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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. @Raffarin2012 A propos de l'école de Salamanque : on est d'accord, ils sont fondamentalement libéraux, en tout cas dans le sens où ils donnent les fondements les plus solides qui soient au libéralisme. Mais ils n'ont pas toujours poussé leurs principes jusqu'aux ultimes conséquences. En prenant la défense du commerce et de la finance, contre les anciens préjugés médiévaux, ils prennent aussi la défense d'un commerce monopoliste et administré. C'est eux (et leurs successeurs directs, les arbitristes) qui étaient les idéologues derrières le mercantilisme espagnol. Au niveau des droits, ils sont allés très loin aussi, notamment pour ce qui est du droit des indiens d'Amérique, mais ils ne sont pas allé non plus jusqu'à défendre extensivement toutes les libertés individuelles, d'expression, d'association, etc. On ne peut pas leur en faire le reproche, hein, tout ça découle logiquement de leurs idées, et leurs avancées théoriques sont déjà énorme. Mais ils ne sont pas encore complètement "libéraux" au sens moderne. Je suis aussi d'accord sur le fait que les autrichiens sont leurs successeurs, et qu'il y a donc une tradition catholique au sein du libéralisme le plus radical. Mais il y a aussi une très importante tradition protestante aux Pays-Bas et en Grande Bretagne, et matérialiste en France et aux Etats-Unis. Sans parler du rôle clef d'un grand nombres de penseurs juifs. A propos de la vertu (et du salut) relativement à la misère : il y a une grosse tradition, au sein du catholicisme notamment, qui considère que le confort matériel est bien plus corrupteur que la pauvreté. L'indigence, une fois acceptée, aiderait à chercher une satisfaction hors de ce monde, alors que les préoccupations mondaines nous divertiraient et nous couperaient du royaume des cieux. On a de ça chez Clément d'Alexandrie, Basile de Césarée, Augustin d'Hippone, François d'Assise, et pas mal d'autres. Beaucoup de versets bibliques se prêtent facilement à une telle interprétation. Ce n'est pas la seul lecture possible, mais s'en est une, et elle est très catholique. Pour en revenir à Collin : je ne sais pas ce qu'il veut dire exactement, mais si ce qu'il veut dire est qu'une société libérale n'est pas tributaire d'une conception globale du monde, je suis assez d'accord avec lui (même si, tout au plus, certaines croyances empêchent sans doute la réalisation du libéralisme). Par contre, bien entendu, s'il veut dire que le libéralisme signifie la fin de la vertu et du salut dans la vie de chacun d'entre nous, c'est évidemment idiot.
  2. C'est tout de même presque vrai. Enfin, sauf que la vision holiste-organiciste de la société n'a pas disparue, ni cessée d'agir, et qu'elle prend sans cesse de nouvelles formes contre lesquelles le libéral doit toujours lutter. Et bien sur, seulement si on veut dire que le respect des droits individuels (et donc, le marché, qui en découle) remplace certaines conceptions du salut et de la vérité comme principe d'organisation sociale, mais pas en tant que règle de vie individuelle.
  3. En même temps, vu qu'il fait un reboot des synoptiques 50 ans plus tard, il n'avait pas intérêt à dire le contraire !
  4. Je ne pense pas qu'il faille s'attendre à un spin-off. La série dans l'univers de LotR risque de monopoliser un peu le fantasy pour les décennies à venir (si ils ne la gâchent pas).
  5. Tramp a raison de souligner que de nombreux jeu/bizutage entres garçons devraient être vu comme des agressions sexuelles. Et j'en veux aux suites du mouvement metoo de ne pas le souligner. Ce genre de violence, même si elles sont moins brutales que les bonnes vieilles bastons, reste inacceptable. Le problème, j'imagine, est que ça n'entre pas dans la narration homme vs non-homme. Bon, du coup, pour les coupables d'olive, peine de mort ou pas ?
  6. Lol. Oui, et d'ailleurs, "propriété privée" est redondant, tout comme "aujourd'hui", puisque "propriété" signifie déjà "pro privatus". Mais c'est du latin. Je ne connais pas le mot grec, et je ne sais pas s'il y avait cette distinction privée/public. Il y a tout au plus chez Aristote une division de la science pratique (concernant ce qu'il faut faire de façon finale et non instrumentale) en éthique (qui concerne le bien individuel), économique (pour le bien de la famille) et politique (bien de la cité). Il y a une continuité et une interdépendance entre les trois niveaux, et les niveaux supérieurs ne peuvent pas exister au dépend de ceux du dessous. Ceci dit là où s'arrête le public et là où commence le privé n'est pas évident. Tu peux comme les cyniques considérer que même faire caca doit être public, même si ça revient à ce qu'il n'y ait plus d'espace politique à proprement parler. Tu peux aussi considérer que la liberté strictement individuelle (par opposition à la liberté politique) doit s'étendre un peu plus loin que les toilettes, et ça, même la plupart des anciens s'accordaient à le dire...
  7. Oui, mais libérer la France signifiait lui rendre son roi, parce que Dieu le veut. Le nationalisme est un mouvement séculier, et qui est d'abord une opposition au royalisme et tout particulièrement à la théorie de la royauté de droit divin. Le premier nationalisme français n'est même presque rien d'autre que ça.
  8. Il me semble qu'il y a eu un cas il y a quelques années d'un jeune homme qui s'était fait pénétrer de force avec le manche d'un marteau ou quelque chose dans le genre lors d'un bizutage. Mais les coupables ont été punis pour acte de torture et non pour viol, puisqu'il n'y aurait pas eu d'intention sexuelle. J'imagine que ça a aussi permis d'obtenir une peine plus élevé. Je ne sais pas si ça fait jurisprudence.
  9. Lors de la guerre de 100 ans, on a peut-être un début de nationalisme du coté des anglais, avec leurs rois qui se mettent à parler leur langue (alors qu'ils étaient une famille du sud de la France, de langue d'Oc). C'est sans doute lié à la volonté de trouver une légitimité nouvelle pour aller à l'encontre de l'ordre féodal (le roi d'Angleterre est vassal du roi de France), mais aussi pour motiver les troupes. Pour s'assurer de la fidélité d'une armé de fantassins et d'archers, plutôt que d'un ost de chevaliers, il faut convoquer des valeurs et un imaginaire tout à fait différent. Je crois que l'apparition des nationalismes à proprement parler au XIXème, sur le continent, est lié à une évolution militaire comparable. Je vois bien en quoi on peut parler d'un début d'état-nation en France, au XIIème siècle. Il y a la création des états généraux par Philippe le Bel, qui lui permet de contourner les privilèges de ses vassaux, créant un semblant d'unité du peuple français derrière l'ordre féodal. C'est aussi à ce moment que le titre "roi de France" remplace celui de "roi des francs" (les francs n'étant que la noblesse de Francie, et encore, pas toute celle-ci). Mais je ne suis pas sûr qu'on puisse véritablement parler de nationalisme. Toute cette construction de la France gravite autour du roi et de l'église, et c'est eux que représente Jeanne d'Arc (figure proto-nationale) plus que le peuple français. Par contre, il faut bien remarquer que tout ça (la création des états généraux en particulier) est intrinsèquement lié à une augmentation considérable des dépenses royales, à la création de monnaie fiat, et à la persécution des juifs et des templiers. Et puis, après avoir court-circuité les échelons inférieurs, le roi devait encore se libérer des autorités qui lui étaient supérieurs. Ca se joue au XIIIème siècle, avec l'adoption de la doctrine juridique selon laquelle "le roi est empereur en son royaume", permettant de s'affranchir de l'autorité de l'Empereur, et avec le grand schisme d'occident, par lequel le roi s'est affranchi de l'autorité de Rome en ayant son propre Pape, sous sa tutelle, à Avignon. Ce n'est qu'à partir de ce moment que la France commence à devenir une entité autonome, et non plus un agrégat parmi d'autre au sein de l'empire d'occident. A propos du nationalisme moderne, et de celui de 1789. Le premier nationalisme français, qui va disons de Rousseau à Renan en passant par Siéyès n'a pas grand chose à voir avec ce qu'on appelle aujourd'hui nationalisme, qu'il s'agisse de celui des allemands (Herder, Fichte, Schelling) ou de celui que l'on a en France depuis Barrès et Maurras. Le premier nationalisme consistait à jouer la nation contre le roi, alors qu'auparavant la nation (voir "les nations") était un attribut du roi. Ce n'est que plus tard, au XIX véritablement, qu'on se met à penser le national par opposition à l'étranger.
  10. @Neomatix Les nordiques, ce n'est pas que les Stark. Il y a aussi les Bolton, dans le lot... et puis, je crois qu'il y a des hommes du Val, aussi, dans l'armée de Jon, non ? (je ne vois plus le bouton hide sur la barre d'outil, et je ne me souviens plus de la balise... donc osef)
  11. Etre marié et faire des enfants est sans doute aussi un signe de réussite sociale, que ceux qui le peuvent cherchent à atteindre. Et puis, ça ne brise pas forcément de stéréotype. Les japonnais semblent préférer le sexe imaginaire au réel. A part pour faire des gosses dans le cadre d'un mariage, donc, inutile de coucher... Ce qui m'étonne dans ce graphique est le taux très élevé d'enfants naturels au Chili et au Mexique.
  12. Face à cet argument, c'est toujours sympa de répondre que Monsanto fait le même chiffre d'affaire que Whole Food (le biocop nord américain). Donc c'est gros et probablement influent, oui, mais pas forcément tout puissant, et pas forcément plus puissant que ses ennemis non plus. Mais c'est fou quand même que cette théorie du complot Monsanto soit à ce point relayé par tous les MSM ! Autant des soupçons d'ingérence russe dans des élections de temps en temps, pourquoi pas... mais croire que la quasi-totalité de la communauté scientifique mondiale soit corrompu, ça me dépasse. C'est de la folie collective.
  13. Attention, la culture n'est pas la nation (qui n'est elle-même pas l'état). L'idée de nation a été forgé au XIXème siècle, toujours sur le même moule, en exacerbant la différence vis-à-vis du voisin, et en effaçant les différences internes, qui en font pourtant la richesse. La nation, c'est la mort de la culture.
  14. Si on considère la personne comme irrationnel et irresponsable, alors, il n'est pas question de jugement. On ne fait pas passer un animal devant un tribunal... (enfin, je crois que ça se faisait au moyen-âge, mais je ne suis pas convaincu du bien fondé de la chose). Un malade doit être mis sous tutelle, et pris en charge par ses proches, ou des associations bienveillantes... Et les éventuelles victimes de ses actes irresponsables devraient se contenter, en guise de réparation, de ce que prévoit leur assurance. Après, une punition-réparation peut tout à fait jouer le rôle de tout ce que les autres conceptions de la justice exige. La victime peut la considérer comme une vengeance, le coupable peut la considérer comme une expiation, et le reste de la société peut la considérer comme une protection. Le risque de se voir contraint de réparer ses crimes, éventuellement au prix de sa liberté, est une dissuasion, et la servitude, tout comme la peine de mort et la prison, est une incapacitation.
  15. Dommage que le Nigeria n'y sois pas, c'est lui le futur de l'Afrique. Mais ça reste énorme. C'est beau.
  16. Je viens de le regarder. Oui, c'est super mal rythmé, cette dernière saison. On a de looong moments de remplissage qui laissent l'intrigue au point mort, et puis de temps en temps, tout ce qui doit avoir lieu arrive d'un seul coup, et est réglé de façon expéditive. M'enfin, cette épisode était tout de même plus fun à regarder que les précédents. La question, maintenant...
  17. A ce sujet, un article plein d'insinuation de BFM : https://www.bfmtv.com/politique/un-rapport-parlementaire-juge-le-glyphosate-moins-cancerogene-que-la-charcuterie-ou-la-viande-rouge-1690429.html D'où vient cette obsession des journalistes ? Sont-ils vraiment tous acquis à l'idéologie anti-glyphosate ? Ou bien y a-t-il un lobby anti-glyphosate si puissant ?
  18. Laisse moi deviner : le glyphosate, c'est un truc de centriste ?
  19. La gauche, la droite, les extrêmes et le centre, c'est des catégories pour les gens qui votent.
  20. Possible aussi que la prison contribue à créer des pathologies. Quoi qu'il en soit, si on en vient à considérer quelqu'un comme irrationnel, il faut aussi le considérer comme non responsable de ses actes. Alors, il n'est plus question de le punir, mais seulement de le mettre sous tutelle et de s'occuper de lui à sa place. Ce n'est plus une question de justice, mais de bienfaisance. Mais c'est une bienfaisance qui peut être beaucoup plus dangereuse qu'une punition, puisqu'elle revient à refuser de traiter quelqu'un comme son égal, et à lui refuser sa pleine propriété de lui-même. Je préfère qu'un type qui n'a pas complètement toute sa tête soit contraint de réparer un tort qu'il a commis, comme un adulte responsable, plutôt que de laisser des personnes saines d'esprit privé du choix de déterminer ce qui est bon pour eux. Je ne suis pas contre un traitement différent pour les fous, hein, mais ça sort du cadre de la justice, et ça doit être utilisé avec la plus grande des parcimonies. Quand en guise de punition, disons, tu offres à quelqu'un une formation professionnelle, une thérapie, etc (et que tu l'y contraints, évidemment, sinon, ce n'est pas une punition), alors, deux problèmes se posent. Le premier : en tant que cette peine est à voir comme un bien pour le pénitent, il se retrouve comme récompensé pour ce qu'il a commis, alors que sa victime est deux fois punie, en ayant subi le crime, puis en payant pour la réhabilitation du criminel. C'est symptomatique d'une subversion de la réalité commise par la gauche. Le criminel devient lui-même une victime de la société, et c'est donc celle-ci qui doit réparer le mal qu'elle lui a fait. Le deuxième est justement le paternalisme. Si la peine est à considérée comme un bien pour le puni, mais un bien obligatoire et contraint, alors, c'est que l'on estime que quelqu'un (le juge ? le législateur ?) est tout à fait compétent pour déterminer à la place de quelqu'un ce qui est bon pour lui. C'est la définition même du paternalisme. Si on juge quelqu'un, c'est qu'on le considère comme responsable de ses actes. Sinon, ce n'est pas un jugement, c'est un diagnostique psychiatrique, tout au plus. Maintenant, si le but de la réhabilitation est de protéger la société, alors, on donne une autre finalité à la punition, qui est la même que les approches incapabilisatrices et dissuasives de la justice. Mais comme je l'expliquais plus haut, je ne crois pas que la protection de la société soit une justification suffisante à la punition, car elle permettrait beaucoup plus que simplement punir les coupables. La punition préventive est ferai un très bon boulot, par exemple. Si on la rejette, c'est que l'on donne un autre principe à la punition. Cet autre principe, c'est la réparation, et il est non seulement nécessaire, mais aussi suffisant. Par contre, si on tient à protéger la société par la force, la peine de mort marche sans doute mieux que la réhabilitation. Il y a très peu de récidive, après.
  21. Il me semble que si le recours à la violence est justifié par la nécessité de protéger la société, alors, rien n'interdirait par exemple une punition préventive, une agression à l'encontre d'une personne jugée dangereuse, même si elle n'a pas encore violé les droits de qui que ce soit. Par exemple, à l'encontre d'une personne se rapprochant de l'islamisme, etc. Nul doute que les gens se tiendrait encore plus à carreau. Il me semble aussi qu'une justice comme protection suppose un calcul utilitariste, du type "quelle quantité de mal doit-on se permettre pour obtenir la plus grande quantité de bien ?", et ça m'a l'air intrinsèquement constructiviste. D'ailleurs, considérer que la protection de la société justifie de passer outre les droits individuels est l'idée générale derrière la restriction du port d'arme. Seul la justice comme réparation peut s'affranchir d'un projet de construction de la société. Un peu comme un TIG... mais qui serait plutôt un TIP, parce que je ne vois que des intérêts privées, particuliers, et pas d'intérêt "général". Ce n'est pas la société dans sa totalité que heurte le criminel, c'est à sa victime, et c'est elle qui doit être bénéficiaire de la réparation. Et ce droit à une réparation, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas être loué ou vendu. Ca permettrait l'apparition d'entreprise spécialisée dans le travail forcé, qui auraient un fort intérêt à ce que la justice soit faite. Ce n'est pas tout à fait de l'esclavage, mais c'est tout de même de la sertivude. Mais toutes les punitions en sont, dans la mesure où elles sont toutes des restrictions des droits. Il me semble que la servitude est justement plus appropriée aux atteintes faites aux personnes. Un individu est irremplaçable, et certains actes ne peuvent jamais être "réparer" à proprement parler, mais on peut jouer au con, et souligner que chaque objet particulier est unique, et est susceptible d'avoir une valeur sentimentale toute particulière pour son propriétaire. La réparation n'est jamais un retour à l'état originel exacte, mais elle le symbolise aussi adéquatement que possible. Donc atteinte à la propriété de quelqu'un -> compensation financière, atteinte à la personne -> servitude, provisoire et encadré. Mais en aucun cas peine de mort. La mort de quelqu'un ne peut être vu comme une réparation, comme un bienfait à la victime, que si on prend en compte les intérêts passionnels négatifs pour les autres, comme la cruauté ou la jalousie, et il me semble qu'il est important d'écarter ceci pour avoir une véritable justice. Au lieu aussi bien de la vengeance privée que du droit pénal, on a souvent un simple compensation matérielle pour tous les crimes, y compris les meurtres. On a ça chez les germains avec le wergled, entre autre. On a bien des mises en place de droit pénal dans l'antiquité, mais toujours de façon assez constructiviste. A Athènes, c'est le cas avec les réformes de Dracon, qui ont laissé un mauvais souvenir (d'où le mot "draconien"). Il me semble que la Loi des douze tables, instauré par les decemvir au début de la république romaine (qui voulaient faire un truc à la grec) avait aussi des mesures pénales. Deux choses contre ça. D'abord, on peut défendre qu'il y a une certaine rationalité chez le hors-la-loi. Gary Becker le considère même comme un entrepreneur comme les autres, qui évalue le risque d'être puni et fait un calcul coût-bénéfice en conséquence. Ensuite, on peut dire qu'il y a toujours un caractère pathologique dans la conduite criminelle, mais c'est aussi le cas dans la conduite quotidienne (et légale) de la plupart des gens. Je ne pense pas que ce soit une justification pour la coercition, car personne ne peut se targuer d'être parfaitement "rationnel" en ce sens. Ce type de punition-réhabilitation est à rejeter, car il est paternaliste, et qu'il revient à punir deux fois la victime (qui subit le crime, puis qui vient en aide à son criminel en lui payant des chouettes séances d'art-thérapie etc)
  22. Je vois un avantage à la réinstauration de la peine de mort en France. On a récemment eu quelques exécutions de terroristes par des policiers, et pas forcément par nécessité ou dans le feu de l'action. Je ne me souviens plus duquel, mais il y en a un qui avait été retrouvé quelques jours après un attentat, blessé, il avait dormi dans la cave d'une vieille, et a été tiré par les flics. C'est clairement une mise à mort, je pense que tout le monde l'a compris, mais je n'ai entendu personne s'indigner, pas même à gauche et à l'extrême gauche. Je comprends à peu près pourquoi (sans être d'accord) : il a commit un acte abominable, il faut montrer aux autres terroristes en puissance que la France gagne, les français n'ont pas envie de le nourrir et de l'entretenir en prison, et puis il y a le risque qu'il radicalise d'autres prisonniers, etc. Mais dans ce cas là, si on accepte que l'on tue certain cas dangereux, et bien, je préfère que ce soit avec un jugement en bonne et due forme, et pas par une instructions tacites venant d'un échelon inconnu de la police ou de l'exécutif, sur lequel tout le monde ferme les yeux. Sinon, tout ceci dépend du rôle que l'on accorde aux punitions. J'ai pour l'instant tendance à croire que punir n'est acceptable que pour réparer un tort commis. Les passions pour la justice devraient être laissée de coté, car elles ne justifient rien (la soif de vengeance ne donne pas plus de droit que la jalousie). La protection de la société (que ce soit a posteriori, par séquestration, ostracisme ou mise à mort ; ou a priori, par dissuasion) doit être laissée de coté aussi, car il est loin d'être évident que la meilleure façon de "protéger la société" (réduire la violence) soit de respecter les droits individuels. Une autre règle que la protection est donc nécessaire, et il me semble que celle de la réparation du tort commis est suffisante. Et elles ne justifient aucunement la mise à mort de quelqu'un, je ne vois pas en quoi ça rendrait service à qui que ce soit, ou réparerait quoi que ce soit. Par contre, une certaine forme de servitude, dont les limites et la durée seraient déterminés par le procès, c'est à dire un "droit" sur un individu, qui serait librement échangeable, tout comme une action d'une personne morale... Je laisse aussi de coté les conceptions réhabilitatrices à la mode à gauche, car elles sont paternalistes et sont sans doute celles qui manquent le plus de respect envers la dignité humaine des criminels.
  23. Mégille

    NealGotom

    Bienvenue ! Je ne suis pas sur qu'on puisse vraiment parler d'une "doctrine" à propos de Trump...
  24. Oui, enfin, je ne peux pas croire qu'un pharmacien n'ait pas reçu le moindre cours d'épidémiologie au cours de ses études, ce serait aberrant. Ils ont tous les outils nécessaires pour se rendre compte de l'ineptie de la chose. Je pense que le manque de réflexion est à blâmer. Peut-être que quelques cours d'histoire de la médecine et d'épistémologie pourrait aider.
  25. Comment est-ce possible, d'ailleurs ? C'est du au mode d'apprentissage que la médecine (en France en tout cas), qui exclu toute réflexion ?
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