins gauchiste-bisou. Elle est visiblement suffisamment intelligente, suffisamment jeune, et suffisamment "low agreability" pour encore changer d'avis et nous rejoindre. Mais pour l'instant, rien dans sa trajectoire ne le laisse présager. Si le droitisme menait systématiquement à plus de libéralisme, ça se saurait, et la France irait beaucoup mieux.
  23. Je réponds à ça (du fil "baby bust") ici. Je pense que même dans un environnement pour humain, la forme humaine n'est ni la seule, ni, souvent, la meilleure. Ne serait-ce que parce que la bipédie est une énorme galère en elle-même. La nature l'a choisie pour nous parce que c'était la façon la facile de nous libérer des mains, mais pour des robots, on peut tout aussi bien rajouter une ou deux paires de jambes supplémentaires. Ca demande plus de matière première, mais si ça permet de s'épargner quelques articulations et problèmes venants avec, ça peut valoir le coût, en plus d'apporter d'autres avantages (puissance, stabilité, résilience en cas membre abimé). Il n'y a aucune raison aussi de se contenter de seulement deux bras. Beaucoup de tâche du quotidien humain pourraient être exécutées plus efficacement avec quatre mains. Inutile aussi de se contenter de deux yeux frontaux, etc... Je peux à la limite voir quelques cas où la non-bipédie poserait problème dans un environnement pour humain, mais c'est tout. Et encore, elles sont assez anecdotiques, et facilement évitables : petit ascenseurs si l'alternative prend trop de place -ce qui n'est pas nécessaire- ; conduite de voiture (et moto, et vélo) ; je ne pense pas que les escaliers soient un problèmes, les robodogs s'en tirent très bien. Mais j'ai l'impression que ce sont des cas très limités, qu'on est de toute façon déjà en train d'y remédier avec des normes et des alternatives "pmr", et que ce serait largement compensé par une plus grande aisance dans les milieux naturels, où la bipédie est rarement choisi par les autres bêtes. Je pense que la structure générale des arthropodes sera généralement préférable. Ils ne se sont pas imposés chez les grandes tailles parce qu'ils sont bloqués par deux contraintes : leurs poids (leur exosquelette et leurs organes internes s'écraseraient eux-mêmes), et leur accès à l'oxygène (la respiration épidermique, ça demande un rapport volume/surface pas trop gros). Mais ces deux contraintes ne pèsent pas sur nos machines. Quand à la préférence subjective pour une forme humaine... je n'en suis pas sûr non plus, puisqu'on tombe vite dans la "uncanny valley". Je vois un peu nos robots humanoïdes actuels comme les beaux drones de guerre lisses, sophistiqués et très chers, des armées occidentales. C'est très bien quand on ne sait pas quoi faire de son budget et qu'on cherche principalement à se la péter. Mais comme on le voit en Ukraine, quand le besoin se fait vraiment sentir, la raison pragmatique finit par reprendre le dessus.
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