Aller au contenu

F. mas

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    12 952
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    52

Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Quelqu'un pour traduire cet article court et assez facile sur Cantillon ? https://fee.org/articles/richard-cantillon-the-most-important-economist-you-probably-never-heard-of/
  2. Food for thought https://theconversation.com/le-soft-power-a-la-netflix-plus-proche-dobama-que-de-trump-109108
  3. Cette histoire de Grand débat national me fait penser au questionnaire Balladur destiné aux jeunes de 1994. Un enterrement de première classe à prévoir.

    1. Ultimex

      Ultimex

      Il aurait fallu une émission co-animée par François Bayrou et Jean Roucas sur Europe 1 pour que la comparaison tienne.

  4. F. mas

    Gilets jaunes

    Sur le caractère bon enfant du mouvement, je pense que 1 - ça dépend où : la plupart des rassemblements me semble effectivement dans ce cas là, mais pas tous, et je me demande dans quelle mesure la minorité active peut faire ployer le reste, ça ne serait pas une première dans l'histoire. J'évoquais rapidement dans un post précédent la différence de profil entre les GJ de mon coin et ceux de Nantes (je suis allé voir les deux pour faire des tofs) : les premiers sont plutôt pacifiques et popus, les seconds étaient très clairement plus jeunes, plus politisés et là pour la confrontation avec les coyotes (tu vas me dire, c'est Nantes, c'est une sorte de ville témoin de punks à chiens, mais je pense qu'on retrouve le phénomène dans pas mal de coins, en particulier là où ça pète). 2 - La violence policière réelle exercée contre les manifestants (en particulier pour des raisons tactiques de la part du gouvernement, qui, je le répète, porte une très grande part de responsabilité dans la situation actuelle) est en train d'habituer les moins politisés à la violence comme registre politique 'légitime' face à ce qui est perçu comme des injustices, ce qui ne présage rien de bon sur l'issue des tensions (quand arrêter le conflit ? Qu'est-ce qui garantit qu'il ne va pas y avoir de montée aux extrêmes dans la violence ?). Je ne pense pas qu'on puisse justifier la violence physique directe comme 'réaction' à des violences symboliques (pv=/= une grosse tarte dans la gueule). Maintenant, cela ne retire rien de ce que tu dis ensuite sur la déshumanisation de l'extorsion légale, qui me semble juste. Il y a aussi, me semble-t-il, le sentiment de voir les responsables ponctionner et réglementer tout en se defaussant le plus possible de leurs responsabilités directes dans le procès politique.
  5. F. mas

    Gilets jaunes

    Je trouve cet aspect particulièrement intéressant : les pouvoirs publics et les organisations syndicales satellisées à l'argent public ne cessent de se plaindre de la disparition des corps intermédiaires (ils ne savent pas ce que c'est btw), mais ils ont tout de même réussi le tour de force d'en créer spontanément contre eux, ce qui à mon avis en dit long sur le degré de colère (et de résilience des êtres humains, ces animaux prosociaux sans poils), de frustration à l'endroit des institutions qu'ils estiment achetées. Maintenant, ce qui est plus inquiétant, c'est que cette colère est une passion politique, qui me paraît difficile à raisonner, et donc à calmer (quelque soit l'issue du conflit), avec une forte dimension égalitaire-plébéienne. Ce n'est bon pour personne et surtout pas pour les libertés publiques, qui se trouvent toujours entamées là où progresse la violence politique : la brutalisation des rapports sociaux érode l'autorité du droit et de la justice (les formes de la propriété et donc de la liberté). La sortie du conflit aurait sans doute été plus facile si face aux GJ, le gouvernement avait pu être un peu plus exemplaire, plus courageux et attentif à ceux qu'ils sont censés servir. Macron est en train de payer des décennies d'inertie, de pleutrerie politicienne et de recentralisation toute honte bue.
  6. F. mas

    Gilets jaunes

    Oui, là encore, assez grossièrement, plus on s'approche de grosses villes, plus le GJ se raréfie. J'ai aussi observé des différences sociologiques assez importantes entre GJ nantais et ceux des environs de Rouen. Enfin, c'est de l’anthropologie sauvage, comme d'autres font de la peinture du dimanche.
  7. F. mas

    Gilets jaunes

    Ama, ce qui importe, ce n'est pas seulement les gens sur les rond-points, mais aussi les personnes qui affichent leur soutien en plaçant un gilet sous leur pare brise (sans compter le nombre radars dégradés). Dans mon bled, on est à environ une voiture sur trois et plus un radar debout, et je suis allé faire un tour à Nantes et Angers ce we, c'était un peu pareil. Ce n'est pas un climat politique très serein.
  8. Sisi, mais comme disait Tacite Auferre, trucidare, rapere, falsis nominibus imperium; atque, ubi solitudinem faciunt, pacem appellant. Pour ravager, massacrer, usurper sous de faux titres, ils appellent empire ; et là où ils font un désert, ils l'appellent paix.
  9. Pour moi, quelqu'un d'intelligent, et c'est assez voisin de ce que mesure le QI, c'est quelqu'un qui percute plus rapidement que la moyenne, en particulier face à des problèmes plus complexes que ceux de la vie ordinaire, au-delà justement des effets attachés à l'érudition ou au charisme. Mais je suis d'accord, la bêtise de l'intelligence est fascinante : quand on pense à Wittgenstein qui trouve que c'est une bonne idée de s'installer en URSS ou Bertrand Russell qui explique tranquillement qu'il faut atomiser les soviétiques pour avoir la paix mondiale, on se dit que ça ne fait pas tout, et que malgré sa grossièreté et sa fatuité, Taleb dit quelque chose d'intéressant sur le sujet ('when I don't have skin in the game, I'm usually dumb').
  10. Juste un petit message pour dire que l'initiative de préparer une itw de Peterson est excellente. Bravo @Restless et les autres droogies.
  11. F. mas

    Libertycon 2019 (SFL Europe)

    J'offre un Mars aux moules à celui qui ouvre le débat sur les ogm.
  12. Si bien sûr. Il y avait même GL.
  13. Sans compter les jésuites qui empoisonnaient les puits. Je me demande s'ils continuent à le faire.
  14. F. mas

    Gilets jaunes

    @Drake
  15. Je crois que c'est ce que je trouve à la fois le plus rigolo et le plus critiquable : pour pouvoir répondre sérieusement à la question posée (l'IA générale est elle possible et quel impact cela va-t-il avoir sur le futur), l'auteur doit, très logiquement , formaliser et réduire l’ambiguïté des termes qu'il utilise pour sa démonstration (qu'est-ce que l'intelligence ? l'ia ? la conscience ? etc) et en faisant cela, il enchaîne les réductions pour poser des hypothèses probables. Seulement ce premier exercice est déjà périlleux, parce que pas un seul auteur/chercheur n'est d'accord pour définir les termes employés avec de la même manière. Plus généralement, je trouve assez optimiste les auteurs comme Tegmark ou Hanson qui font du proces évolutionnaire un truc sympa, mais inadapté aujourd'hui et totalement améliorable (il suffit d'avoir du temps) pour pousser les murs. Du coup, sa sélection dévoile un parti pris, celui du matérialisme pur (tout est physique, ok, mais si tout est physique comment on explique l'état conscient ?), et qui lui-même est sujet à la critique de pas mal de monde (choisir la voie matérialiste suppose de reprendre une dichotomie historique, posée par le programme de recherches des sciences cognitives et l'histoire de la philosophie de l'esprit elle-même, et dévoile plus la manière dont le problème a été posé par les philosophes et les chercheurs > distinction ame/corps qu'une véritable distinction dans la nature). Intéressant la critique hardware/software à partir de la machine de Turing. J'espère pouvoir me concentrer sur le chapitre sur la conscience, qui est sujet qui m'intéresse particulièrement.
  16. The German connection est le titre d'un des premiers chapitres de The Closing of American Mind (dans l'édition de 87 US du moins), et se réfère au romantisme allemand, qui lui-même s'inspire de Rousseau (Bloom est un spécialiste et un traducteur de Rousseau). On retrouve la même idée dans la première partie du livre de Fukuyama sur l'Identity politics, notamment avec l'idée que l'héritage rousseauiste au 19e siècle a donné naissance à deux voies, l'une vers les politiques de reconnaissance individuelle, de l'autre celle nationale.
  17. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans-Adam_II
  18. Ah mais fais ! cool ! Je suis très intéressé par ton avis sur le sujet : c'est toi le boss de fin de niveau en IA.
  19. Ca rappelle un peu ce que dit Pinker dans son dernier livre (attention contenu publicitaire inclu), plus exactement dans le second chapitre sur sa méthodo.
  20. Le rapprochement avec les politiques ségrégationnistes me paraît intéressant, et si j'étais marxiste ou (vraiment) straussien, ça pourrait même être un levier fun pour troller la gauche diversitaire démocrate d'aujourd'hui : regardez, la filiation longue de l'identity politics se trouve finalement dans les politiques réactionnaires dixiecrat du Sud. Après tout, son grand penseur, John Calhoun, défendait l'institution l'esclavage comme un témoignage perpétuel : celui de la servitude que l'homme blanc et libre avait gagné en s'affranchissant de la monarchie britannique. Vous ne faites qu'inverser les termes, et vous assignez aux différentes identités le rôle de témoins non plus de la servitude, mais de l'affranchissement perpétuel. J'ajoute que la question raciale travaille la vie publique américaine depuis la fondation républicaine, et qu'elle est l'une des grandes questions sociales qui traverse toute son histoire jusqu'à aujourd'hui. Elle s'est encore amplifiée avec la question de l'immigration, qui a changé l'identité même du pays depuis la fin du 19e siècle jusqu'à maintenant. C'est d'ailleurs une raison essentielle à mon sens qui fait que ça se passe si mal, et dans les pires conditions possibles. Maintenant, je suis en train de terminer le livre de F. Fukuyama sur l'identity politics. Il cite Christopher Lasch et sa culture du narcissisme, ou encore Charles Taylor et son livre sur identité et modernité. J'avais lu il y a quelques années, toujours sur le même sujet, le livre d'Allan Bloom 'The Closing of American Mind' paru en 87, on pourrait ajouter d'autres auteurs, comme Charles Murray, Samuel Huntington ou encore Michael Walzer dans la critique qu'il adresse à Taylor. Tous critiquent la politique identitaire, sur des tons et avec des angles différents. Ils offrent aussi des généalogies intellectuelles et philosophiques très variées (même si aucune ne fait mention de la culture ségrégationniste US, ce qui est peut être dommage), plus ou moins convaincantes. Je ne suis pas vraiment convaincu quand Fukuyama ou Bloom accusent la german connection, le romantisme allemand ou même remonte jusqu'à Rousseau pour en faire le penseur phare de l'ID. Je doute beaucoup que mis à part quelques originaux, il y en a peu pour se réclamer de l'Emile ou du Contrat social, et qu'il est aussi tout à fait possible de se réclamer de Jean-Jacques en observant une politique très hostile à la politique identitaire d'aujourd'hui (par ex Bloom ou Walzer). Christopher Lasch dans la Culture du narcissisme mais aussi dans son livre sur la famille y voit plutôt l'accomplissement d'une certaine dynamique individualiste bourgeoise qui a même transformé les rapports entre l'Etat et les citoyens : l'Etat est désormais un thérapeute qui se doit d'atténuer et de soigner ses administrés, y compris en cas de blessures narcissiques. C'est une explication culturaliste intéressante, qui a le mérite d'éviter la trop grande généralité de l'explication précédente pour la rabattre sur la culture thérapeutique américaine. J'ai l'impression qu'il a parfois tendance à surestimer la place de la production des thérapeutes et des universitaires, sociologues et autres spécialistes des sciences sociales dans la culture commune américaine cependant. Walzer comme Huntington désignent la transformation de l'immigration et son impact sur l'identité américaine pour expliquer ce regain d'intérêt pour ce qui jusqu'alors était surtout cantonné à l'extrême gauche, et ça me paraît l'explication la plus plausible (et disons la plus matter of fact) : l'offre politique se transforme face à des clientèles nouvelles, et dans le domaine, les ressources idéologiques à gauche se sont accumulées ces 50 dernières années, beaucoup plus qu'à droite, qui n'a pas proprement cherché à penser cette transformation. Il y a dans ces ressources d'extrême gauche tendance ID une chose qui n'est pas du tout présente dans les différents ségrégationnismes : la dimension égalitaire ou la dynamique d'émancipation qui demande l'égale dignité à toutes les minorités quelque soit les contours de ladite minorité. C'est d'ailleurs aussi ce qui rend leur compétition proprement dingo.
  21. C'est que Sargon a accepté de débattre avec certains des représentants de l'altright, et qu'il est de droite, donc, vu de loin, en fermant un oeil et en ajoutant une bonne couche de mauvaise foi, bam, il est devenu l'un d'entre eux aux yeux de la Justice Universelle du Progrès qui vous veut du bien sur le net.
×
×
  • Créer...