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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Il n'y a rien concernant l'abus de position d'autorité, ou des choses du genre ? Je ne suis à la limite pas contre une précision des lois concernant le viol, ou l'abus de faiblesse, mais il me semble que s'il n'y a pas viol justement, il n'y a pas de raison que ce soit interdit... Ou alors, max, interdire de coucher avec ses patients et patientes dans le cadre d'un examen médical ? Dans tous les cas, je ne vois pas pourquoi avoir une aventure avec son médecin serait plus problématique qu'avec son banquier, son avocat, son patron, son secrétaire, etc.
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Bienvenue !
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Oui, évidemment... mais est-ce que ce genre de comportement ne tombe pas déjà sous les lois anti-viol ?
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https://www.nouvelobs.com/sante/20180316.OBS3759/abusees-par-leurs-medecins-elles-demandent-l-interdiction-des-rapports-sexuels-avec-les-patients.html Interdire les relations sexuelles médecins patients... Clairement que si, merde.
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Ah bah oui, évidemment, je suis bête. Une femme... évidemment qu'elle n'est pas régulière. Et je me suis doublement trompé puisque c'est en Roumanie que mon doyen passe en fait ses étés. Tant pis pour lui.
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Oui, c'est sûr, la violence est toujours à condamner. Mais pour ce que je vois, ils en font beaucoup pour pas grand chose... et on est pas dans un cas de police qui abuse de son autorité pour martyriser des innocents. On est face à un cas de confrontation de deux groupes de personnes en situation illégale. Une genre de baston de rue, mais avec plus de peur que de mal.
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Faut pas y craindre, la tête ça pisse vite le sang, c'est impressionnant, mais je doute que ce soit bien méchant ! C'est ce qu'en pense Locke. Moi moins, j'observais surtout que ces jeunes étaient un peu cons... Il y a des procédures pour déloger les squatteurs, et je préfère qu'elles soient observer, évidemment. Après, à voir si en libéralie le délogement "made it yourself" n'est pas plus acceptable.
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J'attendais qu'on nous propose des femmes et des hommes désirables, je suis déçu.
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Merci pour ces éclaircissements, @Johnathan R. Razorback ! Je laisse un peu la question de la téléologie, derrière laquelle on dirait qu'il y a pas mal de difficultés, en effet. Considères-tu que la philosophie morale devrait/pourrait être remplacé par une science de l'homme ? Par exemple, la psychologie positive, qui se veut être une science du bonheur ? Il me semble que c'est là où mène ta pensée. J'ai personnellement plusieurs problèmes avec ça. Outre le problème du manque d'universalité (celui des fous, constitués différemment, qui auraient donc une autre morale, n'impliquant pas de respecter les droits des autres), et le problème de mettre sur le même plan des injonctions du genre "tu ne dois pas voler" et "tu ne dois pas manger trop de sucre", il y a ce bon vieux problème is/ought, que je ne crois pas être fallacieux. Admettons que l'on fasse une science exacte du bonheur, et que l'on en dérive une technologie du bonheur très fiable (nous pouvons même imaginer que nous avons la chance de la voir coïncider avec le respect de la liberté des autres -ce qui n'est pas donné d'avance). Nous pouvons à partir de là très bien imaginer qu'un type, un genre de nietzschéen, nous dise "je m'en fiche de votre bonheur, c'est un truc de faible, etc", et qu'il décide de prendre à contre-pied toutes nos recommandations. Pourrons nous lui dire "tu devrais pas faire ça" ? Je ne crois pas, puisque nos injonctions seront subordonnées à la recherche d'une fin qu'il n'accepte pas. Imaginons maintenant que notre science de l'homme nous permettre de décrire mécaniquement la cause de chacune de ses actions. Est-ce que ça nous permettrait d'établir qu'il cherche le bonheur, et qu'il s'y prend mal ? (légitimant notre discours prescriptif à son adresse) Je n'en suis pas sûr non plus. Bon, on en revient au problème de la téléologie, en fait, mais ce que je vois est que de toute façon, une telle science descriptive du comportement humain devrait décrire les comportements "incorrects" aussi bien que les comportements "corrects", et ne permettrait pas de prescrire de "bons" choix de vie. Une façon de résoudre ce problème, (ou plutôt, de le contourner de façon à première vue pas si inacceptable) serait une analogie avec la médecine. Les sciences du corps humains te décrivent les fonctionnements sains aussi bien que les fonctionnements pathologiques des parties de ton corps, et l'art médical se retrouve tout de même en mesure de dire ce qui est la santé et ce qui est l'état anormal, à corriger. On pourrait alors concevoir que notre science totale de l'homme puisse mener à une "médecine totale" en guise de technologie, qui pourrait te prescrire les bonnes choses à faire pour être heureux. Mais alors, outre le problème de ce saut du descriptif au prescriptif dans la médecine qui reste toujours non-élucidé, se poserait encore cet autre problème, déjà évoqué, et de façon encore plus vive : un petit larcin, que l'on aurait commis avec suffisamment d'adresse pour ne pas risquer de se faire pincer, et suite auquel on éprouverait très peu de remord, relèverait du même type de "faute" que quelques verres d'alcool bu en trop, voir même, qu'une angine ou un petit rhume. Et ce, quel que soit le mal fait à autrui par ledit larcin.
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Je soupçonne ta position d'être un peu crypto-kantienne, comme celle de Rand. S'il y a des normes mêmes lorsque peut-être personne n'est en mesure de les respecter (ce qui est la position de Kant), ça suppose bien que les normes en questions sont quelque chose d'autre qu'un état de fait naturel, non ? Comment conçois tu la téléologie ? Naaaaan, il est pas allé le soutenir, il a tenté de le transformer en roi-philosophe ! Ce qui est tout à fait différent d'un tyran ! Mais ça n'a pas marché, certe. Oui, et tu as tout le Qu'est-ce que les lumières ? aussi, qui après son éloge de la liberté de pensée et de l'autonomie, t'explique que tu dois quand même rester dans le rang... Je ne vais pas essayer non plus de faire passer Kant pour un parfait libéral. Mais je trouve difficile d'être libéral sans être au moins un tout petit peu kantien (ou alors, en étant un opportuniste utilitariste).
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Première chose que je remarque : 50 types qui se font mettre en déroute par 10, c'est pas glorieux. D'autant plus que défendre une place est généralement plus facile que l'attaquer (alors oui, d'après l'extrait de vidéo que j'ai vu, les portes étaient vers le haut de l'amphi, et ces cons s'étaient agglutinés vers le bas... mais même, je suis sûr qu'il y avait moyen d'occuper l'endroit de façon avantageuse). Et les 10 encagoulés étaient peut être armés, mais pas avec des battes de baseball : avec de pauvre morceaux de lattes et de palettes. Des machins qui cassent si tu tapes assez fort pour faire un bleu. Ils auraient sans doute fait plus de blessés en y allant à la main. Et l'effet de surprise n'est pas une excuse, c'est à toi de ne pas te laisser surprendre, surtout quand tu te mets en situation de siège. Quand tu occupes un bâtiment illégalement, tu acceptes tacitement d'être dans un pur rapport de force, et pas dans une situation de droit... si tu n'es pas capable de faire les choses jusqu'au bout, tu restes chez toi. Il fut un temps ou la gauche avait un plus gros pénis. Il est loin, le Che. Ça leur fera mal, quand l'Etat basculera à l'extrême droite et ne sera plus de leur coté...
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Les objectifs d'un programme libéral
Mégille a répondu à un sujet de Flashy dans Comment s'organiser - le méta-programme de Programme libéral 2022, une ébauche
Je serais plutôt parti sur un programme idéal, histoire de vendre du rêve de montrer que le libéralisme peut être sexy. Plutôt à l'adresse des jeunes, qui sont plus susceptibles de changer d'avis ou d'explorer des trucs "nouveaux", ce qui impliquerait d'insister au niveau de la com sur "le libéralisme contre tous" et le coté un peu randien, affirmation de soi, etc. Je ne vois pas vraiment l'intérêt d'un programme effectif dans la mesure ou il ne sera pas effectivement appliqué. Et que les gens qui ont le plus d'exigence pragmatique sont sans doute les moins disposé à voter pour de petits candidats sorti de nulle part. -
Il y a plusieurs autres petites choses qu'il ne faut pas oublier (si on veut pêcher un peu à gauche aussi, ou simplement, ne pas se faire trop conspuer par ceux qui découvriraient notre existence) : - droit à l'immigration (et surtout au droit au travail des immigrés) - liberté religieuse, avec potentiel de beau slogan du type "la laïcité est quelque chose que l'on impose à l'état, pas que l'état impose aux gens" - féminisme. Oui, je sais. Mais si le sujet continue à prendre de l'importance et que ça ne s'épuise pas d'ici 4 ans, c'est un suicide de ne pas en parler. Je propose à ce sujet là de se contenter de rappeler notre vive opposition à la coercition des femmes (viol), et peut être de mettre un encadré quelque part pour expliquer que les quotas & co ont un impact négatif pour les intéressées et sont paternalistes.
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Ah tient, je ne suis pas le seul à lire "la lumière" ! Je suis sûr que le doyen de ma fac, qui est VM de la principale loge de la GLNF et qui passe tous ses étés en Bulgarie va essayer de la pécho.
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Parmi les différents "jeux" auxquels peuvent s'adonner les humains pour se procurer ce qu'ils veulent, certains ont une somme positive (échange), certains une somme nulle (vol), certains encore une somme négative (combat sanguinaire). Si la morale n'est rien de plus qu'une technique pour obtenir un certain état psychique, alors elle n'interdit pas véritablement le vol et le meurtre. Tout au plus recommande-t-elle à la plupart des gens de ne pas y avoir recours la plupart du temps. Ce serait une "morale" qui pousserait un tyran heureux à multiplier les cruautés qui le réjouissent. Si "devoir" signifie ultimement "faire ce qui fonctionne le mieux pour être heureux", alors il faut envisager que Phalaris "doive" continuer à cramer des types pour le fun. Ce qui te préserve de faire une apologie des tyrans, c'est une profession de fois concernant le fonctionnement de l'être humain et de ses états mentaux. Une sorte de "postulat de la raison pratique", pas si loin du Dieu de Kant, en fait. Sauf que Kant a pour lui l'excuse de la distinction phénomène/noumène.Chez lui, Dieu, l'âme immortelle et le libre-arbitre sont inaccessibles à la raison spéculative, par conséquent, la raison pratique ne fait pas outrage à tes autres facultés en posant ces trois postulats. Mais il n'en va pas de même pour un postulat qui serait empirique. Le fonctionnement de l'homme est l'objet d'une science, la psychologie, et faire reposer la morale sur une affirmation qui devrait reposer sur une science mais sans être établit par elle revient à commettre la même absurdité que, par exemple, ceux qui veulent faire reposer la morale sur la volonté d'un Dieu qui aurait agit de tel et tel manière dans l'Histoire (d'un Dieu "empirique" en quelque sorte). Ceci dit, je ne crois pas que tout ça interdise la morale. Seulement une morale empirique et immanente. Mais je conçois bien qu'il faut avoir une tournure d'esprit particulière pour croire en des principes moraux transcendants ! C'est à vérifier, mais je suis à peu près sur que Kant est ok pour le meurtre du mec, vu qu'il s'agit de protéger ta propre vie (ce qui est un devoir) et celle des autres. Il y a forcément des passages sur la légitime défense dans sa théorie du droit, mais je ne l'ai pas lu. En tout cas, je sais qu'il défend la peine de mort. Par contre, il y a moyen que sans voir d'inconvénient au fait de tuer le type, il s'oppose au vol de l'armurier ! Et qu'il te dise que tu doives simplement rester à coté de la vitrine en disant "oh non, si seulement je pouvais m'emparer de cette arme, je pourrais sauver ma vie et celle des autres. Tant pis, on va tous mourir !". Sachant qu'il est contre l'usage du mensonge même pour sauver une vie (cf le fameux débat avec B. Constant), en fait, il est vraiment probable qu'il défende ça. Par contre, pour essayer de faire l'avocat du diable jusqu'au bout, on peut remarquer que si on autorise à violer la propriété privée selon les circonstances, notamment lorsque l'on estime que c'est nécessaire pour la sécurité des gens, ça nous met sur une pente très glissante.
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Désolé de ne pas être très clair... ici, c'est en grande parti parce que je critique une critique de Kant, et que je suppose donc une connaissance au moins approximative de la philosophie en question de l'attaquant. Même mon dernier paragraphe en gras est obscur ?
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Bon d'accord, c'est une vache sacré pour moi ! Mais les puristes de mon genre se font rares. Oui, je ne suis pas tout à fait d'accord non plus avec ça chez Kant... ceci dit, il n'est pas à exclure qu'il ne parle pas tout à fait de la même chose, justement. Et bien, je ne suis pas d'accord avec ce monsieur Dejardin. A moins que ce qu'il veuille dire, c'est que pour Kant, il est extrêmement improbable que qui que ce soit ait jamais été heureux, ou vraiment moral, et a fortiori, les deux à la fois !* Mais dans tous les cas, la loi morale n'est pas une négation de la recherche du bonheur. Elle est simplement un cadre, indifférent au bonheur, à l'intérieur duquel tu es libre de rechercher les fins que tu veux. Mais tu cherches le bonheur de toute manière. Impératif hypothétique problématique (technique) = fin contingente ; impératif hypothétique pragmatique (prudence en vue du bonheur) = fin réelle ; impératif catégorique (morale) = fin nécessaire. *Ou alors peut-être que si : Kant lui-même ! Mais impossible à savoir, et de toute façon, pour lui, les exemples n'ont aucune valeur en morale. Simple spéculation de ta part sur le fonctionnement de l'être humain, sans fondement empirique. Et encore, il faudrait préciser, sur le fonctionnement de l'être humain normal, ce qui d'une part laisse place à des exceptions (des fous qui pourraient être heureux en tuant, violant, etc, sait on jamais), et d'autre part, réintroduit de la normativité. Je pense de tu prends un peu trop littéralement le sens de la position socratico-platonicienne. Si tu relis les grands textes, tu t'aperçois que ce n'est pas un postulat psychologique. Au contraire, c'est généralement établit par des arguments a priori, consistant à réduire à la contradiction les positions immoralistes (tu crois que ... donc ... donc ... donc tu crois que le juste = l'injuste ?), et à ensuite à faire découler du fait que c'est formellement "bien" le fait que c'est ce que tu veux, ce à quoi tu as intérêt, ce que tu aimes, etc, par des arguments tout aussi formel. En ce qui me concerne, je suis d'accord à 100% avec ça, je suis beaucoup plus platonicien que kantien. Mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que tu crois. Tu trollerais un petit peu quand même ! Etre auto-fondé ne signifie pas nécessairement être fallacieux. Et réussir à montrer qu'une position différente de la tienne serait auto-contradictoire, c'est l'argument le plus fort qui soit. C'est la pierre philosophale de toutes les doctrines philosophiques. C'est ce à quoi prétends Kant, en tout cas, qu'il y parvienne ou non, par contre...
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https://www.youtube.com/watch?v=ma7TL8jJT0A
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Edit : j'ai été plus long que prévu. Si tl;dr, sentez vous libre de ne lire que ce qui est en gras. Le reste est un cours sur Kant improvisé, que je ne peux pas vous reprocher d'avoir la flemme de lire ! Bon, d'accord, je viens à la rescousse de Kant... Tout d'abord, ça C'est pas très gentil ! Il ne faut pas confondre clarté et facilité. Kant est tout sauf un penseur obscur, il avance pas à pas, en définissant rigoureusement les concepts techniques qu'il introduit. Alors, c'est gros, ça demande pas mal de temps et de travail pour être compris, mais si on émet l'hypothèse que certaines questions puissent être un tout petit peu difficile, et à tout hasard, que les questions "que puis-je savoir ? que dois-je faire ? que m'est-il permit d'espérer ?" ne font pas parti des plus faciles à résoudre, et bien je crois qu'on peut pardonner à Manu de ne pas ménager nos méninges... Et Kant n'est pas une vache sacré. Je veux dire, tout le monde l'attaque, il n'y a pas trop de problème avec ça. Qu'on songe, du coté de sa morale uniquement, à Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, aux marxistes et à tous les relativistes continentaux, à l'utilitarisme toujours très fort chez les anglo-saxons... Il n'y a pas grand chose de plus convenu que de s'opposer à la morale de Kant (à part s'opposer à la théorie des idées platoniciennes, peut-être). A part dans les facs de philo, je doute qu'on trouve beaucoup de kantien, et encore, même là, ce sont des oiseaux rares... A propos des différents impératifs, pour être précis, distinguer, au sein des impératifs hypothétiques, ceux pragmatiques de ceux problématiques. Les impératifs problématiques, ou techniques, te donnent en gros le "comment" pour aboutir à une fin particulière, pour un but quelconque. Etant subordonnées à une fin, susceptible d'être bonne ou mauvaise, on voit qu'ils ne peuvent pas être la réponse finale à "que dois-je faire ?". Les impératifs pragmatiques, ou "de prudence", sont ceux qui visent le bonheur. Seulement, te dit Kant, le bonheur est un idéal de l'imagination. C'est à dire qu'il est subjectif, particulier, et pas forcément en adéquation avec la réalité, ou atteignable. Nous cherchons tous le bonheur, mais nous en avons tous une idée différente, et bien souvent changeante. Loin de pouvoir vraiment faire l'objet d'un discours scientifique, ou simplement philosophique au sens fort, à propos du bonheur, on ne peut que se contenter de "conseil". Note bien que Kant ne condamne pas la recherche du bonheur : on s'y livre tous de toute manière, même si nous n'avons vraisemblablement aucune manière d'y arriver. La morale kantienne, telle que je la conçois, va te donner un cadre, des limites, au sein desquelles tu vas pouvoir mener ta petite vie comme tu l'entends. Mais cette morale, comme Kant le montre au début des fondements de la métaphysiques des moeurs, ne saurait être assimilé à la prudence rendant heureux (prudence à prendre au sens aristotélicien). On peut tout à fait, nous dit-il, imaginer un voleur ou un assassin qui garderait sont calme, qui aurait le plus grand contrôle de lui-même, et qui serait heureux. Mais loin de devenir meilleurs, on voit bien qu'un tel malfrat serait encore pire ! A propos du fameux impératif catégorique, quelque clarification. Il est découvert d'abord par la première formulation, qui est qu'il faut toujours pouvoir étendre à l'universel la maxime de son action. Ca ne veut pas dire qu'il faut que tout le monde veuille la même chose, ca veut simplement dire qu'il ne faut pas que ta volonté engendre de contradiction logique ou pratique. Par exemple, lorsque tu veux mentir, tu ne veux pas que tous le monde puisse mentir, sinon, mentir de servirait à rien, personne ne te croirait. Lorsque tu mens, tu veux être cru, c'est à dire que tu veux que tout le monde obéisse à l'interdiction de mentir, *sauf toi*, à ce moment précis. Les maximes immorales supposent donc la loi morale, tout en voulant se réserver un passe-droit à elles-mêmes. C'est à ça qu'on les reconnaît, et c'est un peu pour ça qu'elles peuvent être condamnées : elles supposent la loi qui les interdit. L'impératif catégorique, s'il est unique, a 3, et seulement 3, formulations (l'article est vague à ce sujet). Outre celle-ci dessus, les deux autres sont de toujours considérer les autres comme des fins en même temps que des moyens, ou en tout cas, de ne jamais considérer les autres que comme des moyens, et de toujours agir comme juge et législateur de ses propres actions. A propos de la deuxième formulation, à laquelle l'article fait dire un peu n'imp : on considère toujours les autres comme des moyens. Quand je vais chez le boulanger, c'est parce que j'attends de lui qu'il soit un moyen pour me procurer une baguette contre quelques pièces. Il n'y a rien de mal à ça. Mais si je ne vois l'autre que comme un moyen, je pourrais tout aussi bien (si j'en suis capable sans prendre de risque) lui piquer ce que je veux de lui sans son accord. Mais même si j'en suis capable, si j'ai l'occasion de le faire sans encourir de punition, et que je suis suffisamment pervers pour n'avoir aucun remord, il faut quand même que je ne le fasse pas ! Cette deuxième formulation de l'imp. cat. (équivalente aux autres) consiste en fait seulement à te forcer à respecter la liberté des autres... La troisième formulation est fondamentale, c'est celle à partir de laquelle sont posées les concepts d'autonomie et de conduite pathologique, entre autre, mais l'article n'en parle pas, alors je laisse ça de coté. Je conçois que les esprits doux soient choqués par ce formalisme, cette inconditionnalité, etc (bref, cette solidité !), mais songer à ceci : si vous voulez rendre la morale contextuelle, dans quel contexte peut-on violer le droit de propriété privé des autres ? Et leur droit de vivre ? C'est assez facile de se moquer de Kant sur le mensonge sans comprendre les raisons profondes de sa position extrémiste, tous les étudiants en L1 de philo le font (et sans doute pas mal de lycéens précoces aussi), mais on mesure rarement les conséquences d'un caractère pleinement "contextuel" de la loi morale. Si on tient à s'accorder un droit à mentir de temps en temps, mais qu'on ne veut pas pour autant s'accorder (et surtout accorder aux autres) un droit de voler, violer et tuer "de temps en temps", selon le contexte, et bien, plutôt que de s'attaquer aux principes de Kant, il vaut peut être mieux se contenter de l'amender localement... A propos de Dieu, avec lequel l'auteur à l'air un peu fâché, il faut comprendre que dans le système en question, ce n'est pas une prémisse had hoc, sorti du chapeau, et offrant une ouverture facile pour réfuter tout le reste. Enfin, pas tout à fait. En gros, dans les fondements de la métaphysique des moeurs, il part de la liberté, et il abouti à la morale. Dans la critique de la raison pratique, il fait le chemin inverse, il part du factum de la morale, et il aboutit aux 3 "postulats de la raison pratique", qui sont la liberté, l'existence de Dieu, et l'immortalité de l'âme (et avec elle, la possibilité d'une justice après la mort). Dans la critique de la raison pure, plus précisément dans la dialectique de la raison pure, il avait montré que même si la raison ne peut pas s'empêcher de s'interroger à leur sujet (ce sont des "idées de la raison pure"), il n'est pas possible de trancher à leur sujet, ni positivement, ni négativement. La raison spéculative doit donc, d'une certaine façon se contenter d'être agnostique. Par contre, ce qu'il montre par la suite, c'est que la raison pratique, lorsqu'elle se donne la loi morale, se donne en même temps ces trois "postulats". Donc ce sont bel et bien des affirmations sans preuves, impossible à démontrer, que Kant admet en tant que tel, et qui servent bien, d'une certaine façon, de principes à sa morale... mais ce ne sont pas pour autant les principes de son raisonnement, ce ne sont pas les prémisses de la critique de la raison pratique, loin de là (et seule la liberté l'est dans les fondements). Ceci dit, on peut critiquer la façon dont Kant lient ces postulats à la loi morale, ou encore critiquer à ce qui lui sert vraiment de prémisses, mais ce n'est pas ce que fait l'article. Et puis, les prémisses de la seconde critique se voulant simplement être le fait de la morale, d'un devoir, qu'il s'agit de découvrir, le remettre en cause c'est jouer avec le relativisme. Tout le problème, et toute la supériorité de Kant, réside peut-être dans ce qu'il y a là, et surtout dans ce qu'il y manque. Quel est ce "droit" de ne pas se soumettre à l'interférence des autres dans la recherche de son bonheur ? Le droit de quelqu'un, c'est toujours le devoir de quelqu'un d'autre. Si tu as le droit de vivre, et de garder ta propriété privé, alors, c'est que les autres ont le devoir de ne pas te tuer, et de ne pas te voler. Et si tu as la clémence d'accorder aux autres ce même droit de ne pas être tués et volés, alors, tu as toi-même ce devoir de ne pas tuer et voler. Kant c'est le type qui cherche à comprendre la nature de ce devoir. Rand, c'est celle qui s'offusque de ceux qui manquent à ce devoir, et en accompagnant ça de quelques conseils de "prudence" (au sens aristotélo-kantien) pour être heureux. C'est tout à fait légitime de sa part, mais pas du même ordre d'importance. Bref, Kant, c'est le Taj-Mahal de la philosophie moderne. Rand, c'est max un loft sympa. Elle ne fait pas le poids. (je ne suis pas kantien, hein, mais il faut reconnaître que c'est une pensée très forte, et je me sens obligé de lui rendre justice face à un article aussi peu argumenté)
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Images pas cool, justice sociale & steaks saignants
Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Tien, je n'avais jamais tilté. On a quelque chose de comparable avec les enfants élevés sans mère ou pas ? Et parmi ceux élevés sans pères, ce ne sont que les garçons qui tournent mal, ou on a aussi un impact négatif visible sur les filles ? -
Rassemblement national, el-italiano93 l'avenir ?
Mégille a répondu à un sujet de Adrian dans Politique, droit et questions de société
Du coup, ils vont remplacer ça par "race amplement nationale" ?- 3 169 réponses
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Étiqueté avec :
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On a tous un esprit critique un peu sélectif... Mais en tout cas, cette Anna Vedoveli m'a l'air d'avoir de bons arguments, mais n'ayant pas le papier sous les yeux, impossible de juger. Et le graphique est très laid, pourquoi des courbes pour représenter des valeurs discrètes ? M'enfin, étant de très mauvaise foi, je vais sans doute être amené à ressortir un jour ou l'autre l'info brute telle que donné dans le graphique. Par utilitarisme, disons, vu que ça augmente le potentiel de fun d'une conversation.
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Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
je suis sûr que ça a déjà dit sérieusement dans une fac américaine. C'est pas plus con que le "herstory" qui a été pris très au sérieux. -
Mélenchon, le Tout Petit Père des Peuples
Mégille a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Politique, droit et questions de société
Mon Dieu que c'est mauvais... on dirait une dissertation sur le travail d'un terminal L. -
L'économie expliquée aux jeunes Padawans
Mégille a répondu à un sujet de Tramp dans Politique, droit et questions de société
Merci @Bisounours pour poser les questions que les autres profanes tel que moi n'osaient pas poser ! Et merci à tous pour ces explications. Mais du coup, petite question à propos de ceci et cela : Quelle différence entre de la dette et une action spéciale pognon ?