Rincevent

Ah, j'attendais une réaction comme ça. Bon, les réflexes marchent bien, maintenant tu rends le lance-flammes à Hans et on réfléchit avec du Public Choice, veux-tu ?

Une classique, tiens.

Dans mon message, c'est l'abandon qui est mou, pas le religieux. Ce que tu nommes le "religieux mou", c'est ce que j'appelle "une très forte assimilation du point de vue des mœurs et des pratiques sociales".

TVA locale ? Oui, c'est le choix le plus évident (il a des défauts, mais il est simple à mettre en place). Je me souviens d'ailleurs d'une vieille conversation avec Vincent Bénard lors de laquelle il défendait un impôt sur le revenu local et une TVA nationale, et moi l'inverse. C'est fort possible, mais pas complètement certain (pas lu le livre, mais le type a souvent des arguments solides).

Oh, il ne faut jamais dire que c'est "le pire des impôts", la variété de ces tortures est telle que l'on peut souvent trouver pire encore. Ceci dit, on ne parle jamais de cet impôt parce que son produit, de ce que je comprends, revient aux départements, et qu'on ne parle jamais, jamais, jamais de fiscalité locale. Paradoxalement, la fiscalité locale gagnerait (à dépenses égales) à augmenter, afin de supprimer les péréquations verticale et horizontale et autres dotations de fonctionnement aux collectivités locales. Évidemment, les droits de mutation doivent être supprimés, parce qu'ils créent des incitations particulièrement perverses, mais il faut trouver aux départements de quoi assurer leur autonomie financière.

Fair enough. Après on peut aussi (et on va commencer à toucher des sujets que peu de gens veulent voir explorés) se demander la manière dont les enfants sont éduqués. Est-ce que les mariages exogames s'accompagnent de la conversion du partenaire "de souche" à la religion de l'autre ? Ou bien à une conversion dans l'autre sens ? Ou encore à un abandon religieux mou (quoique rarement à un abandon identitaire complet) ? J'ai pu voir un peu tous ces cas pour ce qui est du judaïsme, et quiconque a deux sous d'intégrité intellectuelle doit reconnaître que les résultats sont en moyenne assez différents.

Alors que Abdel-Jeannotgarçon, ça passe tout de suite beaucoup mieux.

(Hat tip à Michael Gundill) Vous connaissez le DSM, la "bible" de la psychiatrie ? Il y a régulièrement de nouvelles éditions, et il semble que dans la nouvelle édition, il y ait quelques conflits d'intérêt financiers. En se limitant aux auteurs américains, la majorité d'entre eux ont reçu pendant la période de rédaction du pognon de la part de l'industrie pharmaceutique, pour un montant total de plus de 14 millions de dollars (il se peut que ça soit davantage, mais c'est ce que les auteurs de cette étude ont réussi à retracer). https://www.bmj.com/content/384/bmj-2023-076902.full

Alors il y a en effet une très forte assimilation du point de vue des mœurs et des pratiques sociales chez les Juifs depuis le 19ème siècle (les fameux "fous de France"), qui a certes été moins intense chez les Séfarades que chez les Ashkénazes, mais qui existe quand même. On note tout de même un début de régression dans certains milieux (pas tous) depuis au moins le début des années 2000 si ce n'est avant, et qui se remarque par deux éléments conjoints : le premier est le sentiment de plus grande proximité avec Israël qu'avec la France, et le second est la course aux prénoms les plus absurdément juifs ou israéliens. Pour la question de l'exogamie, je suis curieux de la source de ton chiffre, n'ayant jamais fréquenté que des communautés libérales qui sont très ouvertes sur la question.

Ça se discute. Est-ce que Idriss Aberkane se fait emmerder tous les jours parce qu'il est (demi-)Arabe, ou parce qu'il est musulman ?

Oui, tout à fait. Mon intention était uniquement d'expliquer le choix d'Oudéa, pas l'attaque de Merdiapart.

Allons, ça n'a rien à voir avec la réussite scolaire. Le coupke Oudéa a amplement les moyens de se payer les services des meilleurs précepteurs. Il s'agit de permettre à sa descendance de se constituer très tôt un réseau de gens dont la plupart réussiront à monter haut.

"Toujours", je ne sais pas ; mais jusqu'ici, ça a plutôt marché pour eux, hélas.

Disons que dans une organisation normale, quand une relation prend fin mais que les deux ex sont amenés à se recroiser à nouveau, la plupart du temps l'un des deux quitte la boîte dans les six mois tant la charge émotionnelle est lourde (on suppose qu'on parle de gens plus ou moins normaux avec des émotions humaines, pas avec une pierre à la place du cœur). Ce n'est évidemment pas le cas dans le monde politique, où tu n'as pas d'autre boîte pour continuer ta carrière. Edit : et pour me faire comprendre, le sous-entendu est que le "problème" est réglé en quelques mois du point de vue de l'organisation, mais que du point de vue humain il y a de la casse, et souvent sur le long terme. Quand on dit "no zob in job", ce n'est pas juste un proverbe rigolo.

Soit ils se sont séparés en bons termes, soit ils se sont séparés fâchés. Mais dans les deux cas, la présence de l'un exclut la présence de l'autre si l'on veut un gouvernement qui fonctionne normalement et sainement. Et avant que la brigade des mœurs ne débarque, je précise que mon opinion aurait été la même pour un couple hétérosexuel, ou pour un couple lesbien.

Pour ceux qui supportent le style épileptique, pourquoi il faut détruire le Centre National du Livre :

Je déterre ce fil (enterré profondément) pour poser le cas de Brightline, une compagnie de train rapide qui finance le développement de ses infrastructures grâce à des obligations privées exemptées d'impôt, ce qui ne me semble pas si loin d'un PPP où le public ferait le strict minimum :

En fait, pour les Juifs d'Allemagne et d'Autriche, l'idée était plutôt de les faire partir, de préférence une main devant une main derrière (quitte à les virer dans des coins éloignés et peu hospitaliers où leur survie n'était pas assurée). Le vrai génocide, le fait de faire crever des millions de gens intentionnellement, ce n'est arrivé qu'une fois que les Allemands ont eu tout un tas de nouveaux Juifs sur les bras, d'abord les Polonais (qui ont permis aux Nazis de découvrir que, dans des conditions sanitaires et alimentaires désastreuses, c'était plus facile que prévu de se débarrasser de populations entières, et qu'on pouvait confier ce genre de tâches à des bureaucrates dévoués), puis ceux d'URSS (où l'élimination physique des Juifs n'était que la première étape du futur réaménagement du territoire allant jusqu'à l'Oural). La discussion peut donc reprendre son cours normal.

Alors concrètement, ça aurait été compliqué aux Nazis de génocider les Juifs d'Europe de l'Est sans envahir l'Europe de l'Est, aka presque la moitié de l'Europe. Disons plutôt que si les Nazis avaient gagné la guerre (ou l'avaient arrêté avant de la perdre), pas grand monde n'aurait levé le petit doigt. La discussion peut reprendre son cours normal.

Ceci (et encore, je ferais remonter ça à Wilson davantage qu'à 1945).

Son côté VGE : président de la France, puis président de l'Europe, et un jour président du monde !

Allons, on n'est plus en 2005.

Oui, mais en 2032. Pour 2027, il a besoin d'un type insignifiant, à sa botte, qui le laisse tirer les ficelles en loucedé et qui lui garde la place au chaud : Macron cherche son Medvedev, et Édouard Philippe lui semble trop indépendant.

Il faut vraiment que je lise Paul Yonnet, un de ces quatre. Trente ans déjà depuis son diagnostic. Mais seront-ils pour autant capables d'abattre les existantes ?

Et si le choix de Rachida Dati était un scud de Macron pour affaiblir Édouard Philippe (qui cherche à se positionner comme la seule jonction envisageable entre LR ET EM) ?