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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Mégille

    Tweets rigolos

    J'aurais tendance à dire que cette carte montre surtout l'honnêteté moyenne par pays. A voir si les données sont déclaratives ou si les mesures ont été faites par ceux qui mènent l'étude. Mais de toute façon, il me semble que ce sont des infos qui viennent des recherches de Lynn, avec une rigueur méthodologique qui laisse à désirer et des échantillons de taille ridicule.
  2. Oui, bien sûr. Par cladistique, je voulais justement parler des arbres phylogénétiques. Alors que la taxonomie classique, qui consiste à ranger des petites boîtes dans des moyennes boîtes dans des grandes boîtes dans des tiroirs, avec un nom précis pour chaque rang de boîtes (celle-ci est un super-ordre, celle-ci une sous-classe, etc) est moins appropriées à la réalité des "arbres". Et est pré-darwinienne, et d'origine fixiste, comme tu le rappelles. Mais je te relis plus haut, je vois ça Donc je ne pense pas que l'on veuille dire des choses différentes... je ne sais plus pourquoi je réagissais.
  3. Cette supériorité du pluriel est sans doute due à une influence du socialisme. Nous devrions militer pour une grammaire individualiste.
  4. Plus un jeu qu'une vidéo, mais intéressant tout de même http://ncase.me/trust/
  5. Conviction surtout, les concours ne sont pas si durs non plus (même s'il y a peu de place en philo). Et je me dis qu'avoir plus de liberté sur le programme doit rendre le métier plus intéressant. Après, le problème, c'est que je n'ai pas forcément envie de me retrouver entouré de cul-bénis. Dur, dur...
  6. Les méfaits de l'ednat ! Mais je me corrige et m'améliore peu à peu... J'étais une catastrophe il y a quelques années. On est d'accord
  7. Moquerie à l'égard des lycées soit-disant privés, ou correction de mon orthographe ? (sorry, j'écris vite !) Oui voilà... mais si possible, je pense qu'il vaut mieux que je cherche dans le hors contrat.
  8. Ouai mais c'est chelou, la plupart des établissements privées sont "sous contrat", les profs sont quand même payé par l'Etat (pour suivre le programme de l'EdNat) et doivent quand même passer un concours qui est un genre de capès... J'ai l'impression que ce ne sont en fait que des établissements publics décentralisés. Je suis en train de me renseigner sur les établissements hors-contrats.
  9. D'ailleurs, à ce sujet, vu que je suis directement concerné (en tant que bientôt prof) : les contractuels, qu'ils soient dans un lycée public ou un lycée privée sous contrat, c'est le même statu ? (à part la petite croix dans le fond de la salle, ça ne change à peu près rien ?) Et surtout... ça reste de l'argent public ? Pour être prof dans un lycée privée hors contrat, ça fonctionne comme dans une boîte normal, c'est sur CV, il n'y a pas de concours spécial ou je ne sais quoi ? Je demande au cas ou certain serait renseignée. Je suis en train de regarder tout ça un peu... ce n'est pas comme si on nous en disait beaucoup sur ce qu'il y a d'autres que le capès et l'agreg à la fac.
  10. Je m'étais pas mal posé ce genre de question, il y a quelques temps (quand je rêvais d'oisiveté et de revenu universel). Que ce passerait-il si le progrès technologique rendant obsolète le travail de quelque chose comme 80% de la pop ? Il m'a semblé que : -ou les 20% on d'une manière ou d'une autre besoin de services des 80% restants, et alors, ceux là reçoivent leur part du gâteau, tout va bien -ou les 20% n'en on pas besoin. Alors ils vivent dans leur microcosme de propriétaires de robots, sans rien demander à personne, mais sans avoir besoin de qui que ce soit d'autres et sans rien prendre qui n'est pas à eux. Mais pendant ce temps, les 80% ont toujours besoin du travail les uns des autres, donc ils continuent à bosser, jusqu'à ce que sans doute, ils atteignent tous le niveau des 20%. Le tout dernier pauvre, à la limite, aura peut-être besoin de la charité de l'avant-dernier riche. Mais dans tous les cas, ça a peu de chance d'arriver. Je crois plutôt qu'au fur et à mesure du progrès, on verra (et on voit déjà) une augmentation de la demande de travail humain (avec une augmentation de la valeur de celui-ci), de la simple idée de celui-ci et d'un idéal d'authenticité, même si le produit est à proprement parlé d'une moins bonne qualité. Et puis, le besoin de service me semble quasi-inépuisable. Il n'y aura plus besoin de nouveaux travailleurs le jour où on aura chacun notre propre secrétaire, notre propre diététicien, notre propre médecin, notre propre cuisinier, notre propre kinésithérapeute et nos cinq putes. Bref, il n'y aura plus besoin de travail le jour où il y aura 10 personnes par personne
  11. En Angleterre, l'anti-corn law league était un mouvement populaire de grande ampleur. J'ai aussi entendu parler d'un autre mouvement libéral, dans les colonies britanniques d'Amériques. Quelques unes d'entre elles sont devenues indépendantes, je crois, ou quelque chose comme ça.
  12. Bonjour et bienvenue ! Un journaliste ? Il y en a quelques uns qui ont des a priori négatifs sur ton corps de métier, ici... Ceci dit, il y a aussi quelques fonctionnaires (je crois), donc ça devrait passer ! Ce forum te radicalisera, ou te rejettera. On parlait justement de la nécessité (ou non) d'un etat minimal, et de la justice, dans ce fil si ça t'intéresse :
  13. Pour les richesses accaparées, si son argument c'est "la richesse permet de se soustraire à la libre-concurrence", alors, son problème est qu'il considère la concurrence comme un état de chose statique et pas comme un processus. C'est normal que les gens cherchent à toucher du bout des doigts une situation de monopole, et y parviennent de temps en temps (c'est le moteur du progrès technologique), mais ce n'est que transitoire quand l'Etat n'y touche pas. Monter une boîte : Je crois qu'il reste dans l'argument de l'inégalité. Celui qui part d'en bas a peu de chance de monter aussi haut que celui qui commence plus haut, certes. Mais il a quand même plus de chance de monter que dans une économie non libérale, et aura sans doute une meilleure situation. A moins de rechercher à punir les riches plus qu'à aider les pauvres, ce qui compte, c'est la richesse des pauvres, pas le "fossé" entre la leur et celle des riches (osef de ça). Mec 100 plus riche : égalité de droit, liberté, responsabilité. C'est juste, c'est équitable et ça a du sens. Laisser les gens libres implique qu'ils se donnent différents buts, et différents moyens plus ou moins risqués pour y parvenir, ce qui implique d'accepter qu'ils arrivent à différents résultats. Sinon, tu nies leur liberté. De plus, regarder la justice uniquement sous l'angle du fric révèle un esprit très pauvre, incapable de concevoir qu'on puisse aspirer à autre chose dans la vie (si c'est ton ami, ne formule peut-être pas les choses comme ça ^^) Création de richesse, tu as tout à fait raison. Tu peux lui parler de la tragédie des communs, de la forêt amazonienne, etc.
  14. @Johnathan R. Razorback mouais... Pas mal d'approximations, pas convaincu. N'exagérons rien. Il y a en gros une première période impériale de -221 à 220, mais qui n'est pas si stable : ça commence par la dynastie Qin, qui ne tien qu'une quinzaine d'année avant de s'effondrer (à cause notamment de la rivalité entre Li Si et Zao Gao, aka Littlefinger et Varys) et d'être remplacé par les Hans. Vers le milieu de la période Han, pendant que JC se baladait en Palestine, il y a eu l'usurpation de Wang Mang, un espèce de prophète qui a pris le pouvoir et tenté d'instaurer un régime communiste. Évidemment ça foire, les Han reviennent. Ensuite, moult bordel : rébellion paysanne sur fond de famine et de courants religieux millénaristes, invasions de Xiongnu (="Hsiung-nu") ((oui, déjà)), conflit entre les mandarins (la bureaucratie) et les eunuques (le sommet de l'Etat) qui paralyse l'Etat, trop de pouvoir donné aux militaires (pour mater les barbares et les rebelles), mise sous tutelle de l'empereur par les généraux... bref, chaos, puis l'empire s'effondre, c'est la période des 3 royaumes. A partir de là, tu as grosso modo un demi-millénaire sans empire en Chine. La dynastie Jin de l'Ouest est un bref écho de cette première période impériale (elle commence une 50aine d'année après la chute des Han et dure une 50aine d'année seulement). Puis tu as des royaumes barbares au nord, et de la civilisation chinoise décadente au sud. Puis, pendant qu'on a nos carolingiens, tu as l'empire Tang, qui vient après le très bref empire Sui. Mais il s'effondre lui aussi à cause d'un trop grand pouvoir donné aux militaires. Puis, après une 50aine d'année de bordel -on s'approche de l'an 1000-, tu as les Song. Eux ils sont bien, presque libéraux, l'empereur fait de la peinture et de la poésie au lieu de jouer au maître du monde, il y a plein d'écoles privés, le commerce est florissant, renaissance de la philosophie et des arts, gros gros progrès scientifiques et techniques. Mais c'est là que malgré les tonnes de bouquins de stratégies militaires et de "science de la guerre" écrits à l'époque, les chinois se font défoncer par divers peuples barbares, puis complètement raser par les mongols. A partir de là, les mongols te mettent en place un empire bien autoritaire et bien solide, et c'est de leur empire à eux que descend les empires chinois ultérieurs. Tu as après eux l'empire Ming, issu d'une révolution paysanne du sud de la Chine, qui est une grosse dynastie parano, isolationniste, et dirigé par des eunuques et des espions (une véritable épiscopocratie à l'américaine). Puis tu as la dynastie Qing, fondé par des barbares mandchous recrutés comme mercenaires pour mater une rébellion. Bref, pour les milliers d'années de stabilité, il faudra repasser. Il y a une continuité remarquable des empires de la dynastie Yuan (les mongols), 1271 à la révolution, voir jusqu'à aujourd'hui. Mais ça ne fait pas mille ans... et même si tu regardes depuis la fondation du premier empire chinois en -221, ça te fait guère plus de 2 millénaires, et c'est à peu près aussi pertinent que de faire commencer l'Histoire du IIIème Reich avec Jules César, en passant par Charlemagne, Charles Quint et Napoléon... Les chinois se sont en effet très vite mis à la monnaie-fiat. Je ne sais pas si ça compte comme un accomplissement. La poudre noir est inventée sous la dynastie Tang, mais il me semble qu'il n'y a des armes à feu qu'à partir des Song. Bref, un bon 500 ans après la chute de l'empire romain. Et encore, c'était plus des bombes et des lance-flammes tout pourris que des vrais canons (mais déguisé en dragon, ce qui est classieux). Les arbalètes à répétitions, c'est classe, mais ça tire pas bien fort. La standardisation des chariots était une mesure autoritaire qui visait notamment à faciliter la circulation de l'armé impériale (sous les royaumes combattants pré-impériaux, chaque royaume avait des routes de tailles différentes pour empêcher les invasions). Sima Yan ? Oui, contrairement à pas mal d'empereur, il a commis l'erreur de ne pas donné assez de pouvoir à l'armé au lieu d'en donner trop. Mais il reste un empereur guerrier, je doute qu'il ait été un tendre utopiste... A mon avis, s'il a réduit de pouvoir des généraux, c'était plus pour se protéger d'eux que par niaiserie (il est lui même arrivé au pouvoir en trahissant le roi au service de qui il était). Et les xiongnu qui ont mis fin à la brève dynastie Jin de l'ouest ne sortent pas de nulle part, hein... Ils étaient déjà en partie responsable de la chute des Hans. Et le premier empereur avait déjà fait consolider une première version de la grande muraille, à partir de plusieurs murailles préexistantes. Le risque d'invasion de barbares du nord est une quasi-constante dans l'Histoire chinoise. Il n'y a pas vraiment de leçon à tirer de la chute de cette dynastie (jin occidentale)... l'antiquité tardive est aussi confuse en Chine qu'en Europe. Enfin bon, tout ça pour dire que on idéalise pas mal les chinois et leurs civilisations soit disant si ancienne et si pacifiste... mais en vrai, il y a autant de merdier là bas que chez nous. Et la plupart des dynasties se sont effondrées à cause d'un trop grand pouvoir militaire plutôt que l'inverse. Ou alors, à cause de circonstances exceptionnelles auxquels pas grands choses ne peuvent résister. Pour ceux que ça intéresse, il y a plein de bon MOOC sur l'Histoire chinoise sur edX (la plateforme de Harvard et du MIT).
  15. Ou alors, c'est un gros fake fait par des étudiants de droite pour tourner en ridicule les sjw. Quand on cherche "califat queer" sur google, on tombe que sur des trucs bien à droite (type fdesouche) ou sur des des trucs randoms marrants, mais pas de trace du collectif en question. Je sais bien que the left can't meme, mais tout de même, ils ont internet, ils ont des facebook... si ça avait été un vrai truc, on en aurait trouvé des traces, non ? Parce que là, c'est gros, quand même... Et puis, califat + queer non-binaire , califat + décolonial et califat + "anti-pensée moyenâgeuse"... faut vraiment le faire exprès.
  16. Hypothèse : les parties jaunes sont sérieuses, et elles "citent" un prof pour le dénoncer, d'où le fait que soit soulignée en orange la partie sensée être choquante parce que transphobe (ils auraient aussi pu l'accuser d'abléisme, ne pas l'avoir fait est sans doute abléiste, puisque tu estimes que les unijambistes ne sont pas victimes d'une vraie discrimination). Toutefois, ces sjw sont légèrement, très légèrement supérieurs aux autres, et ils ont développé un embryon d'autodérision, et le nom de leur mouvement en bas est de l'ironie pour taquiner les droitards. Hypothèse bis : c'est le prof qui essaie de faire croire à ça pour se moquer d'eux. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup de mal à croire que quiconque ait pu être sérieux en écrivant "califat queer"... ça dépasse mon entendement.
  17. Après, le manque de sommeil et de glucide jouent pas mal. Il y a des années, pareil, j'avais très peu dormi et sauté un repas, et je m'étais évanouis alors que des amis me racontaient le scénario de je ne sais plus quel film d'horreur (alors que j'en ai vu d'autres)... seule fois de ma vie où j'ai fait un malaise vagal, j'ai eu du mal à comprendre ce qui m'était arrivé ! En tout cas, bonne chance pour tes choix de carrière.
  18. Merci pour ces beaux graphiques ! "Economic output" et "life satisfaction", c'est quoi, le PIB/hab et le world happiness review ? Sinon, pour le graph "inégalité", si ce n'est pas trop dur, oui, ce serait cool d'y voir aussi les pays d'Afrique ! (et est-ce que c'est possible d'avoir les points colorés plutôt que des surfaces ? c'est difficile à lire lorsque ça se chevauche)
  19. Dynastie Song ? Si tu veux m'embêter avec l'Histoire chinoise, tu peux aussi me rappeler que le coup de faire venir des mercenaires mandchous de l'autre coté du mur pour mater une rébellion n'a pas été la meilleure idée de la dynastie Ming !
  20. J'ajoute : quand je dit "droit de veto populaire sur le budget", je ne parle pas d'un référendum majoritaire annuel. La majorité peut consentir à un impôt inique, tant que seule une minorité en pâti. Il faudrait qu'il suffise d'une pétition d'une minorité suffisamment large pour annuler le budget. Un tiers, un cinquième des citoyens ? Idéalement un seul citoyen suffirait. Le reste est un compromis entre la justice véritable et la tyrannie populaire.
  21. Ca dépend ce que tu appelles "fonction publique"... je ne vois pas vraiment ce qui correspondrait mieux à ces mots que la justice, donc j'ai envie de te dire oui, mais si par là tu veux dire qu'ils prélèveraient des impôts, et qu'ils seraient de plus chargé de la diplomatie et de la guerre... alors non, bien entendu. Ce serait leur donner un pouvoir exécutif, et donc ce ne serait plus strictement de la critarchie. Lorsque les concitoyens ont collectivement besoin de défense, tout comme lorsqu'ils ont collectivement besoin de certaines infrastructures ou de solutions à de possibles problèmes environnementaux, devront s'arranger entre eux pour payer les services nécessaires, malgré les free-riders. C'est peut-être utopiste, mais j'ai espoir que ça puisse se faire sans coercition. Bien sûr, ça ne facilitera pas l'embauche de soldats, les gens y seront réticents jusqu'à ce que ce soit vraiment nécessaire, mais est-ce vraiment un problème ? Sinon, on peut imaginer un système intermédiaire entre le critarchique et le régalien, que je trouve presque aussi bien. On aurait quelques institutions, avec un chef d'Etat (ou deux, comme les rois de Sparte, les consuls de Rome et les capitaines-régents actuels de Saint-Marin... ou plus), éventuellement élu(s) démocratiquement, et donc une république au nom de laquelle les juges pourraient rendre justice (mais sans que ceux-ci aient des comptes à rendre à qui que ce soit), et les citoyens passeraient par leurs représentants pour s'occuper de la diplomatie et de la défense lorsque c'est nécessaire (et rien de plus, si ce n'est la distribution de décorations et autres cérémonies pour le pimp). Avec un droit de veto populaire (sans passer par les représentants) sur le budget. On peut éventuellement ajouter une garde républicaine minimale pour protéger les sièges des assemblés et les magistrats, tant que l'on laisse le reste du boulot de sécurité au privé. Et encore, même ça, ce n'est pas nécessaire. Des mercenaires peuvent être tout aussi fiables que des nationaux, que l'on pense à la garde suisse du Vatican, ou à la garde varègue de l'empereur byzantin. De toute façon, je considère la critarchie comme un idéal, un point dont les cités doivent chercher à se rapprocher le plus possible. Il est possible que ce soit un asymptote, mais on en est tellement loin que c'est difficile à savoir.
  22. Mégille

    La victoire du jour

    Triste usage... que de discrimination contre le peuple libre du nord. Et d'origine amérindienne qui plus est ! Abénaqui, RPZ. Tss... ça fait 15 ans que je suis en France, donc la politique de là bas, je la suis de très loin... J'ai une grand-mère péquiste un peu fanatique. Le reste de la famille libéral (fédéraliste). De façon générale, je préfères que les états soit les plus petits possibles, mais j'ai l'impression que les québécois sont plus étatistes que les autres canadiens, alors...
  23. Mégille

    La victoire du jour

    Pas d'accord. En tant que citoyen canadien, je suis tout à fait en faveur de dire "étasuniens" plutôt que "américains" pour parler des citoyens US. Nous aussi, nous sommes des américains. (on dit bien "emirati" pour parler des habitants des Emirats Arabes Unis, et pas "arabe", sinon, ça porterait à confusion avec les saoudiens, les omanais, etc).
  24. C'est vrai, intéressant. Les familles servaient aussi de communautés de production. Mais aujourd'hui, faire tourner un business peut exiger une organisation beaucoup plus grosse et impersonnelle qu'un foyer. Je pense que de la même façon, il y a des besoins qui seraient le mieux satisfait en étant collectivisé (et que c'est un prétexte qu'utilise l'Etat pour -mal- justifier son existence). M'enfin, peut-être que je me trompe, dans ce cas là, ça n'aura pas lieu, c'est tout. No big deal.
  25. @Extremo à propos du communisme privé. De toute façon, je ne pense pas qu'il puisse en exister de grande taille (dédicace à @Bisounours et à Dunbar !). Une petite communauté, tu y es pour les autres membres avec lesquels tu tisses des liens personnels. Un grande communauté, tu y es par un choix de vie impliquant un calcul économique... et il y a peu de chance qu'un éco-bindonville géant attire beaucoup de monde. Cependant, il semble que le marché libre fasse de petites "bulles de planification" (les entreprises). Je ne serais pas surpris qu'en l'absence d'Etat, on voit apparaître des "communautés libres de consommation", parallèlement aux "communautés libres de production" que sont les entreprises (peut-être certaines entreprises seront-elles les deux à la fois). J'imagine ça sur le modèle d'une ville (ou d'un cartier) privée, où serait consommé collectivement, de façon organisée, un package de services notamment de sécurité et d'infrastructure. Ca risque d'arriver parce que : 1/ ça permet d'éviter les free-riders (qui par exemple profiteraient de la sécurité d'un cartier où tout le monde s'abonne à une police, sans le faire eux mêmes) 2/ Ca permet à tout le monde de réduire les "coûts de transaction" (ce qui est précisément la raison d'être des entreprises) pour ne pas perdre ne serait-ce que trop de temps et d'énergie à se chercher une police fiable, ainsi qu'une compagnie de pompier, etc etc. De la même façon qu'il y a plusieurs styles en architecture qui sont expérimentés, qui se succèdent ou cohabitent, on peut s'attendre à ce qu'il y ait plusieurs modèles de telles communes libres, plus ou moins socialistes. Par-ci, il y aura simplement un syndicat de cartier qui sera une sorte d'association de consommateurs, par-là, il y en aura qui tenteront l'utopie fourriériste ou kropotkinienne. Il y aura sans doute aussi plusieurs modèles de prise de décision qui seront expérimentés pour limiter l'effet "tragédie des communs", de la démocratie directe à la technocratie. Je m'explique l'inexistence de ces communautés par la tentative de l'Etat de s'y substituer, tant bien que mal (plutôt mal). Et je ne serais pas surpris que si on abandonnait l'étatisation de ces "consommations lourdes", on ait un gain de qualité de vie comparable à celui que l'on peut avoir en abandonnant l'étatisation des "productions lourdes" à la bolchevik. Je t'avoue que je préfère de loin ça à l'inverse... Si trois nanas qui ont peut-être été violé ne peuvent pas demander justice contre un mec trop puissant, ça ne sent pas bon pour les libertés individuelles. Et c'est un risque d'une société où il n'y aurait de justice qu'arbitrale. Ceci dit, je sais bien que : - les victimes ne seraient pas complètement sans défense, car possibilité de se constituer en association de victimes susceptibles d'avoir du poids, et même sans ça, de porter un sacré coup à l'image de l'accusé s'il refuse de réparer ses crimes. (mais il y a aussi possibilité qu'un trop grand pouvoir des associations de victimes de et l'opinion populaire mène à un autre excès tout aussi effrayant... il n'y a qu'à espérer que dans une société libre, les forces s'équilibrent, mais je ne suis pas sûr que ce soit automatique) - dans un système étatique, de toute manière, les puissants sont aussi susceptibles de jouir de passes-droit s'ils s'associent au pouvoir (avec des limites, tout de même, voir l'affaire DSK) Ca devait max être des genres d'agents de sécurité employés par la cité pour pincer les pickpockets sur l'agora. Sûrement pas des CRS. Le tyran Pisistrate avait instauré une police sous prétexte qu'il avait besoin d'une garde personnelle, et les athéniens en ont gardé un mauvais souvenir. A Rome, les magistrats étaient précédés de licteurs, qui portaient les fameuses haches entourés de faisceaux, devenu symbole de notre République, ce qui symbolisait leur droit de punir et de tuer. Mais tous les citoyens avaient un droit à "l'accusatio", un droit à faire appel à l'opinion publique contre les tentatives de coercition. Le maintient de l'ordre, régalien ou critarchique, repose toujours sur le consentement de ceux qui y sont soumis... ou alors, c'est la guerre civile. Et je pense que les gens consentent plus facilement à un "nomos" qu'à un "thema". Tout le monde n'est pas salarié aujourd'hui, et il y avait déjà des salariés dans l'antiquité (les "thètes" à Athènes, à l'âge classique, notamment). Ca a aussi toujours été le cas des mercenaires, métier ancien s'il en est. Comme quoi, "capitalisme" ne revoie pas à grand chose de précis...
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