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Largo Winch

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Tout ce qui a été posté par Largo Winch

  1. C'est une évidence : Milei sait de quoi il parle, il maîtrise la littérature académique libérale. Zemmour a passé sa vie d'essayiste à cracher sa haine du libéralisme.
  2. Oui, là, je suis plutôt d'accord avec les constats de ton dernier post @Marlenus
  3. Tout à fait. C'est bien pour ça que je n'ai plus aucun espoir : ça fait au moins 15 ans que le recrutement est catastrophique. Rien ne pourra freiner l'effondrement du niveau des élèves.
  4. Rennes (18%), c'est vraiment l'exception. Quand on voit l'ensemble des résultats, ça craint : https://www.devenirenseignant.gouv.fr/les-donnees-statistiques-des-concours-de-recrutement-de-professeurs-des-ecoles-de-la-session-2024-1391 Il y a quelques académies qui recrutent 1 enseignant sur 4 candidats, mais globalement on est plutôt entre 1 sur 3 et 1 sur 2, voire pire... Toute personne qui a déjà fait du recrutement sait que ce sont de très mauvais taux (surtout pour le recrutement d'une profession "intellectuelle").
  5. En n'écoutant que le 20 premières secondes, c'est sûr qu'on passe à côté de ses autres arguments. Je te résume la suite de la vidéo, elle y évoque le principal problème : ce serait, selon elle, le manque de compétences des enseignants recrutés. Eh oui, c'est d'ailleurs ce qu'elle dit aussi... mais c'est après les 20 premières secondes. Elle explique que, malgré l'interdiction de la méthode globale par le ministère, on la trouve toujours dans les manuels. Elle explique ensuite que le faible niveau des enseignants ne leur permet pas de prendre le recul nécessaire sur les méthodes employés dans les manuels. Mais surtout, elle explique ensuite que le niveau de recrutement des enseignants des écoles est tellement déplorable qu'ils ne maitrisent pas eux-mêmes les règles de base de l'écrit, ce qui est un petit peu gênant pour enseigner. Elle explique enfin que les enseignants recrutés ne sont jamais testés sur leur niveau d'orthographe. Bref, voici le résumé de son propos (qui fait plus de 20 secondes) : l'EN recrute des enseignants d'un niveau trop faible pour enseigner l'écrit et comprendre les méthodes pédagogiques, à tel point qu'ils continuent d'appliquer maladroitement la méthode globale, bien qu'elle soit officiellement interdite,
  6. Ce qu'elle dit d'intéressant est à partir d'1:30 : la différence entre fautes d'orthographe lexicale (mauvaise maitrise de l'étymologie) et fautes d'orthographe grammaticale (mauvaise maitrise de la grammaire et de la syntaxe). Les secondes, beaucoup plus fréquentes, sont nettement plus inquiétantes car elles révèlent des erreurs de sens, de logique, bref, des erreurs de pensée.
  7. Oui, je me reconnais bien : c'est mon portrait. Et donc ?
  8. Le fait est que les libertés sont désormais défendues par les deux pires partis de France, extrémistes, populistes et profondément anti-libéraux : LFI s'autoproclame cette semaine défenseur de la liberté d'expression en proposant une loi abrogeant le délit d'apologie du terrorisme. Reconquête s'autoproclame ces derniers jours défenseur des libertés économiques, volte-face complet au regard des idées de son président durant ses 30 années d'essayiste. Deux baisers de Judas aux libéraux. Il y a de quoi être très très inquiet sur l'avenir des libertés individuelles en France car : La défense des libertés risque d'être toujours plus associée à l'extrémisme. Les partis du "cercle républicain" risquent de toujours plus rejeter les idées libérales.
  9. Sur le sujet des retraites, l'idole des papys réacs de droite, Eugénie Bastié, entonne les mêmes refrains que le "libéral de gauche" Maxime Sbaihi : elle crache sa haine des vieux. Ha ha, quand elle fait ça sur la chaine des ultra-boomers, Cnews, ça ne passe pas très bien... Je ne serais pas surpris que la chaine lui demande de se calmer...
  10. L'interview de Lisnard par Lapix sur France2 est très commentée sur twitter. Du coup, je suis allé écouter l'itw intégrale (environ 8 mn). On attribue plein d'intention maligne et idéologique à Lapix. En fait, je pense qu'elle est juste... très conne. C'est 8 mn d'interview très décousue car visiblement elle ne comprend rien à ce que lui dit Lisnard alors qu'elle tient à poser les 2 ou 3 questions (sans intérêt) qu'elle avait préparées à l'avance, sans avoir les capacités intellectuelles de tenir compte des propos de Lisnard ou de rebondir en fonction de ceux-ci...
  11. On a donc des sénateurs de droite qui veulent faire travailler les Français gratuitement 7h. Heureusement, on a une opposition centriste qui fait entendre sa voix !!
  12. Ceci dit, puisqu'on parle de source, cette photo censée incriminier l'EN... sait-on d'où elle vient ?
  13. Cinéma municipal, bien sûr.
  14. Mais le souci est qu'ils ne sont jamais nommés "au hasard". On nomme toujours à la tête d'un ministère ou d'une administration l'un de ces trois profils : un technocrate, un bureaucrate ou un théâtrocrate. Le technocrate est à l'expertise scientifique ce que le bureaucrate est à la gestion et au management. L'un et l'autre ne captent rien à la complexité sociale : ils sont incapables de comprendre les phénomènes d'auto-organisation ou d'ordre spontané. Ils envisagent tous les phénomènes à travers un prisme mécaniste et déterministe : il suffit de trouver "scientifiquement" le déterminant du phénomène (approche technocratique) que l'on peut ensuite actionner réglementairement pour solutionner le problème (approche bureaucratique). L'un étant complémentaire de l'autre, ils sont copains comme cochons. Les rapports du GIEC en sont la plus belle illustration, avec le rapport "scientifique et technique" qui apporte du grain à moudre au second rapport "à l'intention des décideurs". Le troisième, le théâtrocratre, c'est le zigoto de l'histoire : il ne comprend rien à rien. Il n'a ni qualification scientifique pour prétendre être technocrate, ni connaissances réglementaires pour prétendre être bureaucrate. Il est là pour faire illusion, occuper le terrain, faire de la communication, voire assurer le spectacle. Mais il n'en est pas moins influent car son talent est de marquer les esprits. Il agace un peu le technocrate et le bureaucrate, car il leur vole un peu la vedette, mais ils le tolèrent : c'est "l'idiot utile". Exemples concernant le réchauffement climatique : Jancovici est le technocrate, Corinne Lepage est la bureaucrate, Camille Etienne est la théâtrocrate. Exemples concernant les derniers Premiers ministre : Elisabeth Borne est la technocrate, Jean Castex est le bureaucrate, Gabriel Attal est le théâtrocrate.
  15. Il se trouve que ma discipline est certainement pionnière en "ludification de la pédagogie" (comme on dit maintenant) dans l'enseignement supérieur. Ca fait plus de 30 ans que j'enseigne et j'ai toujours pratiqué les "serious games", et ça existait déjà quand j'étais étudiant. Dans "serious game", les deux termes sont importants : "serious" : la finalité est de travailler, pas de faire les clowns pour se distraire... "game" : ce qui est intéressant là-dedans c'est la mécanique du jeu, source d'apprentissage expérientiel Le "jeu pédagogique", c'est le contraire de se distraire en faisant les clowns. Là, on est dans la "barnumisation" de la pédagogie : c'est de la distraction qui a le défaut de détourner les élèves/étudiants de leurs objectifs d'apprentissage...
  16. Je suis tombé sur ce graphique intéressant qui permet de comparer la performance en matière d'insertion profressionnelle des différents masters selon les disciplines. Malheureusement il date un peu, il a 10 ans. Mais je serais étonné que ça ait beaucoup évolué depuis.
  17. Comme souvent, c'est chez Pujadas qu'on entend un autre son de cloche.
  18. Je crois que je ne suis plus fait pour ce monde.
  19. La dérive bureaucratique est la principale pathologie des grosses organisations. C'est vrai dans le privé comme dans le public. Mais, il y a une grosse différence entre ces deux types de bureaucratie, que perçoivent bien les libéraux : c'est l'absence de sanction du marché pour les administrations publiques. Les hauts fonctionnaires n'ont pas de thermomètre : ils ne voient pas que leur organisation est malade... et ils ne sont pas prêts de se rendre compte qu'ils sont le virus.
  20. Cet article est très drôle. D'abord, qui, en dehors des politiques, des hauts fonctionnaires et des journalistes bobos, croient encore que ScPo "forment l'élité de la république" ? Franchement... Nos élus et nos hauts fonctionnaires viennent principalement de cette école (et de l'ENA)... avec le succès que l'on sait sur les comptes de la Nation et des administrations publiques, le fonctionnement des bureaucraties et les performances du secteur public. On n'apprend strictement rien d'utile dans cette école, c'est-à-dire de monnayable sur le marché du travail. Sauf, comme c'est indiqué dans l'article, dans les parcours finance ou droit public (et encore, ce dernier parcours intéresse -- à tort -- les administrations publiques qui croient toujours bêtement qu'il faut être expert en droit public pour gérer correctement une bureaucratie...). Ce qui est drôle, c'est que je me souviens que c'est déjà ce qu'on disait quand j'étais étudiant, il y a une bonne trentaine d'années. Déjà à l'époque, celui qui voulait avoir un vrai métier utile, c'est-à-dire dans les entreprises, s'orientait dans les écoles d'ingénieur ou de commerce. Le ScPo moyen n'a strictement aucune connaissance en organisation, en gestion comptable ou budgétaire, en gestion financière, en marketing, en logistique, en GRH, en gestion de projet, en conduite de changement, etc., mais il est recruté prioritairement pour diriger les grosses organisations bureaucratiques publiques. Si vous vous demandiez pourquoi tous les comptes de la nation sont dans le rouge, vous avez la réponse. Quelle était la seule vraie qualité de cette école ? Son concours d'entrée. C'est-à-dire qu'elle sélectionnait des gens brillants. Mais ensuite la formation ScPo n'apportait strictement rien d'utile (monnayable sur le marché) à ces gens. D'ailleurs, comme on le voit dans l'article, ces gens s'orientent ensuite sur des emplois qui nécessitent du bon sens, mais aucunes véritables compétences techniques : communication institutionnelle, attachés parlementaires, etc. Bien évidemment qu'un diplômé issu d'une école de commerce modeste de province sera nettement plus employable dans une entreprise qu'un ScPo. Au moins, lui, il a des compétences techniques à faire valoir sur le marché. Aujourd'hui, ScPo a perdu son seul atout : la qualité de sa sélection à l'entrée. Ce n'est donc pas étonnant que l'école soit boudée par les recruteurs.
  21. Et c'est aussi ce que les Français ont envie d'entendre.
  22. Mais personne n'a dit ça. Le sujet a juste été évoqué pour se moquer de Sarkozy : ici. C'est pourtant ce qui a été fait par le passé. Quand j'était gamin, je n'avais pas classe le mercredi toute la journée, mais classe le samedi matin. Quel intérêt ? Aucun, ces changements sont des lubies de politiciens... (Perso, ça m'a tout de même permis d'avoir une bonne éducation musicale : mes parents m'avaient inscrit en école de musique, 3h chaque mercredi.)
  23. Mouais, il y a la déontologie aussi. Je doute (enfin j'espère) qu'un hôpital privé envoie paître un patient à l'article de la mort. Pour de la bobologie, oui.
  24. Personne n'a dit qu'il fallait ajouter des heures. Mais oui, l'important est plutôt de savoir ce qu'on en fait. Alors, qualité ou quantité ? Je dirais : "exigence". Et ce n'est pas contradictoire avec la notion de quantité. Bien au contraire. Apprendre à lire, écrire et compter, ça nécessite de s'exercer et de répéter, c'est-à-dire de faire, de faire à nouveau et de faire encore... Opposer qualité et quantité est àmha la principale cause du problème de l'école d'aujourd'hui. À mon époque, pour maitriser l'écrit, on bouffait du Bled et du Bescherelle en forte quantité. Et le samedi matin, justement, était consacré aux épreuves : dictée, exercices de conjugaison et de grammaire, exercices de calcul et problème à résoudre, et enfin questions de géographie/histoire. Oui, tous les samedis matins. Quel musicien sérieux imagine maitriser son instrument sans s'entrainer des heures et des heures ? Aucun. Quel sportif compétitif imagine exceller dans son sport sans s'entrainer des heures et des heures ? Aucun. L'EN a réussi à faire passer aux gamins l'idée qu'ils pouvaient être au niveau sans jamais s'entrainer, sans jamais être mis à l'épreuve.
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