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  Le 16/08/2020 à 15:11, PABerryer a dit :

Paine? Vraiement? Je ne l'aurai pas classé parmi les conservateurs.

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Pour une critique libérale du conservatisme

face à Burke on les oppose souvent

Posté
  Le 16/08/2020 à 13:35, poincaré a dit :

J'ai pour l'instant en tête Russel Kirk.

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Très antilibéral.

 

Je citerais Franck Meyer et Oakeshott parmi les conservateurs-libéraux. Peut-être Daniel J. Mahoney. Aristide Renou a écrit sur certains de ces auteurs / thèmes. 

Quant à ceux qui n'inclinent pas vers le libéralisme mais qui tiennent néanmoins la liberté pour une valeur, on peut citer Julien Freund, John Kekes ou Roger Scruton effectivement:

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Nisbet a fait un article qui répond bien à ton questionnement: http://oratio-obscura.blogspot.com/2019/01/robert-nisbet-conservateurs-et.html

 

Paine est un libéral de gauche, républicain et déiste.

  • Yea 1
Posté
  Le 16/08/2020 à 18:24, Johnathan R. Razorback a dit :

Peut-être Daniel J. Mahoney

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Je plussoie et recommande son ""The Conservative Foundations of Liberal Order: Defending Democracy Against ITS Modern Enemies and Immoderate Friends".

 

Sinon Kirk n'incline pas vers le libéralisme mais son Conservative Mind vaut la peine d'être lu si l'on s'intéresse au Conservatisme.

  • Yea 1
Posté
  Le 16/08/2020 à 13:35, poincaré a dit :

Quelqu'un aurait de bonnes références sur le conservatisme, et plus particulièrement ses liens voire sa compatibilité avec le libéralisme ?

 

J'ai pour l'instant en tête Russel Kirk et Barry Goldwater.

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Qu'est-ce-que le conservatisme de JP Vincent. Ca te donnera toute la bibliographie nécessaire si tu pars de zéro.

  • Yea 2
Posté
  Le 16/08/2020 à 19:55, Bézoukhov a dit :

 

Qu'est-ce-que le conservatisme de JP Vincent. Ca te donnera toute la bibliographie nécessaire si tu pars de zéro.

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Très bon ouvrage en effet. Il montre bien les courants qui traversent cette philosophie.

Posté

Je ne sais pas si tu connais @poney, mais c'est très intéressant. L'auteur a travaillé dans le Laboratoire de Luc Boltanski:


"Les travailleurs du bâtiment doivent affronter dans leur travail des risques pour leur intégrité physique. Et ils souffrent de la peur. Pour pouvoir continuer de travailler dans le cadre des contraintes organisationnelles qui leur sont imposées (cadences, conditions météorologiques, qualité ou défectuosité des outils, présence ou défaillance des dispositifs de sécurité ou de prévention, modalités de commandement, improvisation de l'organisation du travail, etc.), ils luttent contre la peur par une stratégie qui consiste, en substance, à agir sur la perception qu'ils ont du risque. Ils opposent au risque un déni de perception et une stratégie qui consiste à tourner le risque en dérision, à lancer des défis, à organiser collectivement des épreuves de mise en scène de risques artificiels, que chacun doit ensuite affronter publiquement selon des protocoles variables, pouvant aller jusqu'à l'ordalie.
Ces stratégies, bien entendu, ont plutôt tendance à aggraver qu'à limiter le risque. Elles ne fonctionnent en fait que par rapport à la perception du risque, qu'elles visent à chasser de la conscience. A contrario, en effet, on constate que tout discours sur la peur est interdit de séjour au chantier, et qu'en association à ces comportements de bravade, de résistance face aux consignes de sécurité, d'indiscipline vis-à-vis de la prévention, etc., il y a aussi des tabous
." (p.149)

"Ne pas accepter de partager l'alcool, adopter des conduites timorées ou trahissant la peur, refuser de participer aux épreuves de défi du risque, etc., est immanquablement tenu non pour une attitude de souffrance, mais pour une attitude de femme, ou de "pédé". Se soustraire à la stratégie collective de défense, c'est encourir la honte, le mépris, l'exclusion de la communauté des hommes, parfois même l'impitoyable persécution, les coups bas, les chausse-trappes, les pièges tendus par les autres. C'est risquer de devenir la cible de la vindicte collective qui prend toujours une forme d'insulte, de disqualification, voire de violence et d'humiliation sexuelles. De telles stratégies ont été retrouvées dans toutes les situations à risque: chimie, nucléaire, navigation de pêché, et, bien sûr et surtout, dans l'armée où les bizutages atteignent les dimensions que l'on connaît [...] La stratégie collective de défense du cynisme viril rencontrée chez les cadres des entreprises de pointe présente les mêmes caractéristiques structurelles que celle des ouvriers du bâtiment." (p.150)
-Christophe Dejours, Souffrance en France. La banalisation de l'injustice sociale, Éditions du Seuil, 2009 (1998 pour la première édition), 238 pages.

 

Posté

Une connaissance (pas vraiment à gauche, plutôt ancien du RPR) assez versée en psychologie du travail m'a récemment dit le plus grand bien de Dejours, ajoutant "même si c'est un putain de gauchiste, il ne faut pas s'arrêter à ça".

Posté

Je me régale avec "les enjeux de la liberté" de Llosa,

mais j'aimerais bien le dégoter en format numérique, pour proposer des petits extraits.

 

à tout hasard, qqun aurait une piste ?

Posté
  Le 23/08/2020 à 16:50, Rübezahl a dit :

Je me régale avec "les enjeux de la liberté" de Llosa,

mais j'aimerais bien le dégoter en format numérique, pour proposer des petits extraits.

 

à tout hasard, qqun aurait une piste ?

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Tu as tenté de voir si tu le trouvais dans la Bibliothèque de la Genèse ?

 

Edit : il semble qu'il n'y soit pas. :(

Posté

Ces trois dernières semaines, j'ai lu pour vous :

 

- The end of Gender, de Debrah Soh, qui comme son nom l'indique est un livre sur les mythes liés au genre, analysé par une ancienne chercheuse en psychologie (et spécialiste des paraphilies), collaboratrice de Quillette. Le livre se lit bien, et cherche à remettre l'église (cad la biologie) au milieu du village. Il s'agit d'une critique des mythes liées au blank slatism qui sous tend les diverses versions de l'idéologie du genre, et une attention particulière est donnée au transsexualisme contemporain, qui atteint des proportions assez hallucinantes dans le monde de langue anglaise (où on pousse certains enfants prépubères à 'transitionner' par pure idéologie ou aveuglement). Le livre est aussi une petite intro à tous les délires du wokisme sur la question de genre, et une réfutation assez claire de bcp d'assertions qui en constitue la base de départ.

- Théorie générale de l'interaction, de Gael Campan : une synthèse en français anarchocapitaliste de type autrichien écrit par un économiste français émigré dans une université en Asie. Une réflexion intelligente, radicale, dans la veine de Mises, Rothbard et Hoppe. C'est un rappel profond, clair et brillant des enseignements du libertarianisme (comme des fondements de l'économie autrichienne).

- Alessandro Barrico, Les Barbares : un essai écrit par un italien visant à dénoncer l'effacement de la culture classique devant la modernité portée par les nouvelles technologies. Assez décevant, voire agaçant, et ama assez représentatif de ce que CP Snow désignait par les deux cultures qui empêchent les élites cultivées de comprendre correctement les problèmes qui se posent aujourd'hui. Je donne un exemple : l'auteur commence par déplorer l'invasion du marché du vin par ceux en particulier en provenance de Californie (mais aussi Chilien etc), qu'il accuse d'uniformiser et de déprécier les vins européens plus traditionnels (français et italien notamment). Il y a un couplet sur l'affreux Robert Parker et sur son guide qui a l'effronterie de noter les vins. Selon l'auteur, c'était mieux avant, quand le vin était le jardin secret de quelques amateurs éclairés capables d'apprécier toutes les nuances d'un bon verre, chose que tous ces types en short et en baskets ont gaché avec leurs sales pattes. Le raisonnement est petit bourgeois : il y a là une réaction d'horreur face à la démocratisation d'un bien qui est maintenant de consommation courante, à savoir le bon vin.Oui parce que les vins californiens sont bons, bien meilleur que l'ordinaire du vin de table d'avant, et qu'ils ont conquis de nouveaux publics autrefois totalement étrangers à la culture du vin (par ex, les USA, devenus premiers consommateurs de vin). Les amateurs devraient s'en réjouir plutôt que de chouiner sur leurs privilèges perdus. Ce genre de réaction est aussi observable dans le domaine du whisky (que je connais mieux) : on se plait des whisky japonais, qui sont pourtant très bons, et aussi parce qu'ils marchent comme révélateurs. Un certain nombre de whisky qu'on nous survendait jusqu'à présent était médiocre et surcôté. Pareil pour le vin. Mais il y a plein d'autres sujets d'agacement poke @Rincevent

- Niall Ferguson, The Square and the Tower, networks, hierarchies and the struggle for global power. L'auteur a pour thèse que les réseaux sont aussi importants dans l'histoire que les organisations verticales et hiérarchiques de type Etat par exemple. Je trouve que sa définition de 'réseaux' est assez lâche (malgré une démonstration assez poussive) et qu'on a du mal à trouver une quelconque unité via le sujet dans cet essai, mais malgré ça, c'est très distrayant. Une excellente lecture d'été !

 

Enfin, fidèle à mon habitude de faire plus de trucs en même temps, je continue ma lecture de How Innovation works, de Matt Ridley, j'ai commencé Escaping Paternalism de Mario Rizzo et Glen Whitman (excellent produit pour l'instant !) et je suis à peu près à la moitié de Bloc contre bloc, la dynamique du Macronisme, de Jérôme Ste Marie (qui est l'inventeur du concept de 'bloc élitaire pour parler du macronisme).

  • Yea 3
Posté
  Le 24/08/2020 à 15:56, F. mas a dit :

 

Il faudra que tu reviennes nous en faire un résumé !

  Le 24/08/2020 à 15:56, F. mas a dit :

je suis à peu près à la moitié de Bloc contre bloc, la dynamique du Macronisme, de Jérôme Ste Marie (qui est l'inventeur du concept de 'bloc élitaire pour parler du macronisme).

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Il faudra que tu reviennes nous en faire un résumé ! 

  • Yea 1
Posté
  Le 24/08/2020 à 15:56, F. mas a dit :

Le raisonnement est petit bourgeois : il y a là une réaction d'horreur face à la démocratisation d'un bien qui est maintenant de consommation courante

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J'attendais de ta part exactement ce genre d'analyse. ;) Et, sauf erreur, la réaction d'horreur se prolonge quand on s'aperçoit que les nouveaux consommateurs de ce bien ne le consomment pas comme il faut, i.e. comme l'élite d'hier le faisait (le rite de consommation faisant partie de la socialisation de cette élite). Genre, un excellent rouge de Californie coupé au soda, pour accompagner des Oréo.

  • Huh ? 1
Posté

Cela me fait penser à Lahire (L'homme pluriel ; La culture des individus) dont j'ai entamé la lecture grâce à @poney

Ceci dit, le rouge de Californie ne mérite pas autre chose.

  • Yea 1
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Il y a une sorte de mythification du vin comme du whisky d'ailleurs. Par exemple, les amateurs ne coupent pas le whisky avec de l'eau ou du soda, et les glaçons sont proscrits ( ce que je comprends parfaitement pour un glenlivet). Les japonais s'en foutent, y compris pour leurs meilleurs produits. Et en Ecosse, on consommait le whisky comme le vin, avec le repas, mais coupé à l'eau bien sûr. Ce phénomène de distinction sociale est d'ailleurs en train d'apparaître dans le milieu de la bière. C'est récent : il y a 15 ans, se poser comme amateur de bières suscitait l'étonnement, pour ne pas dire plus. 

  • Yea 2
Posté
  Le 24/08/2020 à 16:31, F. mas a dit :

les amateurs ne coupent pas le whisky avec de l'eau ou du soda

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Ce relativisme :D . C'est quand même bien pire de couper au soda.

 

 

En vrac mes dernières lectures :

- le roman de l'énergie nationale de Barrès : le premier tome est très bon, surtout pour la fin ; le second intéressant, centre sur la crise boulangisme, c'est un petit manuel d'histoire quand on ne connait pas bien la période ; et le dernier ne parle que de Panama et relève plus du journalisme que d'autre chose. Barres a quand même sacrifié son talent littéraire à ses lubies politiques...

- le Slynx de Tolstoï (la petite fille du cousin de). Si c'est il était sorti 20 ans plus tôt et avait été qualifié de roman soviétique, ce serait un chef d'oeuvre, même si je suspecte qu'on perd énormément a la traduction. La tentative de traduire une sorte de vieux russe matine d'argot n'est pas toujours convaincante ;

- Les Empires Médiévaux, qui a le parti pris de ne pas chercher à faire de synthèse dans la liste d'articles proposés. Mais ça permet de découvrir des morceaux d'histoire des Balkans assez intéressants.

 

Posté
  Le 24/08/2020 à 15:56, F. mas a dit :

Enfin, fidèle à mon habitude de faire plus de trucs en même temps, je continue ma lecture de How Innovation works, de Matt Ridley, j'ai commencé Escaping Paternalism de Mario Rizzo et Glen Whitman (excellent produit pour l'instant !)

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Owi, j'attends ton avis pour savoir si je mets ça dans ma liste de lecture :)

Posté

L'île Michael Oakeshott est un tout petit îlot isolé, ce qui est assez bien vu!

Posté

CS Lewis va probablement faire son débarquement sur les côtes de Christopher Hitchens

Posté
  Le 24/08/2020 à 16:23, Dardanus a dit :

Cela me fait penser à Lahire (L'homme pluriel ; La culture des individus) dont j'ai entamé la lecture grâce à @poney

Ceci dit, le rouge de Californie ne mérite pas autre chose.

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Et tu en penses quoi ? 

Posté
  Le 26/08/2020 à 08:11, poney a dit :

 

Et tu en penses quoi ? 

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Le plus grand bien. Boudon m'avait laissé perplexe.

Voilà un sociologue qui me plait. Il est vrai que je partageais un certain nombre d'idées développées par Lahire.

J'ai fini L'Homme pluriel et entamé La culture des individus qui est plus épais.

  • Love 1

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