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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Hypothèse : les parties jaunes sont sérieuses, et elles "citent" un prof pour le dénoncer, d'où le fait que soit soulignée en orange la partie sensée être choquante parce que transphobe (ils auraient aussi pu l'accuser d'abléisme, ne pas l'avoir fait est sans doute abléiste, puisque tu estimes que les unijambistes ne sont pas victimes d'une vraie discrimination). Toutefois, ces sjw sont légèrement, très légèrement supérieurs aux autres, et ils ont développé un embryon d'autodérision, et le nom de leur mouvement en bas est de l'ironie pour taquiner les droitards. Hypothèse bis : c'est le prof qui essaie de faire croire à ça pour se moquer d'eux. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup de mal à croire que quiconque ait pu être sérieux en écrivant "califat queer"... ça dépasse mon entendement.
  2. Après, le manque de sommeil et de glucide jouent pas mal. Il y a des années, pareil, j'avais très peu dormi et sauté un repas, et je m'étais évanouis alors que des amis me racontaient le scénario de je ne sais plus quel film d'horreur (alors que j'en ai vu d'autres)... seule fois de ma vie où j'ai fait un malaise vagal, j'ai eu du mal à comprendre ce qui m'était arrivé ! En tout cas, bonne chance pour tes choix de carrière.
  3. Merci pour ces beaux graphiques ! "Economic output" et "life satisfaction", c'est quoi, le PIB/hab et le world happiness review ? Sinon, pour le graph "inégalité", si ce n'est pas trop dur, oui, ce serait cool d'y voir aussi les pays d'Afrique ! (et est-ce que c'est possible d'avoir les points colorés plutôt que des surfaces ? c'est difficile à lire lorsque ça se chevauche)
  4. Dynastie Song ? Si tu veux m'embêter avec l'Histoire chinoise, tu peux aussi me rappeler que le coup de faire venir des mercenaires mandchous de l'autre coté du mur pour mater une rébellion n'a pas été la meilleure idée de la dynastie Ming !
  5. J'ajoute : quand je dit "droit de veto populaire sur le budget", je ne parle pas d'un référendum majoritaire annuel. La majorité peut consentir à un impôt inique, tant que seule une minorité en pâti. Il faudrait qu'il suffise d'une pétition d'une minorité suffisamment large pour annuler le budget. Un tiers, un cinquième des citoyens ? Idéalement un seul citoyen suffirait. Le reste est un compromis entre la justice véritable et la tyrannie populaire.
  6. Ca dépend ce que tu appelles "fonction publique"... je ne vois pas vraiment ce qui correspondrait mieux à ces mots que la justice, donc j'ai envie de te dire oui, mais si par là tu veux dire qu'ils prélèveraient des impôts, et qu'ils seraient de plus chargé de la diplomatie et de la guerre... alors non, bien entendu. Ce serait leur donner un pouvoir exécutif, et donc ce ne serait plus strictement de la critarchie. Lorsque les concitoyens ont collectivement besoin de défense, tout comme lorsqu'ils ont collectivement besoin de certaines infrastructures ou de solutions à de possibles problèmes environnementaux, devront s'arranger entre eux pour payer les services nécessaires, malgré les free-riders. C'est peut-être utopiste, mais j'ai espoir que ça puisse se faire sans coercition. Bien sûr, ça ne facilitera pas l'embauche de soldats, les gens y seront réticents jusqu'à ce que ce soit vraiment nécessaire, mais est-ce vraiment un problème ? Sinon, on peut imaginer un système intermédiaire entre le critarchique et le régalien, que je trouve presque aussi bien. On aurait quelques institutions, avec un chef d'Etat (ou deux, comme les rois de Sparte, les consuls de Rome et les capitaines-régents actuels de Saint-Marin... ou plus), éventuellement élu(s) démocratiquement, et donc une république au nom de laquelle les juges pourraient rendre justice (mais sans que ceux-ci aient des comptes à rendre à qui que ce soit), et les citoyens passeraient par leurs représentants pour s'occuper de la diplomatie et de la défense lorsque c'est nécessaire (et rien de plus, si ce n'est la distribution de décorations et autres cérémonies pour le pimp). Avec un droit de veto populaire (sans passer par les représentants) sur le budget. On peut éventuellement ajouter une garde républicaine minimale pour protéger les sièges des assemblés et les magistrats, tant que l'on laisse le reste du boulot de sécurité au privé. Et encore, même ça, ce n'est pas nécessaire. Des mercenaires peuvent être tout aussi fiables que des nationaux, que l'on pense à la garde suisse du Vatican, ou à la garde varègue de l'empereur byzantin. De toute façon, je considère la critarchie comme un idéal, un point dont les cités doivent chercher à se rapprocher le plus possible. Il est possible que ce soit un asymptote, mais on en est tellement loin que c'est difficile à savoir.
  7. Mégille

    La victoire du jour

    Triste usage... que de discrimination contre le peuple libre du nord. Et d'origine amérindienne qui plus est ! Abénaqui, RPZ. Tss... ça fait 15 ans que je suis en France, donc la politique de là bas, je la suis de très loin... J'ai une grand-mère péquiste un peu fanatique. Le reste de la famille libéral (fédéraliste). De façon générale, je préfères que les états soit les plus petits possibles, mais j'ai l'impression que les québécois sont plus étatistes que les autres canadiens, alors...
  8. Mégille

    La victoire du jour

    Pas d'accord. En tant que citoyen canadien, je suis tout à fait en faveur de dire "étasuniens" plutôt que "américains" pour parler des citoyens US. Nous aussi, nous sommes des américains. (on dit bien "emirati" pour parler des habitants des Emirats Arabes Unis, et pas "arabe", sinon, ça porterait à confusion avec les saoudiens, les omanais, etc).
  9. C'est vrai, intéressant. Les familles servaient aussi de communautés de production. Mais aujourd'hui, faire tourner un business peut exiger une organisation beaucoup plus grosse et impersonnelle qu'un foyer. Je pense que de la même façon, il y a des besoins qui seraient le mieux satisfait en étant collectivisé (et que c'est un prétexte qu'utilise l'Etat pour -mal- justifier son existence). M'enfin, peut-être que je me trompe, dans ce cas là, ça n'aura pas lieu, c'est tout. No big deal.
  10. @Extremo à propos du communisme privé. De toute façon, je ne pense pas qu'il puisse en exister de grande taille (dédicace à @Bisounours et à Dunbar !). Une petite communauté, tu y es pour les autres membres avec lesquels tu tisses des liens personnels. Un grande communauté, tu y es par un choix de vie impliquant un calcul économique... et il y a peu de chance qu'un éco-bindonville géant attire beaucoup de monde. Cependant, il semble que le marché libre fasse de petites "bulles de planification" (les entreprises). Je ne serais pas surpris qu'en l'absence d'Etat, on voit apparaître des "communautés libres de consommation", parallèlement aux "communautés libres de production" que sont les entreprises (peut-être certaines entreprises seront-elles les deux à la fois). J'imagine ça sur le modèle d'une ville (ou d'un cartier) privée, où serait consommé collectivement, de façon organisée, un package de services notamment de sécurité et d'infrastructure. Ca risque d'arriver parce que : 1/ ça permet d'éviter les free-riders (qui par exemple profiteraient de la sécurité d'un cartier où tout le monde s'abonne à une police, sans le faire eux mêmes) 2/ Ca permet à tout le monde de réduire les "coûts de transaction" (ce qui est précisément la raison d'être des entreprises) pour ne pas perdre ne serait-ce que trop de temps et d'énergie à se chercher une police fiable, ainsi qu'une compagnie de pompier, etc etc. De la même façon qu'il y a plusieurs styles en architecture qui sont expérimentés, qui se succèdent ou cohabitent, on peut s'attendre à ce qu'il y ait plusieurs modèles de telles communes libres, plus ou moins socialistes. Par-ci, il y aura simplement un syndicat de cartier qui sera une sorte d'association de consommateurs, par-là, il y en aura qui tenteront l'utopie fourriériste ou kropotkinienne. Il y aura sans doute aussi plusieurs modèles de prise de décision qui seront expérimentés pour limiter l'effet "tragédie des communs", de la démocratie directe à la technocratie. Je m'explique l'inexistence de ces communautés par la tentative de l'Etat de s'y substituer, tant bien que mal (plutôt mal). Et je ne serais pas surpris que si on abandonnait l'étatisation de ces "consommations lourdes", on ait un gain de qualité de vie comparable à celui que l'on peut avoir en abandonnant l'étatisation des "productions lourdes" à la bolchevik. Je t'avoue que je préfère de loin ça à l'inverse... Si trois nanas qui ont peut-être été violé ne peuvent pas demander justice contre un mec trop puissant, ça ne sent pas bon pour les libertés individuelles. Et c'est un risque d'une société où il n'y aurait de justice qu'arbitrale. Ceci dit, je sais bien que : - les victimes ne seraient pas complètement sans défense, car possibilité de se constituer en association de victimes susceptibles d'avoir du poids, et même sans ça, de porter un sacré coup à l'image de l'accusé s'il refuse de réparer ses crimes. (mais il y a aussi possibilité qu'un trop grand pouvoir des associations de victimes de et l'opinion populaire mène à un autre excès tout aussi effrayant... il n'y a qu'à espérer que dans une société libre, les forces s'équilibrent, mais je ne suis pas sûr que ce soit automatique) - dans un système étatique, de toute manière, les puissants sont aussi susceptibles de jouir de passes-droit s'ils s'associent au pouvoir (avec des limites, tout de même, voir l'affaire DSK) Ca devait max être des genres d'agents de sécurité employés par la cité pour pincer les pickpockets sur l'agora. Sûrement pas des CRS. Le tyran Pisistrate avait instauré une police sous prétexte qu'il avait besoin d'une garde personnelle, et les athéniens en ont gardé un mauvais souvenir. A Rome, les magistrats étaient précédés de licteurs, qui portaient les fameuses haches entourés de faisceaux, devenu symbole de notre République, ce qui symbolisait leur droit de punir et de tuer. Mais tous les citoyens avaient un droit à "l'accusatio", un droit à faire appel à l'opinion publique contre les tentatives de coercition. Le maintient de l'ordre, régalien ou critarchique, repose toujours sur le consentement de ceux qui y sont soumis... ou alors, c'est la guerre civile. Et je pense que les gens consentent plus facilement à un "nomos" qu'à un "thema". Tout le monde n'est pas salarié aujourd'hui, et il y avait déjà des salariés dans l'antiquité (les "thètes" à Athènes, à l'âge classique, notamment). Ca a aussi toujours été le cas des mercenaires, métier ancien s'il en est. Comme quoi, "capitalisme" ne revoie pas à grand chose de précis...
  11. D'ac, merci ! Mais l'info est vraie ?
  12. Trump aurait installé l'ambassade américaine à Jérusalem-est. Je ne connais pas ce site, c'est fiable ? /!\ https://www.dreuz.info/2018/05/14/et-pour-que-le-monde-comprenne-bien-le-message-cest-a-jerusalem-est-que-trump-a-installe-la-nouvelle-ambassade/comment-page-1/ /!\
  13. Pour avoir essayé en aïki-do, je confirme, à main nu contre un mec avec un tantô, c'est galère !
  14. Tu remarqueras que je me revendique déjà de Platon et de Mahomet. Bientôt Confucius ! Hayek akbar ! Ceux qui ne veulent pas tenter de jouir par eux-même de l'usufruit sur la personne de leur ancien malfaiteur pourront toujours le louer ou le vendre, les juges auront sans doute un carnet d'adresse bien rempli pour ça. Et je soupçonne les critiques de l'esclavage portant sur son inefficacité d'être en partie idéologique... Sinon, j'ai confiance en l'inventivité des managers pour trouver des techniques efficaces pour tirer profit des serviteurs. Outre le fait qu'une punition est toujours une réduction du droit de propriété sur lui-même du pénitent, et qu'il s'agit toujours d'une entrave à la propriété d'autrui qu'il s'agit de punir, et que la servitude est plus rentable que la prison -et donc plus favorable à l'autonomie de la justice, il y a deux autres raisons de réintroduire un quasi-esclavage : - la qualité d'homme libre s'est définie historiquement par la négative, comme étant le statut de ceux qui n'étaient pas esclave. Peut-être que le renoncement progressif à la liberté sous les social-démocraties est dû, tout simplement, à un oubli de ce que signifie ne pas être libre... Auquel cas une piqûre de rappel serait bienvenue. - la honte est un puissant repoussoir, sans doute une astuce de la nature pour nous pousser à ne pas briser les coutumes du groupe. la loi pourrait avantageusement en tirer parti pour donner de la force à ses coercitions. Or, la peine de mort et la prison sont historiquement des traitements "nobles", qui peuvent faire de toi un martyr, ou un homme, un dur, qui mouille les culottes de ces demoiselles. Par contre, je ne pense pas que qui que ce soit se vanterait d'être réduit à la servitude. 1) que l'autorité politique doivent toujours avoir la force de son coté pour exister (ou au moins, pas de plus grande force contre elle que avec elle) n'implique pas un monopole organisé de la force entre ses mains. Dans la plupart des cités antiques, il n'y avait pas d'autre police et d'autre armé que le corps des citoyens lui-même. Une organisation politique n'a donc pas forcément besoin d'un instrument de répréhension entre les mains des commandants, dirigés contre les obéissants. Idem dans les sociétés tribales. Tu as généralement des familles (souvent de forme exotique) et des confédérations de familles, mais pour ainsi dire jamais de corps monopolisant la violence. Ou alors les hommes, à la limite #patriarcat. Quant aux institutions, il y a bien généralement des trucs pour régler les différents, mais jamais d'organe édictant la loi, celle-ci se contentant d'être transmise (sauf peut-être chez les iroquois, qui a un moment on décidé de se mettre d'accord sur une constitution, mais il faut reconnaître que c'est plutôt rare chez les peuples qui n'ont pas l'écriture !). La prise de décision collective est elle aussi bien souvent réduite au minimum, voire quasi-inexistante. Je suppose qu'on peut considérer mon idéal critarchique comme une organisation étatique véritablement minimale, comparable à celle décrite précédemment. Les besoins plus complexes que nous avons (par rapport aux peuples tribaux) demandent non pas plus d'autorité, mais plus de liberté. 3) Engels n'utilisait pas encore "capitalisme" ? Quoi qu'il en soit, Marx écrit à tout bout de champ "mode de production capitaliste", "capitalisme" a simplement été inventé par des gens qui voulaient dire la même chose en économisant de l'encre. Et Sombart était initialement marxiste, avant de devenir simplement socialiste, puis national-... Il me semble que le mot a ensuite été utilisé spécifiquement dans une volonté de réponse au marxisme, notamment sur le plan théorique, avec Weber (et Sombart), pour qui il s'agissait de proposer une explication alternative à celle de Marx du phénomène économique décrit par lui (sans forcément contester la description économique de la chose), soit sur le plan politique, chez Rand. Il s'agissait pour elle de défendre un modèle dans le cadre de la guerre froide, spécifiquement celui que conspuait les communistes. J'imagine que c'est de là aussi que vient l'auto-dénomination "anarco-capitaliste" par Rothbard. Quant à Leter, connaît pas. Quoi qu'il en soit, je trouve dommage que ce vocable soit passé dans le langage courant... Il n'a pas vraiment de définition plus précise que celle, classique, de "propriété privée des moyens de productions", que je soupçonne d'être ancrée dans un cadre théorique un peu vieillot, où on peut encore entendre "travail productif/travail improductif" en tendant l'oreille. Considères-tu la déclaration d'indépendance des USA comme un acte politique ? Si oui, alors en poussant un peu plus, on peut tout aussi bien considérer le refus de toutes les -craties, démocratie comprise, comme relevant de la politique.
  15. Après, il y a ce problème avec une justice qui ne serait que arbitrale, c'est que les jugements ne reposent sur rien d'autre que le consentement des deux parties. Et comme ceux qui risquent le moins par une résolution violente du conflit peuvent plus facilement se permettre de refuser l'arbitrage, il risque d'y avoir une inégalité des jugements en leur faveur. Ou alors, il n'y a plus qu'à espérer que le virtue signaling et l'attention à l'image de marque fasse son boulot et incite à accepter des arbitrages défavorables, même lorsqu'un usage ponctuel de la force serait moins coûteux... difficile d'évaluer si ce serait suffisant. Et j'imagine que des facteurs culturels entrent en ligne de compte.
  16. Mégille

    Faut-il baisser les charges ?

    34.1% en 1970, 40.2% en 1980, 41.6% en 1990, 44.9% en 2000. D'après http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/approfondissements/prelevements-obligatoires-france-pays-occidentaux.html Comme toujours, de moins en moins de liberté, de plus en plus de prélèvement, même en période dite "d'austérité". Satané néo-libéralisme, hein. Mais ces chiffres étaient faciles à trouver. Était-ce une question rhétorique ? Cherches-tu à prouver quelque chose ?
  17. D'accord avec la possibilité d'un communisme privé, moralement acceptable. Par contre, je ne vois pas pourquoi la démocratie aurait quoi que ce soit à dire au sujet de la légitimité de l'anarcapisme. Si la majorité de la population d'un territoire veut une sécurité sociale, un couvre-feu, une prohibition de l'alcool, une religion officielle obligatoire ou que sais-je encore, je ne vois pas pourquoi ça leur donnerait la moindre légitimité pour l'imposer à la minorité qui ne veut pas de tout ça. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent avec une police. @Johnathan R. Razorback, je ne vois toujours pas pourquoi le politique serait une fatalité... A propos de la nécessité d'un peu d'autorité pour le maintient d'un ordre libéral dans lequel les gens ne s’étripent pas, il me semble qu'une autorité judiciaire suffit. Et je ne suis pas convaincu du tout qu'elle ait besoin de la moindre tête exécutive-légifératrice pour fonctionner, voire même, que ça lui nuit et lui ôte sa légitimité plus qu'autre chose. A propos du fait qu'il y aura toujours des leaders charismatiques, des gens qui auront envie de commander, et d'autres promptes à obéir... tout ceci est compatible avec une ordre libéral dés-étatisé. Entre les entreprises, les religions organisées, les dojos de karaté et les donjons BDSM, les amoureux de la hiérarchie n'auront aucun mal à se satisfaire, sans que la liberté de qui que ce soit soit atteinte (et donc, sans qu'il y ait de politique). Après, bon, je ne suis pas d'accord sur la question de l'autorité et de la primauté des principes, mais on en rediscutera plus tard ! Tout à fait, mais j'ai très très envie de me donner l'impression d'être original ! Plus sérieusement, j'ai déjà souligné à plusieurs reprise que je n'étais pas tout à fait sûr qu'il y ait une réelle différence entre mon idée de la critarchie et l'anarco-capitalisme. Disons que j'aspire à ce cas particulier d'anarcapisme dans lequel une bande de juges, bien que complètement décentralisée, s'occupent de la justice selon le même droit et la même jurisprudence. Outre l'Islande libre (et le xeer de Somaliland), une autre de mes inspirations historiques, encore moins avouable, est la charia de l'Islam sunnite. On fait souvent commencer le sunnisme avec sa rupture vis-à-vis du chiisme, mais ça me semble être une erreur. Le sunnisme à proprement parler commence beaucoup plus tard avec Ibn Hanbal et son face-à-face avec le calife Al-Mamun. S’apercevant que des juristes privés (des écoles hanafites, malékites et chaféites, puis hanbalites) se mettent à se comporter comme s'ils avaient la moindre légitimité pour décréter ce qui est conforme à l'Islam ou non, le Calife tente de reprendre la main sur le droit et la théologie. Il créé une "maison de la sagesse" qui délivre un certificat obligatoire pour tout ceux qui voudrait faire du droit ou de la théologie. Du coup, il en profite pour prendre parti du coté disons, progressiste et rationaliste (en proclamant par exemple que le Coran est créé par Dieu, et non co-éternel à lui), ce qui l'oppose à Ibn Hanbal, savant ultra-réac, chef de fil du parti conservateur et littéraliste, qui fonde son autorité (contre celle du calife, pourtant successeur du prophète) sur sa science de l'étude critique très rigoureuse des hadiths, témoignages concernant la vie et les paroles du prophète (c'est la fameuse Sunna). Le calife persécute Ibn Hanbal, le fout en taule, etc, mais ça joue contre lui, et c'est le savant qui gagne la bataille des idées. Le droit sacré a été "privatisé", c'est de cette façon qu'est véritablement née le sunnisme : c'est une confédération de quatre écoles de droit qui se reconnaissent les unes les autres comme légitimes, et sans l'aval desquels aucun pouvoir politique ne peut tenir en terre musulmane. C'est ce qui a permis à l'Islam, qui était pourtant initialement une communauté autant politique que spirituelle, de rester lui-même malgré les changements dynastiques et les invasions : tant que le prince respecte le droit éternel, qu'il soit descendant de Ali ou de Muawiya, qu'il soit arabe, kurde, turc ou mamelouk, peu importe, il est légitime. Alors, évidemment, la charia n'est pas tout à fait ce que l'on peut qualifier de "libérale", et le cas musulman suppose toujours un prince qui détient le pouvoir militaire et qui s'occupe d'infliger les punitions, mais je trouve tout de même remarquable l'existence de ce droit qui a pu non seulement déclarer son indépendance du politique, mais même le subordonner à lui. Ce à quoi j'aspire, c'est une protestation générale d'ouléma libéraux contre les princes. Avec, en accompagnement, en lieu et place des princes interchangeables... rien du tout, et le droit des gens de se protéger par eux mêmes ! Si on prend les choses par ce bout là, mes juges autocéphales n'apparaissent plus comme une simple configuration possible du marché de la justice en Anarcapistan, mais comme le principe de tout le bouzin, ce sur quoi tout repose. Même si, je l'admets, concrètement, ça ne fait pas beaucoup de différence avec l'anarcapisme (si ce n'est mon wishfull thinking quand j'émets le souhait que ça permette d'éviter les deux tares de l'anarchie - violence occasionnelle, et inégalité du droit en faveur du plus fort). Et puis, je n'aime pas le mot "anarco-capitalisme". Déjà, je ne suis pas "anarchiste", puisque je ne suis pas "sans arkhè", c'est à dire sans autorité/sans principe. Au contraire, j'ai trop de principes pour accepter la fausse autorité. Ensuite, je ne suis pas "capitaliste", ni même véritablement "pro-capitalisme", puisque le capitalisme est un concept d'inspiration marxiste auquel je préfère ne pas me référer, et que je n'ai rien contre les kibboutzim, ou contre un communisme, du moment qu'il est privé, et librement consenti par tout ceux qui y sont soumis. Bref, je préfère me dire "critarchiste". Mais je crois que ce mot a déjà été utilisé par d'autres anarcaps. (j'aime bien comme j'ai pu caser à un moment qu'il fallait ré-autoriser l'esclavage sans faire réagir personne )
  18. Mégille

    Faut-il baisser les charges ?

    Il ne s'agit pas de baisser les coûts de quoi que ce soit comme si les prix étaient fixés dans le bureau d'un planificateur quelque part, il s'agit simplement de ne pas les modifier artificiellement. De ne pas les augmenter en l'occurrence, mais un prix artificiellement bas est aussi une source de problèmes. Ce que je pense, c'est simplement qu'il vaut mieux pour tout le monde laisser les prix être fixés par le marché. Une littérature très importante (ainsi que l'Histoire, accessoirement) montre que c'est le cas.
  19. Mégille

    Faut-il baisser les charges ?

    Certes. C'est notamment dur à cause des prix trop élevés, ce qui a tout un tas de causes, toutes dues à la bienveillance et à la sagesse infinie de l'Etat. Politique monétaire inflationniste, protectionnisme, etc... et aussi, notamment, à cause de ces fameuses lois paternalistes interdisant aux travailleurs de vendre leur travail en dessous d'un certain prix. Si tu augmentes le prix de la farine, faire du pain coûtera plus cher, et tu peux être sur que le prix du pain va monter. Pareil, si tu augmentes artificiellement le prix du travail, et bien, à la fin, tu augmentes le prix de tout ce que ce travail servait à produire. Et à la fin, tu ne rends pas service aux travailleurs du tout. Mais encore une fois, si tu ne me crois pas, regarde les pays qui n'ont pas de Smic, comme la Suisse ou les pays d'Europe du nord. Les choses y vont plutôt bien, y compris pour les plus pauvres (comparé à ceux de chez nous, ça ne fait pas de doute), et les habitants y sont généralement considéré comme beaucoup plus heureux qu'ailleurs. Je pense que ceux qui gèrent le budget de Radiall sont mieux placé que toi et moi pour savoir quelle est la meilleure façon de répartir leurs dépenses. Est-ce qu'ils le font uniquement pour s'enrichir eux-même ? Oui, évidemment. Le salarié bosse pour son salaire, personne n'attend de lui qu'il se sacrifie pour l'entreprise, pour la nation ou pour l'Eglise. C'est pareil pour les patrons.
  20. Mégille

    Faut-il baisser les charges ?

    Bonsoir, Pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une mesure paternaliste à l'égard des travailleurs peu qualifiés, ce qui leur manque de respect et leur nuit. Si, pour protéger les vendeurs de crème glacé, tu fixe un prix minimum à la boule de glace, concrètement, tu fais peser sur les glaciers l'interdiction de vendre en dessous d'un certain prix. Et étant donné que les gens prennent généralement en compte le prix des choses avant de les acheter, les gens achèteront moins de crème glacé... bref, tu nuis aux glaciers. Il n'y a absolument aucune différence entre ça et le travail. Le SMIC est une interdiction qui pèse sur le dos des travailleurs (pas le droit de vendre de service en dessous d'un certain prix), qui forcément fait réfléchir à deux fois ceux qui voudrait les employer. Donc au lieu de consentir à être peu payé, les moins qualifiés se retrouvent contraint de ne pas être payé du tout. La Suisse et les pays d'Europe du nord n'ont pas de Smic, et ils s'en sortent très bien.
  21. @Johnathan R. Razorback j'ai peur que ta double caractérisation négative de l'autorité, comme n'étant ni la coercition, ni la persuasion, ne laisse qu'une coquille vide... Ou alors, ne laisse de place plus qu'à ceci : la coercition potentielle, la menace ; ou la subordination volontaire, librement consentie (cas du club de sport, de l'entreprise et de la secte), mais qui est alors subordonnée au consentement individuelle, et donc ultimement à l'égalité entre le supérieur et le subordonné. Bref, ça fait un peu courir le risque qu'il n'y ait plus d'autorité tout court. Je crois que l'on peut parler d'une autorité des principes abstraits. Par exemple, des principes de la logique, qui sont un droit de la pensée. Ce n'est une "autorité" que par analogie avec celle que l'on voit entre les hommes, mais ce n'est pas parce qu'il y a l'autorité des hommes qu'il y a l'autorité des principes, puisque l'autorité temporelle des hommes est contingente, alors que celle des principes est nécessaire. J'ai envie d'avancer la thèse suivante : c'est même parce qu'il y a l'autorité des principes qu'il y a celle des hommes. Reste à comprendre comment de celle-ci peut découler celle-là. je survole la chose superficiellement pour m'en faire une idée. Il y a bien quelque chose comme une autorité intellectuelle du spécialiste... je veux bien qu'il faille prendre acte du fait que cette autorité du spécialiste n'est que provisoire et relative, comme le rappelle Feynman (dédicace @Rübezahl), mais pour répondre à une question relevant d'un domaine où nous sommes tous profanes, l'appel à l'autorité d'un spécialiste est tout à fait sain intellectuellement. C'est même une condition nécessaire de la recherche scientifique, puisque pour ainsi dire chaque science repose architectoniquement sur au moins deux ou trois autres, et que personne ne peut être à la pointe de chaque discipline scientifique. Cette autorité intellectuelle correspond bien aux exigences freundiennes : elle ne repose ni sur la force (ou son usage) -recourir à cette dernière saperait même son autorité- ni sur la persuasion. Elle ne repose pas sur la persuasion, car autrement, un bon scientifique ne serait rien d'autre qu'un bon rhéteur, hors, le talent rhétorique n'a rien à voir avec la qualité des recherches de quelqu'un (sauf peut-être en sciences humaines, mais c'est une autre histoire !). imaginons un type qui réussi à en convaincre d'autres, à coup de sophismes, que la Terre est plate. Il fait preuve de persuasion, mais de façon illégitime, puisqu'en science, les arguments doivent être valide. On voit ici une autorité principielle, qui est donc extérieure à celui qui émet le discours. C'est peut-être contestable, mais j'ai tendance à penser les principes de la morale sur le même mode que ceux de la raison. On a des devoirs, envers nous-même, envers les autres. Lorsque l'on va à l'encontre d'un devoir envers nous même, c'est à dire lorsque l'on se livre au vice, étant donné que nous sommes à la fois coupable et victime, on est les seuls à même d'être juges. Mais lors de manquement à un devoir à l'encontre des autres, c'est à dire face au crime, il faut une tierce personne pour juger correctement de la chose. Je peux concevoir qu'un juge ait une "autorité" comparable à celle du savant. Par contre, j'ai du mal avec l'autorité proprement politique, disons, executivo-législative. J'ai peur que ça repose toujours sur la force (tout particulièrement dans les dictatures) et la persuasion (tout particulièrement dans les démocraties).
  22. Mégille

    Putsch à Paris

    Il est à la GLDF ? Ca ne le rend pas beaucoup plus recommandable, alors, ceux-là essaie de s'arroger un monopole sur la bioéthique... moi je connais des GLNF. Eux sont moins influents, mais c'est pas plus mal *tousse*nazi!*tousse-tousse*
  23. Mégille

    Putsch à Paris

    A ouai ? Un membre de la "FRAPA" ? Après, même si ce n'est pas pour les mêmes raisons, je ne serais pas surpris que les franc-macs se plaisent eux-mêmes à surestimer leur propre importance au moins autant que les conspirationnistes.
  24. Mégille

    Putsch à Paris

    Je trouve aussi que l'habit maçonnique irait très bien à Macron ! Il serait mignon tout plein avec les petits gants et le petit tablier... plus que Méluche en tout cas. Mais je ne vois rien qui indique qu'il l'est. Il est young leader, par contre, ce qui peut expliquer son rapprochement avec Attali. Il semble même que Philippe Foussier, le GM actuel du GODF ne soit pas super content de ce que fait Macron : blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/wp-content/blogs.dir/693/files/2018/05/1er-mai-2018-Pere-Lachaise-discours-Philippe-Foussier-GODF.pdf Le grand orient dirigeait pas mal sous la troisième république, mais je pense que leur influence a beaucoup reculée. Et le coup porté dernièrement au PS (leur antichambre depuis l'obsolescence du parti radical) a dû leur faire mal, même si ce n'est sans doute qu'une question de temps avant qu'ils ne fassent de l'entrisme à LREM.
  25. Mégille

    Putsch à Paris

    Enfin, que je sache. Par contre, il ne me semble pas que Macron en soit. Pendant la campagne de 2017, il avait donné une tenue blanche fermé (réservé aux initiés) sur le thème de la mondialisation à Paris, et si je ne me trompe pas, les intervenants des tbf sont nécessairement des profanes (contrairement au tenue blanche ouverte). Je le sais parce que Mélanchon en avait donnée une aussi sous prétexte qu'il le faisait en tant que candidat à la présidentiel et pas en tant que franc-mac, et que ça avait fait râler pas mal de franc-mac. Donc a priori, Macron est profane. A moins qu'il se soit fait initier dans l'année, bien sûr, mais j'ose espérer qu'un président n'a pas que ça à faire ! Et puis, vu que tu dois rester apprenti pendant environ un an, et assister aux réunions sans parler, puis servir les autres pendants les agapes... j'ai du mal à imaginer un président faire ça.
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